Moi j’aime bien les pandas.
Le panda est un animal que tout le monde aime, parce qu’il ressemble à un gros nounours tout mignon. Et aussi parce qu’il ne bouffe pas de viande, contrairement à ces collègues ursidés1. Et ça, c’est un bon point pour lui. Imaginez qu’il se goinfre de petits humains pour son goûter ? Il aurait l’air nettement moins mignon avec sa belle fourrure toute tâchée de sang.
Enumérons ensemble les caractéristiques du panda :
- Le panda est un bestiau plutôt zen. Il est placide et tout tranquille, mais il pourrait très bien vous arracher la tête d’un coup de patte.
- On passe des films porno aux pandas pour qu’ils se reproduisent, et pourtant le sexe ça les intéresse pas vraiment. Quel autre animal a le droit à un tel traitement de faveur ?
- Le panda a une alimentation pas du tout variée, et alors qu’il fait partie du genre des nounours qui sont quand même carnivores, lui se la pète en ne bouffant que du bambou qu’il est en plus presque incapable de digérer.
Voilà, pour dire que c’est quand même assez étonnant qu’un animal aussi stupide dans ses choix de vie ait pu survivre aussi longtemps. Mais des chinois ont trouvé le truc pour que cette feignasse en fourrure se rende un poil utile : ils comptent faire du papier avec les pandas.
En fait, ils ne vont pas abattre des pandas pour ça (ils ont déjà assez de mal à les garder en vie), mais ils vont utiliser leurs déjections. Hé ouais, du papier en caca de panda. Explication un poil scientifique : le panda ne digère que 17% de ce qu’il avale, et comme son alimentation est à 95% végétale (du bambou, on vous l’a déjà dit), ça fait environ 84% de matière végétale rejetée par le panda2. Et avec ça, on peut faire de la pâte à papier d’une excellente qualité parait-il.
Je suis partagé dans les utilisations qu’on pourrait faire d’un tel papier. D’un côté ça vient du panda, un animal noble, urbain et rigolo, de l’autre ça reste quand même du caca. Il faudrait donc réserver son utilisation à des supports qui ont besoin d’être classe mais qui ne servent à rien.
Comme les cartes de visite par exemple.
Rien de plus pompeux que la carte de visite. Déjà, c’est un signe de pouvoir : les sous-fifres n’en ont pas, qu’en feraient-ils ? Ensuite, ça fait classe pour un vendeur/négociant/consultant/représentant de tendre une carte d’un air décontracté et complice, le tout accompagné d’un sourire commercial au colgate blancheur.
Si on raccourcit un peu ce propos, ça donne :
Les commerciaux, c’est du caca de panda.
C’est tellement vrai que ça m’arrache une larme.
Source : Tropbontropcon.fr, Wikipédia.
Je voudrais la paix sur le monde, vite je commente !
Oui enfin pas tous les gens, mais certains oui. Et souvent à leur insu d’ailleurs.
Jess m’a avoué sur msn qu’elle parlait en dormant. Son copain le fait également. Vous voyez le truc génial ? Pourtant la conclusion est évidente : ces deux-là ont trouvé la solution à un problème probablement aussi vieux que la communication verbale : les discussions inintéressantes de fin de journée. Oui, le sujet fait frémir n’est-ce-pas ?
Vous savez, ces conversations du genre « Oui au boulot, Roger il a renversé son café sur le clavier de Monique et… ». Et vous ne connaîtrez jamais la suite, parce que votre cerveau vient de court-circuiter votre attention. D’abord vous ne les connaissez même pas Roger et Monique, et pourtant ils vous pourrissent la vie depuis 10 ans chaque soir dans le récit des épopées fantastiques qui surviennent dans la vie de votre interlocuteur (trice surtout, les femmes sont toujours avides de conversations inintéressantes1 ).
