Les humains célèbres (enfin presque) (Part. 1)

Pondu le 4 mai 2007

En plein coeur des élections présidentielles, j’aimerai jeter la lumière (et quelques cailloux aussi, mais des petits qui font pas trop mal) sur un homme que tout le monde connait en France. Un homme qui a autant de prénoms que de lettres dans son nom, ce qui est assez stupéfiant pour le signaler.

Oui mesdames-messieurs, vous avez tous deviné de qui je voulais parler, de l’extraordinaire Robert Hue !

Né en octobre 1946, 50 ans avant que la France adopte la numérotation à 10 chiffres, le petit Robert Georges Auguste Hue commence dans la vie en tant que fils d’ouvrier. Alors que son père l’appelle Georges (jugeant le prénom Robert dégradant), sa mère préfère l’appeler Auguste à cause d’un péplum sur les romains vu au cinéma. « Mon fils sera empereur ou communiste », prédit-elle avec un remarquable jugement. Elle révèlera sur son lit de mort avoir donné en premier prénom Robert en hommage à Robert Oppenheimer, le papa de la bombe atomique américaine.

Le jeune Robert Hue a des prédispositions étonnantes à l’érudition, sa maîtresse d’école dira même de lui : « Le petit Robert, c’est un vrai dictionnaire ! ». Elle succombera deux ans plus tard d’un cancer de l’auriculaire.

Robert Hue se découvre un super-pouvoir à l’âge de 17 ans : doué pour la harpe, il joue dans un groupe de rock appelé « Les rapaces sont des mangeurs de salsifis en boîte ». Son père couvert de honte le traite de Willy Balton, ce qui ne veut rien dire. Mais le petit robert ne s’arrête pas là : passionné par Bruce Lee qui a alors 6 ans de plus que lui1, il se lance à bras perdus dans le Judo. Il retrouvera d’ailleurs ses bras lors de la finale académique de 1963 où il est proclamé à tort roi de France.

Dès lors, son ascension est phénoménale : il gravit les échelons de l’escabeau de son père à une telleUn vrai faciès de conquérant. vitesse que les habitants de Montigny-lès-Cormeilles le nomment maire à vie en 19772. En 1994, il met un High-Kick à George Marchais qui est alors contraint de le nommer successeur à la tête du Parti Communiste Français3.

Et c’est alors le début de la déchéance de Robert Hue : secoué par plusieurs scandales l’impliquant dans des soirées sado-masochistes, il se laisse pousser la barbe pour faire comme fidel Castro mais sa faible pilosité faciale lui donnera ce collier de poils si particulier dont tout le monde se moque encore aujourd’hui. Excédée par ses abus, sa femme le quitte pour Marie-George Buffet, disant que la personne de sa vie aura de toute façon Georges en second prénom. Robert sombre alors dans les mots croisés et la taxidermie, il renie son chien et ne fait ainsi que 3,37% aux élections de 2002. Jean-Marie Le Pen qui a fait un bon score dit de lui le soir du premier tour : « il n’a pas la barbe de l’emploi ». Sa campagne présidentielle n’est ainsi pas remboursée, ce qui était le but premier afin que les comptes du parti tombent dans le rouge.

Deux ans plus tard, Robert qui est entre temps devenu le Gros Robert devient sénateur et continue encore aujourd’hui de ne rien faire. Une légende urbaine insistante fait mention d’un énorme ninja rouge se baladant la nuit dans le parc public près de son domicile, mais personne n’a encore pu vérifier ce fait. Et vous savez comme je suis à cheval sur l’exactitude de mes propos, je préfère mentionner cette rumeur sans toutefois la relier de façon claire et définitive à M. Hue, dont c’est pourtant le dada4.

Sources : Wikipédia, Schivardi2007.com, Ville de Hue, Krappahue.


  1. il gardera cet écart jusqu’à la fin de sa vie, malgré les efforts acharnés de Robert Hue. Leur bataille pour devenir plus vieux l’un que l’autre est racontée dans l’ouvrage Vivre et Mourir : La paix du botox aux éditions Parmentier. 

  2. Il sera quand même destitué après avoir perdu en finale régionale des Chiffres et des Lettres contre un obscur commissaire de Cannes. 

  3. Par la suite, George Marchais s’est exilé au Népal, où il a tenté sans succès de convertir les yacks aux bienfaits de l’emballage sous vide avant de mourir d’une forme rare de pneumonie de la narine. 

  4. Il y a une boutade avec Hue et dada, en rapport avec des chevaux. Je sais que vous ne l’avez probablement pas remarquée car vous êtes stupide, aussi je préfère insister lourdement. 


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Catégories : Articles scientifiques

5 commentaires à “Les humains célèbres (enfin presque) (Part. 1)

  1. Ce Déconcertant poney cupide de Pitirobert grommelle

    Je tiens à saluer cet excellent article de Dric, d’une rigueur et d’un sens de la formule qui honore son auteur. On apprend des choses passionnantes sur ce grand homme, ou disons moyen homme, On apprend des choses très intéressantes, comme par exemple l’origine de la célèbrissime barbe de robert, qui est ensuite passé dans la langue courante, sous la forme légèrement déformée de « hure », qui signifie « n.f., femelle du sanglier » (Le Robert).

    Bravo pour cet exercice journalistique exemplaire


  2. Ce Ridicule koala effrayant de norbert beugle

    ouaip, et bravo pour ton choix de rejoindre ségo, ne serait-ce que par anti-sarkozysme.
    Tu es un des rares « abstentionnistes » à avoir entendu la voix de la raison..

    ah oui, super article au fait!…


  3. Ce Frêle veau de mer frippé de Dric bave

    Merci, je suis touché de voir que mes recherches ont trouvé un public.
    Et merci sur les précisions concernant la même barbe qu’Hue (oui, ce jeu de mot moisi vous était offert en l’honneur de Sam Atchoum)


  4. Ce Consternant mendiant incontinent de Floralia brait

    :lol: (y sont immondes, c’est smileys ! => :P )

    A part ça, j’ai bien rigolé ! xD


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