En ce moment j’ai pas mal de boulot au boulot (oui ça peut surprendre, mais rappelez-vous que je suis fonctionnaire). Et je ne sais pas pourquoi, mais il se trouve qu’il y a toujours plus de choses à faire lorsque l’effectif est réduit (pour cause de vacances essentiellement, il y en a pas mal qui préfèrent partir hors-saison à l’informatique).
Bref, il va de soi que lorsqu’on en demande plus à moins de personnes, ça prend du retard et ça met la pression. J’avais donc pensé me faire porter pâle pour cause de récidive d’appendicite ou de mort de mon cheval, jusqu’à ce que je découvre LA solution à tous mes problèmes. J’ai juste à devenir un super-héros.
Alors après j’ai le choix : soit je deviens à l’instar de Batman et du Punisher un type sans pouvoirs mais qu’est super balèze quand même mais ça me botte moyennement, soit je mute à la X-Men, soit je me prends des super-pouvoirs. Je suis beaucoup plus tenté par cette dernière solution, il paraît que les super-héros avec pouvoirs ont de réductions fiscales plus intéressantes.
Il doit bien exister un magasin de superpouvoirs quelque part sur Paris. Après tout c’est le centre du monde connu, s’il y a un endroit où je peux trouver ça ce sera là-bas (ou à Disneyworld en Floride mais c’est plus loin) :
– Bonjour, alors je voudrais… un pouvoir de téléportation, un de télékinésie, et euh… mettez-moi l’ubiquité aussi s’il vous plaît.
– Bien sûr Monsieur, laissez-moi vérifier que vos pouvoirs ne présentent pas de contre-indications entre eux… Oui, c’est bon. Il vous faudra autre chose ?
– Un costume pour aller avec et le livre « l’identité secrète d’un super-héros pour les nuls » s’il vous plaît.
– C’est votre première fois n’est-ce pas ? Ne vous en faites pas, c’est très facile. Bien, commençons par le costume, que voudriez-vous en couleurs et accessoires ?
– Je voudrais un truc sobre mais classe, si on pouvait éviter le slip par dessus les collants ça m’arrangerait.
– Mmh, laissez-moi réfléchir… Non, je ne vois rien… Il vous faudrait quelque chose d’inédit dans ce cas. Aviez-vous une idée en tête ?
– Oui oui, un short hawaïen.
– Pardon ? Et euh… vous ne vouliez pas un habit sobre et classse ?
– Bah c’est le cas, quoi de plus classe qu’un short hawaïen ? En bleu foncé ou noir s’il vous plait. Pour le haut ne mettez rien, de toute façon les muscles sont inclus dans le forfait non ?
– Bien sûr Monsieur, la musculature développée fait partie des traditions de la maison. Une cape pour accompagner ?
– Non ça ira, je risquerais de me prendre les pieds dedans de toute façon. Et puis je n’aime pas trop les accessoires.
– Bien Monsieur. A quel nom de super-héros aviez-vous pensé ?
– Il en faut un ? Euh… Bolognaise-Man ? Naan, c’est pas terrible. Je sais ! Mettez juste « Le Touriste« . Oui, ça ça claque.
– Quel excellent choix, très approprié… Comme description, que voudriez-vous ?
– Alors : « On fait appel à lui en cas de fin du monde, il est plus fort que Popeye et Frangin réunis, il est capable de convertir le franc CFA en roubles, il connaît déjà le vainqueur des futures élections présidentielles, il peut abattre un cheval juste en claquant des doigts, il a un pouvoir sexuel surdéveloppé, il est capable de comprendre les sous-entendus des femmes, il a déjà vu toutes les prochaines saisons de toutes les séries télé intéressantes, il peut ressuciter le pape et enfin il sait qui de l’éléphant ou du rhinocéros est le plus fort. »
– Parfait, excellente description. Je vous inscris au registre des super-héros… voilà, c’est fait. Ca fera 300$ s’il vous plaît.
– On paie en dollars ? Ah oui, c’est pour faire américain c’est ça ?
– Non, c’est juste que je n’ai pas confiance dans l’euro et que j’aime prononcer le mot Dollar. »
Ah ah, encore un message secret, mais cette fois-ci pour vous dire que je n’aime pas les huîtres.
Donc si vous voyez un abruti en short hawaïen essayer de se téléporter en se concentrant à mort, c’est moi.
Je suis un fan de curling, vite je commente !
Après un spam intensif qui a dépassé de loin celui d’Atchoum pour son site, une certaine personne m’a traîné pour aller donner mon sang hier. Bien évidemment je n’étais pas super consentant, et je passerai donc sur le spectacle pathétique que j’ai offert : les gens ont pu voir un type de 27 ans se rouler par terre en pleurnichant qu’il ne voulait pas y aller et qu’il allait mourir et qu’il avait un mot de sa maman et qu’il avait justement un cours de poney et que ce serait dommage de le rater.
