Un exemple de tout ce qu'il ne faut pas faire.
Aujourd’hui je vais vous entretenir d’un sujet souvent négligé ou volotairement omis, car tabou : le savoir-vivre en matières de toilettes (WC, chiottes, le trône, etc.)
Pour le propriétaire des-dites toilettes :
– En premier lieu, ne lésinez pas sur la qualité du papier toilette. Jamais. Never. Il n’y a rien de pire pour un usager que de se retrouver avec un papier toilette qui gratte les fesses1.
– Prévoyez des divertissements. Les plus avisés d’entre nous n’hésiterons pas à mettre une bibliothèque avec des BD (avec le risque de voir les délais d’utilisation s’allonger énormément), les autres préfèreront les verbes irréguliers anglais, une carte de France pour apprendre les départements ou encore les dix commandements humouristiques de l’utilisateur de toilettes.
– Ne forcez pas sur la déco : évitez donc les cuvettes trop moches (avec des chevaux dessus par exemple) et les posters qu’on ne peut mettre nulle part mais que vous n’avez pu vous résoudre à jeter. Une ambiance sobre et chaleureuse est de rigueur afin que l’usager se sente en confiance.
– N’oubliez pas les indispensables : malgré leur image de marque déplaisante, faire l’impasse sur le balai à chiottes et le déo serait une erreur inexcusable. Des amitiés de toute une vie ont été détruites à cause de l’absence de ces utiles compagnons de la grosse commission.
Pour l’usager des toilettes :
– Pendant des années j’ai cru que siffloter pour masquer les bruits était une bonne chose. J’avais tort, je le reconnais maintenant. Restez naturel, c’est la clé. Les toilettes sont un lieu de concentration mais aussi de détente, ne vous laissez pas perturber par les éventuels sons que pourraient entendre ceux qui sont dehors.
– Il est naturel de pousser parfois. Mais évitez néanmoins de grogner en même temps, ça fait rustre.
– Allez-y à l’économie avec le papier toilette. il se peut que le propriétaire ou l’usager suivant tombe en rupture de stock, avec les désgréables conséquences que l’on sait.
– Une fois votre affaire terminée, ne vous sentez pas obligé de vider la bombe de déo pour masquer vos odeurs collatérales. D’abord c’est probablement nuisible pour la santé étant donné qu’on est en lieu clos et réduit, ensuite ça pique les yeux, les narines et la gorge de l’usager suivant. Qui va en plus penser que vous n’y êtes pas allé de main-morte avec la grosse commission pour avoir un tel besoin de masquer toute odeur suspecte. Parfois, le naturel est plus souhaitable que le parfum lavande surconcentré.
– Ne traînez pas si vous savez qu’une autre personne a émis le souhait de vous succéder sur le trône. Certes la BD que le proprio a laissé dans les toilettes est captivante, mais souvenez-vous que quelqu’un derrière la porte est en train de se dandiner avec un air paniqué en se demandant si une vessie peut réellement exploser.
– Les garçons ont l’immense avantage sur les filles de pouvoir faire pipi debout. Messieurs, nous sommes jalousés depuis la nuit des temps pour ce talent2. Mais aux toilettes nous sommes seuls, aussi si vous avez un début de parkinson ou que vous vous sentez peu sûr de vous, n’hésitez pas à vous asseoir. Ca évite d’en foutre partout, et c’est bien agréable pour la personne qui suivra (ainsi que celle qui nettoiera, ce qui peut très bien vous retomber dessus si le ou la proprio vous choppe en flag’).
– Faites bon usage du balai à chiottes. Il est assez désagréable de trouver des traces suspectes dans le fond de la cuvette, alors frottez sans compter. Pensez à rincer le balai sous la chasse d’eau, ça éliminera les éventuelles matières restées accrochées.
Voilà. Il y aurait moults autres conseils très avisés à vous dispenser, mais souvenez-vous d’un principe : les toilettes sont bien plus qu’un lieu où on se soulage physiquement. Je ne compte pas le nombre de problèmes de maths que j’ai résolu d’un seul coup sur le trône quand j’étais scolarisé, alors que j’avais passé l’heure précédente en vain dessus. Si vous avez une décision importante à prendre et que la nuit ne vous a pas porté conseil, les toilettes peuvent être une alternative payante. C’est un lieu qui dépasse de loin la simple délivrance physique d’un besoin naturel, etqui saura vous emmener dans des sommets de sérénité et d’apaisement.
