Voilà, inutile de lire le reste, vous avez la réponse à cette question.
Albane prétend que je ne sais pas m’arrêter, et que me laisser seul dans un rayon décorations de Noël est complètement irresponsable. Alors que j’arrête quand je veux.
La preuve, en juillet je n’y pense absolument pas.
J’ai toujours été fasciné par les décorations dans les téléfilms de Noël depuis que je suis adolescent, puisque je ne me souviens pas avoir vu ce genre de programmes télévisuels avant. D’ailleurs dans ce genre de films, ils ont toujours de quoi décorer un grand magasin, mais c’est bien rangé dans leur grenier dans des cartons même pas poussiéreux et ça suffit à peine pour leur maison il est vrai souvent comparable à un petit manoir.
Jamais on ne les verra ranger ces décorations, ni essayer de démêler des guirlandes bien entortillées. Je suppose qu’ils sont l’équivalent des gens qui sont capables de décortiquer des crevettes avec un couteau et une fourchette1.
Si j’aime particulièrement Noël, c’est parce que je suis un garçon optimiste et pas méchant, ce qui me classe régulièrement dans la catégorie trop souvent moquée des Bisounours. Et cette période est la seule où être un Bisounours est socialement acceptable parce que l’esprit de Noël est avant tout un gros mélange de guimauve, de bons sentiments et de petites clochettes qui carillonnent. En plus c’est l’occasion de retrouver un peu de cette naïveté qu’on avait étant enfant, et qu’on ne peut plus se permettre de conserver une fois adulte.
À Noël, chacun a ses traditions. Nous par exemple, on aime regarder des téléfilms de Noël avec des crottes en chocolat plein la bouche, blottis sous des plaids (de Noël bien sûr) alors que le poêle tourne à plein rendement, avec en prime le chat qui prend toute la place sur le canapé et des boissons chaudes. C’est finalement assez classique.
Mais certains en ont d’autres : nombre de grincheux profitent ainsi des périodes de fêtes pour signaler bruyamment (y compris sur les réseaux sociaux) que les fêtes c’est nul et que l’Esprit de Noël c’est à gerber. Et ils vont le signaler ainsi chaque année à cette période, transformant ainsi une critique compréhensible en tradition annuelle liée à Noël.
Autre tradition personnelle : ma ceinture abdominale a tendance à prendre du volume durant cette période sans qu’aucune explication scientifique ne puisse expliquer ce mystère. Pas le moindre petit indice, rien. Incompréhensible.
Noël, c’est aussi une bonne occasion d’aller braver les premiers gros froids hivernaux pour se balader dans les marchés de Noël, boire des trucs étranges comme du vin chaud, manger des gâteaux épicés, passer deux heures dans le froid, ne rien acheter d’autre que des trucs à grignoter sur le moment et finalement faire ses achats sur Amazon comme tout le monde.
Et parlons un peu de la bouffe : on peut manger d’excellents plats, tout en gras et en sucre, boire du bon alcool (avec modération parce qu’on conduit), entamer des débats enflammés sans que ça mène au pugilat puisque le plat suivant arrive et que ça clôt de fait l’épineuse question de qui de l’hippopotame ou de l’éléphant est le plus balèze.
Sans parler des calendriers de l’Avent, qu’on peut décliner à toutes les sauces avec des jouets, des bières, des chocolats, des sex-toys…
Bon c’est aussi une grosse fête commerciale, mais acheter des tonnes de cadeaux pour les offrir à ceux qu’on aime est quand même une belle façon d’assouvir ses pulsions de consommateur compulsif.
De toute façon vous pouvez toujours lutter, dire que Noël c’est qu’une fête commerciale et que tous ces bons sentiments sont aussi faux que la rumeur comme quoi je perds mes cheveux. Car il est une vérité irréfutable, en ces temps où on ne peut plus faire confiance à personne :
Noël est un virus.
Cette fête s’est incrustée dans le commerce, dans la religion, dans la télévision, dans la vie locale (quelle ville ne propose pas de marché de Noël aujourd’hui ?), dans la gastronomie, dans la longue liste des trucs qui énervent les gens blasés, dans les photos érotiques, dans Netflix, dans votre budget, partout ! Et elle revient chaque année avec plus de régularité qu’une épidémie de grippe ou de gastro. Même pendant la 1ère guerre mondiale, elle fut l’occasion de trêves entre soldats ennemis.
