Après une longue et (pas forcément) intéressante semaine de formation sur la capitale, Albane a trouvé le moyen de me persuader d’aller le week-end même à Ikéa. Je préfère ne pas vous décrire ici la façon dont elle s’y est prise, je ne voudrais pas que mon blog tombe dans la classification « – de 18 ans »1.
En route donc pour l’Ikéa le plus proche de nous, celui de Tours2. Moins de deux heures de trajet plus tard, sans m’être fait flashé ce coup-ci, nous voilà aux environs d’Ikéa. Enfin c’est à dire que nous pouvions voir Ikéa de l’autoroute, mais à priori aucun chemin digne de ce nom ne permettait de rejoindre ce magasin au demeurant flambant neuf (il a ouvert il y a quelques mois). J’allais sortir de l’autoroute en défonçant le parapet lorsqu’Albane m’indiqua une sortie proche qui en fait est un traquenard puisqu’elle fait sortir du mauvais côté de la route. Au bout de 5 10 45 minutes, nous vîmes enfin un panneau resplendissant de lumière indiquant fièrement : « Ikéa c’est par là », avec en dessous une grosse flèche montrant un obscur chemin glauque où s’alignaient les bonimenteurs, les mendiants et les faux estropiés.
Arrivés au coeur de cette cour des miracles, nous pûmes enfin entrer dans le parking d’Ikéa. Là on s’est dit que c’était gagné, et bien pas du tout. Le parking d’Ikéa est sous le magasin, probablement par manque de place. Un problème qui se retrouve donc aussi dans le parking puisque la plupart des gens avaient optés pour un rangement en couche, empilant leur voiture par dessus celles des premiers arrivés. Je me suis prudemment garé sur un bout de parking extérieur encore libre, malgré les protestations d’Albane qui trouvait que marcher 150 mètres à pieds dans notre société moderne était une hérésie digne d’un retrait de permis de conduire.
L’entrée de cet Ikéa se fait donc dans un grand hall où se trouvent uniquement des escalators et des ascenseurs. Puisqu’on nous invitait visiblement à monter, nous le fîmes. Arrivés en haut un autre un escalier pas automatique nous attendait puisque la visite commence au premier étage (donc au second). Voilà, nous étions enfin au coeur du temple dédié aux noms de produits improbables et imprononçables. Là on vous met d’entrée dans le bain : des reconstitutions d’habitats modernes du début du XXIè siècle, des panneaux de sens de visite à tire-larigot, une cafétéria, des employés pour vous souhaiter la bienvenue3, tout est là pour vous mettre en confiance. On peut même lâcher ses mini-boulets dans une garderie où les employés sont spécialement préparés avec une lobotomie grand format4 afin de pouvoir tranquillement s’engueuler entre adultes consentants sur le choix d’une couleur de lampe.
J’ai bien sûr cédé à la tentation de tester tous les canapés en sautant dessus à pieds joints, afin d’éprouver leur solidité. Des vendeurs et la sécurité sont bien vite venus me persuader d’arrêter mon cirque, arguant du fait que des testeurs professionnels s’adonnaient déjà à ce genre de jeu dans leurs labos de test. J’ai bien tenté de postuler mais il faut parler l’Ikéa, faire moins de 70kg et ne plus faire pipi au lit, trois superpouvoirs que je ne possède malheureusement pas.
Et on se retrouve donc à déambuler comme un zombi en psalmodiant5 les noms de meubles, de vaisselle et d’accessoires il faut bien le dire assez bien pensés.
Je vais ici vous donner un conseil tout simple au cas où vous vous retrouveriez piégés dans ce lieu : à mi-parcours et régulièrement, n’hésitez pas à faire le total de tout ce que vous comptez acheter. Ensuite remémorez-vous l’état de votre compte, puis soupirez et affrontez le flux de visiteurs en sens inverse pour aller reposer cet accessoire de salle de bain en kit super encombrant que vous trimballez depuis 30 minutes. J’ajoute que mon mode de fonctionnement est de ne pas aller voir tout de suite les vendeurs quand un produit qui me plait n’est dispo qu’auprès d’eux et de faire le tour du magasin avant. Ca permet de mieux visualiser l’ensemble de ce que je vais acheter, et j’ai pas à revenir l’air piteux auprès du vendeur pour faire annuler ma commande après m’être rendu compte que finalement un Füronkl ira mieux dans mon salon qu’un Flatühl.
