Le petit père Gandhi

Pondu le 2 avril 2009 - 5 commentaires

Gandhi, avocat politicien non-gesticulant

Gandhi, avocat politicien non-gesticulant

Aujourd’hui je souhaiterai aborder l’histoire d’un personnage illustre : Gandhi.

On a tous en tête son petit corps frêle enveloppé dans un drap et une grosse tête avec des grandes lunettes rondes. Ce qui au fond résume assez bien le personnage, mais si je m’arrêtais là cette note serait beaucoup trop courte.

Gandhi a pour vrai nom Mohandas Karamchand Gandhi1. C’est son papa qui aimait bien donner des noms concrets aux choses qui le baptisa ainsi car il voulait que son fils devienne épicier (Probablement véridique). Bien évidemment personne n’arrivait à retenir un nom pareil, aussi les indiens qui sont des gens qui n’hésitent pas à faire preuve de pragmatisme quand ça les arrange l’ont vite renommé en Mahatma Gandhi. Le petit Gandhinouchet comme l’appelait sa maman est né le 2 octobre 1869. 15 jours plus tard s’ouvrait le Canal de Suez afin que les dirigeants européens puissent venir saluer cette naissance. Les historiens estiment que comme Gandhi était totalement inconnu à ce moment-là les constructeurs du canal ont complètement merdé dans leur planning, et qu’ils ont creusé leur foutu canal quelques décennies trop tôt.

Le petit Gandhi grandit au milieu d’une famille aisée, même si celle-ci ne disposait que de peu de soie pour péter dedans. Il était assez moyen dans ses études, jusqu’à ce qu’on le marie à l’age de 13 ans avec une fille au nom improbable. C’est alors qu’il découvrit les joies du sexe, et on sait tous que les indiens sont des chauds lapins (après tout ils sont voisins des chinois, et c’est eux qui ont pondu ce damné Kama-Sutra). Il resta cependant assez moyen dans ses études par la suite, ce qui prouve que si le sexe ne rend pas idiot il ne rend pas intelligent non plus.

En 18882 on lui proposa soit de se droguer, soit de partir étudier en Angleterre. Malgré l’opposition de son chef de communauté qui en profita pour le déclasser en « hors-caste » – ce qui se traduit chez les canadiens par « encore plus nul qu’une crotte de caribou desséchée » – le petit Gandhi décida d’aller dans ce pays de dépravés à la bouffe horrible, mais il jura en crachant par terre qu’il ne toucherait ni aux anglaises parce qu’elles étaient moches, ni à la viande parce que leur mouton à la menthe ils pouvaient se le mettre « par là où ça sort d’habitude » (citation approximative rapportée par un voisin).

Ce végétarisme forcé le rendit un peu « dérangé » 3(au sens digestif comme au sens mental), et notre bonhomme commença à s’intéresser aux trucs mystiques et à la non-violence forcenée. Il en devint aussi avocat, mais de l’avis général il était plutôt miteux.

Ayant la bougeotte, le petit Gandhi qui avait alors bien grandi  se rendit en Afrique du sud où il fit quelque temps la truffe militante. C’est là qu’il testa pour la première fois la désobéissance civile non-violente. Avec un succès très relatif, que les historiens décrivirent comme « Oui oh, c’était pas super mais c’était mieux que rien. »

En 1915 il rentra en Inde et entreprit d’y mettre le même bazar vu que les chefs en Inde étaient les Anglais, avec un succès certain. Comme ça le gavait d’être avocat, il entra en politique4. Évidemment il alla en prison à cause du foutoir qu’il occasionna, mais il en sortit en prétextant une appendicite. C’est vers cette époque qu’on lui prêta un penchant pour l’ascétisme (il jeûnait pas mal, il se baladait à moitié à poil, il vivait n’importe comment…). Cependant n’importe quel historien un peu sérieux opinera du chef quand à la véritable raison de ce comportement : Gandhi se trouvait gros, même quand il ne l’était pas. Du coup il faisait des régimes idiots pour perdre les quelques grammes de chair qui enveloppaient ses os.

Comme il dérangeait plein de gens, dont les britanniques qui auraient bien voulu avoir l’air svelte mais qui ne pouvaient pas à cause de leurs détestables habitudes alimentaires, on tenta de l’assassiner plein de fois ; mais Gandhi esquiva les coups avec la dextérité d’un président américain esquivant des chaussures volantes.

Les anglais tentèrent de réprimer ces mouvements d’indépendance avec violence, mais ça ne marcha pas sur Gandhi qui répliqua avec un geste d’une intensité terrible : il fronça ses sourcils avec violence. Heureusement, ce manquement flagrant à sa doctrine de non-violence et résistance passive passa inaperçu grâce aux grosses lunettes rondes qui masquaient les sourcils que portait Gandhididou, comme l’appellait sa femme.