Ces conversations surviennent surtout quand vous n’avez aucune envie de les entendre. Quand par exemple il se produit tout à coup un truc super intéressant à la télé, alors que la demi-heure d’avant n’aurait pas provoqué la moindre palpitation dans le coeur d’un hérisson émotif et cardiaque2. Et là, pas moyen d’y échapper, vous devez faire semblant d’écouter l’interlocuteur/trice tout en essayant discrètement de capter les images et les sons de votre téléviseur, sauf si vous êtes l’heureux propriétaire d’un dispositif permettant le contrôle du direct3. Vous n’y arriverez probablement pas et ça finira en engueulade. Et ne tentez pas de simuler une migraine ou une subite envie de pisser, ça ne marchera pas. Pourquoi ? Parce que votre interlocutrice/teur n’a pas pour but de dialoguer avec vous, non. Il veut seulement vous déverser en un flot de paroles continu et déplaisant toute sa journée. Un long monologue ininterrompable que vous devrez subir jusqu’à la fin.
Ca vous rappelle quelqu’un de votre connaissance ? Dites-vous bien que cette personne pensera probablement la même chose de vous, on est tous comme ça. Encore un super-pouvoir de l’être humain pour pourrir son prochain.
Mais Jess et son copain ont trouvé la solution : plutôt que de se raconter leur journée le soir, ils le font en dormant. C’est pas beautiful ça ? Pas d’engueulade, pas d’interruptions, pas d’ennui mortel. Je suis sûr que vous aussi vous êtes jaloux. Car je ne connais pas tout le monde dans le monde, mais la probabilité pour que deux personnes en couple parlent tous les deux dans leur sommeil ne doit pas dépasser les 3%4. Le phénomène doit donc être assez rare.
Par contre, si ça se trouve, ils se retrouvent tous les deux à rêver de Roger et Monique, ce qui n’est pas top.
Jess, si tu me lis (ce qui m’étonnerait, mais on ne sait jamais), désolé d’avoir révélé ça au grand public mais dis-toi bien que les trois lecteurs habituels de ce blog vont être super jaloux de toi. Ce qui ressemble comme deux gouttes d’eau aux prémisces de la célébrité.
Je veux payer moins d'impôts, vite je commente !
Bon tout d’abord, je tiens à exprimer mon mécontentement face à la trahison de Badablam.net. En effet, il a écrit dans une note qu’il allait mettre à disposition des lecteurs de bonne volonté un espace leur permettant de créer et télécharger des dos de boîtes de céréales qui aient un réel intérèt pour les adultes amateurs de chocapic et autres dérivés céréaliers.
Là j’ai pensé : ce type est mon nouveau héros ! Et bien je dois dire que ma déception a été à la hauteur de mon enthousiasme car à ce jour, rien n’a été fait sur Badablam.net pour faire avancer cette noble cause. Que dalle. Nawak.1.
Et en plus, Badablam n’accepte même pas les trackbacks, ce qui permettrait de faire une liaison efficace entre ma note et la sienne. Un vrai scandale donc.
D’autre part, je suis outré par la météo actuelle : on se les gèle grave le matin alors on s’habille chaudement, et du coup à midi on crève de chaud. Alors oui, on va me dire qu’avec le réchauffement climatique le temps est détraqué. C’est pas une raison pour faire grimper la température de 15°C en moins de 6 heures ! Je pense que c’est un complot des présentateurs météo soutenus en douce par Météo France pour obtenir le retour à l’écran de Alain Gillot-Pétré. Faudrait peut-être que quelqu’un leur annonce qu’il est mort quand même.
Et enfin, pour ceux qui auraient un doute sur la personne pour qui ils vont voter pour les présidentielles, j’ai ce qu’il vous faut : www.quelcandidat.com. Ce questionnaire est censé vous rapprocher des idées de tel ou tel candidat. Ca a l’air bien de facade, mais en fait les questions sont soient stupides, soient biaisées2. Du coup on se retrouve avec un questionnaire bidon qui va nous annoncer qu’on est le plus proche des idées de tel ou tel candidat sur des sujets aussi importants que le genre de films préféré. Bon, tout n’est pas à jeter puisqu’on a droit à la présentation des candidats, l’occasion de découvrir qu’il n’y a pas que la grande écervelée et le petit hargneux qui briguent le poste. Voilà, c’était l’instant politique3.
Je trouve qu'on ne parle pas assez de poneys ici, vite je commente !
