Des hommes, des vrais
Pondu le 27 mars 2007
J’aimerai parler aujourd’hui des hommes qui font les Etats-Unis au quotidien. Je veux bien entendu parler des vrais hommes, j’ai nommé Chuck Norris et Steven Seagal.
Bien entendu, il y en a d’autres, que le lecteur attentif et pointilleux ne manquera pas de citer en commentaires. Mais soyons sérieux cinq minutes, qui d’autre que Chuck et Steven sont à même de représenter convenablement tout l’esprit sauvage et emprunt de freedom1 de l’américain moyen et plus que moyen ?
Ces deux personnages, qui ont depuis depuis longtemps dépassé le stade de simples acteurs humains pour devenir des légendes vivantes adulées par une foule de passionnés fanatiques, ne sont pour autant pas de la même école. Autant Steven incarne la classe, la décontraction et une mise soignée en toute circonstance2, autant Chuck donne vraiment de sa personne : il va au charbon, il saigne, il sue et il souffre.
Pour autant, Chuck et Steven partagent les mêmes valeurs de respect de la nature, des arts martiaux et des indiens d’amérique. Ils sauvent régulièrement le badaud victime d’agression, ils volent au secours des forêts ancestrales mises en danger par de méchants industriels sans scrupules, et éliminent sans pitié les terroristes qui menacent la freedom et l’american way of life3.
Car c’est là tout le secret de ces géants : ils sont humbles et ont des valeurs morales irréprochables. Ce qui les rend proches des gens tout en incarnant un idéal à atteindre. Alors vous allez me dire : oui mais Chuck Norris il a déjà fait des rôles de méchant. Et même Steven Seagal il a déjà été un méchant dans le début d’un de ses films. Et vous avez raison. Mais vous avez tort quand même. Ces rôles à contre-emploi démontrent avec brio que ces acteurs sont capables de jouer ce qu’ils veulent, que l’étendue de leur talent dépasse de loin la quantité de vannes sur les belges produite en 1992.
Steven et chuck sont des êtres hors du commun, ayant dépassé de loin le simple statut d’êtres humains. Pour vous le prouver, voici ce qu’on appelle les Chuck Norris Facts (en anglais, mais ça vaut le coup si on s’accroche) et les biographies des deux messieurs : Steven Seagal (bien plus détaillée en anglais) et Chuck Norris (idem, mieux en anglais).
Pour conclure, vous allez me dire « Mais qu’est-ce qu’on en a à taper de chuck Norris et Steven Seagal ? ». Et vous aurez raison, sombres cartésiens que vous êtes. Vous pouvez donc retourner à votre morne vie pendant que ces deux compères continuent d’engranger des millions de dollars4 avec leurs films au scénario immuable.
Oui, quand on parle de liberté par rapport aux Etats-Unis, il faut toujours employer le mot freedom. C’est une règle tacite que trop de monde ignore. ↩
Steven Seagal est bien plus élégant que James Bond, et ce en toute occasion. D’ailleurs les producteurs de James Bond l’ont bien compris puisque dans Casino Royale Bond affiche nettement moins son flegme brittanique. ↩
Bien sûr, l’american way of life n’a jamais été qu’un mirage inconsistent, mais Hollywood s’y accroche toujours. Un peu comme les français et leur réputation de bêtes de sexe. ↩
Et je déconne pas, les films de Steven Seagal ont rapporté 600 millions de dollars, c’est marqué dans Wikipédia. ↩