Et ce n’est pas Eva2 qui dira le contraire. Il y a 8 ans elle était comme vous, elle me regardait d’un air méprisant quand je commençais à m’enthousiasmer pour les fêtes à la fin du mois de novembre, elle ne décorait pas sa maison et elle ne faisait même pas de réveillon.
Cette année, elle a commencé à poser ses décorations de Noël AVANT le 1er décembre3…
Et je l’ai vu faire en vrai, c’est même à la portée de tout le monde à condition d’avoir un bon professeur et de faire des rappels de temps à autre. Je savais ainsi le faire, mais par manque de pratique, je n’y arrive plus. ↩
Ma meilleure amie, incapable de se freiner sur les cadeaux de Noël justement parce que ça justifie ses pulsions d’achat. ↩
Ce qui est carrément une hérésie. Les décorations de Noël ça se pose APRÈS le 1er décembre. On est pas des sauvages non plus. ↩
Il y a quelques temps, alors que nous devisions tranquillement sur les potentielles améliorations à apporter à notre intérieur, nous nous sommes mis à débattre du type de meuble à chaussure à utiliser dans l’entrée.
Il faut savoir qu’Albane veut planquer les chaussures sous prétexte que c’est moche, alors que moi je préfère les montrer parce que c’est plus pratique à attraper pour se chausser/déchausser. Et alors que nous commencions à nous échauffer pour une discussion houleuse à base de « tes nul(le) » et « non, c’est toi qu’es nul(le) », Albane a sorti sa plus mauvaise idée depuis plus d’une décennie que nous sommes ensemble : utiliser un coffre pour ranger les chaussures.
Vous allez me dire que c’est un peu méchant et que ni Albane ni cette idée ne méritent un tel traitement. Et bien vous avez tort, et j’entends vous le prouver avec tout le sérieux et l’argumentation qui me caractérisent.
Les meubles appelés coffres (à l’exception des coffre-forts dont nous ne parlerons pas ici) possèdent tous la même amusante caractéristique que ce soit un congélateur-coffre, un coffre à jouets, un coffre de toit ou un coffre de type basique tout à fait ordinaire et généraliste dans son contenu : leur entropie augmente avec leur utilisation.
Dit comme ça, ça fait presque peur hein ? L’entropie pour faire simple1, c’est la quantité de désordre dans une chose. Plus l’entropie augmente, plus c’est le bazar.
Alors que je cherchais un prétexte pour montrer une fille dénudée dans cet article, j’ai eu l’idée de traduire « Coffre » en anglais, ce qui donne « Chest ». « Chest » qui signifie également « Poitrine »… Et hop, voilà le lien que je cherchais !
Alors quel est le rapport avec les coffres ?
Prenons un coffre contenant des objets du quotidien. Vous allez passer deux heures à tout ranger élégamment, en mettant en dessous les choses qui vous servent le moins et qui sont les plus lourdes, vous allez optimiser l’espace en faisant du Tetris avec les boîtes, peut-être même que vous prendrez le résultat en photo pour montrer à tout le monde que d’une part vous êtes capable de merveilles en matière de rangement, et que d’autre part votre vie est tellement inintéressante que vous en arrivez à poster des photos de trucs rangés.
Les Lois de Murphy sont intraitables à ce sujet : si vous avez ensuite besoin d’un objet rangé dans ce coffre, ce sera systématiquement celui qui sera tout au fond.
Peut-être que vous arriverez à conjurer cette terrible malédiction en prenant le temps de tout re-ranger comme il faut. Une fois sans doute, peut-être deux…. Mais tôt ou tard, vous serez pressé(e) et vous craquerez en laissant le bordel s’installer dans ce coffre, bordel qui va encore augmenter la prochaine fois que vous aurez besoin d’un objet qui est dedans. L’entropie va ainsi augmenter jusqu’à ce que le contenu ne soit qu’un immonde fouillis dans lequel on ne retrouve rien.
