Ce que tu peux être nouille mon pauvre Marco
Pondu le 23 février 2009 - 9 commentaires
J’ai acheté récemment Kung Fu Panda (que je vous recommande vivement, surtout si vous avec déjà une vague connaissance des dessins animés et films se déroulant dans la Chine antique), et il se trouve que le personnage principal (Po le Panda) est un super cuisinier en nouilles.
La nouille, c’est quand même classe comme nom. Largement mieux que les spaghettis. De tout temps ces deux dénominations se sont affrontées dans un combat sans merci, une saga fantastique intitulée : « La vengeance de la nouille carbonara ».
Les italiens ne la ramènent pas trop lorsqu’on leur parle de l’origine des spaghettis, et pour cause : il a été démontré que c’est grâce à la Route de la Soie que la nouille a été introduite en Europe par Marco Polo1.
Marco Polo est né le 15 septembre 1254, une année que la plupart des gens qui l’ont vécu ont qualifié de « bien, mais pas glop ». On sait que son père était absent au moment de la naissance (une vieille tante malade à visiter), mais ce qu’on sait moins c’est que sa mère était également absente.
C’est donc par sa nounou qu’il est élevé, jusqu’à ce que ses parents rentrent enfin alors qu’il a 17 ans. Le petit Marco ne peut pas blairer les français et particulièrement leurs rois. Aussi lorsque Philippe le Hardi fut couronné en 1271, il demanda à ses parents de quitter l’Europe pour cause de voisinage (je cite) « bruyant, malodorant et qui parle le français avec un accent déplorable ». Ses parents soupirèrent et affrètèrent un navire pour la Chine où le papa de Marco avait quelques affaires qui tournent.
A l’instar des affaires qui tournent, les pouces de la famille Polo commencèrent à en faire de même. Ils décidèrent donc de rendre une visite de courtoisie au grand Khan voisin, petit-fils de Gengis Khan et bien moins effronté que son grand-père. En effet, ce personnage très puissant règnait sur un Empire gigantesque, il avait donc autre chose à faire que d’aller piller ses voisins. Alors que l’entrevue se déroulait assez bien malgré un jeu de mots foireux de Papa Polo, le jeune Marco qui avait alors 20 ans se prit les pieds dans un tapis et alla s’encastrer dans un vase, se coinçant la tête dedans. L’Empereur ne voulant pas casser son vase, ordonna qu’on tranche la tête de ce maladroit pour la dégager. Mais le bourreau bourré rata son coup et fracassa le vase en faisant une coupe de cheveux très courte au petit Marco au passage.
L’Empereur y vit alors un présage et décida de lui confier les rênes de son Empire, avant que ses conseillers inquiets pour leur gagne-pain ne lui sussurent de le nommer consultant externe à la place. Ainsi Marco Polo passa-t-il son temps à accomplir des missions pour l’Empereur. On lui demanda ainsi d’escorter une princesse (qui malgré toutes les avances de Marco ne céda pas à la cabriole. Marco raconta dans ses mémoires que de toute façon elle était même pas belle), de réguler des trucs, de développer des choses et de trancher définitivement la question de savoir qui de l’éléphant ou du rhinocéros était le plus balèze. Les conclusions de ce dernier rapport conduisirent à l’assassinat du premier ministre de l’empereur, qui était par ailleurs une vile crapule. On ne retrouva jamais le rapport en lui-même, bien que des sources bien informées et pas trop alcoolisées affirment que les dirigeants chinois le gardent dans un endroit secret appelé « L’endroit secret le plus secret parmis les grands endroits secrets ».
Au bout d’un moment, Marco Polo qui avait entretemps mis pas mal d’argent de côté en magouillant comme un goret lors de ses missions2 se rendit chez l’Empereur de Chine, le Khan Krelat (les historiens occidentaux renommèrent plus tard cet empereur en Khan Kūbilaï, parce que ça faisait plus classe et que c’était plein de lettres avec des accents bizarres) et lui tint à peu près ce langage :
« – Mon p’tit Khan, on a bien rigolé mais là faut que je rentre à Venise. De toute façon notre idylle était impossible.
– Ok boy, tire-toi de mon palais. A plus mec ! Lui répondit le Khan.
– Ouech mec. »
Ainsi Marco rentra à Venise avec beaucoup d’esbrouffe, allant même jusqu’à dire qu’il était devenu le roi du monde et qu’il avait couché avec la princesse d’Iran. C’est probablement son incroyable vantardise qui conduisit pas mal de monde à douter de ses récits il faut le dire un peu acadabrantesques par moments. Parce qu’autant on peut croire qu’il fut un fin négociateur ou un enquêteur rusé, autant le fait qu’il mis une branlée aux Terribles Ninjas Cruels et Mortels de la Nuit reste assez peu crédible.
Marco joua un peu à la guerre, fut fait prisonnier et dicta son livre en prison à son co-détenu qui dut pour le coup apprendre à écrire, ce qui explique l’orthographe plus qu’approximative du premier jet de ce récit. A sa sortie de prison il se jeta sur la première fille pas trop mal foutue qu’il trouva et lui fit 3 filles en moins de 5 mois (les historiens s’entretuent encore sur cet exploit, d’aucuns pensent qu’il pourrait avoir encore une fois exagéré la réalité). Il est probable qu’il devint un type puissant et magouilleur, mais il mourut quand même comme tout le monde en 1324. Tout le monde fut très triste lors de son enterrement parce qu’on ne savait pas au moment de sa mort où il avait planqué ses pierres précieuses. Heureusement comme Marco perdait la mémoire sur la fin, il avait noté l’emplacement sur son garde-manger et tout le monde fut finalement bien content.
Sources : wikipedia, marco polo foods, programme Marco Polo.
Même si en fait il se peut que la nouille ait précédé de peu ce bon Polo qui avait eu du retard suite à une grosse diarhée, mais ce sont des détails que les historiens n’aiment pas trop aborder. ↩
Il est possible que ça soit authentique, puisque dans son livre M. Polo ne dit mentionne pas la provenance de sa fortune. ↩
Je suis une blonde, vite je commente !