Y a même pas de freins à disques sur la poussette
Pondu le 13 juin 2009 - 11 commentaires
En me levant ce matin, j’ai constaté que depuis quelque temps certaines choses changeaient dans cette maison. D’abord je trouve qu’Albane prend du bide, et qui dit plus de volume dit moins de place pour moi dans le lit. Cette invasion de mon espace vital serait encore supportable s’il n’y avait pas le reste : dans toute la maison on commence à voir des peluches, des fringues qui sont tellement petites qu’il est clair que ni Albane ni moi ne pouvons rentrer dedans, et enfin j’ai trouvé une sorte de petit kart à pousser, mais là encore c’est beaucoup trop petit pour l’un d’entre nous.
Intrigué et la tête dans le sac (je vous rappelle que je venais de me lever), j’ai donc décidé d’interroger Albane sur tout ce foutoir1. Et tout ce qu’elle a trouvé à me répondre, c’est lever les yeux au ciel, hausser des épaules et sortir un « pfff » méprisant.
C’est seulement quand j’ai commencé à rassembler toutes ces affaires dans le jardin en tas pour y mettre le feu qu’elle a daigné me donner des explications :
« – Mais arrête donc, t’es idiot ou quoi ?
– Quoi, tu crois que j’aurais du essayer de les vendre au lieu de les brûler ? lui répondis-je
– Mais c’est pour le bébé, couillon2 !
– Enfin c’est ridicule, il n’y a aucun bébé ici et moi vivant, il n’y en aura jam…
– Hum, j’ai un très bon souvenir d’une note sur ton blog qui parlait d’une échographie de mon bedon… Même que certains croyaient que ton montage d’alien était une vraie écho3 !
– C’était pas moi, c’était mon jumeau maléfique !
– Frangin n’est pas ton jumeau et il n’a rien à voir dans cette histoire !4
– Bon admettons, on va avoir un bébé. Mais quel est le rapport avec tous ces trucs ?
– Tu crois peut-être qu’on va le laisser tout nu, qu’on va le trimballer dans un sac plastique et qu’on lui filera nos boîtes de conserves pour jouer ?
– Quoi, tu veux dire qu’on va le garder une fois qu’il sera né ?! Mais c’était pas du tout prévu ça !
– C’est toi que je vais pas garder si tu continues…
– Pfff, la lose. Bon, et cet espèce de mélange de kart et de caddie de supermarché, ça sert à quoi ?
– C’est une poussette mon chéri. Ca sert à trimballer le mini-nous.
– Vraiment ? Voyons voir ça… Pas d’aileron, pas de moteur à réaction, aucun lance-missiles, même pas de télé ni de mini-bar… Ce truc n’a décidément aucun intérèt ! Bon, et ces fringues là… Mon dieu mais il5 aura l’air ridicule à son boulot avec ça !
– Oh regarde là-bas, un brin d’herbe qui danse le tango !
– C’est vrai ? Où ça ? »
Le temps que je comprenne que le brin d’herbe était parti aux toilettes, Albane avait disparu dans la maison avec les affaires de Mini-nous et les avait éparpillées partout.
Conclusion : une femme sera toujours plus tolérante avec son bordel qu’avec le vôtre messieurs. Et les brins d’herbe ne dansent pas le tango mais la salsa.
Qu’il soit bien clair que ma tolérance au foutoir est très élevée, mais seulement quand c’est le mien. ↩
En vrai Albane a des insultes moins variées mais tout aussi imagées. Peut-être qu’un jour je vous livrerai sa fameuse phrase tri-insultes. ↩
Véridique. Ce qui prouve que je suis vraiment trop fort. ↩
Pour respecter son intimité, mon frère s’appelle Frangin. Ça lui va bien mieux que son vrai prénom d’ailleurs. ↩
Le mini-nous est au masculin, qu’il soit une fille, un mec ou un clone de Pascal Sevran miniature. ↩
Je veux coucher avec Dric, vite je commente !