Il est certaines expressions très jolies qui ne sont absolument pas utilisables en haute société, comme lors de dîners d’ambassadeurs avec Ferrero Rochers et tout. Pour la même raison, ne vous fiez pas au titre poétique de cette note, car on va comme d’habitude sombrer dans le pipi-caca. L’expression du jour que nous allons voir aujourd’hui s’appelle le Baiser de Neptune.
Qu’est-ce que le Baiser de Neptune ? Mettons-nous en situation :
Pris(e) d’une envie pressante de faire la grosse commission (je vous avais prévenu qu’on allait pas faire dans le truc classe), vous vous enfermez aux toilettes. Vous poussez, poussez, vous lâchez même un petit grognement dans l’effort. Tout à coup votre étron tombe en chute libre, semblant peser des tonnes. L’impact avec l’eau des toilettes est monumental, les hôtes chez qui vous pondez cette horreur1 peuvent entendre le plouf à travers la porte, le couloir et les rires des convives.
Mais l’onde de choc provoque une remontée d’eau froide qui vient vous éclabousser désagréablement le derrière. Et bien le Baiser de Neptune, c’est ça.
Pour reprendre une définition correcte :
le Baiser de Neptune est l’éclaboussement d’eau qui survient sur vos délicates petites fesses lorsque vous lâchez un étron conséquent dans les toilettes.
Alors pourquoi ce nom ? Et bien parce que Neptune est la divinité romaine des eaux vives et des sources.
Petit aparté qui a toute son importance si on veut éviter des débats interminables et sanglants du type « Mais qui de l’éléphant ou du rhinocéros est le plus balèze ? » : on appelle également ce phénomène la Caresse de Poséidon, celui-ci étant le dieu des mers dans la mythologie grecque.
Alors faut-il dire Baiser de Neptune ou Caresse de Poséidon ? On pourrait dire les deux. D’ailleurs faites-le, je m’en moque. Mais le Baiser de Neptune est plus mieux pour plusieurs raisons :
- Neptune, c’est plus facile à dire que Poséidon. Quand vous placez l’expression dans une conversation banale, souvent au terme d’une soirée passablement arrosée, ça fait toute la différence.
- Neptune et Poséidon sont un peu le même truc, vu que les Dieux romains et grecs sont souvent pompés l’un sur l’autre. Mais il y a pourtant une différence : Neptune est le dieu des eaux douces, alors que Poséidon celui des eaux salées. Je ne sais pas pour vous, mais chez moi les toilettes sont alimentées en eau douce. Du coup c’est complètement ridicule de penser que le dieu des mers va remonter les fleuves, les rivières et les canalisations juste pour venir vous faire un bisou alors que Neptune est déjà là à glander dans le coin.
- On parle d’eau, d’humidité et tout ça, alors pourquoi employer le terme « Caresse » ? C’est ridicule, on a affaire à un baiser, c’est évident.
Pour vous montrer le phénomène en images, voici une petite illustration que je ne peux malheureusement pas sourcer vu qu’elle existe sur une foultitude de sites et que je n’ai pas pu en déterminer la véritable origine :
Le Baiser de Neptune, une illustration toute en poésie.
Maintenant qu’on a décrit admirablement le phénomène, comment l’éviter ?
- En utilisant des toilettes sèches. Je sais, c’est extrême, pas confortable, ça pue quoi qu’en disent les adeptes de la chose et ça demande de la maintenance en plus.
- En mettant du papier toilettes dans la cuvette avant de procéder à l’évacuation de vos intestins. Mais pour que ce soit efficace il faut en mettre beaucoup, et si vous êtes pressé(e)s c’est infaisable.
- En visant la porcelaine plutôt que le trou, mais ça laisse de sacrées traces de pneus pas faciles à essuyer, qui nécessiteront sans doute plusieurs chasses d’eau pour en venir à bout.
- En interceptant la crotte avec la main avant qu’elle ne tombe. Mais c’est dégoûtant.