Nous sommes finalement arrivé au camion, qui affichait fièrement sur un des côtés « Boucherie Sanzot »1. Il faut reconnaître que tout était très bien organisé, on nous a remis des questionnaires dont voici un extrait :
- Avez-vous mangé ou bu des choses pas bonnes pour votre organisme ces deux derniers jours ?
- Pensez-vous qu’un président peut n’être qu’un nabot cocu ?
- Avez-vous participé à une partouze ces quatre derniers mois ?
- Si oui, avec seulement des humains ?
- Êtes-vous illettré, auquel cas vous avez probablement répondu au pif sur les questions précédentes ?
- Changez-vous régulièrement de partenaire sexuel ?2 ?
- Êtes-vous intéressé par la vente d’un de vos reins ?
Après avoir remis le questionnaire à une vieille dame qui grommelait en continu en bavant un peu, on nous a fait entrer dans le camion, plus exactement on nous y a tassé à une vingtaine de personnes dans un espace clos et non aéré de 6m². On a attendu pendant 2h et 45 minutes, puis la porte donnant accès à l’autre partie du camion s’est enfin ouverte. Moi si j’ai un conseil à donner aux organisateurs de ce foutoir, ce serait d’éviter une telle attente, il y a cinq personnes qui se sont évanouies et elles ont été piétinées par les autres, quel gâchis !
La partie pour prendre le sang était donc carrelée en blanc du sol au plafond, mais visiblement le personnel n’était pas fan de nettoyage, il restait beaucoup de sang sommairement essuyé avec un chiffon crasseux sur les murs. On nous a trié par ordre de contenance, car les dons du sang se font au prorata de notre volume corporel : on prend beaucoup plus de sang à un gros grand qu’à un nabot tout chétif.
Pour surfer sur la vague biologique et alter-mondialiste, on n’emploie pas d’aiguilles : ce sont des chauve-souris qui sont chargées de pomper le sang, on les place sur le bras ou dans le cou, elles vous mordent et elles aspirent goulûment votre précieux liquide rouge. Pour les enfants en bas âge, on emploie plutôt des sangsues. Une fois la chauve-souris pleine, un garçon boucher vient l’attraper et la presse au dessus d’un bidon pour lui faire recracher tout le sang qu’elle a gobé. Puis il la laisse se reposer et il en fixe une autre sur vous. En général les employés sont plutôt cool, alors que leur direction leur impose de pomper quatre litres et demi, ils s’arrêtent à quatre si vous leur donnez votre portefeuille.
La dernière fournée de chauve souris sert à remplir des petites éprouvettes dans le but de faire des tests sur votre sang. Ce qui ne sert pas à grand chose à mon avis puisque les précédentes suscions sont déjà mélangées avec le sang de tout le monde. D’ailleurs ça a l’air d’être du pipeau ces histoires de A, B, AB et O, ils ne s’embêtaient pas avec ça dans le camion. Les tests sont extrêmement courts : ils font réchauffer un peu le sang, ils le regardent à la lumière et ils le goûtent. On peut aussi boire un peu de notre propre sang en cocktail à condition de signer le formulaire de don d’organes. Personnellement, j’ai pas très confiance dans le don d’organe de mon vivant, même si j’ai deux poumons et deux yeux, je ne suis pas sûr que ça fonctionne très bien si on m’en prélève un de chaque, surtout qu’ils le font à l’arrache et sans anesthésie.
Finalement on a pu ressortir vers minuit, et on s’est fait agressé en rentrant à la voiture par de jeunes cadres héroïnomanes en manque. Coup de bol les infirmiers m’avaient déjà piqué mes affaires, j’ai donc juste été tabassé.
Le don du sang c’est nul, on m’avait dit qu’on pouvait y manger et tout ce que j’ai mangé c’est des poings dans le faciès. En conclusion si j’avais un conseil à vous donner, c’est « n’y allez pas, c’est nul. ». Vous êtes prévenu.
Et paf, encore un message secret pour vous insulter, bande de gaufres.
Note : Bien évidemment, tout ce qui est marqué ci-dessus est un ramassis d’âneries. Donnez votre sang, ça fait pas mal et ça fait même pas peur. Pourtant j’ai pas un amour particulier pour les aiguilles mais tout s’est bien passé et les gens sont très sympa là-bas. Et on peut manger autant qu’on veut en plus.
Je voudrais la paix sur le monde, vite je commente !
… dommage que vos orteils les cachent.