Nous avons opté pour un canapé deux places, un fauteuil tout mimi, diverses bricoles, des spots et un petit meuble de salle de bain. Après qu’Albane ait payé (moi on m’a toujours dit : les femmes aménagent et font le ménage dans la maison, les hommes sont devant la télé. Donc y a pas de raisons que ce soit moi qui paie alors que c’est pas moi qui vais nettoyer et agencer ces meubles.), je suis allé chercher la voiture pour me garer sur une place de chargement handicapée6 pour grimper les meubles. Sauf que ce maudit canapé dépassait de 10 cm du coffre, même en enlevant les cartons inutiles et encombrants. Après avoir couru au centre commercial d’à côté pour acheter des sangles (ne demandez jamais aux vendeurs de l’Ikéa de Tours, ils s’en foutent et ils ne lèveront pas le petit doigt pour vous. Quand ils daignent vous répondre… Celà dit on peut généraliser ce comportement à une bonne partie des Tourangeaux) et joué au puzzle en 3D pour tout faire tenir, nous repartîmes par la route (on a quand même évité l’autoroute avec coffre ouvert, ça aurait été forcer un peu trop la chance).
La pauvre Albane était coincée derrière moi (le siège avant passager étant inaccessible pour cause de place pour les pieds inexistante), avec le bruit et les vapeurs d’échappement elle a pas mal morflé pendant les 3 heures d’un trajet éprouvant. Elle n’a d’ailleurs pas résisté au voyage, mais grâce aux émanations toxiques son cerveau a continué à émettre des impulsions électriques, faisant repartir le coeur par intermittence. Actuellement elle semble aller bien, malgré une pâleur dûe à un afflux sanguin irrégulier dans les membres, et elle passe une grande partie de la nuit à errer dans notre village en éructant « I need braaaaaiin… »7. Si vous la croisez évitez de lui tourner le dos, on se sait jamais.
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L’automne est une très jolie saison avec des arbres colorés, une ambiance romantique1 qui marque le retour des microbes tueurs de la mort.
Le chameau dispose d'un nez hermétique
Tout à commencé par… euh… bah je sais pas trop. Comme mon appréhension de l’Univers est parfois tardive, il se peut qu’en fait cette sinistre histoire ait commencé il y a deux semaines. Mais pour ne pas t’égarer, petit lecteur courageux, on va dire que ça a commencé dimanche soir.
Tout est parti d’un vilain mal de gorge. Un peu comme si un micro-chat s’amusait à faire ses griffes dans mon oeusophage. Puis arriva en fanfare une cascade de morve. Tu te dis que j’exagère2, mais c’est vrai. Mon écoulement nasal a été tellement important qu’Albane m’a foutu à la porte en disant qu’elle préférait encore être célibataire que d’avoir à nettoyer un appart plein de morve. A la rue un dimanche soir, avec toujours un débit morveux surpassant celui de la Loire un jour de grande crue, j’ai donc tenté de rallier en voiture les urgences de Bourges. Je n’ai même pas réussi à faire démarrer la voiture car le temps que je m’asseois sur le siège conducteur et que je ferme ma porte, il y a avait une couche de morve épaisse de 75cm dans l’habitacle. Je n’ai eu que le temps de sortir en roulé-boulé afin d’éviter de finir noyé. Bien évidemment comme j’avais stationné devant la porte pour l’ouvrir (je n’ai pas la chance d’avoir une ouverture à distance), je me suis copieusement roulé dans ma production nasale qui en grande quantité présente l’étonnante propriété d’être nauséabonde. Les rares gens dans le centre de mon patelin ont donc vu une sorte de créature gélatineuse se déplacer dans la rue, en poussant des grognements.
Cebs gens-là sont rustiques, mais d’un grand sens pratique. Pressentant que ce qu’ils voyaient n’entrait pas dans ce qu’on peut appeler « les trucs normaux », ils sortirent les fourches et les tromblons pour me pourchasser. Fort heureusement pour moi, c’était juste l’heure de « Plus belle la vie » sans France 3. Une bonne moitié des bouseux locaux se dépêcha donc de rentrer chez elle, mais il restait les autres, des durs à cuire que même la mort de la mère de Bambi n’avait pas fait pleurer étant petits. Le genre de gars que la baisse du pouvoir d’achat et l’effondrement des bourses dans le monde laisse totalement froid. Il s’en fout, il vit déjà en parfaite autarcie3.