- En retenant la crotte avec votre sphincter avant qu’elle ne tombe, pour minimiser l’ampleur et la vélocité de la chute. L’avantage c’est que ça fait bosser un muscle qui a tendance à se relâcher avec l’âge donc c’est très bien. L’inconvénient c’est que ça demande de la dextérité et de l’expérience avant d’être pleinement opérationnel, et que le résultat est loin d’être garanti parce que ça va dépendre de tas de facteurs comme la consistance de l’étron, son diamètre, sa dureté, etc. On rentre dans un truc d’expert là, et à part quelques fanas de performance, ça ne va pas intéresser la plupart des quidams qui veulent juste « poser leur pêche ».
Mes lecteurs réguliers (qui n’existent pas d’ailleurs, vu que pour ça il faudrait que j’ai un rythme de publication qui soit lui aussi régulier…) se demandent déjà où est passé la photo de jolie fille à moitié nue.
Je ne sais pas si vous avez analysé la structure de cette note2, mais plus on avance et moins c’est classe.
Du coup pour la dernière image qui va clore la note, je finis en beauté :
J’ai du mal à comprendre comment on peut mettre ce genre de choses en scène, mais je ne vais pas me plaindre puisque ça me fait une illustration.
Je parle souvent pour ne rien dire, vite je commente !
Les heureux parents sont tous confrontés à un problème de taille avec leur nouveau(x) rejeton(s), je veux bien sûr parler des couches. Pas les couches lavables, eco-responsables, pas toujours hygiéniques et sans doute pas si économiques, mais les vraies couches qu’on met à la poubelle après usage, en ayant la vision de billets de banques qu’on jette par la fenêtre.
Les gens qui sont concernés par le problème auront remarqué qu’il y a une mention de poids à côté de la taille des couches :
La mention du poids est entourée en rouge. Ça va, vous suivez toujours ?
Petit apparté : Je profite d’ailleurs de cette illustration pour signaler que si vous ne voyez pas du tout qui est Francis Blanche, voici un extrait des Tontons Flingueurs qui devrait vous montrer le rapport avec cet hideux bébé en illustration de mon illustration :
http://www.youtube.com/watch?v=NC7VJu8qffk
Où en étais-je ? Ah oui, le poids sur les couches. Je pensais que ce poids était la contenance moyenne de caca que pouvait supporter la couche. Ce qui était quand même génial, vous imaginez une couche qui peut contenir 3 ou 4 kilos de crotte de bébé ?
Évidemment j’avais tort, c’était juste le poids moyen du bébé qu’on peut mettre dans la couche. Ma déception fut grande lorsque j’appris la vérité.
Les couches sont un cas d’école de recherche qualité-prix, non seulement pour les possesseurs de bébés, mais aussi pour les fabricants.
Les industriels sont là pour faire des bénéfices sur la vente de couches, on est bien d’accord. Pour cela, leur marge doit être la plus élevée possible. Mais s’il font des couches pourries, les consommateurs iront voir ailleurs.
Le principe, c’est qu’on commence à sortir une couche de qualité à un prix assez bas (pas trop sinon on pense que c’est du low-cost, mais plus bas quand même que les ténors du milieu). Ensuite, on va rogner peu à peu sur la qualité du produit, tout en annonçant sur les paquets « Nouveau, couche plus efficace ! », tout en changeant le prix et le nombre de couches dans un paquet pour embrouiller tout le monde1
C’est ce qu’a dû faire un fabricant de couches pour une grande enseigne de supermarchés. Leur labo de R&D, qui est situé dans un endroit extrêmement secret, est constitué de scientifiques avec de grosses lunettes et des teints blafards. Ce sont des gens qui pensent avec 5 ans d’avance, qui ont des théories on ne peut plus sérieuses sur qui de l’éléphant ou du rhinocéros est le plus balèze, qui connaissent les secrets de l’infiniment grand comme de l’infiniment petit. Il est aussi fort probable qu’aucun d’entre eux ne sache faire fonctionner un appareil électroménager du quotidien, mais c’est à ça qu’on reconnaît un vrai scientifique.
