J’ai regardé il y a peu un épisode de Game of Thrones1 dans lequel des gens se trucidaient sur un champ de bataille (ce qui n’a rien de rare dans cette série), vautré dans le canapé en compagnie de Madame et d’un chat qui ronflait. Pour la suite de cette histoire, Madame sera appelée Albina grâce à une dame officiant dans un Starbucks de l’aéroport de Stansted au nord de Londres, et qui en plus d’avoir des clients parlant un anglais approximatif (ce qui était aussi son cas en fait) était visiblement un peu dure de la feuille.
Albina donc fut horrifiée de voir un Dothraki anonyme (l’équivalent d’un envahisseur Hun dans notre histoire réelle) couper une patte du cheval de son adversaire le brave chevalier Braillard2 pour le faire tomber (tactique qui a d’ailleurs fort bien fonctionné). Puis encore une fois quand le chevalier fraîchement désarçonné de son cheval a trouvé le moyen de lancer un carreau d’arbalète géant dans l’épaule d’un gros dragon à qui ça a fait mal, évidemment.
Une Dothraki. Pas une vraie évidemment, personne n’a un tel push-up dans les séries TV.
J’ai trouvé assez curieux qu’Albina ait plus de peine pour un cheval et un dragon que pour les pauvres soldats qui se faisaient trucider et rôtir par ledit dragon (surtout que l’univers de Game of Thrones étant assez peu manichéen, il n’y avait ni vilains ni gentils dans cette histoire). Ce à quoi elle m’a répondu que je n’avais aucune empathie, en sous-entendant que ma destinée post-mortem serait probablement de brûler dans les flammes d’un enfer quelconque et beaucoup trop chaud.
Je suis donc allé farfouiller sur le Grand Internet, ce qui m’a confirmé que Madame avait un comportement tout à fait normal en la matière. Quoiqu’en posant la question sur Doctissimo, ils lui ont quand même trouvé un cancer de la prostate.
Il semblerait que les gens associent volontiers les animaux à quelque chose d’innocent. Un peu moins quand même lorsqu’il s’agit des chats, parce que dans l’inconscient collectif les chats sont des créatures maléfiques qui ne voient les humains que comme des esclaves (ce qui n’est pas totalement faux d’ailleurs). A l’opposé, les humains adultes sont par définition pas innocents du tout. La preuve, c’est que la très grande majorité des adultes que vous pourrez rencontrer dans votre vie ont déjà tripoté un pénis avec leur main. Pensez-y quand vous serrerez la paluche de vos collègues (y compris féminines) la prochaine fois.
Ce qui fait qu’on éprouve naturellement plus d’empathie pour un animal qui souffre que pour un humain qui souffre. Et ce, indépendamment des souffrances endurées.
Un petit mot sur la notion de beauté qui a son importance : une bestiole répugnante comme un crapaud pustuleux ou une araignée poilue a un coefficient d’empathie quasiment nul, mais c’est valable également pour les humains. Aussi si vous êtes moches, évitez de vous trimballer avec un bel animal. Je sais que ça fait partie des techniques de drague à deux sous mais c’est inefficace : vous n’allez servir que de faire-valoir à la bestiole que vous trimballez et ça va vous faire mal à l’ego qui est déjà probablement mal en point si vous en êtes rendu à une telle technique pour approcher des gens.
Si Toutefois vous êtes un dragon, vous pouvez quand même attirer Albina qui n’a aucun sens du beau. Le fait qu’elle ne soit absolument pas regardante a d’ailleurs largement contribué au fait que j’ai pu la mettre dans mon lit.
Mais revenons à ce cheval à trois pattes. Un cheval, qu’on le considère comme une créature innocente, à la limite3 : ça ressemble à une licorne, les gens le trouvent majestueux et Barbie en a plein dans son haras de princesse .
Mais quand même, un dragon. Comment peut-on éprouver de l’empathie pour un dragon même pas amical en plus, puisqu’il passe son temps à brûler et bouffer des quidams ?
Les gens quand même. Enfin je dis les gens, mais je devrais dire : les occidentaux. Parce que dans le reste du monde et notamment dans ses parties les plus démunies, quand on a rien à bouffer on a au moins la décence de manger son chien et pas son voisin.