Et n’oubliez pas de vous laver les mains après, et au savon s’il vous plaît. Bande de gros dégueulasses.
Mise à jour :
Pour les propriétaires :
– Si possible, faites en sorte que vos toilettes soient chauffées. Impossible de bien se détendre quand on a le derrière exposé à des températures glaciales (Merci Maître Mô).
– Vous pouvez en lieu et place du traditionnel déo toilettes mettre des allumettes (pour les plus bio d’entre vous), dont la combustion atténuerait fortement les odeurs. Il est recommandé de mettre des allumettes géantes si un usager régulier est particulièrement tenace en producion d’odeurs nauséabondes (Merci Tata Dom’).
– Prévoyez une poubelle (on ne sait jamais ce qu’on peut subitement avoir à jeter), et aussi de « Mettre à disposition tout ce que Dame peut avoir oublié alors que le mois avance… » (Merci Madame Poppins).
Je suis une blonde, vite je commente !
Pré-note : cette note fait suite à celle-ci : J’ai enfin trouvé le mode d’emploi.
J’ai longtemps hésité à supprimer la note précédente, mais finalement je pense que c’est pas plus mal de la garder. Car tout ne s’est pas passé comme on aurait voulu : nous avons perdu le bébé il y a une semaine. Bien sûr, à 1 mois et quelque de grossesse c’est plus une mini-crevette qu’un vrai bébé, mais dans l’esprit ça revient au même.
Il paraît que ça arrive à 10-20% des femmes enceintes de leur premier bébé, et que c’est souvent dû à des embryons vides ou à des malformations chromosomiques. Pas de bol pour nous, nous sommes allés grossir la statistique.
Apprendre qu’on va être papa ça donne une énergie formidable, et la fausse couche me l’a enlevé. Je me suis retrouvé avec une grosse fatigue et un grand vide. Et encore, c’est rien en comparaison de ce qu’a dû subir Albane, qui a eu en plus des conséquences physiques (rien de grave, mais ça a été très douloureux pour elle).
Passé le choc, on a décidé que de toute façon on allait recommencer dès que possible. Mais là vous n’apprendrez l’existence d’un mini-nous que lorsqu’il aura 27 ans et qu’il aura fini ses études de médecine.
Je trouve qu'on ne parle pas assez de poneys ici, vite je commente !
Mes amis, c’est la crise.
J’en veux pour preuve différentes calamités qui s’abattent sur nous telles des ménagères sur des produits soldés1, comme la diffusion d’épisodes de Plus Belle la Vie (de merde) en prime time, le refus répété de la Française des Jeux de me laisser gagner à l’Euromillions, et même Live Messenger dans sa dernière version (beta certes) qui ne m’affiche jamais mon unique émoticône dans la fenêtre de conversation quand je veux m’en servir2.
Nous sommes donc bien d’accord sur ce point : on est globalement dans la mouise. Et en période de crise, il n’y a qu’une seule et vraie manière de s’en sortir : se reproduire le plus rapidement et le plus fréquemment possible pour pouvoir envoyer ses gosses travailler à la mine (et en plus ça occupe les longues soirées d’hiver – ou d’automne – lorsqu’on n’a plus les moyens d’allumer la télé et qu’on coupe le chauffage dès que la température extérieure excède les 3°C). Certains l’ont déjà compris et ont pris de l’avance (félicitations à Maître Mô), nous avons donc décidé Albane et moi de mettre à contribution nos gènes exceptionnels et d’offrir au Monde de quoi payer nos retraites quand nous seront vieux (et même très vieux, vu les augmentations successives de la durée du temps de travail (que ce soit sur du volontariat ou du volontariat obligatoire).
Voici à quoi devrait ressembler notre bébé
En effet, nous avons apparemment réussi à nous accoupler3 et le résultat est là : si tout va bien au mois de juillet 2009 devrait naître un(e) mini-nous qui va nous pourrir la vie pendant au minimum une vingtaine d’année et rendre gaga les grands-parents. J’ai vraiment hâte de pouvoir changer les couches, moucher son nez de morveux(se), l’écouter brailler toute la nuit, puis plus tard le(la) voir voler des scooters, prendre de la drogue, s’envoyer en l’air à l’âge de 11 ans sans protection et me retrouver grand-père trois ans plus tard alors que mon rejeton à moi sera en prison pour meurtre.