Je suis allé chez le coiffeur aujourd’hui (ça c’est la partie où je raconte ma vie). Un salon de coiffure très simple, petit et convivial, tenu par deux mecs.
Et surtout, c’est silencieux et discret. Les conversations se font à voix normale, on n’est pas obligé de subir ce que les autres clients racontent, c’est un bonheur pour tous les semi-asociaux comme moi qui détestent faire la conversation pour ne rien dire.
Je ne sais pas si vous êtes déjà allé dans un salon de coiffure de base1, du genre Marjolaine Coiffure. Chez Marjolaine donc, il n’y a que des coiffeuses, un paquet de coiffeuses entassées dans un tout petit salon un peu miteux, où ça sent l’égout à cause des poils qui bouchent les éviers et où les produits sentent plus fort encore que les parfums bon marché des ménagères qui viennent pour la 12ème fois de la semaine se refaire la mise en plis hideuse de leurs cheveux complètement pourris par les excès de soins capillaires2.
Dans ce salon, il y a Marjolaine, la patronne. Pour la reconnaître c’est bien simple, c’est celle qui parle le plus fort. Car dans ces salons la hiérarchie s’établie à la puissance de l’organe vocal. Il y a toujours l’ancienne ensuite, qui est amie depuis 20 ans avec Marjolaine et qui ricane à tout bout de champ et assez fort pour provoquer des vagues de suicide. Son ricanement est d’ailleurs contagieux, puisque toutes les employées ricanent sauf la stagiaire, qui est nouvelle dans le métier et qui n’ose pas ouvrir la bouche devant le déferlement insipide de paroles que produisent ses collègues plus agées. Il y a ensuite toutes les autres, qui sont des clones avec des variantes de cheveux plus ou moins colorés et globalement hideux.
Et toutes ces femmes passent leur journée à parler creux. Leur conversation est vide de sens, sauf si on considère que les discussions de poivrots ont une portée philosophique (oui c’est du même niveau que les coiffeuses). Et bien sûr, elles attendent qu’un mec vienne se faire coiffer pour aborder le sujet des hommes. et vas-y que je te fasse des sous-entendus bien gras3, et que je critique les maris qui ne savent rien faire de leurs dix doigts, et que si elles n’étaient pas là on se demande comment ils se débrouilleraient, et qu’elles seraient bien mieux sans eux (Je ne commenterai même pas cette dernière affirmation, j’en deviendrais vite grossier sinon).
Bref, je considère ces salons-là comme mon Vietnam personnel. J’en ressors tout tremblant, soulagé d’être encore vie mais sachant au fond de moi que j’en ai gardé des séquelles psychologiques.
Mais ce n’est pas la seule raison qui me pousse à détester massivement mettre les pieds chez un coiffeur. Quand nous étions petits, Frangin et moi nous faisions coiffer dans un salon tenu par un homme d’un sadisme et d’une cruauté sans limites, le tout sous le nez de nos parents qui n’ont jamais rien vu. Cette homme, ce monstre tortureur d’enfants nous coupait les cheveux intégralement au rasoir droit. Il nous tirait les cheveux avec sa lame qui faisait un bruit horrible et prenait un malin plaisir à nous voir grimacer de douleur. Ca fait peut-être marrer les gens mais en attendant j’ai une réelle peur du coiffeur maintenant.
Mais je m’en fous désormais, j’ai réussi à trouver un coiffeur qui coiffe (bien), qui ne cause pas trop, où ma parano me fout la paix et où je paie un tarif extrêmement honnête. J’en arrive presque à ne pas paniquer quand je dois prendre rendez-vous4.
Des fois j’ai hâte d’être chauve quand même.
Je suis une blonde, vite je commente !
…Mais que j’aime y mettre les formes, je change de thème pour un truc moins foncé.
Ce changement de peau me semble tout à fait approprié pour vous causer d’un truc qui n’a vraiment aucun rapport : la mystérieuse migration des stylos en milieu bural. Tous ceux qui travaillent dans des bureaux reconnaîtront là un syndrôme souvent vérifié mais jamais prouvé scientifiquement que nous allons exposer ci-après :
Procurez-vous un stylo (volez-en un à votre voisin au pire) et posez-le sur votre bureau. L’ustensile n’a même pas besoin d’être en évidence. Laissez-le tranquille pendant 2-3 jours (le temps peut varier suivant le nombre de personnes susceptibles d’interagir avec votre bureau) et tentez de le retrouver.