Je vous le remet ici de façon à ce que vous puissiez briller en société si on vous demande votre avis sur le sujet :
L’entropie générée au sein d’un coffre est proportionnelle à son utilisation
Lorsque les convives de la soirée vous regarderont de travers, précisez avant qu’on se dise qu’il ne faudrait sans doute plus vous inviter :
Autrement dit, le chaos au sein du coffre va augmenter au fur et à mesure que vous chercherez des trucs dedans.
Dans le cas d’un congélateur, vous retrouverez sans doute des années plus tard ces magrets de canard congelés que vous avez cherché partout pour le réveillon.
Dans le cas d’un coffre de toit, c’est au retour chez vous que vous trouverez le papier toilette dont vous aviez pourtant urgemment besoin au bord de cette départementale.
Dans le cas d’un coffre à jouet, vous finirez par remplacer cette petite brique de Lego gris foncée permettant de finir votre reproduction au 1/20è du périphérique parisien2 par une immonde brique jaune qui surnage en quantité dans le coffre.
Dans le cas d’un coffre à chaussures, vous ne retrouverez cette sandale gauche que lorsque vous changerez ce coffre à chaussures démoniaque pour un meuble plus standard et ouvert.
Je vous laisse donc imaginer ce qui peut se produire le matin lorsque vous êtes en retard pour l’école, alors que vous avez une réunion super importante qui doit débuter dès que vous arriverez au travail, et que vos enfants vous sortent :
– Papa/Maman/Genre inclusif, je ne trouve plus ma chaussure de sport gauche !
– T’as regardé dans le coffre ?
– Oui, mais je trouve pas !
Votre journée part très mal, et les cinq minutes que vous allez perdre à fouiller par vous-même en retournant toute l’entrée (et sans plus de succès), plus les jurons que vous apprendrez à vos enfants dans l’intervalle3 ne vous feront pas sentir mieux.
Je vous laisse quelques instants pour faire redescendre tout le stress que vous venez d’accumuler rien qu’à imaginer cette situation. Respirez calmement… Voilà, tout va bien.
Alors certes, un coffre (aussi appelé malle) c’est beau. On peut y ranger plein de trucs et on ne voit pas ce qu’il y a dedans, permettant potentiellement de planquer des trucs moches sans toutefois les jeter ou les mettre dans le garage. C’est un aimant à bordel inutile.
Parce que soyons honnêtes : si vous avez réellement besoin d’un objet, vous vous rendrez vite compte qu’il faut le ranger ailleurs que dans ce coffre pour arriver à le retrouver. De sorte que vous allez finir par ne ranger dans le coffre que des choses totalement inutiles.
Les coffres, c’est un peu la version king-size des petits plats où on met les stylos qui ne fonctionnement plus, les piles HS et les clés qui n’ouvrent aucune serrure dans la maison.
Je fais simple non pas parce que les deux visiteurs égarés sur ce blog seraient incapables de comprendre, mais parce que je ne maîtrise absolument pas la profondeur du concept. ↩
Et il vous en faudra des briques grises pour le reproduire fidèlement… ↩
On sait très bien qu’ils les connaissent déjà en réalité… ↩
J’ai regardé il y a peu un épisode de Game of Thrones1 dans lequel des gens se trucidaient sur un champ de bataille (ce qui n’a rien de rare dans cette série), vautré dans le canapé en compagnie de Madame et d’un chat qui ronflait. Pour la suite de cette histoire, Madame sera appelée Albina grâce à une dame officiant dans un Starbucks de l’aéroport de Stansted au nord de Londres, et qui en plus d’avoir des clients parlant un anglais approximatif (ce qui était aussi son cas en fait) était visiblement un peu dure de la feuille.
Albina donc fut horrifiée de voir un Dothraki anonyme (l’équivalent d’un envahisseur Hun dans notre histoire réelle) couper une patte du cheval de son adversaire le brave chevalier Braillard2 pour le faire tomber (tactique qui a d’ailleurs fort bien fonctionné). Puis encore une fois quand le chevalier fraîchement désarçonné de son cheval a trouvé le moyen de lancer un carreau d’arbalète géant dans l’épaule d’un gros dragon à qui ça a fait mal, évidemment.