Ne pouvant fuire (essayez donc de courir dans de la gélatine), je me mis donc en position « dernier combat avant la fin du monde ». C’est à dire en boule, en pleurnichant et en me disant que j’avais oublié de spécifier que je ne voulais pas qu’Albane hérite de mon frigo parce qu’elle passait son temps à le remplir de fromage puant. Un gars à tiré, puis deux, puis tous les autres. Puis plus rien.
Et en fait j’étais même pas mort. Intrigué par ce mystère, j’ai rouvert les yeux pour me rendre compte que la morve était devenue tellement dense qu’elle avait arrêté les balles et les plombs, et même un pigeon qui s’était embourbé dedans. Effrayés, mes braves et rupestres assaillants s’enfuirent à toutes jambes (du moins pour ceux qui avaient encore toutes leurs jambes), me laissant seul dans ma coulée de morve.
A force de me traîner, j’ai réussi à atteindre la pharmacie le lendemain soir (il m’a fallu 24 heures pour faire 30 mètres, et ce sans ravitaillement). La pharmacienne a tout de suite compris mon problème et a tenté de me refermer la porte au nez pour que je ne puisse pas salir son officine4. Elle m’a quand même jeté une boîte de comprimés périmés contre le choléra, que j’ai mis 5 heures de plus à ramener jusqu’à moi. Après avoir avalé huit comprimés (et 15 litres de morve), l’écoulement nasal s’est brusquement arrêté.
Finalement Albane a bien voulu me reprendre (à condition que je chante les louanges de « Plus belle la vie » chaque soir, la main sur le coeur et l’air solennel), les habitants du patelin m’ont juré qu’ils n’avaient pas fait exprès de me tirer dessus et que les coups étaient partis tout seuls, et des pseudo-artistes ont récupéré la morve pour en faire des sculptures.
Note pour mon autorité maternelle : oui je me soigne, j’ai pris des cachets. Bisous.
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Le gros problème des sociétés capitalistes ou en passe de l’être, c’est que le confort apporte des tas de déviances bizarres, comme l’obligation pour certaines de zapper sur France 3 le soir un peu après 20h1 ou de manger énormément et très gras juste parce que c’est bon.
Illustration naïve des bienfaits des lipides sur la croissance des enfants
L’obésité étant une cause de souci permanente chez les nutritionnistes2 et le milieu de la mode, il était bien normal que je me penche sur le sujet, bien que n’ayant aucun intérèt particulier envers les nutritionnistes et ressentant un vague mépris envers le milieu de la mode (qui me le rend bien en m’ignorant superbement).
La source de l’obésité, c’est le gras. Enfin là je résume, mais en gros c’est ça. Alors comment se fait-il que le gras soit omniprésent dans notre société alors que personne n’en veut ? Qui s’amuse à mettre du gras partout pour nous faire grossir ?
Il serait facile d’accuser les lobbies des salles de fitness, de la parapharmacie, des produits minceur et des chaînes de télé-achat, sauf qu’ils ne font que profiter d’une situation déjà bien en place. Le vrai et sournois coupable se cache ailleurs, et nous allons donc plonger au coeur du gras, pour un article suitant de vérité adipeuse3.
Tout d’abord, il faut savoir que le gras ne coûte rien alors qu’il apporte un goût plus agréable dans n’importe quel plat ou aliment où on l’ajoute. Le gras d’un point de vue économique, c’est le nouvel eldorado de l’alimentaire. Ce sont ces fameuses lipides, qui font pleurer n’importe quel mannequin de mode juste à leur évocation et qui font vendre par wagons entiers les magazines féminins à la fin du printemps. Il est reconnu mondialement que c’est du gras pur qui est utilisé en charcuterie, donc le procédé existe à la vue de tous !
La production de graisse est assez aisée et peut provenir de milieux variés : animal, végétal, clinique de liposuccion, les sources ne manquent pas. Un litre de graisse coûte en moyenne 0,09$ à produire, alors qu’il est revendu pas loin de 0,20$ à l’industrie alimentaire4, ce qui en fait un business extrêmement rentable. Le magnat et numéro 1 du gras aux Etats-Unis, Tom Badwin, a fait fortune dans les années 60 en començant à revendre le gras provenant des restes de boucherie à l’industrie du cosmétique pour faire des rouges à lèvres. Aujourd’hui sa fortune est estimée à un montant beaucoup trop élevé pour que je puisse l’appréhender et donc vous le retranscrire, mais sachez que cet homme est scandaleusement riche.