Fichtre, l’ennuyeux objet a disparu* ! A priori, les stylos sont inanimés, ils ne peuvent donc pas s’enfuir tout seuls. Faites le tour de vos collègues, ils jureront n’a voir jamais eu connaissance de ce stylo, et nieront toute implication dans son éventuel rapt. Mais où donc a bien pu passer votre stylo ?
J’avais émis l’hypothèse dans mon histoire de lutins débiles que les stylos traversaient un portail interdimensionnel, disparaissant ainsi de la vue des humains que nous sommes. Mais bon, ça reste de la fiction. Peut-être vos collègues mentent-ils ; après tout, n’avez-vous pas à maintes reprises emprunté un stylo dans un bureau voisin, stylo que vous aurez emmené sans faire attention et qui traîne désormais on ne sait où. Vous faites donc le tour du bâtiment tel un limier à la poursuite d’un malfrat dont la sudation abondante fait une piste remarquable pour ces chiens dont le flair est exceptionnel. Pas de stylo. Rien, que dalle. Vous abandonnez, la mine basse. Vous allez vous consoler avec un vieux crayon de papier machouillé que vous avez laissé dans le fond d’un tiroir (ou pire, avec les stylos de couleur verte dont personne ne veut), mais ce n’est pas pareil.
3 mois plus tard, vous soulevez un papier pour récupérer un post-it qui vient de glisser sournoisement dessous quand vous le voyez : le stylo, votre stylo ! Toute à la joie d’avoir retrouvé un si bon compagnon (bien qu’un peu ingrat, il faut le reconnaître), vous mettez un moment à percuter que le papier, tout cachotier qu’il est d’avoir dissimulé votre précieux moyen d’écriture, n’est arrivé sur les lieux qu’avant-hier à la faveur de la distribution du courier. Alors où était donc passé ce foutu stylo durant tout ce temps ?**
Des centaines de scientifiques de par le monde se sont penchés sur cette énigme. Sans succès. Certains parmis les plus farfelus (mais aussi les plus sages) ont avancé l’idée en 1987 (à plus ou moins 10 ans près) que les stylos échappaient naturellement aux lois de l’univers, ce qui leur permettrait de temps en temps de gruger l’espace-temps pour s’y dissimuler. Toutes les tentatives de reproduction du phénomène en laboratoire clos ont lamentablement échouées, et pourtant des millions de personnes en sont victimes chaque année, beaucoup plus donc que les enlèvements par des extra-terrestres sodomites. A ce jour, personne n’a de réponse cohérente et les théories s’affrontent.
Cette note est un hommage à Badablam.net.
* La disparition n’est pas systématique. Selon votre indice karmique et le poids du capitaine en phase ascendante, il se peut que vous ayez la chance de retrouver votre stylo, bluffant d’inertie et d’immobilisme.
** Ne demandez pas au stylo, il ne vous le dira pas et vous passerez pour un dingue auprès de vos collègues.
Mise à jour : Valérie qui s’était déjà penchée sur la question a émis l’hypothèse que les stylos pouvaient avoir une conscience de groupe, car elle les retrouve généralement en grappe. De ce que j’en sais, ça expliquerait que personne n’ait jamais de stylo au moment où on en a le plus besoin. De plus, elle pense que les ciseaux ou les agrapheuses ne sont pas innocentes dans cette affaire, puisqu’à son travail ils perdent 1,3 paire de ciseaux par an et par employé***. Ce qui est somme toute considérable, moi je suis propriétaire de mes ciseaux depuis maintenant 4 ans, et autant pour mon agrapheuse, sans que ceux-ci n’aient jamais manifesté la moindre vélléité de me quitter sournoisement.
*** Je ne me souviens plus des chiffres, j’ai mis au pif.
Je n'ai jamais lu un tel ramassis de conneries, vite je commente !