Une Dothraki. Pas une vraie évidemment, personne n’a un tel push-up dans les séries TV.
J’ai trouvé assez curieux qu’Albina ait plus de peine pour un cheval et un dragon que pour les pauvres soldats qui se faisaient trucider et rôtir par ledit dragon (surtout que l’univers de Game of Thrones étant assez peu manichéen, il n’y avait ni vilains ni gentils dans cette histoire). Ce à quoi elle m’a répondu que je n’avais aucune empathie, en sous-entendant que ma destinée post-mortem serait probablement de brûler dans les flammes d’un enfer quelconque et beaucoup trop chaud.
Je suis donc allé farfouiller sur le Grand Internet, ce qui m’a confirmé que Madame avait un comportement tout à fait normal en la matière. Quoiqu’en posant la question sur Doctissimo, ils lui ont quand même trouvé un cancer de la prostate.
Il semblerait que les gens associent volontiers les animaux à quelque chose d’innocent. Un peu moins quand même lorsqu’il s’agit des chats, parce que dans l’inconscient collectif les chats sont des créatures maléfiques qui ne voient les humains que comme des esclaves (ce qui n’est pas totalement faux d’ailleurs). A l’opposé, les humains adultes sont par définition pas innocents du tout. La preuve, c’est que la très grande majorité des adultes que vous pourrez rencontrer dans votre vie ont déjà tripoté un pénis avec leur main. Pensez-y quand vous serrerez la paluche de vos collègues (y compris féminines) la prochaine fois.
Ce qui fait qu’on éprouve naturellement plus d’empathie pour un animal qui souffre que pour un humain qui souffre. Et ce, indépendamment des souffrances endurées.
Un petit mot sur la notion de beauté qui a son importance : une bestiole répugnante comme un crapaud pustuleux ou une araignée poilue a un coefficient d’empathie quasiment nul, mais c’est valable également pour les humains. Aussi si vous êtes moches, évitez de vous trimballer avec un bel animal. Je sais que ça fait partie des techniques de drague à deux sous mais c’est inefficace : vous n’allez servir que de faire-valoir à la bestiole que vous trimballez et ça va vous faire mal à l’ego qui est déjà probablement mal en point si vous en êtes rendu à une telle technique pour approcher des gens.
Si Toutefois vous êtes un dragon, vous pouvez quand même attirer Albina qui n’a aucun sens du beau. Le fait qu’elle ne soit absolument pas regardante a d’ailleurs largement contribué au fait que j’ai pu la mettre dans mon lit.
Mais revenons à ce cheval à trois pattes. Un cheval, qu’on le considère comme une créature innocente, à la limite3 : ça ressemble à une licorne, les gens le trouvent majestueux et Barbie en a plein dans son haras de princesse .
Mais quand même, un dragon. Comment peut-on éprouver de l’empathie pour un dragon même pas amical en plus, puisqu’il passe son temps à brûler et bouffer des quidams ?
Les gens quand même. Enfin je dis les gens, mais je devrais dire : les occidentaux. Parce que dans le reste du monde et notamment dans ses parties les plus démunies, quand on a rien à bouffer on a au moins la décence de manger son chien et pas son voisin.
Je n’aime pas les chiens, et pourtant je sens mon empathie grandir…
Du coup en y réfléchissant, les terroristes n’ont rien compris à la culture occidentale. Plutôt que de rouler sur des gens ou de les canarder à la kalachnikov, ils feraient mieux de se rabattre sur leurs animaux de compagnie. Les gens seraient encore plus tristes, et pénalement les terroristes risquent bien moins en tuant un caniche (fut-il royal) qu’un humain.
Après c’est sûr que niveau palmarès c’est moins classe de se pointer au paradis en ayant roulé sur un chat au lieu d’un humain. C’est un coup à se faire refiler une chèvre au lieu des 72 vierges promises au départ.
