Je colle à l'actualité comme une sale gosse sur un poney
Pondu le 16 décembre 2008
Une fois n’est pas coutume, je reviens aujourd’hui sur un évènement d’actualité qui a fait le tour du monde : le président sortant des nord-américains s’est fait bombarder à coup de chaussures.
Comme tout le monde, j’ai trouvé cette nouvelle amusante et légère. Mais poussons plus loin l’analyse de cet évènement et voyons ensemble les causes de cet incroyable gâchis
Du côté du Président Bush :
– Vous vous souvenez tous que les nord-américains ont failli perdre ce président à cause d’un bête bretzel. Ce qui aurait été la mort présidentielle de loin la plus idiote au monde. Et là, G. Bush a superbement esquivé les chaussures. Je dirai même qu’il l’a fait avec une classe et une nonchalance jusqu’alors jamais vues chez cet homme. Une seule possibilité : les services secrets ont spécialement entraîné le Président à éviter les objets inhabituellements volants et agressifs. Le Pentagone a d’ailleurs diffusé une liste d’objets appartenant à cette catégorie en juin 2008, dans laquelle on trouve effectivement une paire de chaussures.
– Ancien alcoolique, G. Bush a toujours eu un rapport assez flou avec son sens de l’équilibre. Des mauvaises langues ont même suggéré que ce dernier avait définitivement quitté le Président il y a déjà quelques années, et qu’ils étaient actuellement en instance de divorce1. Beaucoup de communiqués officiels de la Maison Blanche ont assuré que le Président avait cessé de boire, que c’était de l’histoire ancienne et que les irakiens étaient des cacas de panda. Mais si on regarde la vidéo, on peut voir que le Président Bush a très bien pu chanceler au moment opportun par deux fois, faisant pour le coup preuve d’une chance insolente. Un tangage aisément explicable par l’abus de boisson à haut degré d’alcool. Cette impression est renforcée par cette expression vide et un peu bovine qu’a Georgie au moment de l’attaque.
– Les moyens des USA dépassent de loin ceux du reste du monde (sauf peut-être ces fourbes de Chinois, aidés par leur féroce appétit sexuel), et pourtant partout dans le monde on trouve la même combine pour dupliquer les gens : il paraît que la momie de Lénine a des sosies, on ne compte plus de nombre d’Elvis « the King » Presley se baladant à Las Vegas en toute impunité (alors qu’ils ont été classés comme nuisibles au Colorado), Johnny Halliday lui-même a des sosies qui chantent aussi mal que lui, alors il est assez vraisemblable que gouvernement nord-américain possède des copies (légales bien sûr) de George W. Bush dans ses tiroirs. Dont un sosie qui a bossé dans des numéros itinérants de lancers de couteau dans les états du Mid-West (inutile de dire qu’avec un pareil faciès, il faisait figure de cible).
Du côté des Irakiens :
– On s’en souvient, au début du siècle pulullaient les camps de vacances pour terroristes dans des lieux paradisiaques tels que le désert d’Afghanistan, le désert de Syrie, et d’autres déserts tout aussi peu fréquentables. Puis est venue la crise économique mondiale, qui a relégué le terrorisme au statut de « Vague gêne semblable à un début de diarrhée »2. Fort logiquement, beaucoup de ces destinations touristiques ont dû fermer, causant un manque de formation critique chez les apprentis terroristes. Ce qui explique les armes utilisées (des chaussures), et le peu de précision des attaques.
– Peu avant ont eu lieu les attentats en Inde, qui ont été spectaculaires et sanglants. Les terroristes arabes, jaloux de leurs confrères pakistanais, ont dû réagir dans la précipitation. Une mauvaise préparation ainsi que des consultants externes recrutés à bas prix ont donné ce résultat : un attentat à la chaussure qui a lamentablement raté.
– On peut aussi mettre en cause une occidentalisation préoccupante et semblable en stupidité à l’expansion du langage sms en France. En effet, le journaliste a lancé non pas des babouches traditionnelles, ni des sandales, mais des chaussures de forme occidentale. Le lanceur, probablement peu habitué à manier ce genre de souliers a sous évalué les capacités aérodynamiques de ses chaussures et a manqué sa cible.
Pour conclure, je dirais que ce journaliste malchanceux affronte à présent le plus grand échec de tous les évènements liés aux affrontements occident/orient : rater deux fois un président sortant alors qu’on est à moins de trois mètres de lui et que celui-ci n’a pas la possibilité de s’enfuir, c’est franchement pas terrible. Un minimum d’entraînement et un meilleur contrôle de lui-même lui aurait permis de faire mouche, ce qui aurait augmenté l’impact psychologique de l’affaire de façon spectaculaire.
Oui ça semble ridicule de pouvoir divorcer de son sens de l’équilibre, mais aux Etats-Unis tout est possible. ↩
Classification 2008 des fléaux mondiaux par le ministère de l’Intérieur Français. ↩