La vie d'Albane
Pondu le 23 janvier 2009
Nous sommes le 23 janvier, et ma chérie a aujourd’hui 23 ans.
Il est temps de faire une biographie complète et sérieuse d’Albane :
Albane est donc née un 23 janvier 1986. Coîncidence, la plupart des anciennes civilisations avaient prédit pour ce jour-là l’arrivée d’un cataclysme menaçant l’espèce humaine. Bien entendu comme ces couillons de mayas ne connaissaient pas le calendrier grégorien il est fort possible qu’ils se soient plantés de quelques jours.
Enfant, Albane s’est révélée avoir un réel don pour la morsure, allant même jusqu’à s’aiguiser les canines pour faire comme les vampires à la télé. Ses parents inquiets lui interdisent donc la télé, sauf pour lui rediffuser la série animée Georgie1. Malgré cette sélection audiovisuelle, Albane développe des tendances inquiétantes de cannibalisme. De guerre las, ses parents finissent par la laisser manger le facteur qu’ils n’aimaient pas de toute façon. Albane trouve cet individu de fort mauvais goût et cesse dès lors de mordre les passants.
Plus grande, elle est scolarisée tout à fait normalement, bien que les professeurs aient des consignes spéciales du rectorat et un entraînement poussé pour réagir rapidement en face d’une situation critique comme un ouragan, une prise d’otage ou l’arrivée du groupe Alliage2. En effet, les RG et l’armée surveillent Albane de près depuis qu’un certain Paco R. leur a dit qu’elle serait en l’an 2000 l’instrument de l’apocalypse.
Le premier émoi sexuel d’Albane a lieu assez tôt dans sa vie, puisqu’elle tombe raide amoureuse de Bernard Minet (du groupe les Musclés) en 1990 (ce qui lui fait 4 ans si vous et moi avons bien compté). Bien évidemment, à cette époque le sieur Minet n’est absolument pas intéressé et ne donnera pas suite3, brisant pour la première fois le petit coeur fragile d’Albane. Si vous lui en parlez maintenant elle fera mine de ne pas s’en souvenir, mais je sais qu’au fond d’elle cette blessure béante ne s’est jamais totalement refermée.
Le premier amour concluant d’Albane arrive à l’âge de 11 14 19 ans4. L’heureux élu s’appelle Gaston, il a 29 24 18 ans et il aide à la ferme familiale de sa mère d’adoption, la sienne ayant préféré mettre les voiles avec un vendeur d’aspirateurs. Ce Gaston se révèle finalement plus amoureux des bovins que des petites brunes, aussi Albane décide de tirer un trait sur cette aventure sans surlendemain.
Dès lors Albane profite des joies de la vie et se jette à bras ouverts dans les soirées libertines où elle acquiert une solide réputation. Elle sort beaucoup, elle boit, se drogue même et glisse sur la mauvaise pente jusqu’à cette fameuse rencontre dite du 3 juin 2004 :
Nous sommes en milieu de journée, il fait beau et chaud. Albane sort en trébuchant du squat où elle vit avec une bande d’alter-mondialistes pouilleux et chute lourdement aux pieds d’une postière nommé Jeanne Darc (aucun lien avec Mireille, pour ceux qui se poseraient la question). Celle-ci s’exclame : « mais elle complètement timbrée celle-là !5 » et lui envoie un bon coup de pied pour lui apprendre qu’on ne se vautre pas sur les gens comme ça.
Ceci déclenche chez notre jeune toxico une appendicite6 qui la conduit droit à l’hôpital. Prévenus, ses parents arrivent et son p’pa lui donne une bonne fessée en public pour lui apprendre à rentrer si tard (et il a raison, ça fait quand même 3 ans qu’elle s’est enfuie soit-disant pour « aller chercher des malabars au supermarché »).
Suite à ça Albane est envoyée en « maison pour jeunes filles dévoyées » où elle apprend la discipline à coup de fouets. Elle en sort 3 ans plus tard avec une sérénité nouvelle. Un beau jour de février ou mars (les historiens sont divisés sur le sujet), elle tombe sur un mec extraordinaire dont elle tombe instantanément amoureuse. Celui-ci succombe à son tour à ses charmes et ils finissent par se mettre ensemble. Ils vécurent heureux jusqu’à présent avec leurs 3 satanés chats crotteurs.
Note : Bien entendu, certains éléments dans la vie d’Albane ont été romancés pour vous faire rêver un peu plus encore.
A ce propos, il y aurait gros à dire sur ce dessin animé qui prône l’inceste, la prostitution – si si, la mère cherche à tout prix à ce que Georgie se fasse des mecs – et des expériences hallucinogènes mettant en scène des koalas. ↩
vous rigolez mais à cet époque introduire un boys band dans un collège ou même un lycée, c’était une situation à haut risque. Il y a même eu des morts mais l’affaire a bien évidemment été étouffée. ↩
Peut-être que maintenant, depuis qu’il est croûlant et momifié aux yeux du star-system elle aurait une chance. ↩
Veuillez m’excuser pour les ratures, c’est Albane qui m’a demandé de reculer l’âge pour ne pas que son p’pa apprenne qu’elle a déjà eu des contacts avec des garçons avant sa majorité. ↩
Oui je sais c’était facile, inutile d’en rajouter. ↩
A ce propos, il me semble qu’on ne peut pas dire « crise d’appendicite » car c’est redondant, la crise étant déjà inclue dans le suffixe « ite ». On dit donc « appendicite » ou « crise d’appendice ». Les linguistes, les médecins et les bouchers-charcutiers me corrigeront si je me trompe. ↩