C’est une série médiévale-fantastique avec du sang, du sexe, des personnages principaux qui meurent, des dragons et évidemment des zombies médiévaux. ↩
Je ne me souviens plus de son nom, mais il est le symbole d’une l’ascension sociale possible dans cet univers puisqu’il est parti de « passablement bandit » à chevalier avec titre officiel et tout. ↩
Notez tout de même qu’Albina déteste les poneys, qu’elle considère comme des créatures puantes et vicieuses. ↩
Il est certaines expressions très jolies qui ne sont absolument pas utilisables en haute société, comme lors de dîners d’ambassadeurs avec Ferrero Rochers et tout. Pour la même raison, ne vous fiez pas au titre poétique de cette note, car on va comme d’habitude sombrer dans le pipi-caca. L’expression du jour que nous allons voir aujourd’hui s’appelle le Baiser de Neptune.
Qu’est-ce que le Baiser de Neptune ? Mettons-nous en situation :
Pris(e) d’une envie pressante de faire la grosse commission (je vous avais prévenu qu’on allait pas faire dans le truc classe), vous vous enfermez aux toilettes. Vous poussez, poussez, vous lâchez même un petit grognement dans l’effort. Tout à coup votre étron tombe en chute libre, semblant peser des tonnes. L’impact avec l’eau des toilettes est monumental, les hôtes chez qui vous pondez cette horreur1 peuvent entendre le plouf à travers la porte, le couloir et les rires des convives.
Mais l’onde de choc provoque une remontée d’eau froide qui vient vous éclabousser désagréablement le derrière. Et bien le Baiser de Neptune, c’est ça.
Pour reprendre une définition correcte :
le Baiser de Neptune est l’éclaboussement d’eau qui survient sur vos délicates petites fesses lorsque vous lâchez un étron conséquent dans les toilettes.
Petit aparté qui a toute son importance si on veut éviter des débats interminables et sanglants du type « Mais qui de l’éléphant ou du rhinocéros est le plus balèze ? » : on appelle également ce phénomène la Caresse de Poséidon, celui-ci étant le dieu des mers dans la mythologie grecque.
Alors faut-il dire Baiser de Neptune ou Caresse de Poséidon ? On pourrait dire les deux. D’ailleurs faites-le, je m’en moque. Mais le Baiser de Neptune est plus mieux pour plusieurs raisons :
Neptune, c’est plus facile à dire que Poséidon. Quand vous placez l’expression dans une conversation banale, souvent au terme d’une soirée passablement arrosée, ça fait toute la différence.
Neptune et Poséidon sont un peu le même truc, vu que les Dieux romains et grecs sont souvent pompés l’un sur l’autre. Mais il y a pourtant une différence : Neptune est le dieu des eaux douces, alors que Poséidon celui des eaux salées. Je ne sais pas pour vous, mais chez moi les toilettes sont alimentées en eau douce. Du coup c’est complètement ridicule de penser que le dieu des mers va remonter les fleuves, les rivières et les canalisations juste pour venir vous faire un bisou alors que Neptune est déjà là à glander dans le coin.
On parle d’eau, d’humidité et tout ça, alors pourquoi employer le terme « Caresse » ? C’est ridicule, on a affaire à un baiser, c’est évident.
Pour vous montrer le phénomène en images, voici une petite illustration que je ne peux malheureusement pas sourcer vu qu’elle existe sur une foultitude de sites et que je n’ai pas pu en déterminer la véritable origine :
Le Baiser de Neptune, une illustration toute en poésie.
Maintenant qu’on a décrit admirablement le phénomène, comment l’éviter ?
En utilisant des toilettes sèches. Je sais, c’est extrême, pas confortable, ça pue quoi qu’en disent les adeptes de la chose et ça demande de la maintenance en plus.
En mettant du papier toilettes dans la cuvette avant de procéder à l’évacuation de vos intestins. Mais pour que ce soit efficace il faut en mettre beaucoup, et si vous êtes pressé(e)s c’est infaisable.
En visant la porcelaine plutôt que le trou, mais ça laisse de sacrées traces de pneus pas faciles à essuyer, qui nécessiteront sans doute plusieurs chasses d’eau pour en venir à bout.
En interceptant la crotte avec la main avant qu’elle ne tombe. Mais c’est dégoûtant.