Le gras étant peu cher à l’achat et apportant une réelle valeur gustative (environ 43% de valeur ajoutée d’après le National Fat Addictive Institut), les différents intervenants de l’industrie agro-alimentaire ont vite vu tout l’intérèt qu’ils pouvaient en tirer. Ainsi, au lieu d’être contraints d’élaborer des saveurs recherchées et onéreuses à mettre en oeuvre, ils saupoudrent n’importe quoi avec du gras ou du sucre et le tour est joué, ça se vend comme des beignets.
Les moyens de lutter contre ce complot économique sont souvent voués à l’échec5, mais il existe au moins une solution pas chère et qui ne demande quasiment aucun sacrifice : si comme moi vous êtes affublé(e) de quelques bourrelés disgracieux, ne foncez pas à la clinique la plus proche pour vous les faire enlever, vous risqueriez de les retrouver en accompagnement la prochaine fois que vous irez à McDo.
Et de toute façon, le gras c’est la vie.
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J’aime la bouffe. Ce qui provoque parfois des effets secondaires comme une prise de poids non-désirée. J’ai la chance de partager mon quotidien avec une fille qui cuisine très bien, ce qui est un avantage non-négligeable. Enfin elle cuisine certes très bien, mais à la va-comme-j’te-pousse. Pour elle, une coquille d’oeuf est un accident négligeable (et négligé d’ailleurs) dans la prépaparation d’un plat. Et ce même si cette coquille fait la taille d’une carte SIM de téléphone portable1. Il était temps que le monde sache à quel point je vis un enfer culinaire2.
Celà nous amène donc à la suite de notre escapade espagnole, grâce à un rapport transitif entre les deux sujets d’une opacité semblable à celle de la comptabilité d’un pizzaiolo maffieux.
Nous en étions arrivé au voisinage de notre bungalow. Bonne surprise, c’est que des français. Voilà qui va faciliter les « Bonjour, bon appétit, bonsoir ». Deuxième surprise, sur 6 voisins, on trouve 5 couples homos. ce qui fait que je n’ai même pas pu mater d’hypothétiques voisines en sous-vêtements ou bikini. En effet, il semble que Sitges soit une station balnéaire à forte attractivité pour la communauté homosexuelle. Ce qui fait qu’en se promenant dans la ville, on trouve une parfaite répartition (à 0,002% près) d’un tiers de couples hétéros, un tiers de couples homos, un tiers de familles classiques avec marmots inclus, et un tiers de gens qui ne savent pas compter.
Ce voisinage particulier donc m’a permis de vivre ma première expérience d’hétérophobie, nos voisins nous ignorant superbement pour ne parler qu’aux gens ayant les mêmes attirances sexuelles. Bon ça permet au moins de comprendre ce que eux peuvent ressentir quand ils se retrouvent au milieu de bouseux hétéros, mais ça confirme mon idée que le clivage homo/hétéro n’est pas seulement dû à nous, cruelles gens3 qui aimons le sexe opposé au nôtre.
Mais nous avions aussi de plus petits voisins, des quadrupèdes poilus communément appelés chats. En effet, la nuit tombée des hordes de chats errants sortaient d’on ne sait où pour se nourrir. Le camping avait accroché plein de panneaux mettant en garde les parents contre la voracité des chats, mais on a quand même retrouvé plusieurs cadavres d’enfants et de petits vieux déchiquetés par ces félins vicieux. Au début Albane et moi nous dormions en haut du placard, puis nous avons vite constaté que notre forte odeur corporelle naturelle suffisait à les faire fuire. Par prudence, Miss Albane « SPA » a quand même tenu à leur acheter un sac de croquettes espagnoles contenant probablement des restes de touristes morts, et leur a offert chaque matin et chaque soir une assiette en offrande. J’ai pour ma part essayé de les supplier pour qu’ils aillent bouffer les voisins d’à côté qui avaient une superbe Nissan 350Z décapotable, mais ces crétins de chats n’ont rien compris et ont mangé le type qui ramassait les ordures le matin.
La suite de ce passionnant récit nous emmènera à priori vers Barcelone. Enfin je crois.
