Petit Raphaël est tombé malade hier. Comme la période d’échange est expirée, il nous a été impossible d’avoir un gamin en meilleure santé. Ce qui nous a obligé à aller voir le médecin, comme de vulgaires parents ordinaires.
Je vous passe les deux heures à patienter en salle d’attente avec un gamin qui aura un an dans 15 jours, tous ceux qui ont des enfants1 opineront gravement du chef en soupirant, en pensant à tout le génie qu’il faut pour occuper suffisamment le bambin malade sans qu’il se transforme en sirène d’alarme, qu’il déchire tous les magazines et qu’il enquiquine les autres patients coincés avec nous. Petit Raphaël a quand même été bien mignon, il a dragouillé la femme assise à côté de nous, il a mangé son gâteau sans trop en mettre partout, et finalement nous sommes enfin ressortis avec une ordonnance de 3 médocs.
Et nous voici au cœur du sujet : le Nifluril. C’est un suppositoire pour calmer les inflammations de gorge (apparemment le chemin le plus court pour accéder à la gorge passe par le trou d’balle). Il a une liste d’effets indésirables assez longue et pas forcément bénigne, et Petit Raphaël s’est donc retrouvé avec des plaques rouges partout sur le corps (rien de grave toutefois, que les grands parents alarmés à la lecture de ceci se rassurent). Mais au final ce n’est pas le plus intéressant avec ce médicament.
Voici donc le Nifluril :
Le Nifluril, un médoc pour mioches
Je vous laisse trouver pourquoi j’ai pris une photo de cette boîte toute à fait inoffensive en elle-même. C’est assez facile à découvrir, aussi ne comptez pas sur moi pour vous filer un quelconque cadeau en récompense. (inutile de préciser que si vous avez comme moi des yeux qui merdent, vous aurez l’image en grand si vous cliquez dessus)
Note : du coup vous êtes privés de photo de fille peu farouche sur cette note, je me rattraperai la prochaine fois, promis.
J'ai un furoncle au derrière, vite je commente !
La mémoire. Vaste sujet que je ne peux évidemment pas traiter ici vu le faible niveau intellectuel de mon lectorat, celui-ci se réduisant à quelques spammeurs ainsi que des gens égarés en cherchant « faire pipi assis » sur google1. Sans compter que mon niveau à moi n’est pas plus brillant, et qu’en plus je suis trop feignant pour faire un truc digne d’un doctorat. Je vais donc me contenter de faire une petite liste de la probabilité pour un homme lambda me ressemblant d’oublier ou non ce qu’on lui dit.
Nous allons prendre comme exemple un cobaye anonyme nommé Tulving Endel (il lui fallait bien un nom, et on a déjà vu plus nul), vivant maritalement avec Mme Endel, comme leur nom commun l’atteste.
Une façon intelligente de faire passer un message
Les catégories de discussion :
– Tâche ménagère : probabilité d’oubli de 70%. La tâche ménagère n’est ni motivante ni palpitante, aussi n’espérez pas de notre sujet qu’il soit performant au niveau mémoriel.
– Tâche urgente ou importante : probabilité d’oubli de 35%. Le caractère particulier de ce genre de tâche allume dans la tête de M. Endel une petite alarme rouge. Même s’il oublie le propos de cette alarme, le fait qu’elle continue de clignoter le forcera à se remémorer ce qu’il a à faire.
– Ragot : probabilité d’oubli de 90%, soumi à variations : si notre cobaye est devant quoi que ce soit de plus palpitant (livre, jeu vidéo, télé – y compris un jeu télévisé dans la tranche 18-20h2 ), le score grimpe à 98%.
– Ragot dans les thèmes suivants : sexe, violence, intrigue amoureuse, dénigrement : probabilité d’oubli de 45%. Le taux grimpe à 60% si le cobaye est occupé par autre chose. Madame Endel devra donc faire ressembler ses ragots à des séries télé américaines. Ce qui devrait toujours être le cas d’ailleurs. N’hésitez pas à rajouter des rebondissements mais évitez l’abus de cliffhangers, parce que d’une part vous risquez de perdre l’attention de votre auditeur qui n’attend qu’une faiblesse de votre part pour s’engouffrer dans la brèche et retourner à sa série télé, et d’autre part ça casse totalement le rythme de la narration.
