Le castor, un animal fantastique

Pondu le 24 octobre 2011 - 7 commentaires

Inutile de me regarder comme ça, tu enlèves tes talons avant de te vautrer dans le canapé !

J’avais le choix entre vous parler de mon nouveau canapé ou des castors, et le choix était tellement difficile à faire que j’ai décidé de jouer ça à pile ou face avec le premier objet qui me tomberait sous la main. Ce fut une bouteille d’eau, objet qui a pour particularité d’être complètement nul pour jouer à pile ou face. Finalement je vais vous causer des castors, parce que je vais ainsi pouvoir vous causer de queues sans tomber dans le scabreux.

Le castor est une mammifère à fourrure et à queue plate, ce qui permet potentiellement de faire du tennis par temps glacial. A condition de mettre la main dans le castor, ce qui n’est pas forcément très agréable ni pour le castor, ni pour vous.

ce rongeur est végétarien mais ne dédaigne pas égorger les femmes et les enfants pour le plasir lors d’invasions brutales, comme celle de 1986 qui fit 124 morts dans la petite communauté mormonne de Rapid Cheese dans la province de l’Ontario.

Tout d’abord, où trouve-t-on les castors ?

1- Dans la mythologie grecque, et par extension dans un film de John Woo et dans les étoiles :

Le Castor fut un fier membre du célèbre duo Castor & Pollux, deux frangins qui passèrent leur temps à chasser et à se castagner pour des gonzesses dans la mythologie grecque. Autant vous dire que leur célébrité est totalement usurpée, puisque de nos jours personne ne deviendrait célèbre pour ça. Même dans Secret Story.  Castor était d’après la légende super bon en dressage de chevaux ; c’est vrai que des castors qui montent à cheval c’est super crédible, bravo les gars.

Du coup on se retrouve avec une constellation (et une consternation) qui porte leur nom, ainsi que les frères Troy dans Volte-Face. Ah oui, et on en a envoyé un dans l’espace en le déguisant en satellite.

2- En Europe et au Canada :

Commençons par une évidence : le castor est raciste. Ne comptez pas le voir traîner sa grosse fourrure en Afrique, en Asie ou en Amérique du sud1. Non, monsieur Castor a besoin d’une température qui va du glacial à l’extrêmement tiède.

3- Dans des magasins de bricolage ou dans la construction immobilière :

Là vous allez me dire que c’est n’importe quoi, sauf qu’ils ont quand même un magasin qui portent leur nom, affublé du suffixe « rama ». Ce qui signifie « la vision du castor ». Des rumeurs insistantes disent que les chinois nous envient vertement ce nom, et que l’organisation secrète des appellations chinoises (Appelée « Organisation Secrète du Panda Discret qui Nomme les Choses de façon Secrètement Nominative ») a voté en assemblée générale l’élimination à vie des publicités « Vision du Castor »2 sur le territoire chinois.

De même, on ne compte plus les entrepreneurs castors dans le bâtiment. L’Association Contre les Clichés et Pour la Sauvegarde de la Suprématie Portugaise dans le Bâtiment, dont les buts sont contradictoires jusque dans le titre a porté plainte à trois reprises pour concurrence déloyale, contrefaçon torso-capillaire et monopole commercial sur les logos de PME34.

Maintenant qu’on sait où le trouver, nous allons répondre à la deuxième question qui préoccupe l’être humain lorsqu’il fait face à un individu d’une espèce autre que la sienne : Comment le tuer ça marche ces trucs-là ?

Le castor, mode de fonctionnement :

Le castor a des gros chicots, ça lui permet de toute évidence de sauter à la gorge des animaux venus s’abreuver près de leur territoire. On raconte aussi que ça leur permet de ronger les arbres pour les débiter en rondins ou pour sculpter des zizis en bois.

Le castor est extrêmement conservateur en terme de morale : une fois mariés, les couples castors resteront ensemble jusqu’à la mort. En revanche, Monsieur Castor prend parfois des femelles marmottes pour des femelles castors. Du moins c’est ce qu’il raconte à Mme Castor quand il se fait gauler, mais tout le monde sait que les femelles marmottes sont de petites allumeuses.