Je n’aime pas les chiens, et pourtant je sens mon empathie grandir…
Du coup en y réfléchissant, les terroristes n’ont rien compris à la culture occidentale. Plutôt que de rouler sur des gens ou de les canarder à la kalachnikov, ils feraient mieux de se rabattre sur leurs animaux de compagnie. Les gens seraient encore plus tristes, et pénalement les terroristes risquent bien moins en tuant un caniche (fut-il royal) qu’un humain.
Après c’est sûr que niveau palmarès c’est moins classe de se pointer au paradis en ayant roulé sur un chat au lieu d’un humain. C’est un coup à se faire refiler une chèvre au lieu des 72 vierges promises au départ.
Je suis un fan de curling, vite je commente !
Avec l’automne s’en va l’ennemi de l’été1 : le moustique.
Le moustique a toujours été l’ennemi de l’homme. En fait c’est même l’ennemi de plein de bestioles, y compris pour ses prédateurs. Qui peut se vanter d’être une nuisance pour son prédateur ? (A part l’humain qui accompli le tour de force d’être sa propre nuisance et son propre prédateur)
Si j’avais eu un blog au XVIè siècle, voici le genre d’illustrations que j’aurais mis.
Aux balbutiements de la science, les scientifiques qui étaient surtout des découpeurs de cadavres découvrirent par hasard que seules les femelles nous piquaient. Ils mirent ça sur le fait que chez les humains ce sont plutôt les femmes qui sucent (je vous rappelle qu’à cette époque l’opinion de Christine Boutin prévalait largement en matière d’homosexualité), donc ça devait bien être pareil chez les moustiques. Il fut d’ailleurs décidé que le genre de cette bestiole serait féminin, on disait donc « une moustique », à l’instar de toutes les bestioles pénibles comme les mouches, les araignées, les contraventions, les taxes, la petite et la grande vérole.
Cette opinion fut une explication cohérente pendant quelques décennies, avant qu’un type plus futé et disposant de beaucoup de temps libre observe un peu mieux les moustiques et découvre coup sur coup que non seulement sa femme le trompait, mais qu’en plus les femelles moustiques pompaient le sang des gens non pas pour le simple plaisir de les embêter (quoique que pour une majorité de gens, cette question soit loin d’être tranchée encore à l’heure actuelle : quelqu’un quelque part doit bien avoir fait apparaître cette situation par simple plaisir sadique.) mais dans un but bien précis. William Kent, car tel était son nom, fit paraître dans un livre intitulé « Traité scientifique sur la femelle de différentes espèces » en 1765 ses conclusions :
Il est certain que le moustique femelle est une nuisance totale, à l’instar de ma femme. La femelle Culex prélève du sang chez les humains dans le but avéré d’affaiblir la race humaine et de permettre aux créatures de l’au-delà de pénétrer dans nos âmes pour nous posséder et régner sur notre monde. Il est probable que cette entreprise soit facilitée par certains agents infiltrés, dont ma femme fait sans le moindre doute partie.
Le destin de William Kent fut assez tragique, puisqu’il fut écrasé un beau jour de printemps par le chariot d’un honnête marchant dont le seul vice était de fricoter avec les femmes des autres. En mourant, il aurait eu le temps de dire : « Empêchez-là de pisser sur ma tombe ! Arrgllleubleubleureeeuuuh. ».
Le 19ème siècle ne fut pas très brillant en matière de science moustiquale. On peut néanmoins mentionner le Professeur Harold Parrish, éminent doyen de la Royal McDonald’s School, qui déclara en 1832 que les moustiques étaient une affaire sérieuse, et qu’on ne pouvait décemment pas traiter sérieusement une affaire au féminin. Il décida donc que le moustique aurait désormais un genre masculin d’une part, et qu’il serait bon pour son université d’ouvrir un service de restauration rapide d’autre part.
Le 20ème siècle fut en revanche un bon cru pour l’étude du moustique. On découvrit ainsi que contrairement aux idées salaces et sexistes en vigueur depuis 2 siècles que je vous ai exposées plus haut, Madame Moustique ne piquait que pour assurer un apport en protéines suffisant pour la ponte de ses œufs, et que sa nourriture principale était du nectar de fleur, à l’instar des mâles. Elle faisait ainsi ses courses en protéine pour ses rejetons. Cette découverte majeure fit trembler le monde scientifique dans son ensemble, au point que la question de savoir qui de l’éléphant ou du rhinocéros est le plus balèze ne fut quasiment pas abordée au cours des colloques pendant au moins deux semaines.