– Discussion sérieuse : probabilité d’oubli de 15%. Varie fortement suivant le degré de sérieux effectif de la discussion. Exemple : Madame trouve qu’il faudrait racheter des rideaux et que le choix de la couleur est capital pour la vie du couple. La probabilité d’oubli de cette discussion par Monsieur sera de 80%. Autre exemple : Madame veut quitter Monsieur, la probabilité d’oubli tombe à 5%.
– Promesse de sexe : probabilité d’oubli de 10%. La probabilité sera d’autant plus basse que la différence de libido entre Monsieur et Madame sera grande3. A noter que toutes les catégories ci-dessus voient leur taux de probabilité baisser de 50% si celles-ci sont assujetties à une promesse de sexe (exemple : « fais la vaisselle et t’auras une gâterie » – taux d’oubli de 20% seulement).
Les facteurs aggravants :
– Madame Endel est une femme adorable, ce n’est pas là le problème. Mais à l’instar de 78% des femmes en couple sur Terre, elle choisira de préférence un moment inopportun pour entamer une conversation avec son conjoint, c’est à dire lorsque celui-ci sera occupé à lire, jouer, zieuter la télé, mater discrètement la voisine4 ou jeter des cailloux sur le chien du petit vieux d’à côté pour qu’il jappe et se fasse engueuler.
– Une tenue vestimentaire à la limite du sac à patates. C’est idiot de le rappeler, mais on est bien plus attentif à quelque chose de beau et bien présenté qu’à un truc mal ficelé et moche. A noter que c’est valable pour les deux sexes…
– Faire passer un sujet totalement inintéressant pour quelque chose de capital et super urgent. C’est l’équivalent de crier au loup, et l’efficacité de cette manœuvre est inversement proportionnelle à la fréquence de son utilisation. C’est une affaire de bon sens, et pourtant il est fréquent que Madame Endel fasse ce genre de choses, et elle continue de s’étonner que Monsieur Endel – personnage pragmatique – réponde un vague « oui oui » sans pour autant avoir l’air d’être ne serait-ce que vaguement concerné par la nouvelle.
– Radoter sans relâche la même chose dans l’espoir que l’information passera mieux. Non seulement c’est sans effet, mais en plus c’est énervant. Vraiment, c’est énervant. Et quand Monsieur Endel est énervé, il reste totalement hermétique à toute forme de communication.
Mais alors comment faire pour parler à une mémoire de poisson rouge ou un affabulateur sans qu’il oublie tout ?
– Je l’ai mentionné dans la première partie, mais promettre du sexe est très efficace. Évidemment on a l’impression de s’être prostitué(e) pour être entendu(e) par son conjoint, mais combien de Monsieur Endel ont déjà offert un cadeau à leur compagne dans l’espoir que celle-ci se montre généreuse au lit par la suite, et combien de Mme Endel ont savamment fait en sorte que cette situation perdure ?5
– Attendre qu’il soit en train d’effectuer une corvée ou un truc chiant, c’est aussi l’assurance que notre bon Monsieur Endel soit au maximum de sa capacité d’écoute. En effet, tout ce qui pourrait le sortir de son occupation morose sera accueilli comme une parole divine.
– Soyez bref(ve). Contrairement à beaucoup d’autres choses, ici plus c’est court plus c’est bon. Les meilleures sont les plus courtes, etc. Quand on s’adresse à quelqu’un qui a la faculté de concentration d’un moucheron, il faut synthétiser au maximum l’information. Mesdames, mettez donc de côté votre fierté et laissez tomber cette vaste supercherie qui dit que vous êtes capable de faire deux trucs en même temps. Quand vous vous adressez à une mémoire de poisson rouge, ne faites que cela pour capter au maximum son attention et ne pas avoir de temps mort dans votre discours.
Voilà, je crois vous avoir bien éclairé sur la communication avec un homme (c’est valable partiellement pour une femme également) ayant quelques lacunes au niveau de la mémoire immédiate. Je tiens à préciser que Madame Endel est un personnage fictif, et que tout ressemblance avec des personnes existantes serait une coïncidence troublante6. Les statistiques sont tirées d’un rapport de 2009 de l’Institut de la Mémoire Défaillante (IMD), qui s’occupe notamment des problèmes de mémoire immédiate, ainsi que de trucs que j’ai oublié.