Il finit par obtenir l’indépendance en jouant au poker avec le chef des anglais, et il demanda qu’on paie grassement le Pakistan étant donné qu’il leur refila tous les musulmans indiens.

Finalement il se fit bêtement tuer par un hindou  extrémiste en essayant d’éviter les balles de celui-ci comme le fait le gars dans Matrix. Seulement à l’age de 79 ans il est bien évident qu’on n’est pas trop souple, aussi se fit-il trouer le buffet. Tout le monde fut très triste à son enterrement, surtout que le petit père Gandhi avait demandé à ce qu’on répande ses cendres dans tous les grands fleuves du monde, ce qui fit une sacrée trotte pour ses exécuteurs testamentaires.

Sources : Wikipédia, Gandi.net, Gandhi.fr.


  1. Et encore, je vous épargne l’orthographe du nom dans sa langue maternelle qui est મોહનદાસ કરમચંદ ગાંધી, ce qui veut dire à peu de choses près « Petit caca de panda du pays lointain où vivent les pandas », dans un dialecte centre-africain aujourd’hui oublié. 

  2. Merci à Eva pour la correction ! 

  3. Merci à Eva pour la correction ! 

  4. Comme quoi notre président à nous a parfois des modèles surprenants. 

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La réponse est 42

Pondu le 23 mars 2009 - 7 commentaires

Vous connaissez probablement le principe de poser 10 ou 20 questions (souvent précises et parfois intimes) dans un mail et de faire circuler ça à tous ses contacts. J’avoue que c’est la seule chaine de mails à laquelle j’ai jamais répondu, parce qu’au moins on apprend des trucs sur les autres (je suis très curieux oui, surtout sur les détails croustillants).

Ca me tentait de faire la même chose via le blog mais c’est au final assez nul, même quand on a la chance comme moi de disposer d’une puissance cérébrale hors du commun qui me permet de trouver plein de questions complètement idiotes.

Non mon concept qui a déjà du être inventé il y a des milliers d’années (probablement par des chinois ou des incas, des peuples fourbes et sournois), c’est de donner les réponses,  et à vous de trouver les questions qui vous feraient donner ces réponses. Vous n’avez rien compris ? C’est pas grave, les concepts élaborés posent souvent problème aux esprits rustres1.

Voici les réponses :

1-  Oui.
2- Pas de ça chez moi.
3- Avec un bon assaisonnement, pourquoi pas ?
4- Merci, j’ai arrêté.
5- Il y a une heure.
6- 3 fois par semaine.
7- Non.
8- Un poney (ou un petit chien à la rigueur)
9- Mes yeux.
10-  Je refuse de répondre à cette question.

Voici MES questions que si on me les posait je répondrai avec les réponses ci-dessus :

1- Voulez-vous coucher avec moi ?
2- Tu aurais un verre propre ?
3- Tu veux pas qu’on prenne un chien ?
4- Tu m’aides à faire le ménage ?
5-  La dernière fois que tu as utilisé ton cerveau ?
6-  Combien de fois il faudra que je te dises d’arrêter de péter dans le lit ?
7- Je peux te demander un truc ?
8- On mange quoi ce soir ?
9- Avec quelle partie de ton corps pourrait-on faire des yoyo ?
10- Ça veut dire quoi « I refuse answering this question » ?

Si vous vous sentez l’ame aventurière,  vous pouvez vous aussi envoyer les questions qui vous correspondent dans les commentaires pour qu’on en apprenne un peu plus sur vous2.


  1. C’est plus fort que moi, je me sens le besoin irrépressible de mépriser et rabaisser mes lecteurs. Désolé. Enfin pas tant que ça. 

  2. Pitié faites-le, sinon cette note aura l’air de rien. 

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Où on parle (encore) de chats…

Pondu le 16 mars 2009 - 9 commentaires

Ce n’est pas pour rien qu’on a toujours assimilé les chats à des créatures diaboliques (cf. Le chat du Dr MAD dans l’inspecteur Gadget, ceux de Volt, les chats noirs, les chats rlatants et d’autres figures symboliques mettant en scène des félins démoniaques). En voici encore la preuve en images :

Pour ma part j’ai reconnu l’intégralité des chats que j’ai pu voir, même si quand je réfléchis bien Albane a un comportement assez similaire parfois.


Note : pour ceux qui passent par un flux RSS pour lire ma prose, je signale un changement avec succès de mon thème. Je suis très fier de ce thème, il est beau. Comme moi quoi.