Le castor est balèze en construction écologique, vu qu’il fait tout en bois. Les castors canadiens qui se pèlent un peu les roustes en hiver vont même jusqu’à colmater leurs habitats avec la boue. C’est bien simple, si ces grosses boules de fourrure avaient eu la bonne idée de maîtriser le feu, il y aurait aujourd’hui des Humainrama et les mannequins de mode ressembleraient à des Chewbacca miniatures.

Le castor, il sert à quoi :

Le castor a une forte influence sur l’écosystème, d’abord parce qu’il régule les cours d’eau, ensuite parce qu’il participe activement à la déforestation de son habitat naturel. Car la vérité, là voilà : le castor déteste les arbres. C’est donc un animal fortement controversé, vu que même les écolos hésitent entre lui faire des caresses et l’exterminer sauvagement.

Le castor est utilisé en médecine traditionnelle, ou plus particulièrement les testicules du castor5, utilisées pour la contraception ou comme anti-inflammatoires entre autres. A noter que le castor en tant que remède est vachement moins tendance depuis la fin du XIXè.

Le castor a une jolie fourrure. Et la fourrure, ça réchauffe, ce qui fait du castor un choix de prédilection pour tout les femmes frileuses. A l’origine, on tentait de faire des manteaux avec des castors vivants. Mais comme ceux-ci ont souvent les pattes baladeuses, ça devenait vite pénible de se faire tripoter toute la journée par une bande de rongeurs libidineux. Les manteleurs en castors décidèrent lors de leur congrès annuel en 1865 d’utiliser des castors morts. L’année suivante, il fut voté à l’unanimité qu’il valait mieux des castors morts et vidés, pour des raisons de puanteur à moyen terme. En 1868 enfin, un petit génie eu l’idée de n’utiliser que les peaux.  Le castor fut finalement remplacé par le ragondin, son cousin envahissant et meilleur marché.

Le castor fut aussi utilisé pour une vaste supercherie culinaire et religieuse. L’Église décréta au Moyen-Âge que le castor était un poisson puisqu’il vivait dans l’eau, et on put donc le consommer le vendredi où la viande était interdite (c’est pour ça qu’on mange traditionnellement du poisson le vendredi). La plus grande déception des catholiques de l’époque fut qu’on ne trouvât pas d’hippopotames en Europe.

Malgré de nombreuses recherches, on ne put rien tirer de la queue des castors. Trop inflammable pour servir de poêle, trop  au Nord pour servir à Raoni, trop petite pour faire des raquettes de neige, et trop irrégulière pour jouer au ping-pong. Et comme le castor n’a jamais daigné traîner ses fesses en Asie, les chinois ne l’utilisèrent pas pour en faire de la poudre aphrodisiaque6.

A ce stade de la lecture, vous allez me dire que ça vous fait une belle jambe mais que vous vous en foutez. Vous aurez tort, mais je ne vais pas chercher à argumenter ce point avec des gens qui perdent leur temps à lire ce blog. Le véritable but de cette note c’est que j’ai regardé l’autre fois la composition du dentifrice de Mini-Moi, et quelle ne fut pas ma surprise d’y trouver ceci :

Connaissant le QI moyen de mon lectorat, j'ai préféré indiqué en gros et en rouge la partie qu'il fallait regarder...

Jusqu’à ce que j’apprenne qu’en fait c’est un faux-ami, puisque « castor » se dit « beaver » en anglais. « Castor Oil« , c’est de l’huile de ricin en français.

De l’huile de castor, ça sonnait quand même vachement mieux.

 


  1. A l’exception de la pointe sud, vu qu’il y fait un temps pourri. 

  2. On ne fait pas de pub sur ce blog, trouvez-donc vous même le véritable nom. 

  3. En effet, il est très rare de trouver des logos avec des effigies de portugais alors qu’avec des castors, ça pullule. 

  4. Et avant qu’on me traite de gros raciste, je préfèrerai qu’on me traite de gros clichiste. Et de toute façon je ne suis pas gros. 