Une scientifique à grosses lunettes. Bon c’est vrai, elle n’a pas trop le teint blafard.
Bref, ces gens sont plutôt calés dans leur domaine. Ayant constaté que les couches avaient une élasticité limitée, et qu’un bébé avait une capacité à générer de la déjection quasiment illimitée du moment qu’on le nourrissait2, ils en conclurent qu’à un moment donné, la couche allait exploser.
Une nouvelle forme de terrorisme était née ! Imaginez un politicien en pleine campagne de réélection, il prend un bébé pour lui faire un bisou quand tout à coup BOUM, explosion de caca. Inutile de dire que sa réélection est foutue. Ça peut également fonctionner sur le tapis rouge du festival de Cannes, ou dans un métro bondé à l’heure de pointe.
Étant de bons patriotes, ces scientifiques ont donc trouvé une parade fort astucieuse dans le principe : leurs couches ressemblent en tout point à d’autres couches, sauf qu’elles disposent d’une ouverture automatique dans le dos pour laisser passer le trop-plein de contenu afin d’éviter l’explosion.
Je suppose que cette technique a seulement été testée in-vitro, parce que dans la vraie vie je me suis retrouvé avec un gamin qui avait de la crotte plein le dos. Ça a été une belle occasion pour le frère ainé d’apprendre quelques jurons3.
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Je vais vous parler aujourd’hui d’un sujet hautement important1 : les extra-terrestres.
Nous n’allons pas parler de tous les extra-terrestres mais nous focaliser sur ceux qui se sont lamentablement écrasés une nuit de 1947 à Roswell (Nouveau-Mexique) alors qu’ils rentraient d’une tournée des bars en l’honneur de Roger l’ET (Extra-Terrestre) qui allait se marier avec une jolie tentacule verte la semaine suivante. Ce qui me donne l’occasion de vous rappeler que premièrement l’alcool au volant c’est mal, et que deuxièmement il est bien connu qu’épouser un truc vert porte malheur.
Comme vous le savez sûrement, cet incident à peine digne de figurer dans les faits divers d’un journal local continue d’alimenter des folles rumeurs de la part de gens tellement étranges qu’ils feraient passer les Extra-terrestres pour des gens socialement bien intégrés. On a même eu droit à une autopsie d’ET qui était superbement bidonnée.
La plupart des gens s’en foutent, mais parmi ceux que ça intéresse beaucoup pensent qu’on est certainement pas tout seuls dans l’Univers. Ce qui rend la thèse des ET bourrés qui se sont plantés dans un platane tout à fait plausible.
Si on part du postulat que la vie intelligente existe ailleurs que sur notre planète, et que cette vie a les moyens de se balader dans l’espace inter-sidéral, qu’irait-elle foutre sur une planète où des primates à peine descendus de leur arbre en sont encore à essayer de savoir qui de l’éléphant ou du rhinocéros est le plus balèze. Les ET répondraient d’ailleurs que même en associant un éléphant à un rhinocéros ils seraient moins balèzes qu’un Sglormuk Veniarque, qui est comme chacun sait la créature la plus balèze de l’Univers. Ce qui rend le débat caduque.
Programme d'échange de femelles dans le cadre du développement du tourisme sexuel inter-planétaire
Ces ET n’ont donc objectivement aucune raison de se rendre par chez nous. Les humains sont notoirement bruyants, ils envoient des signaux à tire-larigot sans se soucier de la pollution des ondes et leurs pornos n’exciteraient même pas un panda. Pire, ils tiennent des blogs dans lesquels ils causent de trucs futiles.
Et pourtant, d’après les témoignages de gens au taux d’alcool pas trop élevé, des tas d’ET sont déjà venus nous voir. Vous vous en doutez, j’ai une théorie à ce sujet : les ET qu’on voit débouler chez nous sont des déchets, des asociaux, des pervers venus tester leurs dernières sondes anales et des pseudo-scientifiques qui se disent que l’étude de ces mammifères dont les mamelles sont parfois en plastique sont un sujet de thèse facile et qui ne demande pas trop d’efforts.
