Vous avez demandé Police, ne quittez pas… (2/2)
Pondu le 9 octobre 2007 - 9 commentaires
Voici la suite de mes trépidantes aventures en terre hostile. Donc après avoir trainé nos guenilles sur « la plus belle avenue du monde »1, direction le métro puant (ligne 13 toute pourrie) pour se rendre au Stade de France, lieu culte où on laisse décidément chanter n’importe qui.
Et là mes amis, j’ai découvert que j’avais en moi une ressource inexploitée, un superpouvoir d’une puissance supérieure à la supervision de ce pervers de Superman et à la capacité de Magneto de tordre les petites cuillères. En effet, je peux m’endormir en moins de 30 secondes dans le métro, et ça fonctionne à tous les coups. Ceci dit c’est un pouvoir assez dangereux quand on est en solo, mais là j’étais avec une fine équipe composée de collègues berrichons et d’une ex-volleyeuse de St doul’ émigrée en mileu poitevin.
Arrivés au Stade de France, il a fallu longer les innombrables baraques à bière qui parsèment le chemin. C’est en réalité un système très efficace et sournois pour empêcher les poivrots violents de rentrer dans le stade. Attirés par la boisson miracle, les inconscients se sentent dans l’obligation de s’arrêter à chaque échoppe et sombrent fatalement dans un coma éthylique avant d’atteindre l’entrée du stade.
En parlant d’entrée du stade, il m’en est encore arrivé une bien bonne : mon astucieux collègue (Mehdi de son nom) ayant pris 4 places d’un coup et moi la mienne à part je les ai quand même suivi, pensant pouvoir entrer par la même porte qu’eux. Bien mal m’en a pris puisqu’en fait on ne peut entrer QUE par la porte prévue sur le billet, et que la mienne était à l’exact opposé du stade. J’ai donc fait tout le tour tout seul comme un misérable avant d’arriver sur la « pelouse or », qui n’était ni de la pelouse, ni de l’or. En fait c’était un sol de caillebotis en plastique. Donc si vous connaissez quelqu’un qui y est allé et qui se vante d’avoir foulé la pelouse du Stade de France, vous pourrez lui dire qu’il bluffe et qu’il mérite quelques claques derrière les oreilles.
Je glisse un petit encart pour remercier Céline (non, pas celle du volley) de m’avoir approvisionné en tickets de métro et en monnaie pour le sandwich puisque j’avais oublié d’en faire comme un idiot.
Passons maintenant au concert proprement dit : la première partie était assurée par Sting Junior, digne rejeton de Papa Sting. Il a la même voix même si niveau prestance il peine à sortir de l’ombre de son p’pa. Ca a dû pas mal jouer en sa défaveur d’ailleurs puisque sa musique était assez sympa mais que personne ne le connait.
La deuxième partie était composé d’un Sting au top (même pshysiquement d’ailleurs, surtout d’après Agnès), d’un Stewart Copeland à la batterie très énergique et déchaîné, et d’un Andy Summers à la guitare mal vieilli et à l’air prétentieux (même s’il peut se le permettre, il a quand même une tête de con). Hormis Sting qui a une présence sur scène plus importante que le nombre des apparitions à la télé de notre Président (mais non, pas lui -> ), Stewart ressemble physiquement à un rambo amaigri avec des cheveux gris, des lunettes et fait plein de grimaces quand il joue. J’ai adoré le bonhomme, surtout que pour se déchainer comme il l’a fait soit il a la santé, soit il est dopé à mort. Andy est un vieux beauf à peu près aussi souple qu’un manche de balai2 qui ne devrait pas porter de pull à rayures horizontales alors qu’il est déjà largement en survolume pondéral.
Ils ont repris tous leurs gros tubes, plus quelques inédits. Comme on était devant, on a pu admirer les 79000 personnes massées dans le stade de France, c’était assez impressionnant.
Bref, le mot pour résumer est grandiose et magique (crotte, ça fait deux).
Je vous passe le retour, une fois qu’on a pu prendre le métro (et on était serré comme des sardines les 6 premières stations, les gens faisaient la queue dès l’entrée du métro, un beau bordel quoi) j’ai dormi tout du long donc j’ai rien vu. Ah si, lors d’un arrêt sur l’autoroute je suis allé faire un tour au pipiroom, mais il était déjà surpeuplé par une équipe de footeux tous vêtus du même survet’ avec les mêmes chaussures et la même tête d’ahuri.
Voilà, pour clôre ce récit j’aimerai signaler que cette tournée va rapporter à chaque membre du groupe Police la bagatelle de 50 millions de dollars, et permettra à l’association Water Aid d’avoir un budget plus conséquent pour installer des pompes à eau là où y en a besoin.
Le vois-tu mon scepticism, matérialisé par des petits guillemets et une écriture en italique ? – Pour le coup du mot en anglais, c’est une référence aux Têtes à Claques hein, je fais pas du franglais pour le plaisir. ↩
Peut-être en avait-il un dans le derrière, je ne parle pas assez l’anglais pour le lui avoir demandé. ↩
J'ai un furoncle au derrière, vite je commente !