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Quand on ouvre un blog, il fat s’attendre à recevoir des spams et des messages plutôt étranges. J’ai reçu il y a peu de temps cet étrange missive via le formulaire de contact de mon blog :
Je vous en prie envoyer brochure, pamphlet
nom
Mitsu Nishiyama
1-49-8 Nagaoka
Nagaoka-kyo City
Kyoto 6170823 Japan
Je vous en prie envoyer piece de monnaie present
Please send coins
Oui, je vous le recopie à la virgule près1. Tout d’abord agacé par la présence de ce spam, j’ai failli le supprimer sans autre forme de procès. Fou que je suis. Au moment de cliquer sur « Supprimer », le doute m’assaille (comme les guerriers du même nom – jeu de mots foireux inside2). Diantre, mais c’est une adresse nippone !
Vu qu'on parle de japon, autant mettre une image de manga
C’est mon premier spam japonais ! Peut-être même n’est-ce pas un spam du coup, et une réelle demande à l’aide. Étudions donc ce message ensemble :
Il est signé Mitsu Nishiyama, que je connais ni d’Eve ni d’avant. Une brève recherche sur Google nous apprend que ce mystérieux correspondant (qui est à priori une femme, vu qu’une recherche sur Mitsu renvoie à des femmes) poste des demandes en toutes les langues sur toutes sortes de sites web. Aucun profil de ce nom sur Facebook non plus.
Bon, à part que cette personne sait se servir d’un clavier et du traducteur de texte de Google, nous n’en savons pas plus.
Que veut cette personne ? Voilà une bonne question. Elle demande dans la première phrase que je lui envoie la brochure ou le pamphlet. Je ne pensais pas que mon blog était subversif au point de considérer mes notes comme autre chose que du caca de panda des pamphlets. Mais à la fin du message, surprise : en fait on tente bel et bien de me taxer des sous. Mais alors que d’habitude sur Internet on nous demande plutôt des dons via Paypal ou notre numéro de carte bleue, ici on travaille à l’ancienne, avec des espèces sonnantes et trébuchantes. En fait c’est totalement le principe des gens qui vous abordent à la sortie des supermarchés pour une pétition insignifiante, et qui finissent par vous demander des sous pour pouvoir apposer votre signature sur leur pétition bidon, souvent en rapport avec une cause humanitaire qui permettra au mieux à la personne devant vous de partir en vacances à vos frais. Sauf que par Internet c’est doublement gonflé, puisqu’il faut en plus payer un colis au tarif international pour envoyer des pièces de monnaie. Pourquoi des pièces de monnaie ? Me refusant à croire à une mauvaise traduction du mot argent en japonais, je soupçonne que cette dame soit en réalité une numismate.
Tournons-nous à présent vers l’adresse postale. Il est impossible à un occidental de base de retrouver une adresse au Japon, tellement leur découpage est tordu. Déjà, il faut savoir qu’il n’y a en général pas de nom de rue au Japon. Ce site suisse explique du mieux qu’il peut comment fonctionne les adresses nippones : http://www.nihon-zen.ch/vie_numerotation_rue.htm
Inutile donc de chercher sur Google Maps, vous allez droit à l’échec. Cependant Diddlefinger est une rude invention webbistique qui permet de faire le lien entre une adresse japonaise et sa localisation dans le monde réel, et voici donc l’adresse exportée sur Google Map : Mitsu Nishiyama.
Ah ah, l’étau se resserre… Que voyons-nous donc ? Un pavillon en L à la toiture traditionnelle, qui a l’air assez grand tout de même. Ça confirme que cette demande d’argent n’a pas pour but premier de s’enrichir, mais plutôt de récupérer de échantillons de toutes les monnaies du Monde. Cette demande bien que maladroite me va droit a coeur, aussi je m’adresse à Mme Mitsu Nishiyama :
Madame, je vous envoie un exemplaire de toutes nos pièces de monnaie. Comme je sens une grande sincérité de votre part, je vais aussi vous envoyer un exemplaire de chacun de nos billets de banque. Ainsi que mon numéro de carte bleue, au cas où les vôtres soient différents. En ce qui concerne mes brochures je vous conseille d’imprimer le plus possible d’exemplaires de mes articles de blog, ceux-ci valant individuellement des millions d’euros. Si vous ne parvenez pas à les revendre auprès des blogophiles, renvoyez-les moi et je vous dédommagerai à hauteur de 200 000€/article, ne pouvant me permettre de vous en offrir plus.
Je voue embrasse respectueusement, votre dévoué Dric.
