J'ai donné mon sang

Pondu le 13 septembre 2007 - 24 commentaires

Après un spam intensif qui a dépassé de loin celui d’Atchoum pour son site, une certaine personne m’a traîné pour aller donner mon sang hier. Bien évidemment je n’étais pas super consentant, et je passerai donc sur le spectacle pathétique que j’ai offert : les gens ont pu voir un type de 27 ans se rouler par terre en pleurnichant qu’il ne voulait pas y aller et qu’il allait mourir et qu’il avait un mot de sa maman et qu’il avait justement un cours de poney et que ce serait dommage de le rater.

Nous sommes finalement arrivé au camion, qui affichait fièrement sur un des côtés « Boucherie Sanzot »1. Il faut reconnaître que tout était très bien organisé, on nous a remis des questionnaires dont voici un extrait :

  • Avez-vous mangé ou bu des choses pas bonnes pour votre organisme ces deux derniers jours ?
  • Pensez-vous qu’un président peut n’être qu’un nabot cocu ?
  • Avez-vous participé à une partouze ces quatre derniers mois ?
  • Si oui, avec seulement des humains ?
  • Êtes-vous illettré, auquel cas vous avez probablement répondu au pif sur les questions précédentes ?
  • Changez-vous régulièrement de partenaire sexuel ?2 ?
  • Êtes-vous intéressé par la vente d’un de vos reins ?

Après avoir remis le questionnaire à une vieille dame qui grommelait en continu en bavant un peu, on nous a fait entrer dans le camion, plus exactement on nous y a tassé à une vingtaine de personnes dans un espace clos et non aéré de 6m². On a attendu pendant 2h et 45 minutes, puis la porte donnant accès à l’autre partie du camion s’est enfin ouverte. Moi si j’ai un conseil à donner aux organisateurs de ce foutoir, ce serait d’éviter une telle attente, il y a cinq personnes qui se sont évanouies et elles ont été piétinées par les autres, quel gâchis !

La partie pour prendre le sang était donc carrelée en blanc du sol au plafond, mais visiblement le personnel n’était pas fan de nettoyage, il restait beaucoup de sang sommairement essuyé avec un chiffon crasseux sur les murs. On nous a trié par ordre de contenance, car les dons du sang se font au prorata de notre volume corporel : on prend beaucoup plus de sang à un gros grand qu’à un nabot tout chétif.

Pour surfer sur la vague biologique et alter-mondialiste, on n’emploie pas d’aiguilles : ce sont des chauve-souris qui sont chargées de pomper le sang, on les place sur le bras ou dans le cou, elles vous mordent et elles aspirent goulûment votre précieux liquide rouge. Pour les enfants en bas âge, on emploie plutôt des sangsues. Une fois la chauve-souris pleine, un garçon boucher vient l’attraper et la presse au dessus d’un bidon pour lui faire recracher tout le sang qu’elle a gobé. Puis il la laisse se reposer et il en fixe une autre sur vous. En général les employés sont plutôt cool, alors que leur direction leur impose de pomper quatre litres et demi, ils s’arrêtent à quatre si vous leur donnez votre portefeuille.

La dernière fournée de chauve souris sert à remplir des petites éprouvettes dans le but de faire des tests sur votre sang. Ce qui ne sert pas à grand chose à mon avis puisque les précédentes suscions sont déjà mélangées avec le sang de tout le monde. D’ailleurs ça a l’air d’être du pipeau ces histoires de A, B, AB et O, ils ne s’embêtaient pas avec ça dans le camion. Les tests sont extrêmement courts : ils font réchauffer un peu le sang, ils le regardent à la lumière et ils le goûtent. On peut aussi boire un peu de notre propre sang en cocktail à condition de signer le formulaire de don d’organes. Personnellement, j’ai pas très confiance dans le don d’organe de mon vivant, même si j’ai deux poumons et deux yeux, je ne suis pas sûr que ça fonctionne très bien si on m’en prélève un de chaque, surtout qu’ils le font à l’arrache et sans anesthésie.

Finalement on a pu ressortir vers minuit, et on s’est fait agressé en rentrant à la voiture par de jeunes cadres héroïnomanes en manque. Coup de bol les infirmiers m’avaient déjà piqué mes affaires, j’ai donc juste été tabassé.

Le don du sang c’est nul, on m’avait dit qu’on pouvait y manger et tout ce que j’ai mangé c’est des poings dans le faciès. En conclusion si j’avais un conseil à vous donner, c’est « n’y allez pas, c’est nul. ». Vous êtes prévenu.

Et paf, encore un message secret pour vous insulter, bande de gaufres.

Note : Bien évidemment, tout ce qui est marqué ci-dessus est un ramassis d’âneries. Donnez votre sang, ça fait pas mal et ça fait même pas peur. Pourtant j’ai pas un amour particulier pour les aiguilles mais tout s’est bien passé et les gens sont très sympa là-bas. Et on peut manger autant qu’on veut en plus.