  5. C’était du moins ce qu’on pensait à l’époque, mais il s’agit en fait de glandes sexuelles sans rapport avec des usines à spermatozoïdes. 

  6. Je me moque des chinois qui font des poudres aphrodisiaques à partir de n’importe quoi, mais le castoreum – fameuse substance tirée des glandes du castor – fut consommé en Europe pour cet usage. Comme quoi peu importe l’endroit de la planète, il n’y a qu’une chose qui nous intéresse… 

Je trouve qu'on ne parle pas assez de poneys ici, vite je commente !


Ce que tu peux être nouille mon pauvre Marco

Pondu le 23 février 2009 - 9 commentaires

Illustration d'un mauvais choix d'illustration

J’ai acheté récemment Kung Fu Panda (que je vous recommande vivement, surtout si vous avec déjà une vague connaissance des dessins animés et films se déroulant dans la Chine antique), et il se trouve que le personnage principal (Po le Panda) est un super cuisinier en nouilles.

La nouille, c’est quand même classe comme nom. Largement mieux que les spaghettis. De tout temps ces deux dénominations se sont affrontées dans un combat sans merci, une saga fantastique intitulée : « La vengeance de la nouille carbonara ».

Les italiens ne la ramènent pas trop lorsqu’on leur parle de l’origine des spaghettis, et pour cause : il a été démontré que c’est grâce à la Route de la Soie que la nouille a été introduite en Europe par  Marco Polo1.

Marco Polo est né le 15 septembre 1254, une année que la plupart des gens qui l’ont vécu ont qualifié de « bien, mais pas glop ». On sait que son père était absent au moment de la naissance (une vieille tante malade à visiter), mais ce qu’on sait moins c’est que sa mère était également absente.

C’est donc par sa nounou qu’il est élevé, jusqu’à ce que ses parents rentrent enfin alors qu’il a 17 ans. Le petit Marco ne peut pas blairer les français et particulièrement leurs rois. Aussi lorsque Philippe le Hardi fut couronné en 1271, il demanda à ses parents de quitter l’Europe pour cause de voisinage (je cite) « bruyant, malodorant et qui parle le français avec un accent déplorable ». Ses parents soupirèrent et affrètèrent un navire pour la Chine où le papa de Marco avait quelques affaires qui tournent.

A l’instar des affaires qui tournent, les pouces de la famille Polo commencèrent à en faire de même. Ils décidèrent donc de rendre une visite de courtoisie au grand Khan voisin, petit-fils de Gengis Khan et bien moins effronté que son grand-père. En effet, ce personnage très puissant règnait sur un Empire gigantesque, il avait donc autre chose à faire que d’aller piller ses voisins. Alors que l’entrevue se déroulait assez bien malgré un jeu de mots foireux de Papa Polo, le jeune Marco qui avait alors 20 ans se prit les pieds dans un tapis et alla s’encastrer dans un vase, se coinçant la tête dedans. L’Empereur ne voulant pas casser son vase, ordonna qu’on tranche la tête de ce maladroit pour la dégager. Mais le bourreau bourré rata son coup et fracassa le vase en faisant une coupe de cheveux très courte au petit Marco au passage.

L’Empereur y vit alors un présage et décida de lui confier les rênes de son Empire, avant que ses conseillers inquiets pour leur gagne-pain ne lui sussurent de le nommer consultant externe à la place. Ainsi Marco Polo passa-t-il son temps à accomplir des missions pour l’Empereur. On lui demanda ainsi d’escorter une princesse (qui malgré toutes les avances de Marco ne céda pas à la cabriole. Marco raconta dans ses mémoires que de toute façon elle était même pas belle), de réguler des trucs, de développer des choses et de trancher définitivement la question de  savoir qui de l’éléphant ou du rhinocéros était le plus balèze. Les conclusions de ce dernier rapport conduisirent à l’assassinat du premier ministre de l’empereur, qui était par ailleurs une vile crapule. On ne retrouva jamais le rapport en lui-même, bien que des sources bien informées et pas trop alcoolisées affirment que les dirigeants chinois le gardent dans un endroit secret appelé « L’endroit secret le plus secret parmis les grands endroits secrets ».