Ou alors… ou alors les spammeurs japoniais prennent le reste du Monde pour des truffes. Et si ça se trouve, ils sont en chemise avec des Yakusas qui vont venir me casser la gueule pour avoir révélé à tout le monde où ils habitent.
Je suis une blonde, vite je commente !
Vous le savez, c’est la crise. Ou plutôt la Crise, le « c » majuscule induisant une forme de crainte respectueuse de ce phénomène. Ce qui me fait d’ailleurs penser qu’à l’instar des anciennes divinités maléfiques qu’on vénérait pour ne pas se prendre leur divin courroux sur la tête1, je devrais monter une secte qui vénèrerait la Crise pour qu’elle épargne mes ouailles. J’appellerais ça le Temple Critique de la Rédemption et ce serait bien cool.
Je pourrais attirer une foule de boursicoteurs, de financiers, de personnalités politiques, que des gens puissants en fait. Oui parce que les pauvres ils ne craignent pas la Crise eux. Ils sont dedans depuis qu’ils sont petits donc ils ont appris à faire avec. Salauds de pauvres, ils faut toujours qu’ils aient des avantages que les autres n’ont pas.
Mes adeptes seraient donc des gens riches, ce qui me permettrait de leur réclamer des dons généreux pour ma poche paroisse, de les avoir à ma botte, de coucher avec plein de filles trop crédules2 et de pouvoir enfin péter dans des draps en soie.
Mais en fait cette digression n’est absolument pas le sujet de cette note, qui va plutôt parler de : « Comment qu’on fait quand on est gouverne un pays plein de pauvres et qu’on voudrait qu’il rapportent un peu à l’État ? ».
Une femme russe patriote
Figurez-vous qu’un pays a trouvé la solution. Et je ne parle pas d’une petite république bananière d’Amérique Centrale mais d’un pays plus grand que l’Europe, et duquel nous sommes largement dépendants en approvisionnement en gaz naturel3. Une solution si simple qu’elle en est brillante : Alexeï Koudrine, le Ministre Russe des Finances encourage ses concitoyens à boire et fumer tant qu’ils le peuvent pour réduire les déficits publics4. Évidemment il ne l’a pas dit comme ça, mais ça revient au même.
Car enfin à quels loisirs peut bien avoir accès le pauvre, russe de surcroît ? Certainement pas les jolies filles, puisqu’elles émigrent en masse vers nos contrées pour y être exploitées sexuellement. Non le pauvre est facilement enclin à boire pour oublier ses galères, et à fumer parce que ça détend. Hors on sait tous que les taxes énormes que les pays mettent sur les produits alcoolisés et cancérigènes rapportent plein de sous. En Russie c’est même la principale source de revenus du Gouvernement, selon l’Institut d’Étude du Peuple et des Jolies Filles (cet institut est très largement controversé pour ces affirmations à l’emporte-pièce, sachez-le). L’équation pour générer des revenus est simple : plus de pauvres = plus d’alcool et de cigarettes vendu(e)(s)5 = plus de sous dans les caisses de l’Etat.
Bien évidemment cette équation a ses limites. On ne peut décemment augmenter le nombre de pauvres sans affaiblir le reste du pays, et de plus trop de pauvres ça pose toujours des problèmes de délinquance, d’habitats insalubres, c’est moche sur les cartes postales et ça file une mauvaise réputation au pays. Du coup il faut pouvoir renouveler son stock de pauvres sans risquer la surproduction. Le seul levier sur lequel on peut jouer est donc la consommation d ‘alcool et de cigarettes. Augmenter les taxes est un mauvais calcul puisque les pauvres ne pourraient plus se payer ces denrées, donc il faut encourager la consommation effrénée. Un abus d’alcool et de tabac entraîne la mort prématurée des consommateurs, ce qui assure le renouvellement des populations sans le sou, on augmente les revenus, c’est définitivement une bonne idée pour se sortir de la Crise.
Malheureusement cette idée géniale est inapplicable chez nous, la faute à notre maudite couverture de santé. Les pauvres résidant en France peuvent bénéficier de la CMU et donc accroître artificiellement leur durée de vie, sans compter que les dépenses de soins sont du coup payées par l’Etat qui accumule alors plus de déficits que de recettes dans cette opération (ce qui explique les campagnes anti-tabac et alcool dans notre pays, sinon on ne dirait rien). Je m’adresse donc solennellement à tous les pauvres (et même aux autres) de France et de Navarre pour leur dire de cesser de picoler comme des trous et de fumer comme des pompiers. C’est bien beau d’être patriote, mais ça ne sert à rien en France.