A l’image des occidentaux qui parcourent le tiers-monde comme des clodos parce qu’ils pensent que ça améliorera leur karma et que la rencontre avec les pauvres leur ouvrira l’esprit en les forçant à partager le peu qu’ils ont avec des étrangers qui pourraient gagner en 1 heure dans leur pays capitaliste ce que eux gagnent en une semaine dans leur contrée merdique, on se coltine donc des aliens alter-mondialistes en vadrouille, venus dans leurs poubelles de l’espace pour rencontrer des pauvres. Sauf que comme les humains sont passablement égoïstes et xénophobes, la principale réaction qu’ils rencontrent est hostile à leur égard.
Ce qui fait que ce qu’on prend pour de la haute technologie extra-terrestre est en fait un reliquat délabré de ce qui se faisait il y a quelques siècles. A titre de comparaison, c’est comme si on présentait à un homme de néandertal2 un minitel3 en lui disant que c’est le must de la communication. Je vous accorde que pour lui ça serait un sacré bond technologique en avant, mais n’empêche qu’on se serait bien foutu de lui à l’heure de nos smartphones.
Et si encore ils en profitaient pour balancer des messages écolos genre « Ne bousillez pas votre planète, toutes les autres sont déjà prises » ou « Vous pourriez pas baisser la radio ? On entend que vous dans tout le Système Solaire ! », ils serviraient au moins à quelque chose. Mais même pas. Désespérants d’inutilité…
Où en étais-je donc… Ah oui, Roswell. Je suis spontanément tenté de dire que même en tant qu’humain, Roswell est un coin paumé plein de bouseux d’un attrait touristique totalement nul. Donc pour que des ET aillent s’écraser là-bas, c’est qu’ils avaient une sacrément bonne raison d’y aller. Genre ils faisaient du trafic de drogue, de caca de panda, de furets ou une collection sous le manteau des meilleurs blagues mexicaines. Ou pire, ils contrefaisaient des DVD4. Vous conviendrez avec moi de la patibularité de ces individus aliens, des gens peu fréquentables que vous ne présenteriez pas à vos parents mesdemoiselles (surtout que même si les sex-toys se sont largement démocratisés, c’est toujours délicat d’avouer à ses géniteurs son goût pour les sondes en vigueur chez les extra-terrestres).
Ce qui fait que je ne comprend pas très bien que les ufologues puissent s’extasier de la venue sur notre planète de délinquants ou de paumés. Et pour vous prouver que mon raisonnement est juste, ces mêmes ET en sont réduits à jouer dans une pub pour Canal+ dans une tenue que même notre défunt Carlos aurait réprouvé. Si c’est un signe d’intelligence supérieure, je préfère rester con.
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Il est un sujet hautement écologique et qui nous touche tous et tous les jours dont je voudrais parler ici : la gestion du papier dans les lieux publics.
Dit comme ça, je vous accorde que c’est pas folichon comme sujet. Mais attendez un peu, ça va empirer après.
Quand je parle de papier, je veux en fait parler des serviettes et mouchoirs en papier et du papier toilettes. Car enfin, voilà là une source inépuisable d’incompréhension de la quasi majorité des gens. On pourrait même dire qu’il y a deux catégories de gens dans le monde : ceux qui conçoivent les serviettes et mouchoirs en papier ainsi que le papier toilettes à destination des lieux publics, tous les autres, et enfin ceux qui ne savent pas compter.
Commençons par le papier toilettes : mais pourquoi mettre toujours des rouleaux de papier super fins ? On peut voir à travers, et il est certain que ce papier va se déchirer entre nos doigts dès qu’on va s’en servir. Curieusement, il est cependant indéchirable quand vous voulez en prendre un morceau, et le pré-découpage est un piège à cons du même acabit que les ouvertures faciles.