Je m’adresse maintenant aux gens déjà parents ainsi qu’aux nombreux spécialistes de l’enfance qui me lisent : pourriez-vous me confirmer qu’il est dangereux pour un bébé d’être exposé dès deux ans aux radiations d’uranium, je voudrais savoir quand je pourrais envoyer notre futur enfant bosser dans la décharge à ciel ouvert de St Martin, j’ai vu qu’ils avaient déposé plein de déchets nucléaires et on doit bien pouvoir les revendre sur le marché.
Maintenant je dois faire en sorte que notre gnome naisse le 11 juillet (jour illustre qui m’a vu naître en cet été pluvieux de 1980), et si c’est un petit mâle je l’appelle Junior.
Note : Annoncer la nouvelle de cette façon est quand même largement plus classe que mettre des petites fleurs partout sur mon blog et balancer des banalités comme « je suis tellement heureux, la vie s’annonce belle et radieuse, les petits zoziaux chantent gaiement dans les champs et patati patata ».
Re-Note : Je suis quand même super content. J’irai même jusqu’à dire que je suis tellement heureux, la vie s’annonce belle et radieuse, les petits zoziaux chantent gaiement dans les champs et patati patata.
La suite de cette note ici : Des fois ça va pas comme on voudrait. Les commentaires de cette note-ci sont fermés.
Je suis une blonde, vite je commente !
Mes amis, il est temps de partager avec vous mes tribulations quotidiennes. Car figurez-vous que ma vie évolue parfois. La preuve, j’ai fait la vaisselle et j’ai étendu le linge hier sans qu’Albane soit obligé de me crier dessus pendant 10 minutes que je ne faisais jamais rien, que je ne servais à rien, qu’on ne peut jamais compter sur moi et qu’elle en avait marre et qu’elle allait partir au guatemala militer pour la suppression des bébés phoques qui font fondre la banquise avec leurs flatulences1.
Bon, pour commencer je vais re-déménager. Pour la seule raison que mon abonnement à la redirection de courier de la Poste est expiré, et que tant qu’à payer encore 22€ pour un service régulièrement foireux, autant en profiter pour changer de domicile.
Nous allons donc encore un peu plus au nord, à St Palais. Cette petite bourgade est situé à 2-3 kms de St Martin. Vous noterez, lecteurs attentifs, que je choisis systématiquement d’habiter dans des patelins en Saint Trucmuche. La raison en est assez simple : le pape (Jean-Paul II, le seul vrai pape) m’a promis ma canonisation à deux conditions : que je reste globalement inoffensif, et que j’habite dans des lieux saints (ou sains, je ne sais plus).
Mais dans quoi vas-tu donc habiter, me demandez-vous2 ?
Hé bien nous avons Albane a trouvé un charmant F4, un pavillon de 2008 en basse consommation, avec garage, 3 chambres, cuisine ouverte, jardin clôturé, peu de voisins et enfin du double-vitrage. Tout ça pour un prix sensiblement identique à ce que je paie à St Martin.
Dans les inconvénients, on peut noter que ça m’éloigne encore un peu de mon travail et de la civilisation (c’est plutôt… rural dans le coin, sans péjoratitivé néanmoins, ça a son charme). Notons également le jardin qui accompli le tour de force de ne présenter aucune surface horizontale (tout est en pente, ce qui est parfait pour la luge l’hiver, un peu moins pour passer la tondeuse que je n’ai pas encore).
Nous déménageons vers le 20 décembre afin de pouvoir faire le réveillon de fin d’années dans nos nouveaux murs.
Cependant, tout ce qui a été dit plus haut est peanuts (testicules de petit caribou en français) en comparaison avec le vrai bouleversement qui va changer à jamais ma vie : nous avons acheté la Wii !
A moi les mario kart enflammés (et en réseau je vous prie), les mario galaxy et le wii fit qui me dit que je suis gros.
Je veux coucher avec Dric, vite je commente !
L’automne est une très jolie saison avec des arbres colorés, une ambiance romantique1 qui marque le retour des microbes tueurs de la mort.