L’image de marque du moustique en prit également un coup, puisque la femelle moustique passa du statut de mini-vampire à celui de ménagère de Monoprix. Vous conviendrez avec moi qu’en matière de glamour, on baisse quand même d’un cran. D’ailleurs le mouvement gothique qui avait choisi pour emblème le moustique se retrouva un peu con et jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus. Il fallut attendre la fin du 20è siècle et le début du 21è pour que les suceurs de sang se voient auréolés de glamour, de charme, de sensualité et parfois même de paillettes2.
Encore mieux, on découvrit que les moustiques pourrissaient la vie des êtres vivants depuis l’époque des dinosaures. C’est d’ailleurs grâce au moustique qu’on entretient le vieux fantasme de ressusciter les dinosaures. Pour comprendre en gros le principe, je vous invite à visionner Jurassic Park, dont le moustique est le véritable héros sans quoi rien n’aurait été possible.
S’il reste encore des lecteurs à ce stade, ils vont soit se poser la question suivante : « Mais pourquoi les moustiques sont-ils plus attirés par certaines personnes ? », ou bien se demander comment ils ont pu perdre autant de temps pour lire ces inepties alors qu’ils sont déjà à la bourre3.
Une proie de choix qu’ont en commun la femelle moustique et beaucoup de mâles humains.
Madame Moustique est une redoutable chasseuse, puisqu’elle peut se déplacer sur plusieurs kilomètres pour trouver une proie. Elle est équipée en série d’un radar olfactif d’une portée de 30m, et d’un système de vision pas très performant d’une portée d’1,5m. Ce que Madame Moustique repère le plus, ce sont les odeurs de transpiration. Certaines femmes me rétorqueront qu’elles transpirent moins que leur compagnon mâle, et qu’elles ont une hygiène un peu moins douteuse. Or, elles sont la cible préférée des moustiques.
Mesdames, voici comment ça fonctionne. Vous êtes au lit avec Monsieur, il fait chaud, il fait nuit et Madame Moustique, voulant assurer sa descendance, se met en chasse. Bien vite, elle repère une odeur de transpiration alléchante (encore un bel exemple de relativité des choses) et s’empresse de se rendre à la source de ces émanations. Ne voulant pas vous froisser, je pars de l’hypothèse que c’est Monsieur qui sue et non pas vous. Madame moustique arrive donc dans votre chambre à coucher, et elle est bien contente qu’il fasse nuit. Car sachez-le, les moustiques femelles sont bien plus à l’aise dans le noir. Elle se rapproche de Monsieur quand tout à coup, elle perçoit une odeur bien plus alléchante : du parfum ou une odeur de peau plus agréable à ses récepteurs olfactifs (un moustique a-t-il un pif ?). Diantre, vous voilà devenue un met de choix pour Madame Moustique. Pour être certaine d’être choisie, vous pouvez aussi posséder une plus haute température corporelle, boire de l’alcool, manger du fromage ou encore sentir l’urine.
Si vous avez bien suivi l’action, vous vous ferez donc piquer par Madame Moustique grâce à Monsieur votre compagnon qui l’a rabattue vers vous. Vous pouvez donc le remercier chaleureusement.
Et maintenant que vous êtes piquée, comment est-ce qu’on empêche la piqûre de vous démanger comme un ticket gagnant du loto ? Et bien les remèdes de grand-mère varient énormément pour un résultat plus qu’aléatoire. Je n’ai donc aucune solution miracle à vous fournir.
Une dernière chose : les moustiques, c’est comme les seringues usagées : évitez de vous les prêter si vous ne voulez pas risquer une transmission de maladies (il est à noter que le sida ne peut pas se transmettre par Moustique Express, car il est détruit par la livreuse lors de sa digestion).
Je n'ai jamais lu un tel ramassis de conneries, vite je commente !
Inutile de me regarder comme ça, tu enlèves tes talons avant de te vautrer dans le canapé !
J’avais le choix entre vous parler de mon nouveau canapé ou des castors, et le choix était tellement difficile à faire que j’ai décidé de jouer ça à pile ou face avec le premier objet qui me tomberait sous la main. Ce fut une bouteille d’eau, objet qui a pour particularité d’être complètement nul pour jouer à pile ou face. Finalement je vais vous causer des castors, parce que je vais ainsi pouvoir vous causer de queues sans tomber dans le scabreux.