Ma jolie, ce n'est pas avec ce PQ bas de gamme que tu vas essuyer ce foutoir !
Je présume que la finesse de ce papier est en grande partie due à de basses considérations économiques : moins d’épaisseur = moins de matière première = plus de profits1. Ça c’est la théorie. Parce que la pratique, la voilà : quand le papier semble trop fin, on en prend beaucoup plus pour le plier (ou le rouler, quand on fait partie de ces immondes rustres qui osent enrouler le PQ autour de leur main au lieu de le plier délicatement) et ainsi augmenter l’épaisseur. Pire : quand vous êtes dans des toilettes publiques, nids à bactéries par excellence et que vous devez vous asseoir sur la cuvette, vous allez mettre plein de papier dessus afin de faire un coussin pour votre popotin. Et comment estimez-vous que vous êtes suffisamment en sécurité pour ne pas chopper toutes les vilaines bestioles microscopiques ? Par la sensation de molletonné2 sous vos fesses, que vous allez donc atteindre en déroulant la moitié du rouleau tellement le papier est fin.
Gain final de l’opération « Moins d’épaisseur pour plus de pognon » : nul.
Continuons avec les serviettes en papier : nous avons tous en tête la scandaleuse et inefficace serviette de fast-food, qui offre le tour de force de retenir absolument aucune particule graisseuse, alors que c’est justement ce dont on souhaiterait débarrasser ses doigts ou sa bouche3. En effet, cette étoffe végétale (faut bien trouver des synonymes et autres métaphores pour causer de ce fichu morceau de serviette en papier) n’accomplit résolument pas sa fonction, elle n’absorbe rien, elle est rêche au toucher et malgré ça elle semble tout de suite sale dès que vous y touchez.
Ce dernier point mérite qu’on s’y arrête, car l’explication de ce phénomène tient en fait à l’extraordinaire propriété anti-adhésion de la serviette. Le peu de gras que vous arriverez à déposer sur cette serviette ne s’y fixe pas, et il va donc repartir sur vos doigts/bouches au prochain passage. Tout ceci contribue donc au fait qu’encore une fois, l’utilisateur se verra contraint de remplacer la qualité par la quantité, en prenant une montagne de serviettes.
Alors autant je peux comprendre l’équation du PQ, même si j’ai brillamment démontré qu’elle est erronée. Mais là, qui a bien pu pondre un tel concentré d’ânerie ? Ils ne testent pas leurs produits avant de les mettre à disposition ? Verrai-je de mon vivant la fin des émissions de variété le vendredi soir, alors qu’un sondage récent a montré que c’est un des jours de la semaine où les gens voudraient le plus voir des films ?
Il se trouve que j’aurais encore plein de trucs à dire sur les fast-foods, notamment sur la différence entre les sandwichs Quick dans leurs pubs et dans la réalité, mais je m’éloignerai dramatiquement du sujet et je vous sais pointilleux sur la rigueur qu’il convient de donner au sujet traité dans cette note aujourd’hui.
En résumé, gain final de l’opération « Moins d’efficacité pour plus de blé » : nul.
Finissons enfin avec les kleenex qu’utilise par exemple la crèche de Mini-Dric. Ils sont tellement fins qu’on se retrouve vite avec les doigts dans le nez et des morceaux de kleenex éparpillés sur les doigts et dans les narines. Non pas que je n’aime pas avoir les doigts dans mon nez. Je n’ai pas honte de dire publiquement que je prends un certain plaisir à pratiquer l’exploration digitale4 dans mes conduits nasaux, mais quand j’ai recours au mouchoir en papier c’est bien parce que le contenu de mon nez est trop liquide pour être extrait avec les doigts. Et c’est en général le cas de tous les utilisateurs de mouchoirs en papier qui ont le nez qui coule. La solution : doubler ou tripler l’épaisseur en superposant plusieurs mouchoirs. Vous pourriez me dire que c’est pour pousser à la consommation, mais je vous rappelle que nous parlons ici de l’utilisation du mouchoir en papier dans un lieu public, et que la crèche de Mini-Moi n’a aucun intérêt à ce que nous vidions ses stocks de mouchoirs pour épancher les fuites nasales de nos charmants petits monstres.