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Ce que tu peux être nouille mon pauvre Marco

Pondu le 23 février 2009 - 9 commentaires

Illustration d'un mauvais choix d'illustration

J’ai acheté récemment Kung Fu Panda (que je vous recommande vivement, surtout si vous avec déjà une vague connaissance des dessins animés et films se déroulant dans la Chine antique), et il se trouve que le personnage principal (Po le Panda) est un super cuisinier en nouilles.

La nouille, c’est quand même classe comme nom. Largement mieux que les spaghettis. De tout temps ces deux dénominations se sont affrontées dans un combat sans merci, une saga fantastique intitulée : « La vengeance de la nouille carbonara ».

Les italiens ne la ramènent pas trop lorsqu’on leur parle de l’origine des spaghettis, et pour cause : il a été démontré que c’est grâce à la Route de la Soie que la nouille a été introduite en Europe par  Marco Polo1.

Marco Polo est né le 15 septembre 1254, une année que la plupart des gens qui l’ont vécu ont qualifié de « bien, mais pas glop ». On sait que son père était absent au moment de la naissance (une vieille tante malade à visiter), mais ce qu’on sait moins c’est que sa mère était également absente.

C’est donc par sa nounou qu’il est élevé, jusqu’à ce que ses parents rentrent enfin alors qu’il a 17 ans. Le petit Marco ne peut pas blairer les français et particulièrement leurs rois. Aussi lorsque Philippe le Hardi fut couronné en 1271, il demanda à ses parents de quitter l’Europe pour cause de voisinage (je cite) « bruyant, malodorant et qui parle le français avec un accent déplorable ». Ses parents soupirèrent et affrètèrent un navire pour la Chine où le papa de Marco avait quelques affaires qui tournent.

A l’instar des affaires qui tournent, les pouces de la famille Polo commencèrent à en faire de même. Ils décidèrent donc de rendre une visite de courtoisie au grand Khan voisin, petit-fils de Gengis Khan et bien moins effronté que son grand-père. En effet, ce personnage très puissant règnait sur un Empire gigantesque, il avait donc autre chose à faire que d’aller piller ses voisins. Alors que l’entrevue se déroulait assez bien malgré un jeu de mots foireux de Papa Polo, le jeune Marco qui avait alors 20 ans se prit les pieds dans un tapis et alla s’encastrer dans un vase, se coinçant la tête dedans. L’Empereur ne voulant pas casser son vase, ordonna qu’on tranche la tête de ce maladroit pour la dégager. Mais le bourreau bourré rata son coup et fracassa le vase en faisant une coupe de cheveux très courte au petit Marco au passage.

L’Empereur y vit alors un présage et décida de lui confier les rênes de son Empire, avant que ses conseillers inquiets pour leur gagne-pain ne lui sussurent de le nommer consultant externe à la place. Ainsi Marco Polo passa-t-il son temps à accomplir des missions pour l’Empereur. On lui demanda ainsi d’escorter une princesse (qui malgré toutes les avances de Marco ne céda pas à la cabriole. Marco raconta dans ses mémoires que de toute façon elle était même pas belle), de réguler des trucs, de développer des choses et de trancher définitivement la question de  savoir qui de l’éléphant ou du rhinocéros était le plus balèze. Les conclusions de ce dernier rapport conduisirent à l’assassinat du premier ministre de l’empereur, qui était par ailleurs une vile crapule. On ne retrouva jamais le rapport en lui-même, bien que des sources bien informées et pas trop alcoolisées affirment que les dirigeants chinois le gardent dans un endroit secret appelé « L’endroit secret le plus secret parmis les grands endroits secrets ».

Au bout d’un moment, Marco Polo qui avait entretemps mis pas mal d’argent de côté en magouillant comme un goret lors de ses missions2 se rendit chez l’Empereur de Chine, le Khan Krelat (les historiens occidentaux renommèrent plus tard cet empereur en Khan Kūbilaï, parce que ça faisait plus classe et que c’était plein de lettres avec des accents bizarres) et lui tint à peu près ce langage :

« – Mon p’tit Khan, on a bien rigolé mais là faut que je rentre à Venise. De toute façon notre idylle était impossible.

– Ok boy, tire-toi de mon palais. A plus mec ! Lui répondit le Khan.

– Ouech mec. »

Ainsi Marco rentra à Venise avec beaucoup d’esbrouffe, allant même jusqu’à dire qu’il était devenu le roi du monde et qu’il avait couché avec la princesse d’Iran. C’est probablement son incroyable vantardise qui conduisit pas mal de monde à douter de ses récits il faut le dire un peu acadabrantesques par moments. Parce qu’autant on peut croire qu’il fut un fin négociateur ou un enquêteur rusé, autant le fait qu’il mis une branlée aux Terribles Ninjas Cruels et Mortels de la Nuit reste assez peu crédible.