Le castor est une mammifère à fourrure et à queue plate, ce qui permet potentiellement de faire du tennis par temps glacial. A condition de mettre la main dans le castor, ce qui n’est pas forcément très agréable ni pour le castor, ni pour vous.
ce rongeur est végétarien mais ne dédaigne pas égorger les femmes et les enfants pour le plasir lors d’invasions brutales, comme celle de 1986 qui fit 124 morts dans la petite communauté mormonne de Rapid Cheese dans la province de l’Ontario.
Tout d’abord, où trouve-t-on les castors ?
1- Dans la mythologie grecque, et par extension dans un film de John Woo et dans les étoiles :
Le Castor fut un fier membre du célèbre duo Castor & Pollux, deux frangins qui passèrent leur temps à chasser et à se castagner pour des gonzesses dans la mythologie grecque. Autant vous dire que leur célébrité est totalement usurpée, puisque de nos jours personne ne deviendrait célèbre pour ça. Même dans Secret Story. Castor était d’après la légende super bon en dressage de chevaux ; c’est vrai que des castors qui montent à cheval c’est super crédible, bravo les gars.
Du coup on se retrouve avec une constellation (et une consternation) qui porte leur nom, ainsi que les frères Troy dans Volte-Face. Ah oui, et on en a envoyé un dans l’espace en le déguisant en satellite.
2- En Europe et au Canada :
Commençons par une évidence : le castor est raciste. Ne comptez pas le voir traîner sa grosse fourrure en Afrique, en Asie ou en Amérique du sud1. Non, monsieur Castor a besoin d’une température qui va du glacial à l’extrêmement tiède.
3- Dans des magasins de bricolage ou dans la construction immobilière :
Là vous allez me dire que c’est n’importe quoi, sauf qu’ils ont quand même un magasin qui portent leur nom, affublé du suffixe « rama ». Ce qui signifie « la vision du castor ». Des rumeurs insistantes disent que les chinois nous envient vertement ce nom, et que l’organisation secrète des appellations chinoises (Appelée « Organisation Secrète du Panda Discret qui Nomme les Choses de façon Secrètement Nominative ») a voté en assemblée générale l’élimination à vie des publicités « Vision du Castor »2 sur le territoire chinois.
De même, on ne compte plus les entrepreneurs castors dans le bâtiment. L’Association Contre les Clichés et Pour la Sauvegarde de la Suprématie Portugaise dans le Bâtiment, dont les buts sont contradictoires jusque dans le titre a porté plainte à trois reprises pour concurrence déloyale, contrefaçon torso-capillaire et monopole commercial sur les logos de PME34.
Maintenant qu’on sait où le trouver, nous allons répondre à la deuxième question qui préoccupe l’être humain lorsqu’il fait face à un individu d’une espèce autre que la sienne : Comment le tuer ça marche ces trucs-là ?
Le castor, mode de fonctionnement :
Le castor a des gros chicots, ça lui permet de toute évidence de sauter à la gorge des animaux venus s’abreuver près de leur territoire. On raconte aussi que ça leur permet de ronger les arbres pour les débiter en rondins ou pour sculpter des zizis en bois.
Le castor est extrêmement conservateur en terme de morale : une fois mariés, les couples castors resteront ensemble jusqu’à la mort. En revanche, Monsieur Castor prend parfois des femelles marmottes pour des femelles castors. Du moins c’est ce qu’il raconte à Mme Castor quand il se fait gauler, mais tout le monde sait que les femelles marmottes sont de petites allumeuses.
Le castor est balèze en construction écologique, vu qu’il fait tout en bois. Les castors canadiens qui se pèlent un peu les roustes en hiver vont même jusqu’à colmater leurs habitats avec la boue. C’est bien simple, si ces grosses boules de fourrure avaient eu la bonne idée de maîtriser le feu, il y aurait aujourd’hui des Humainrama et les mannequins de mode ressembleraient à des Chewbacca miniatures.
Le castor, il sert à quoi :
Le castor a une forte influence sur l’écosystème, d’abord parce qu’il régule les cours d’eau, ensuite parce qu’il participe activement à la déforestation de son habitat naturel. Car la vérité, là voilà : le castor déteste les arbres. C’est donc un animal fortement controversé, vu que même les écolos hésitent entre lui faire des caresses et l’exterminer sauvagement.