J’ai des nouvelles lunettes, avec changement de correction tant qu’à faire. En effet, suite à un incident tragique impliquant du gel douche, j’ai dû passer chez le zieutiste1 qui m’a dit que ma vue avait changé. Là, deux théories s’affrontent : le zieutiste me dit que l’opticien précédent a inversé les corrections de mes lunettes et que ma vue n’aurait donc pas changé, et l’opticien qui soutient qu’en fait ma vue s’est améliorée2.
Bref, j’ai de nouvelles lunettes, et pour faire comme la malheureuse cruche candidate socialiste des dernières élections, j’ai choisi la continuité dans le changement. Mes lunettes devaient donc être carrées et sans pourtour de monture, les branches étant fixées directement dans les verres. Un truc très classe pour un gars qui le vaut bien.
Sauf que évidemment ça a foiré : suite à un déficit drastique, ma mutuelle ne rembourse plus que 3€ par verre (soit la moitié de ce que rembourse la sécu3 ). Du coup, l’opticien a basculé sur la formule « alter-mondialiste » : mes verres sont découpés dans des fonds de bouteille recyclées. Il aurait pu prendre des bouteilles transparentes mais non, du coup je vois en vert et mes lunettes sentent le vieux vin. De plus, les montures sont en fil de fer barbelé – pour soutenir le Darfour m’a dit le gars (qui était une femme d’ailleurs). Je me suis déjà blessé deux fois, et j’ai peur de m’endormir avec mes lunettes sur le nez.
Voilà. Curieusement, la correction des verres est impeccable, preuve que les fabricants de bouteilles ont fait de remarquables progrès ces dernières années. Et je peux customiser les montures, il y a le modèle « Guantanamo » et « Tchetchenie for life », ainsi que les grands classiques de la seconde guerre mondiale, des goulags et les modèles locaux et traditionnels de la ferme d’à côté, avec quelques poils de vache encore accrochés.
J’ose même pas imaginer si j’avais demandé des lentilles de contact, j’aurais eu des bouts de préservatifs probablement.
Je connais personnellement Chuck Norris, vite je commente !
Il existe deux catégories de personnes sur Terre : ceux qui lisent mon blog, les autres, et ceux qui ne savent pas compter. Bref, je suis sûr que vous brûlez d’impatience d’en apprendre plus sur ma vie.
Je suis né à l’âge de 3 ans, ce qui peut paraître un peu tardif mais j’aime prendre mon temps. De plus ça m’a permis de savoir déjà marcher et parler dès la naissance, ce qui est beaucoup plus classe que la plupart des bouts de viande braillards et plein de fuites qu’on voit d’habitude.
Tout petit déjà, je savais que j’étais voué à un destin extraordinairement commun et banal. Bien sûr il m’est arrivé des choses étranges, comme de découvrir qu’il était possible d’égarer un appareil dentaire dans un bus ou que la retransmission des débats de l’Assemblée Générale sont d’un ennui assez puissant. J’ai également agonisé pendant toute une journée dans la cour de mon école sous l’oeil indifférent d’à peu près tout ce qui possédait des yeux à cette époque. Finalement je ne m’en suis pas trop mal sorti dans la vie puisque je ne suis mort que 2 fois depuis ma naissance et à chaque fois je n’étais pas là, je n’ai donc pas trop souffert.
A 12 ans j’ai sauvé le monde des démarcheurs en assurances en inventant le massage cardiaque. L’année suivante, j’ai découvert l’eau chaude et tout de suite après l’eau froide. A 15 ans, alors que j’allais remettre en cause le principe de la roue qui me semblait être totalement bidon, j’ai pu tout à coup écrire mon prénom correctement. L’emsemble de mon quartier s’est alors rassemblé pour chanter mes louanges avant de me jeter des petits cailloux1.
Arrivé au lycée je me suis plongé à bras ouverts dans la cocaïne. C’est ainsi que j’ai pu entamer ma carrière de chanteur de variété, enchaînant les plateaux célèbres comme Taratatouf, La Chance aux Poivrots, Star Ratélbustuvaêtrenrtard, et diverses autres émissions politiques de fin de soirée. Les filles se jetaient sur moi pour me faire taire, je chantais devant des salles vides, on me jetait des tomates, c’était vraiment la belle vie.
J’ai passé mon bac avec succès sur un coup de bluff en 1998, prétextant un coma et une jambe de bois pour sauter la plupart des épreuves. Aux oraux j’ai pris la sage précaution de manger les 10 aliments qui donnent l’haleine la plus fétide du monde, ce qui m’a permis de battre le record de la plus haute note en 20 secondes de temps de passage.