Marco joua un peu à la guerre, fut fait prisonnier et dicta son livre en prison à son co-détenu qui dut pour le coup apprendre à écrire, ce qui explique l’orthographe plus qu’approximative du premier jet de ce récit. A sa sortie de prison il se jeta sur la première fille pas trop mal foutue qu’il trouva et lui fit 3 filles en moins de 5 mois (les historiens s’entretuent encore sur cet exploit, d’aucuns pensent qu’il pourrait avoir encore une fois exagéré la réalité). Il est probable qu’il devint un type puissant et magouilleur, mais il mourut quand même comme tout le monde en 1324. Tout le monde fut très triste lors de son enterrement parce qu’on ne savait pas au moment de sa mort où il avait planqué ses pierres précieuses. Heureusement comme Marco perdait la mémoire sur la fin, il avait noté l’emplacement sur son garde-manger et tout le monde fut finalement bien content.

Sources : wikipedia, marco polo foods,  programme Marco Polo.


  1. Même si en fait il se peut que la nouille ait précédé de peu ce bon Polo qui avait eu du retard suite à une grosse diarhée, mais ce sont des détails que les historiens n’aiment pas trop aborder. 

  2. Il est possible que ça soit authentique, puisque dans son livre M. Polo ne dit mentionne pas la provenance de sa fortune. 

Je parle souvent pour ne rien dire, vite je commente !


Pour meubler un peu…

Pondu le 17 février 2009 - 4 commentaires

Après une longue et (pas forcément) intéressante semaine de formation sur la capitale, Albane a trouvé le moyen de me persuader d’aller le week-end même à Ikéa. Je préfère ne pas vous décrire ici la façon dont elle s’y est prise, je ne voudrais pas que mon blog tombe dans la classification « – de 18 ans »1.

En route donc pour l’Ikéa le plus proche de nous, celui de Tours2. Moins de deux heures de trajet plus tard, sans m’être fait flashé ce coup-ci, nous voilà aux environs d’Ikéa. Enfin c’est à dire que nous pouvions voir Ikéa de l’autoroute, mais à priori aucun chemin digne de ce nom ne permettait de rejoindre ce magasin au demeurant flambant neuf (il a ouvert il y a quelques mois). J’allais sortir de l’autoroute en défonçant le parapet lorsqu’Albane m’indiqua une sortie proche qui en fait est un traquenard puisqu’elle fait sortir du mauvais côté de la route. Au bout de 5 10 45 minutes, nous vîmes enfin un panneau resplendissant de lumière indiquant fièrement : « Ikéa c’est par là », avec en dessous une grosse flèche montrant un obscur chemin glauque où s’alignaient les bonimenteurs, les mendiants et les faux estropiés.

Arrivés au coeur de cette cour des miracles, nous pûmes enfin entrer dans le parking d’Ikéa. Là on s’est dit que c’était gagné, et bien pas du tout. Le parking d’Ikéa est sous le magasin, probablement par manque de place. Un problème qui se retrouve donc aussi dans le parking puisque la plupart des gens avaient optés pour un rangement en couche, empilant leur voiture par dessus celles des premiers arrivés. Je me suis prudemment garé sur un bout de parking extérieur encore libre, malgré les protestations d’Albane qui trouvait que marcher 150 mètres à pieds dans notre société moderne était une hérésie digne d’un retrait de permis de conduire.

L’entrée de cet Ikéa se fait donc dans un grand hall où se trouvent uniquement des escalators et des ascenseurs. Puisqu’on nous invitait visiblement à monter, nous le fîmes. Arrivés en haut un autre un escalier pas automatique nous attendait puisque la visite commence au premier étage (donc au second). Voilà, nous étions enfin au coeur du temple dédié aux noms de produits improbables et imprononçables. Là on vous met d’entrée dans le bain : des reconstitutions d’habitats modernes du début du XXIè siècle, des panneaux de sens de visite à tire-larigot, une cafétéria, des employés pour vous souhaiter la bienvenue3, tout est là pour vous mettre en confiance. On peut même lâcher ses mini-boulets dans une garderie où les employés sont spécialement préparés avec une lobotomie grand format4 afin de pouvoir tranquillement s’engueuler entre adultes consentants sur le choix d’une couleur de lampe.