Au bout d’un moment, Marco Polo qui avait entretemps mis pas mal d’argent de côté en magouillant comme un goret lors de ses missions2 se rendit chez l’Empereur de Chine, le Khan Krelat (les historiens occidentaux renommèrent plus tard cet empereur en Khan Kūbilaï, parce que ça faisait plus classe et que c’était plein de lettres avec des accents bizarres) et lui tint à peu près ce langage :

« – Mon p’tit Khan, on a bien rigolé mais là faut que je rentre à Venise. De toute façon notre idylle était impossible.

– Ok boy, tire-toi de mon palais. A plus mec ! Lui répondit le Khan.

– Ouech mec. »

Ainsi Marco rentra à Venise avec beaucoup d’esbrouffe, allant même jusqu’à dire qu’il était devenu le roi du monde et qu’il avait couché avec la princesse d’Iran. C’est probablement son incroyable vantardise qui conduisit pas mal de monde à douter de ses récits il faut le dire un peu acadabrantesques par moments. Parce qu’autant on peut croire qu’il fut un fin négociateur ou un enquêteur rusé, autant le fait qu’il mis une branlée aux Terribles Ninjas Cruels et Mortels de la Nuit reste assez peu crédible.

Marco joua un peu à la guerre, fut fait prisonnier et dicta son livre en prison à son co-détenu qui dut pour le coup apprendre à écrire, ce qui explique l’orthographe plus qu’approximative du premier jet de ce récit. A sa sortie de prison il se jeta sur la première fille pas trop mal foutue qu’il trouva et lui fit 3 filles en moins de 5 mois (les historiens s’entretuent encore sur cet exploit, d’aucuns pensent qu’il pourrait avoir encore une fois exagéré la réalité). Il est probable qu’il devint un type puissant et magouilleur, mais il mourut quand même comme tout le monde en 1324. Tout le monde fut très triste lors de son enterrement parce qu’on ne savait pas au moment de sa mort où il avait planqué ses pierres précieuses. Heureusement comme Marco perdait la mémoire sur la fin, il avait noté l’emplacement sur son garde-manger et tout le monde fut finalement bien content.

Sources : wikipedia, marco polo foods,  programme Marco Polo.


  1. Même si en fait il se peut que la nouille ait précédé de peu ce bon Polo qui avait eu du retard suite à une grosse diarhée, mais ce sont des détails que les historiens n’aiment pas trop aborder. 

  2. Il est possible que ça soit authentique, puisque dans son livre M. Polo ne dit mentionne pas la provenance de sa fortune. 

Je veux payer moins d'impôts, vite je commente !


Le riz, c’est la vie (2/2)

Pondu le 15 juillet 2008 - 4 commentaires

Où en étais-je déjà ?

Ah oui, mon enquête s’est donc poursuivie aux Etats-Unis, que tout le monde s’accorde à qualifier de nouveau maître du Monde en attendant que ces foutus chinois ne prennent le pouvoir mondial grâce à leur extraordinaire vigueur sexuelle1.

Je me suis donc rendu deux fois là-bas. La première fois j’avais mis une grosse barbe postiche pour passer incognito, sauf que les douaniers m’ont pris pour un terroriste musulman  et m’ont gentiment tabassé avant de me remettre dans le premier vol pour l’Europe. Pas de chance pour moi, c’était un avion de fret qui transportait des poulets. Et le poulet, ça fouette odorifiquement parlant.

La seconde fois je me suis donc déguisé en français, avec mon béret et ma baguette sous le bras et j’ai pu passer sans encombres. Il m’a fallu me rendre dans les grandes plaines du mid-west, là où sont concentrées l’essentiel des cultures agricoles des Etats-Unis. Je pensais naïvement qu’il n’y avait là-bas qu’une poignée d’agriculteurs dans de gros pickups qui machouillaient fièrement du chewing-gum, et qu’ils n’y cultivaient que du soja et un certain art de vivre assez rural bien que très américain.