Le castor est utilisé en médecine traditionnelle, ou plus particulièrement les testicules du castor5, utilisées pour la contraception ou comme anti-inflammatoires entre autres. A noter que le castor en tant que remède est vachement moins tendance depuis la fin du XIXè.
Le castor a une jolie fourrure. Et la fourrure, ça réchauffe, ce qui fait du castor un choix de prédilection pour tout les femmes frileuses. A l’origine, on tentait de faire des manteaux avec des castors vivants. Mais comme ceux-ci ont souvent les pattes baladeuses, ça devenait vite pénible de se faire tripoter toute la journée par une bande de rongeurs libidineux. Les manteleurs en castors décidèrent lors de leur congrès annuel en 1865 d’utiliser des castors morts. L’année suivante, il fut voté à l’unanimité qu’il valait mieux des castors morts et vidés, pour des raisons de puanteur à moyen terme. En 1868 enfin, un petit génie eu l’idée de n’utiliser que les peaux. Le castor fut finalement remplacé par le ragondin, son cousin envahissant et meilleur marché.
Le castor fut aussi utilisé pour une vaste supercherie culinaire et religieuse. L’Église décréta au Moyen-Âge que le castor était un poisson puisqu’il vivait dans l’eau, et on put donc le consommer le vendredi où la viande était interdite (c’est pour ça qu’on mange traditionnellement du poisson le vendredi). La plus grande déception des catholiques de l’époque fut qu’on ne trouvât pas d’hippopotames en Europe.
Malgré de nombreuses recherches, on ne put rien tirer de la queue des castors. Trop inflammable pour servir de poêle, trop au Nord pour servir à Raoni, trop petite pour faire des raquettes de neige, et trop irrégulière pour jouer au ping-pong. Et comme le castor n’a jamais daigné traîner ses fesses en Asie, les chinois ne l’utilisèrent pas pour en faire de la poudre aphrodisiaque6.
A ce stade de la lecture, vous allez me dire que ça vous fait une belle jambe mais que vous vous en foutez. Vous aurez tort, mais je ne vais pas chercher à argumenter ce point avec des gens qui perdent leur temps à lire ce blog. Le véritable but de cette note c’est que j’ai regardé l’autre fois la composition du dentifrice de Mini-Moi, et quelle ne fut pas ma surprise d’y trouver ceci :
Connaissant le QI moyen de mon lectorat, j'ai préféré indiqué en gros et en rouge la partie qu'il fallait regarder...
Jusqu’à ce que j’apprenne qu’en fait c’est un faux-ami, puisque « castor » se dit « beaver » en anglais. « Castor Oil« , c’est de l’huile de ricin en français.
De l’huile de castor, ça sonnait quand même vachement mieux.
Je suis un spammeur, vite je commente !
Aujourd’hui nous allons nous intéresser à certains de nos amis les insectes. J’en avais déjà parlé dans cette fabuleuse note1, mais il se trouve que la mouche est un insecte qui mérite qu’on s’arrête sur son cas.
Ne montrez pas cette image aux moucherons de moins de 18 heures
Tous ceux qui ont suivi la filière scientifique au lycée ont suivi les péripéties reproductrices de la mouche pendant pratiquement un an. Cette bonne vieille drosophile, qui ne doit sa gloire qu’à sa formidable rapidité de reproduction (elle enterre facilement les lapins et les chinois sur ce terrain). Vous allez me dire que passer deux trimestres sur la reproduction de la mouche semble avoir un intérêt assez moyen, et que ça confirme que les scientifiques sont des glandeurs et des charlatans. Sauf que vous avez tort, puisque c’est en fait la transmission des gènes qui est étudiée et que c’est bien pratique de ne pas attendre des plombes pour savoir si le bidouillage d’un gène va rallonger une patte ou faire pousser des tentacules.
La mouche est aussi l’amie des Experts (oui, comme Grissom), des scénaristes de films fantastiques, et des fabricants de trucs anti-moustiques. A part ça, il faut bien reconnaître que globalement c’est super-pénible une mouche.
Ce n’est pas pour rien que chez les démons il y a un gars spécialisé dans la mouche. Ce type répondant au doux nom de Belzébuth n’est autre que le Seigneur des Mouches, Prince des Démons et Responsable des Latrines Infernales2. Autant dire qu’avec des titres aussi prestigieux, ce n’est pas un rigolo.