En retenant la crotte avec votre sphincter avant qu’elle ne tombe, pour minimiser l’ampleur et la vélocité de la chute. L’avantage c’est que ça fait bosser un muscle qui a tendance à se relâcher avec l’âge donc c’est très bien. L’inconvénient c’est que ça demande de la dextérité et de l’expérience avant d’être pleinement opérationnel, et que le résultat est loin d’être garanti parce que ça va dépendre de tas de facteurs comme la consistance de l’étron, son diamètre, sa dureté, etc. On rentre dans un truc d’expert là, et à part quelques fanas de performance, ça ne va pas intéresser la plupart des quidams qui veulent juste « poser leur pêche ».
Mes lecteurs réguliers (qui n’existent pas d’ailleurs, vu que pour ça il faudrait que j’ai un rythme de publication qui soit lui aussi régulier…) se demandent déjà où est passé la photo de jolie fille à moitié nue.
Je ne sais pas si vous avez analysé la structure de cette note2, mais plus on avance et moins c’est classe.
Du coup pour la dernière image qui va clore la note, je finis en beauté :
J’ai du mal à comprendre comment on peut mettre ce genre de choses en scène, mais je ne vais pas me plaindre puisque ça me fait une illustration.
On est bien d’accord qu’on est dans une situation fictive en tout cas pour ma part. Je suis très territorial pour ce genre de choses et j’ai un mal fou à faire caca chez les autres. Mais c’est arrivé et je sais que les plus libres d’entre vous n’ont aucun scrupule à pourrir les toilettes des autres. ↩
Et en plus je doute que ça soit un jour vu en classe de collège, vous savez, ces fameuses heures de français pendant lesquelles on essaie de déterminer tous les trucs alambiqués qu’a voulu dire l’auteur d’un texte, alors que tout le monde sait qu’en vrai il a écrit ça parce que ça lui venait comme ça dans la tête et que si il a pu vouloir faire passer un message, personne ne fait passer 20 messages en un paragraphe et qu’à part l’interprétation la plus évidente le reste c’est de la masturbation de cerveau… ↩
Comme ça fait bien longtemps que je n’avais rien mis sur ce blog, il me fallait un sujet choc pour faire un retour en force : nous allons donc parler aujourd’hui du scandale international qui pousse les gens à vouloir qu’on mette la photo de ses enfants sur son bureau et sur son téléphone portable.
Lors d’un dîner récent, les collègues de Petite Paupiette1 (je l’appelle comme je veux, c’est mon blog), qui est entre autres la personne qui partage mon lit et la mère de mes enfants, m’ont fait remarquer que mon fond d’écran de portable constituait en une succession de jolies paires de fesses. Ce qui ne m’a pas vraiment surpris, puisque que comme c’est mon portable j’étais déjà vaguement au courant de ce que j’avais mis en fond d’écran.
Comme je me doute que vous vouliez un exemple…
Plus tard à son travail, les collègues de Petite Paupiette sont revenues vers elle en lui demandant si ça la dérangeait pas quand même (elle a dit non, c’est pour ça que je l’aime. Enfin pas que pour ça non plus) et pourquoi diantre n’avais-je pas comme tout papa qui se respecte la photo de mes sales gosses charmants bambins en fond d’écran ?
Ce qui m’a poussé à me demander : mais d’où vient cette obligation sociale de devoir s’auto-rappeler qu’on a des enfants en les affichant systématiquement sous notre nez, surtout dans les lieux où ils ne peuvent pas sévir ?
J’ai pour cela interrogé plusieurs personnes. Comme je ne suis pas journaliste, je n’ai ni anonymisé mes sources, ni vérifié mes infos. Vous êtes prévenus.
J’ai d’abord rencontré Martine, 55 ans environ, beaucoup trop maquillée et dont l’accoutrement était un poil trop aguicheur pour son âge.
Dric : Bonjour Martine, je constate que vous avez des photos de vos enfants sur votre téléphone, pourriez-vous m’en dire un peu plus sur ce qui vous pousse à les exposer en permanence à votre vue. Vous ne vivez que pour eux ?2
Martine : Pardon ? Non mais pas du tout voyons, ce n’est pas pour moi mais pour mes clients !
Dric : Vos clients ?
Martine : Oui, regardez cette petite blonde là avec ses boucles, elle est toute fraîche. Elle vous intéresse ? On a une tarification à la nuit et un programme de fidélité.