Et là, surprise. Déjà contrairement à ce que tous les documentaires veulent bien nous faire croire, il pleut énormément là-bas, à cause des changements climatiques que quelques fâcheux barbus et alter-mondialistes attribuent à la pollution, alors qu’en fait c’est juste une manoeuvre sournoise des chaînes de télé qui adorent produire des documentaires sur les tempêtes et les inondations. Résultat, le sol est assez marécageux et on y a même importé récemment des crocodiles de Floride pour faire plus vrai. S’il est vrai qu’il n’y a toujours que quelques fermiers ricains en chapeau de cowboy, ils sont désormais propriétaires de dizaines de milliers d’asiatiques qui bossent sans relâche dans d’immenses rizières. Propriétaires ? Oui oui, vous connaissez cette pratique ancestrale qu’avaient les chefs de villages africains de vendre leurs administrés aux colons esclavagistes afin de pouvoir se payer un grand écran plat au moment où nous en Europe n’avions encore que de petits écrans cathodiques même pas en couleur ? Et bien les asiatiques ont enfin découvert qu’ils pouvaient faire de même, et c’est par containers entiers que des familles débarquent en terre promise pour y manger des Cheese-Burgers et accessoirement faire le même boulot que de là où ils venaient, sauf qu’ils ont tatoués sur la fesse gauche « Property of John H. Murphy, Tenessee. Please return if found lost ».

Voyant l’étendue du dispositif, il me semblait impossible que le riz devienne une denrée rare, et c’est pourtant le cas. Non parce que je cause, je vous fais voyager (et parfois même rêver, si si), mais je voudrais qu’on ne quitte pas de l’esprit que la situation est critique ! Le Monde et moi en particulier sommes en manque de riz, et pourtant la production est au beau fixe.

N’écoutant que mon anglais approximatif, je me dirige vers un fier fermier campé sur ses bretelles et accompagné d’une canette de bière :

« – Euh Hello Mister President, I’m a french reporter and I would like to ask you if…
– Heh bad guy, if you’re trying to ask me where is Brian2, I swear I put your fucking head at the top of my pickup !
– Where is who ? No, I just want to ask you why there is a shortage of rice ? It seems that there is enough production, so where is the problem ?
– No problem stupid froggy ! We sell little quantities to Uncle Ben’s for it’s personal needs, and burn the rest. »

Pour les anglophobes, je traduis :

« – Salut mon pote, je suis Mickey Mouse et je voudrais te demander si…
– Salut Mickey, content de te connaître. J’aime beaucoup Dingo et Minnie et…
– Oui oui, mais pourquoi on ne trouve plus de riz nulle part alors que t’en produis visiblement plein ?
– Bah à part Uncle Ben’s qui en mange un peu, nous les ricains on n’aime pas trop ça alors on  brûle les récoltes. Et sinon j’aime beaucoup Fifi et Loulou, mais pas trop Riri et…
– Oui oui, merci ! »

Bon il est évident que je n’allais pas m’arrêter à la parole d’un bouseux, j’ai donc investigué plus avant, et j’ai pu constaté que les Nord-Américains sont très en avance sur nous au niveau des énergies palliatives au pétrole. En effet, leur carburant est de l’alcool de riz, ils se chauffent en brûlant du riz, ils font des maisons en papier de riz pour les pauvres (parce que quand même, les riches ont de vraies maisons), ils payent leurs esclaves asiatiques en bols de riz, etc.

Mystère résolu. Je voudrais remercier tous les gens que j’ai pu rencontrer au cours de ce reportage, les familles des victimes de Copine, les autorités Congolaises pour n’avoir pas interféré dans mon enquête, et George Washington parce qu’il est cool (bien qu’il soit mort).