Le chameau dispose d'un nez hermétique
Tout à commencé par… euh… bah je sais pas trop. Comme mon appréhension de l’Univers est parfois tardive, il se peut qu’en fait cette sinistre histoire ait commencé il y a deux semaines. Mais pour ne pas t’égarer, petit lecteur courageux, on va dire que ça a commencé dimanche soir.
Tout est parti d’un vilain mal de gorge. Un peu comme si un micro-chat s’amusait à faire ses griffes dans mon oeusophage. Puis arriva en fanfare une cascade de morve. Tu te dis que j’exagère2, mais c’est vrai. Mon écoulement nasal a été tellement important qu’Albane m’a foutu à la porte en disant qu’elle préférait encore être célibataire que d’avoir à nettoyer un appart plein de morve. A la rue un dimanche soir, avec toujours un débit morveux surpassant celui de la Loire un jour de grande crue, j’ai donc tenté de rallier en voiture les urgences de Bourges. Je n’ai même pas réussi à faire démarrer la voiture car le temps que je m’asseois sur le siège conducteur et que je ferme ma porte, il y a avait une couche de morve épaisse de 75cm dans l’habitacle. Je n’ai eu que le temps de sortir en roulé-boulé afin d’éviter de finir noyé. Bien évidemment comme j’avais stationné devant la porte pour l’ouvrir (je n’ai pas la chance d’avoir une ouverture à distance), je me suis copieusement roulé dans ma production nasale qui en grande quantité présente l’étonnante propriété d’être nauséabonde. Les rares gens dans le centre de mon patelin ont donc vu une sorte de créature gélatineuse se déplacer dans la rue, en poussant des grognements.
Cebs gens-là sont rustiques, mais d’un grand sens pratique. Pressentant que ce qu’ils voyaient n’entrait pas dans ce qu’on peut appeler « les trucs normaux », ils sortirent les fourches et les tromblons pour me pourchasser. Fort heureusement pour moi, c’était juste l’heure de « Plus belle la vie » sans France 3. Une bonne moitié des bouseux locaux se dépêcha donc de rentrer chez elle, mais il restait les autres, des durs à cuire que même la mort de la mère de Bambi n’avait pas fait pleurer étant petits. Le genre de gars que la baisse du pouvoir d’achat et l’effondrement des bourses dans le monde laisse totalement froid. Il s’en fout, il vit déjà en parfaite autarcie3.
Ne pouvant fuire (essayez donc de courir dans de la gélatine), je me mis donc en position « dernier combat avant la fin du monde ». C’est à dire en boule, en pleurnichant et en me disant que j’avais oublié de spécifier que je ne voulais pas qu’Albane hérite de mon frigo parce qu’elle passait son temps à le remplir de fromage puant. Un gars à tiré, puis deux, puis tous les autres. Puis plus rien.
Et en fait j’étais même pas mort. Intrigué par ce mystère, j’ai rouvert les yeux pour me rendre compte que la morve était devenue tellement dense qu’elle avait arrêté les balles et les plombs, et même un pigeon qui s’était embourbé dedans. Effrayés, mes braves et rupestres assaillants s’enfuirent à toutes jambes (du moins pour ceux qui avaient encore toutes leurs jambes), me laissant seul dans ma coulée de morve.
A force de me traîner, j’ai réussi à atteindre la pharmacie le lendemain soir (il m’a fallu 24 heures pour faire 30 mètres, et ce sans ravitaillement). La pharmacienne a tout de suite compris mon problème et a tenté de me refermer la porte au nez pour que je ne puisse pas salir son officine4. Elle m’a quand même jeté une boîte de comprimés périmés contre le choléra, que j’ai mis 5 heures de plus à ramener jusqu’à moi. Après avoir avalé huit comprimés (et 15 litres de morve), l’écoulement nasal s’est brusquement arrêté.
Finalement Albane a bien voulu me reprendre (à condition que je chante les louanges de « Plus belle la vie » chaque soir, la main sur le coeur et l’air solennel), les habitants du patelin m’ont juré qu’ils n’avaient pas fait exprès de me tirer dessus et que les coups étaient partis tout seuls, et des pseudo-artistes ont récupéré la morve pour en faire des sculptures.
Note pour mon autorité maternelle : oui je me soigne, j’ai pris des cachets. Bisous.
Je veux payer moins d'impôts, vite je commente !