Je veux coucher avec Dric, vite je commente !
Je reprends le boulot aujourd’hui. Comme j’adore mon taf je suis assez peu contrarié de reprendre, en revanche revenir aux horaires complètement indécents de réveil me chagrine un peu, sans compter que ma source principale d’emmerdement nocturne était complètement déchaînée cette nuit (je veux bien sûr parler de Bigorneau le chat et non d’Albane). Ce stupide félin s’amuse à faire des bonds énormes pour venir attaquer mes pieds et me mordiller ensuite les orteils à travers la couette comme s’il s’agissait de saucisses cocktail.
Mais surtout je n’ai toujours pas raconté mes vacances en Espagne, un pays situé au sud de notre beau pays, et qui se distingue surtout par sa capacité à ignorer qu’il a une frontière commune avec la France.
Dimanche matin, 6h 7h trop tôt, après un réveil qu’on imagine plein d’entrain mais qui a en fait été à l’image de nos paupières assez lourd, mise en route du GPS, de la DricMobile et d’Albane. On peut partir, on a rien oublié.
Le trajet a duré 10 heures (pour 850km), surtout parce qu’on aime bien faire plein de pauses et que de toute façon on ne fait pas partie des gens pour qui perdre 10 minutes sur leur temps de trajet représente un sacrifice semblable à se faire enlever un poumon sans anésthésie.
Bien évidemment, au fur et à mesure que nous approchions du but, la température de l’air s’est élevée progressivement pour atteindre les 120°C à l’ombre de la DricMobile. Bien que celle-ci ait la climatisation, je préfère ne pas trop l’utiliser car elle n’a pas été refaite depuis 5 ans au moins et que je préfère encore avoir une clim qui pourrait marcher qu’une clim qui ne marchera plus jamais.
J’avais toujours pensé qu’en France nous étions les champions du péage autoroutier, mais en fait c’est presque pire en Espagne. Les prix au final sont peut-être un peu moins élevés, mais il y a beaucoup plus de péages (dont plusieurs à environ 2€). On a compté, il y en a à peu près 12 tous les 3kms, ce qui fait plus de péages le long des routes que de serveurs aimables dans la totalité des bars de Paris (et en même temps c’est pas super difficile de faire mieux).
Finalement le GPS nous a largué royalement à l’entrée du patelin d’arrivée (Sitges), alors que je lui avais bien stipulé de me conduire jusqu’au croisement le plus proche du camping. Après une recherche sur la carte de l’office de tourisme (fermé, évidemment) en compagnie d’autres français étant eux aussi équipé d’un GPS taquin, nous sommes finalement arrivé dans un camping dont les emplacements étaient tellement réduits que beaucoup de campeurs en tente avaient monté celle-ci sur la caravane du campeur d’à côté. Nous nous en foutions, de toute façon nous étions en bungalow. Les formalités pour pouvoir s’installer ont été réduites au minimum, heureusement que la fille à l’accueil parlait français sinon on serait encore à expliquer que non, nous ne sommes pas des vendeurs d’aspirateurs de table mais bien d’innocents touristes venus se détendre dans le pays voisin du nôtre.
Pour finir, on nous présenté notre bungalow qui était une petite cabane en bois fort sympathique, équipée d’un frigo très moyennement refroidissant mais qui en revanche dégageait beaucoup de chaleur1. Le bungalow comprenait de la saleté, un lit me permettant de faire dépasser largement mes pieds et obligeant à une promiscuité rapprochée avec ma voisine de chambrée (ce qui n’était pas désagréabe, sauf quand celle-ci avait la bonne idée de passer en mode « chauffage volcanique de la mort »), deux plaques au gaz (bien vu) dont une seule fonctionnait (moins bien vu), un ventilo qui fut notre meilleur ami tout le long du séjour et une petite terrasse très sympa.
Qand au voisinage, je vous en causerai une autre fois. A suivre donc…
Note : Tout au long du récit de ce périple, vous constaterez l’étendue de ma mauvaise foi et de ma forte propension à la râlerie si chère au caractère gaulois. Malgré les cataclysmes qui vont se déverser sur nous dans les récits suivants, nous avons cependant passé de bonnes vacances, même si nous avons été légèrement déçus par rapport à nos attentes. Voilà qui est dit, et bien dit.
Je voudrais la paix sur le monde, vite je commente !