Tant qu’à aider efficacement l’État optez plutôt pour une addiction au jeu, maintenant qu’il est correctement encadré et taxé.
Source : entre autres.
Je voudrais la paix sur le monde, vite je commente !
Il est communément admis qu’on ne doit pas dire de mal des bébés, sous prétexte qu’ils ne sont pas capables de se défendre avec des arguments cohérents puisqu’ils ne peuvent pas parler.
Mon propos de ce jour ne nuira donc pas à la réputation des bébés, mais il faut tout de même signaler que ces petits bestiaux ont des comportements qu’on trouverait pour le moins largement inacceptables de la part d’un adulte. Prenons comme exemple mon fils de 9 mois1. Superbement nommé Raphaël2, ce sac à viande de 76cm de longueur qui pèse 11kg se permet en effet de transgresser allègrement toutes les règles de bienséance en vigueur.
Salut les gens !
Premièrement, ce bébé est une usine à bave. Il peut baver plus qu’il n’ingère d’eau dans une journée. Avez-vous déjà vu un dîner d’ambassadeur sans Ferrero Rochers et avec des gens qui se permettent de baver partout sans respect ? Moi pas3. J’ai parfois l’impression d’avoir un élevage d’escargots chez moi.
Deuxièmement, il a le chic pour se mettre à faire des discours incompréhensibles mais bruyants au moment où l’intrigue peu palpitante de la série allemande de l’après-midi sur M64 s’emballe, à l’instar du cœur de l’héroïne qui vient d’apprendre que le beau mec qui vit miraculeusement dans la campagne pourrie où elle s’est réfugiée suite à l’abandon de sa vie citadine est non seulement disposé à l’aider à tenir la ferme dont elle vient d’hériter, mais qu’en plus il ne dirait pas non à un rendez-vous coquin derrière la grange. Alors que les deux protagonistes s’échangent des propos de plus en plus lourds de sous-entendus sexuels, mon Raphaël se met à gazouiller (brailler à tue-tête serait plus proche de la réalité) sans discontinuer, adressant probablement un discours poignant mais juste sur la nécessité pour le hochet Tigrou de faire la paix avec le piou-piou chantant, sans quoi ça va barder et il va en prendre un pour taper sur l’autre (ce qu’il finit d’ailleurs par faire).
De toute façon c’est un faux problème, étant donné qu’Albane attend toujours ce genre d’instant critique pour me parler et que donc je ne saurais jamais ce que Hans a dit à Greta, pas plus que ce qui s’est passé dans les deux scènes suivantes. Quand je reprendrais le fil du téléfilm, Hans sera en train de se battre avec l’ex-mari de Greta afin de lui montrer que c’est dorénavant lui le mâle de son ex, et que quand on est un gentilhomme on ne maltraite pas son ex-femme, même si celle-ci s’est barrée avec le compte en banque sans rien dire.
Troisièmement, ce gamin n’a que faire des fortunes englouties par l’entourage familial dans l’acquisition de jouets. Vous pouvez toujours lui offrir des jouets encensés par les pédiatres, qui font de la musique en trois langues ou qui rigolent quand on les secoue, ça ne sert à rien. Actuellement Môssieur Raphaël a comme favori une bouteille d’eau vide de 1,5L qu’il a réussi à attraper sur la table lors d’un repas en chaise haute (Tout jeune parent sait qu’il ne faut rien laisser traîner sur une table à moins de 50cm d’un bébé, sous peine de voir l’objet atterrir dans sa bouche).
Je pourrais discourir longtemps également sur l’étrange rituel du repas, dans lequel Raphaël se transforme en bébé à trois bras et quatre jambes tellement il gigote, ce qui rend le trajet petit-pot -> bouche assez hasardeux et digne d’une route commerciale en territoire barbare en 200 avant JC. Je plains la maman de Shiva5…
Je profite de la fin de cette note pour vous signaler que tout de même, ce gamin est formidable. Figurez-vous que pendant les vacances il s’est réveillé le matin à 10h, permettant ainsi à ses heureux parents de ronfler sans honte alors qu’auparavant ils devaient se lever à 8h pour le bib du matin. Les lecteurs jeunes parents dont le bambin est un lève-tôt apprécieront à leur juste valeur, jaloux qu’ils sont.
Je parle souvent pour ne rien dire, vite je commente !