Ah si, il faut quand même souligner que la mouche est utilisée par les pêcheurs, sous sa forme asticotaire (oui c’est un mot qui n’existe pas). Ce qui fait qu’alors que l’humanité tente depuis le début d’éloigner les mouches de sa bouffe, les pêcheurs s’empressent de stocker leurs larves dans le frigo (ça leur évite de grandir et de prendre une forme mouchale) à côté des yaourts et du saucisson3.
La mouche a surtout un don peu commun dans le monde animal pour embêter son monde (encore que les chats, les enfants ou les moustiques sont assez balèzes de ce côté-là). A croire que malgré son air stupide, elle sait pertinemment comment vous pourrir la vie de façon inattendue même au péril de sa vie.
C’est ainsi que ce matin j’ai failli boire une mouche qui s’était noyée dans mon jus de fruit, alors que j’étais absorbé par la télé.
Je connais personnellement Chuck Norris, vite je commente !
Bob le pigeon, affecté à la sécurité du WTC le 11 septembre 2001
Mes amis, il est dans la vie des êtres vivants dont le potentiel de survie est proche de zéro, et pourtant ils continuent d’exister.
Il y a bien sûr les pandas, mais aussi les pigeons.
On pourrait penser que le pigeon est une aberration dans le monde animal tellement son instinct de survie est inexistant, et pourtant le pigeon n’a cessé de dominer le monde depuis qu’il a affaire à l’Homme.
Avant l’avènement du télégraphe, qui avait le monopole des communications rapides ? De qui s’est-on servi pour faire passer des messages pendant la première guerre mondiale ? Du pigeon.
Posez-vous sur un banc dans n’importe quel ville de taille moyenne ou plus, et observez les êtres vivants autour de vous. A part les humains, que trouve-t-on en grande quantité ? Oui, des pigeons.
Même en cuisine on trouve du pigeon. Mort et dans l’assiette certes, mais présent quand même.
Le pigeon est également source de nuisances à l’instar de sa cousine belliqueuse la mouette, grâce à sa capacité à fienter en gros volume (Le Professeur Igor Youtsklav, membre éminent du très sérieux Institut du Volatile Urbain basé à Kiev a déclaré « Le pigeon est un animal qui pourrait combler à lui tout seul le Grand Canyon. Bien sûr il faudrait qu’il soit en nombre suffisant, et qu’il ait à bouffer à proximité. »).
Nombre de scénarios de séries B ou Z reposent sur un méchant qui projette de conquérir le monde grâce à des modifications génétiques sur des pigeons dans le but de les faire fienter encore plus. En général le héros parvient à tuer le vilain en retournant les pigeons contre leur créateur tout en pelotant la greluche de service, le méchant finissant enfoui sous une montagne de guano.
D’ailleurs la CIA et l’armée des Etats-Unis ont eu un programme dans les années 80 qui impliquaient l’emploi en masse de pigeons contrôlés à distance. L’affaire fut enterrée rapidement en 1996 pour éviter un Pigeongate, suite aux révélations d’un général sur l’oreiller de sa maîtresse chinoise.
Pourtant, quand on examine un pigeon on ne peut s’empêcher de trouver comique sa façon stupide de se mouvoir, de se jeter dans les jambes des passants ou sous les roues d’une voiture. Le pigeon semble en effet totalement aveugle à son environnement immédiat. Les spécialistes pensent qu’en réalité la tête du pigeon n’est pas soumise à la gravité, contrairement au reste de l’univers (à l’exception des chats toutefois). Je ne sais pas si vous imaginez, mais avoir une tête qui interprète les lois physiques avec désinvolture pendant que le reste de votre corps s’y conforme a de quoi dérouter n’importe quel être doué de plus de neurones qu’une amibe. De fait, vu que le pigeon ne semble pas souffrir de cette étrangeté on peut en conclure que soit il n’a pas plus de neurones qu’une amibe (ce qui reste possible), soit son centre nerveux ne se situe pas dans l’univers connu et n’a que d’épisodiques connexions avec notre monde.
Tout ça pour dire que je suis encore passé à 20cm d’un pigeon avec ma voiture lancée à 93km/h et que celui-ci n’a pas bougé d’un iota. Stupide volatile.
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