Note pour les esprits observateurs qui ont bien remarqué que la première note qualifie les Etats-Unis de nouveaux pauvres : J’ai vérifié, c’étaient bien des affabulations de vieillard alcoolique. Tant pis pour tous ceux qui sont anti-américains, je vous ai fait une fausse joie.


  1. J’ai fait une note là-dessus, vous vous en souvenez n’est-ce pas ? 

  2. Il paraît que Gad Elmaleh n’a pas arrêté de les soûler avec ça la dernière fois qu’il est passé aux Etats-Unis, et depuis la question reste un sujet à ne pas aborder. 

Je parle souvent pour ne rien dire, vite je commente !


Le riz, c'est la vie (1/2)

Pondu le 8 juillet 2008 - 6 commentaires

On m’a demandé dans les commentaires de la note précédente d’autres notes sur « la France d’après ». Ce qui tombe bien, puisque j’avais l’intention de vous parler de l’augmentation exhorbitante du prix des produits de base comme les nouilles, le riz et les légumes verts. Commençons tout de suite par écarter les pâtes et les légumes verts, dont je me contrefous. Non le vrai scandale, c’est le riz !

Mon équipe de reporters s’est faufilé dans les méandres de la grande distribution et a remonté toute la filière, voici en exclusivité un grand reportage d’investigation dans le milieu scabreux des producteurs de riz.

Après avoir tabassé interrogé Roger, responsable des achats de riz chez Poney Ailé1, nous avons obtenu l’adresse du grossiste chez qui toutes les marques riz sans exception se fournissent. Un grossiste qui se soucie énormément de sa discrétion par ailleurs, puisque même ses clients ne sont pas autorisés à utiliser son nom. La plupart l’appellent « Le mystérieux grossiste anonyme qui vend du riz ». Il faut dire que la plupart de ses clients sont des restos chinois, qui aiment donner des noms à rallonge à tout ce qu’ils voient.

Pour m’introduire chez ces individus, il me fallait une personne à la pointe de l’infiltration en milieu hostile. Fort logiquement, j’ai donc choisi Albane (alias Copine) qui évolue chaque jour dans une crèche plein de marmots. Après que je lui ai rappelé l’importance de n’être vue par personne afin qu’on ne puisse pas soupçonner une infiltration, Copine a mis son costume bleu ciel métallisé, un string mauve par dessus et quand même une petite laine parce qu’il faisait froid, puis elle a volé une fourgonnette dans la rue bordant l’entrepôt du fournisseur avant de s’en servir comme bélier pour défoncer la porte du hangar. Bien évidemment, les gardiens ont moyennement apprécié de se faire interrompre dans leur partie de carte, aussi ont-ils sorti les chiens, leurs fusils et un orchestre de country pour mettre de l’ambiance. Je pourrais évidemment vous raconter ce qui s’est passé ensuite, mais ma ligne éditoriale ne permet pas de relater autant de violence. Je peux juste vous dire que les familles des gardiens ont été bien tristes lors de leur enterrement.

Comme Copine a tué tout le monde, ça a fortement compliqué notre enquête. Du coup il a fallu se rendre directement au coeur du problème, au fin fond du sud asiatique.
Sauf qu’en fait, une fois arrivé là-bas il n’y avait rien à part deux chiens miteux et un poivrot qui ne l’était pas moins. Après l’avoir secoué un peu, le vieux m’a dit qu’il n’y avait plus de culture de riz dans la région depuis deux décennies et que tout avait été délocalisé chez les nouveaux pauvres de la planète, les Etats-Unis.
Je me suis dit que ce pauvre ivrogne était trop imbibé et qu’il racontait n’importe quoi. Pris d’un doute, j’ai donc reporté la suite de cette note à une autre fois.


  1. Petit jeu : retrouvez la marque réelle qui se cache habilement derrière ma marque bidon. Non, ce n’est pas Uncle Ben’s. 

Je voudrais la paix sur le monde, vite je commente !