J’ai bien sûr cédé à la tentation de tester tous les canapés en sautant dessus à pieds joints, afin d’éprouver leur solidité. Des vendeurs et la sécurité sont bien vite venus me persuader d’arrêter mon cirque, arguant du fait que des testeurs professionnels s’adonnaient déjà à ce genre de jeu dans leurs labos de test. J’ai bien tenté de postuler mais il faut parler l’Ikéa, faire moins de 70kg et ne plus faire pipi au lit, trois superpouvoirs que je ne possède malheureusement pas.

Et on se retrouve donc à déambuler comme un zombi en psalmodiant5 les noms de meubles, de vaisselle et d’accessoires il faut bien le dire assez bien pensés.

Je vais ici vous donner un conseil tout simple au cas où vous vous retrouveriez piégés dans ce lieu : à mi-parcours et régulièrement, n’hésitez pas à faire le total de tout ce que vous comptez acheter. Ensuite remémorez-vous l’état de votre compte, puis soupirez et affrontez le flux de visiteurs en sens inverse pour aller reposer cet accessoire de salle de bain en kit super encombrant que vous trimballez depuis 30 minutes. J’ajoute que mon mode de fonctionnement est de ne pas aller voir tout de suite les vendeurs quand un produit qui me plait n’est dispo qu’auprès d’eux et de faire le tour du magasin avant. Ca permet de mieux visualiser l’ensemble de ce que je vais acheter, et j’ai pas à revenir l’air piteux auprès du vendeur pour faire annuler ma commande après m’être rendu compte que finalement un Füronkl ira mieux dans mon salon qu’un Flatühl.

Nous avons opté pour un canapé deux places, un fauteuil tout mimi, diverses bricoles, des spots et un petit meuble de salle de bain. Après qu’Albane ait payé (moi on m’a toujours dit : les femmes aménagent et font le ménage dans la maison, les hommes sont devant la télé. Donc y a pas de raisons que ce soit moi qui paie alors que c’est pas moi qui vais nettoyer et agencer ces meubles.), je suis allé chercher la voiture pour me garer sur une place de chargement handicapée6 pour grimper les meubles. Sauf que ce maudit canapé dépassait de 10 cm du coffre, même en enlevant les cartons inutiles et encombrants. Après avoir couru au centre commercial d’à côté pour acheter des sangles (ne demandez jamais aux vendeurs de l’Ikéa de Tours, ils s’en foutent et ils ne lèveront pas le petit doigt pour vous. Quand ils daignent vous répondre… Celà dit on peut généraliser ce comportement à une bonne partie des Tourangeaux) et joué au puzzle en 3D pour tout faire tenir, nous repartîmes par la route (on a quand même évité l’autoroute avec coffre ouvert, ça aurait été forcer un peu trop la chance).

La pauvre Albane était coincée derrière moi (le siège avant passager étant inaccessible pour cause de place pour les pieds inexistante), avec le bruit et les vapeurs d’échappement elle a pas mal morflé pendant les 3 heures d’un trajet éprouvant. Elle n’a d’ailleurs pas résisté au voyage, mais grâce aux émanations toxiques son cerveau a continué à émettre des impulsions électriques, faisant repartir le coeur par intermittence. Actuellement elle semble aller bien, malgré une pâleur dûe à un afflux sanguin irrégulier dans les membres, et elle passe une grande partie de la nuit à errer dans notre village en éructant « I need braaaaaiin… »7. Si vous la croisez évitez de lui tourner le dos, on se sait jamais.


  1. C’est pas vrai hein, j’étais pleinement volontaire car un de mes vices cachés est de déambuler dans les magasins d’ameublement et d’essayer tous les canapés. 

  2. C’est au milieu de la France pour ceux qui ne sont pas du coin. Une ville connue surtout pour son équipe de volley-ball et probablement pour un tas de trucs dont je n’ai jamais entendu parler. 

  3. On a présumé qu’ils étaient là pour ça : en fait ils étaient en train de papoter dans leur coin en faisant de temps à autre des croche-pattes aux petits vieux qui tentaient de monter l’escalier.  

  4. je m’étais déjà expliqué là-dessus dans cette note

  5. J’aime ce terme d’abord pour sa sonorité, pour sa rareté dans une conversation courante et surtout pour son inaccessibilité de prononciation à tous ceux qui ont trop bu. 

  6. Les places de chargement étant occupées par des crétins ne sachant pas lire, et les handicapés n’ayant pas décidé ce jour-là de se rendre dans un Ikéa de toute façon pas pensé pour eux, je me suis permis de leur piquer leur place provisoirement. 

  7. Oui, en se zombifiant elle a acquis une stupéfiante maîtrise de l’anglais. 

Je suis une blonde, vite je commente !