  1. Je vous laisse faire une recherche sur ce nom, les amateurs de BD l’auront de toute façon reconnu. 

  2. J’ai interrogé le médecin (qui était une femme à l’accent de l’est) à ce sujet, elle a dit que ces trucs-là c’était comme les sous-vêtements, fallait en changer de temps en temps. 

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Les microbes vont à la crèche

Pondu le 5 septembre 2007 - 30 commentaires

L’inconvénient de fréquenter des gens qui bossent dans des crèches1, c’est qu’on risque sa peau à chaque fois qu’on les voit. En effet, travailler dans un environnement plein de petits nenfants c’est s’exposer à un nombre astronomique de microbes et bactéries en tout genre. Les scientifiques du National Child and Other Trash Institut à Spring Green dans le Wisconsin (USA) ont calculé qu’il y avait environ trois fois plus de microbes dans une crèche que d’atomes dans tout l’univers, ce qui représente quand même un gros nombre.

En 1966, Yakubu Gowon au Nigeria proposa que les enfants du monde entier soient rassemblés en des lieux sobrement nommés Camps pour Jeunesse Forcément Délinquante. Sa proposition fit l’unanimité dans sa famille (il faut dire que ses enfants étaient de vrais monstres), mais ne remporta qu’un faible succès ailleurs. Vexé, Yakubu décida de déclencher une guerre civile l’année suivante en beuglant en public que les biafrais étaient des gros nuls, et que l’éléphant était incontestablement plus fort que le rhinocéros.

Mais son idée fut reprise petit à petit quand on se rendit compte que c’était plus facile pour les parents de parquer leurs mômes avec ceux des autres parents et d’aller bosser tranquillement. En plus ça créait des emplois, des richesses, c’était donc bien cool. On appela sobrement ces endroits Crèches2 en raison d’une obscure croyance religieuse impliquant un âne et un boeuf dans la naissance d’un bébé dont personne n’a presque entendu parler depuis 2000 ans. Soyons honnêtes, c’était une riche idée.

Mais comme avec tout les trucs fantastiques, il y a des inconvénients majeurs : les employés destinés à travailler dans ces endroits sont obligatoirement lobotomisés dès leur plus jeune âge. L’opération est superficielle et quasiment indétectable, mais elle permet à ces êtres damnés de supporter une progéniture qui n’est même pas la leur à longueur de journée. Il en va de même pour toutes les personnes exerçant des professions en contact avec les enfants3 bien évidemment. D’autre part, il y a ce fameux problème de microbes dont je vous parlais au début de la note. Certes les médecins et autres charlatans pour enfants se frottent les mains, ça leur fait une source de revenus inépuisable, mais la promiscuité de la population normale avec le personnel des crèches est un problème qui aurait du être évoqué aux dernières élections présidentielles. En effet, si les gamins véhiculent des microbes, ceux-ci vont se transmettre au personnel, qui va ensuite le transmettre à son tour à ses proches/caissières de supermarchés/compagnons de cellule.

Tout ça pour dire qu’on m’a refilé un vieux rhume qui fait couler les naseaux4.

Ah ah, ceci est un message super bien caché : je vous conspue largement, bande de moules !

PS : ça n’a aucun rapport avec cette note, mais même en aimant les chats on ne peut que reconnaître qu’ils y en a qui sont pas très nets dans leur tête : http://www.dailymotion.com/video/x2pbrt_130-chats-de-compagnie_animals .


  1. Juste pour la provoc : ces gens-là ont choisi comme vocation de torcher du cul de gamin à longueur de journée. Ca implique soit des penchants scatophiles, soit un concept qui m’échappe largement. 

  2. La personne qui se sentira visée par mes propos et qui ne manquera pas de faire une remarque acerbe pourra peut-être m’éclairer, il me semble bien qu’elle m’a dit que ça avait changé de nom pour un truc plus pompeux, elle sera bien aimable de le signaler dans les commentaires merci. 

  3. Si vous en faites partie et que vous ne me croyez pas, demandez à vos parents. S’ils sont honnêtes ils vous diront que j’ai raison. S’ils jurent que non, alors vos parents sont d’infâmes menteurs. 

  4. Note pour les autorités parentales : je refuse catégoriquement de prendre quoi que ce soit pour me soigner, un bon paquet de mouchoirs et un peu de temps soignent bien mieux que des médocs qui finiraient par rendre mon système immunitaire aussi feignant qu’un corse à l’heure de la sieste. 

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Invitation pour un duel au sommet

Pondu le 29 août 2007 - 7 commentaires

Monsieur, 

Vous, un énergumène qui prétendez être un cousin universel et qui êtes également l’auteur de Badablam.net avez dit dans un précédent commentaire que ce blog devenait un skyblog kikoo lol. C’est votre droit, mais je tiens à ce que vous sachiez que vous m’avez profondément blessé dans mon amour propre et mon ego démesuré1.