Ma chérie fout le bordel dans ma vie

Pondu le 14 février 2008 - 21 commentaires

En ce jour de Saint Valentin (ou Saint Raoul, suivant le degré de célibat), j’aimerai annoncer à mes fans féminines que malheureusement pour elles, je ne suis pas célibataire.

Cette introduction qui prouve entre autres que j’ai une bien trop haute opinion de moi-même m’amène à vous narrer avec un souci permanent d’exactitude et d’objectivité les quelques chamboulements dans mon petit train-train quotidien :

Tout d’abord, je suis désormais obligé de partager mon chez-moi avec ma blonde1. Je sens qu’à la lecture de cette phrase elle va faire des bonds, l’air outré et le regard assassin. C’est mon côté provoc’, j’aime titiller son sens de l’humour. Bref, je ne suis plus tout seul chez moi et pour tout vous dire ça fait bizarre de ne pas avoir à faire toutes les corvées2. Ca a aussi plein d’autres avantages dont l’évocation est interdite aux mineurs, et puis c’est plus pratique pour s’engueuler d’être dans le même lieu.

Mais ce n’est pas tout : mademoiselle travaillant à Henrichemont (une bourgade à 30 km de Bourges et principalement ravitaillée par les corbeaux), il était peu pratique pour elle de se taper la route (qui est pourrie à souhait) pour aller travailler. Comme je suis bien urbain, nous avons donc entamé une recherche digne des quêtes d’Indiana Jones pour trouver un lieu d’habitation situé entre Bourges et Henrichemont qui soit un peu plus confortable qu’un carton sous un pont. Malheureusement, trouver une maison dans ce coin est comparable à l’effort du Président pour retrouver sa popularité : on a eu beau se démener et faire des cris de singes, ça n’a rien donné de bien concret. Enfin ça c’était avant qu’Albane tombe sur une annonce qui parle d’un grand F3 sur St Martin d’Auxigny, patrie des pommes et située à l’exacte moitié de nos lieux de travail respectifs. Même si on voulait une petite maison, on s’est dit « Why not ? »3. Nous avons donc visité un gigantesque appart de plus de 90m² refait à neuf, avec du parquet dans les chambres et plein de fenêtres, de la place pour mettre mon Home Cinema, une cour et un jardin partagé avec deux autres locataires, le tout situé sur la place de la mairie. Il nous a tellement bien emballé qu’après un baroud d’honneur pour trouver quelque chose qui corresponde plus à notre choix d’origine nous nous sommes finalement jetés dessus. Et on emménage le 15 mars. Ce qui me laisse un énorme pieu dans le pied : il faut que trouve un locataire pour mon actuelle maison. Bien évidemment, le court délai m’impose de payer pour le mois de mars mon actuel loyer plus la moitié du nouveau, qui se monte dans son intégralité à 600€ par mois. Mais comme mon préavis est de 3 mois, j’ai plutôt intérèt à trouver un remplaçant. Celà dit si il y en a que ça intéresse c’est une très bonne affaire (maison F3 à 480€/mois sur St Doul’, libre au 1er avril).

Ce nouvel appart offre d’innombrabres possibilités : grâce à la cave je vais pouvoir continuer de faire travailler des petits chinois pour qu’ils me fassent du textile à vil prix, mais comme j’aurais en plus une penderie je vais pouvoir en installer une famille à l’étage pour qu’ils fassent le ménage, la cuisine et qu’ils appuient sur les boutons de la zapette de la télé à ma place. Leur première tâche sera de m’installer des rideauxaux innombrables fenêtres, ça m’embêterait que les p’tites mamies allant faire leur marché le dimanche matin me surprennent à déambuler à poil chez moi. Et gratuitement en plus, si encore elles payaient ça irait.


  1. Au sens canadien du terme, celà va de soi pour mon intégrité physique. 

  2. Notamment la vaisselle, dont la seule évocation éveille chez moi des pulsions de rejets d’une magnitude de 8 sur mon échelle personnelle. 

  3. Oui nous parlons en anglais entre nous, c’est beaucoup plus classe. 

Je n'ai jamais lu un tel ramassis de conneries, vite je commente !