Gain final de l’opération « Plus de finesse pour plus de pépètes » : nul.
Ce qui nous fait, si je compte encore juste à ce stade de réflexion :
bénéfices : 0 – emmerdements : 35
Je n’ai pas de conclusion à vous fournir pour tout ceci, à part que parfois, privilégier la qualité ne se révèle pas forcément plus coûteux au vu du propos exposé dans cette note. Ainsi, boycottons les knackies premier prix, car ils sont vraiment infâmes et en plus comme on les achète par paquets de 20, il faut tout manger si on ne veut pas gaspiller.
Je veux coucher avec Dric, vite je commente !
Aaaah, la comptabilité. Rien qu’à écrire, c’est pénible. La comptabilité m’a toujours détesté, et je lui ai toujours bien rendu. A moins que ce soit l’inverse…
La compta à la maternelle
Pourtant lors de mes études j’ai eu affaire à cette matière. En BTS notamment1, et pendant les deux ans que dure la formation s’il vous plait. Bon je dois admettre que la prof n’avait probablement pas les capacités ni l’envie de nous faire aimer la compta, aussi ce sujet m’a-t-il toujours laissé aussi froid qu’un cadavre de souris rapporté par mes chats sur le devant de ma porte. Je présume qu’avoir le super-pouvoir de comprendre la compta doit rapporter plus que celui d’ouvrir des noix avec les fesses par exemple2.
Et pourtant il a bien fallu que je m’y replonge, puisque par un fabuleux concours et enchaînement de circonstances que j’ai renoncé à comprendre je me suis retrouvé trésorier-adjoint de la crèche de Mini-moi (alors qu’à la base j’étais juste là un peu par hasard). Soyons honnêtes c’est pas de la vraie compta, c’est un truc simplifié mais ça reste quand même des chiffres dans des tableaux.
Donc me voilà bombardé trésorier-adjoint, et nous devons reprendre la trésorerie de la crèche là où la personne d’avant là laissée. C’est à dire en bordel avec trois mois de retard. Et quand on doit se taper la trésorerie d’une structure qui emploie 6 ou 7 personnes, on a vite la goutte de sueur qui coule le long du front. J’ai pu découvrir que la compta dans des conditions de ce genre prenait une toute autre dimension comme si tout à coup un rideau se déchirait devant moi, que des petits chiffres tombaient du ciel en se moquant de moi et qu’un gros livre de comptes rouge proclamait : « Tu vas galérer, misérable cloporte ! ».
Que voulez-vous répondre à un gros livre rouge qui parle ?..
En fait on a un peu l’impression d’être un mélange de Grissom des Experts et d’Indiana Jones. Il faut enquêter, retrouver des factures planquées partout, vérifier les indices, suivre les pistes, faire de l’archéologie archiviste, il y a des rebondissements, de fausses pistes, des pièges, ça a l’air follement amusant. J’ai même pensé trouver dans cet amalgame de factures et de justificatifs la seule vraie énigme scientifique sur Terre : qui de l’éléphant ou du rhinocéros est le plus balèze ? Je n’ai rien trouvé dans les chiffres, et pourtant on sait tous que la numérologie est un sujet sérieux qui donne des réponses sérieuses (et approuvées par le Serious Cat).
Je voulais donc adresser solennellement mes plus sincères encouragements à tous ceux dont c’est le métier et qui sont mandatés pour contrôler, vérifier, éplucher des comptes. Sauf qu’il me semble que ces gens-là sont payés eux pour faire ça, et probablement assez cher. Je me contenterai donc de leur indiquer qu’ils font un métier qui sent le caca de panda.
Je trouve qu'on ne parle pas assez de poneys ici, vite je commente !