Je vous défie donc Monsieur Cousin (ou Badablam, puisque derrière ces ridicules pseudonymes se cache la même personne) en duel farouche dont voici les modalités :

  • Le choix des armes est aléatoire et pris dans la liste des dix produits ménagers les plus plébiscités par les ménagères de plus de 80kg.
  • Il est interdit de faire jouer un quelconque lien de parenté avec qui que ce soit pour influencer un jury crédule. En revanche toute liberté est laissée quand au choix des pots de vin pour l’achat des juges.
  • Les juges chargés d’arbitrer et de donner des bons et mauvais points ne doivent pas avoir une pointure de chaussure supérieure au 45 et inférieure au 12.
  • Il est strictement interdit de lancer des nains pendant l’échauffement. En revanche on peut tout à fait le faire pendant le duel.
  • Les deux participants doivent être vêtus d’une chemise à fleur et d’un collier fait en os de chameau.
  • En cas de défaillance de l’un des participants, celui-ci devra faire parvenir au plus tard 28 heures avant le début du duel un mot d’excuse de la maman de son choix.
  • Le vainqueur du duel sera décidé à pile ou face si le jour du duel est pair.
  • La date du duel sera fixée par un collège savant qui débattra de qui est le plus fort entre l’éléphant et le rhinocéros. Lorsqu’un verdict sera rendu par cette commission, le jour de naissance du capitaine sera soustrait à la réforme des bâtiments lutins, ce qui donnera une date entre le 10ème et le 12ème jour de septembre.
  • Quelque soit l’issue du duel, une vigogne sera sacrifiée en l’honneur des combattants, et un grand banquet final sera organisé où l’on brûlera les effigies du chanteur Dave.
  • Comme on le voit, ce règlement laisse plein de zones d’ombre qui pourront être exploitées par les participants. Le meilleur détournement de règlement sera récompensé par un séjour pour 4 à l’usine marémotrice de Hammerfest Strøm.

 Mon cher Badablam, j’espère par la présente note vous avoir sévèrement mouché. Vous y réfléchirez dorénavant à douze fois avant de m’attaquer gratuitement de la sorte.

 Vous crachant dessus,

Dric.


  1. A titre d’indication, mon ego est plus grand que l’état d’Alabama aux Etats-Unis et pourtant on y trouve moins de vaches. 

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Mes mots-clés (Part. 2)

Pondu le 13 juillet 2007 - 17 commentaires

Je suis parfois stupéfié des mots-clés utilisés pour arriver jusqu’ici :

« devrais je me mettre a nue »

Je présume que comme la dernière fois, nous avons affaire à une femme. Sentant dans sa requête une profonde angoisse, je me sens ainsi obligé de l’appeler Madame X et de la vouvoyer1.

Madame Z (comme Zorro peut-être), je ne peux m’empêcher de penser que vous avez des soucis avec votre Bernardo, probablement un manque de communication verbale. C’est une des possibilités. L’autre serait que vous ne vous êtes jamais déshabillée devant lui, mais nous y reviendrons.

Vous aimeriez dire à votre homme tout ce que vous avez sur le coeur, mais avez-vous pensé qu’il y a des moments opportuns pour le faire, et des moments où c’est pas du tout le moment ?

Quand ne pas en parler :

  • Lors des matchs de foot à la télé.

  • Lors du rapport conjugal.

  • A table.

  • Le matin.

Quand en parler :

  • Avant un rapport conjugal.

  • Lors d’un dispute (c’est fait pour ça)

  • Chez des amis, avec un maximum de détails gênants.

  • Au téléphone, quand vous serez rentrée chez votre mère.

  • Lorsque vous êtes armée d’un argument massue, comme la télécommande du téléviseur juste avant un match de foot, ou une bonne vieille poêle bien lourde2.

Le fait est que votre compagnon est peut-être hermétique à toute forme de dialogue dans le couple. Dans ce cas je vous suggère de trouver un amant qui sera plus attentionné.

L’autre possibilité était que vous n’osiez pas vous mettre nue devant l’homme de votre vie. Par pudeur, par manque de confiance en vous ou parce que ça ne se fait pas et que ceux qui copulent la lumière allumée ne sont que des damnés en sursis qui finiront en enfer, les raisons ne manquent pas. Cependant, vous devriez être consciente que votre mari est censé vous aimer, et que même si la petite voisine qui prend sa douche la fenêtre ouverte est beaucoup plus mince et sexy que vous, c’est quand même avec vous qu’il va coucher parce que lui aussi est nettement moins mince et sexy que cette garce de voisine. Respirez donc un grand coup, rentrez le ventre et offrez-vous à lui. Le meilleur moment pour le faire est après le match de foot, lorsque son équipe a gagné. Il sera alors à son seuil maximum d’indulgence et de gentillesse.

Voilà Madame, j’espère que mes quelques conseils pourront vous aider. Au besoin n’hésitez pas à revenir, je vous présenterai un chat qui est une véritable truffe :

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  1. A ce propos, j’ai rencontré un jour quelqu’un qui m’a dit : « On se vouvoute ou on se tutute ? ». J’ai trouvé que c’était quand même nettement plus rigolo que l’informel « On se vouvoie ou on se tutoie ? ». 

  2. Ne sombrons pas dans le cliché du rouleau à patisserie, merci. 

Je suis un fan de curling, vite je commente !