Dric : Vous n’auriez pas en un peu plus vieux ? Du genre majeures ? Parce que là ça m’intéresserait et… merde, j’ai laissé tourner l’enregistreur. Mais comment on coupe ce truc ? Krgzl…
Ce premier interlocuteur étant assez peu dans la norme, j’ai pu interpeller un papa nommé Boris qui allait sans aucun doute m’en apprendre un peu plus. Comme c’était à un meeting de l’Amicale Communiste des gens Contestataires, j’ai opté pour le tututement réglementaire.
Dric : Camarade Boris, dis-moi donc pourquoi tu affiches tes enfants sur ton téléphone, sur ton bureau, et même sur ton t-shirt avec cette mention « Meilleur papa du monde » ?
Camarade Boris : Je m’appelle Jean-Kevin, pas Boris. Et bien c’est pour euh… les avoir tout le temps près de moi et… je les aime de tout mon coeur, euh… ils sont toute ma vie !
Dric : Camarade Boris, tu me sembles bien mal à l’aise. Allons, détends-toi mon vieux, ils ne sont pas là, ta femme non plus. Respire un bon coup et dis-moi tout.
Camarade Boris : Raaah je craque, j’en peux plus. C’est ma femme, elle m’oblige, c’est insupportable ! Je n’ai aucun répit, ils sont partout. En plus ils sont infects, je n’arrive pas à les tenir, je vais fuguer en Sibérie ! Arrrrgh ! Ah, et je m’appelle Jean-Kevin au fait.
Dric : Dis donc, c’est qui la dame juste derrière toi avec les quatre enfants ? Elle a pas l’air contente dis donc. Ouch, vous avez une sacrée droite Madame, si je peux me permettre. Votre mari a perdu deux dents d’un coup.
Profitant d’un chant marxiste entamé spontanément par la foule, j’ai pu m’enfuir avant de subir le même sort que ce pauvre Boris.
Il ne m’a pas fallu bien longtemps en cherchant sur Internet pour tomber sur CandyBoy1972, avec qui j’ai pu échanger via messagerie instantanée sur le sujet.
Dric : Mais alors toi tu as tout le temps la photo de tes enfants sur toi ? Mais pourquoi ?
CandyMan1972 : Je les trouve si beaux, j’ai envie de leur faire des papouilles tout le temps.
Dric : Mais t’as pas envie d’être autre chose qu’un papa des fois ?
CandyMan1972 : Un papa ? Mais je ne suis pas p… Oh ! Euh… Si, je suis papa, j’aime les… MES, j’aime MES enfants !
FBI : Don’t move motherfucker, we know where you are hiding ! (Traduction : Ne bougez pas monsieur, nous sommes les Toum-Toum de New York, vous savez, ceux qui sont une unité spéciale pour les victimes et tout.)3
Dric : Monsieur FBI ? Mais c’est pas une conversation privée normalement ? Tu les connais CandyTruc ?
CandyMan1972 : Oh merde, ils m’ont repéré !
Erreur : Connexion perdue.
Dric : Hé, y a encore quelqu’un ? Ça marche ce truc ?
Heureusement que je m’étais connecté sur l’ordinateur du voisin, sinon j’aurai encore pris une amende d’Hadopi ou un truc du genre.
Bref. Après ces interviews édifiantes, voilà ma conclusion : Les gens qui se sentent le besoin de mettre en permanence la photos de leur progéniture sous leurs yeux sont soit dérangés du bulbe, soit louches, soit les deux.
Et en plus c’est dangereux : imaginez que vous soyez pris en otage par un psychopathe. Le gars vous pique votre portable, voit la photo de vos enfants et du coup veut les tuer. Bravo, vous les avez mis en danger par votre inconscience !
Alors que moi avec mes paires de fesses je ne mets personne en danger. Parce qu’il est assez rare de reconnaître quelqu’un juste d’après ses fesses, ça demande d’être sacrément physionomiste pour ça.
Autre exemple : vous êtes au bureau et tout à coup votre conjoint déboule avec les enfants qu’il (Le conjoint donc, qui peut tout à fait être une femme – mais comme conjoint est du genre neutre, et qu’en français le neutre est masculin, on dit « il ») devait garder mais à cause d’une fuite d’eau (la troisième ce mois-ci quand même) il a dû appeler le voisin super sexy pour qu’il vienne réparer d’urgence avec sa grosse clé, et donc il vous les refile malgré vos protestations.