Arrivé en BTS d’informatique, j’ai découvert le monde fascinant des stages minables, devant chaque semaine passer une journée en entreprise à faire des boîtes en carton ou classer des dossiers avant que mes professeurs, sages réserves ambulantes d’un savoir incommensurable me remettent dans le droit chemin, ce qui m’a permis de développer dans mon garage un petit logiciel appelé Fenêtres, que j’ai depuis revendu à un américain2 dont plus personne n’a entendu parler. J’ai eu môn diplôme facilement, le recevant par la poste avec la mention « Ne revenez plus, merci. ».
En 2001, suite à un internement en hôpital psychiatrique j’ai provoqué le suicide de 12 médecins. Le directeur enchanté m’a donc embauché en tant qu’informaticien, me donnant en sous-main la permission de tuer des gens devenus encombrants pour cause de surcharge pondérale.
Un autre jour je vous raconterai l’histoire grotesque de Chaussette le Chat, pour l’instant je dois découvrir ce qui allume la lumière dans mon bureau.
Je suis fan de chats, vite je commente !
J’ai encore eu récemment des robots qui s’amusaient à mettre des prénoms dans la boîte à meuh1. Ne sachant pourquoi ces scripts automatiques s’évertuaient à remplir la boîte avec des prénoms étranges aux consonnances zétazuniennes, j’ai mené mon enquête avec toute la minutie et l’objectivité dont vous me savez coutumier.
Mon rapport est édifiant, comme tous les rapports qui se respectent. Pour tout vous dire, il est plus scandaleux que celui du Watergate, rapport célèbre mais dont personne ne se souvient de la teneur exacte2. Et de loin.
Il existe une communauté virtuelle de robots planquée sur Internet, bien camouflés. La majorité se cache derrière des sites de fesses, car les robots adorent l’anatomie humaine. Une autre partie se planque parmis les avatars des jeux en ligne du genre Second Life ou World of Warcraft. Vous avez certainement entendus parler de ces gens qui passeraient toute leur vie sur internet, des no-life comme on dit. Hé bien c’est une vaste supercherie car ces gens n’existent pas, ce sont tous des robots en réalité3.
Vous allez me dire : comment as-tu pu les trouver s’ils se cachent, vil imposteur que tu es ?
Et bien vous me devez des excuses (je ne suis pas un imposteur, en revanche je suis un homme extrêmement vil.), car mes méthodes de filature de robots m’ont permis au péril de ma neufbox de remonter à la source : un programme très complexe du nom de Paulo4. Paulo règne férocement sur les robots, les forçant à faire des choses abjectes telles que laisser des tas de liens vers des sites pornos sur les blogs, vous proposer de vous faire grossir le pénis par mail ou bien pire encore, rediriger systématiquement toutes vos connexions vers atchoumation.net.
J’ai pu parler à Paulo à l’occasion d’une connexion malencontreuse et inopinée sur un site de paris de chevaux, ce qu’on peut trouver de plus glauque sur internet. Quelle ne fut pas ma surprise en apprenant que Paulo avait été créé par erreur, à cause d’un jeune homme dont le pseudonyme internet en verlan est Donatien. Celui-ci aurait fait rentrer une rondelle de saucisson dans le lecteur de CD étant petit. Certes, c’est un coup classique mais notre coupable aurait ensuite essayé de graver un mp3 de Jacky et Corbier dessus, provoquant un gigantesque bug dans l’univers qui du coup a décidé de punir tout le monde en créant les spots publicitaires d’avant DVD contre le piratage, le papier toilette à bas prix qui gratte les fesses, et pour finir les robots spammeurs dont ce brave Paulo. La création des vieux croûlants de l’Académie Française n’a en revanche rien à voir avec cet incident.
Quand au but de tout celà, il reste mystérieux. Paulo n’a jamais voulu me dire quelles étaient ses motivations. J’ai cependant plusieurs hypothèses :
- Paulo a deviné que les pays développés, donc ceux qui ont le plus accès à Internet, ont une natalité en baisse. il veut ainsi nous sauver à grand coups de pilules et de vidéos explicatives.
- Paulo soutient en réalité les extrêmistes religieux, qui espèrent que cette débauche de sexe nous dégoûtera à jamais des plaisirs de la chair et nous fera tous revenir vers le spirituel. Car c’est bien connu, les deux ne peuvent être compatibles.
- C’est encore un plan machiavélique de Frangin pour dominer le Monde.
- En fait c’est moi qui ai créé le spam pour avoir un sujet facile pour mes notes.
Pour conclure, je tiens à signaler que Paulo et ses sbires ont probablement déjà envahi votre ordinateur, ils sont sans doute déjà en train d’essayer de lire vos mails et d’envoyer des pubs pour un extenseur de pénis à votre copine, ou des images de bombes sexuelles à votre mec.
Luttez contre internet, il nous faut couper le lien vers ce suppositoire de Satan, tous ensemble débranchons la prise de téléph…
Je veux coucher avec Dric, vite je commente !