Voilà le topo : vous êtes au boulot, vous avez donc du travail, et vous voilà avec deux à trois enfants dans les pattes. Comme tout être humain qui se respecte, vous allez finir par leur demander gentiment d’aller semer l’anarchie et la dévastation un peu plus loin, si possible hors de portée de la totalité de vos sens (ouïe, odorat, vue, toucher. Bon le goût je vois pas, mais ça peut éventuellement inclure votre 6è sens).
Dix minutes plus tard voilà que le directeur se pointe très rouge et très en colère (les deux étant liés à priori) en tenant vos marmots par la peau du cou. Et en exigeant très fort des explications sur pourquoi des enfants se retrouvent dans son entreprise, enfants qui au passage ont trouvé le moyen de dessiner sur des rapports super importants, qui ont également joué avec les ordinateurs en effaçant la totalité des fichiers de la boîte, et dont l’un d’entre eux a apparemment déféqué sur le siège en cuir très confortable du directeur.
Bien évidemment, vous tentez instantanément de passer pour une fougère mais votre plan échoue. Pourquoi ? Parce que vous avez beau être extrêmement convaincant en tant que fougère, vous avez quand même la photo de ces petites pestes qui trône en gros sur votre bureau.
Vous êtes virés. Votre conjoint finit par emménager chez le voisin sexy. Vous avez toujours vos enfants dans les pattes puisqu’ils habitent juste à côté. La seule bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a plus de fuite d’eau chez vous.
Alors j’entends déjà des langues de serpent dire que j’aime pas mes enfants (Petite Paupiette me le dit régulièrement. Bien sûr c’est de l’humour, haha. Ha-ha. Non non, ça ne m’affecte pas du tout, penses-tu.). Je me suis donc rendu à l’Association pour la Science et l’Enfonçage de Portes Ouvertes pour leur demander si l’amour porté à ses enfants augmentait à partir du moment où on les avait systématiquement sous les yeux ? Et vice-versa bien entendu.
On m’a répondu que oui, bien sûr. Qu’il fallait être un monstre sans cœur pour prétendre le contraire, et que la preuve c’est qu’Hitler lui-même n’avait pas de photo de ses enfants sur son smartphone et que c’est pour ça qu’il avait été aussi méchant avec les gens.
J’ai eu beau prétexter que je n’étais pas qu’un papa et qu’en tant qu’individu ayant une volonté propre j’avais droit parfois d’avoir d’autre préoccupations4 que mes enfants, et que ne pas avoir de photos d’eux ne faisait pas de moi un père moins aimant, j’ai été copieusement hué et on m’a prié de ne plus remettre les pieds dans cette noble institution. Du coup avant de sortir, j’ai lancé innocemment « Mais alors c’est l’éléphant ou l’hippopotame qui est le plus fort ? »
L’association s’est dissoute après une émeute interne et un bilan de 3 morts et 24 blessés, sans qu’une réponse satisfaisante à cette question ô combien épineuse n’ait été trouvée.
Sinon moi ça va. Petite Paupiette vient de me signaler qu’on a une fuite d’eau, mais que le voisin s’y connait un peu, qu’il est bien équipé et qu’il va réparer ça. Par contre elle dit qu’il va falloir que j’emmène les enfants ailleurs pendant la durée des réparations.
C’est ça être un papa exemplaire, c’est savoir s’occuper de ses enfants en cas de problème.
Si votre femme/compagne/objet sexuel préféré vous lit, n’omettez jamais la majuscule. Jamais. Vous pouvez la traiter de n’importe quoi, mais mettez-y les formes. ↩
Notez que j’ai un énorme parti-pris et que je n’hésite pas à biaiser mes interviews. ↩
Oui je sais, les policiers de New York ne font pas partie du FBI, mais c’est moi qui raconte OK ? ↩
PréoCCUpations, parce que j’ai des fesses en fond d’écran. Cul, fesses, vous avez saisi ce superbe calembour ? ↩