Je découvre depuis peu Illustrator, qui est employé depuis huit bonnes décennies au moins par les cartographes lutins, mais c’est pas les cartes qui m’intéressent.
Non ce qui est rigolo, c’est qu’on peut dessiner plein de trucs facilement. Je tatonne encore pas mal, mais voici en exclusivité une caricature d’Albane dessinée à la main, scannée, retracée sous Illustrator et terminée sous Photoshop.
Albane caricaturée, ça donne ça
Edit : en bonus une comparaison photo/illustration, toujours d’Albane parce qu’elle le vaut bien (cliquez sur l’image pour voir tout ça en plus grand).
Albane vectorisée, quelle classe
Je connais personnellement Chuck Norris, vite je commente !
Où en étais-je déjà ?
Ah oui, mon enquête s’est donc poursuivie aux Etats-Unis, que tout le monde s’accorde à qualifier de nouveau maître du Monde en attendant que ces foutus chinois ne prennent le pouvoir mondial grâce à leur extraordinaire vigueur sexuelle1.
Je me suis donc rendu deux fois là-bas. La première fois j’avais mis une grosse barbe postiche pour passer incognito, sauf que les douaniers m’ont pris pour un terroriste musulman et m’ont gentiment tabassé avant de me remettre dans le premier vol pour l’Europe. Pas de chance pour moi, c’était un avion de fret qui transportait des poulets. Et le poulet, ça fouette odorifiquement parlant.
La seconde fois je me suis donc déguisé en français, avec mon béret et ma baguette sous le bras et j’ai pu passer sans encombres. Il m’a fallu me rendre dans les grandes plaines du mid-west, là où sont concentrées l’essentiel des cultures agricoles des Etats-Unis. Je pensais naïvement qu’il n’y avait là-bas qu’une poignée d’agriculteurs dans de gros pickups qui machouillaient fièrement du chewing-gum, et qu’ils n’y cultivaient que du soja et un certain art de vivre assez rural bien que très américain.
Et là, surprise. Déjà contrairement à ce que tous les documentaires veulent bien nous faire croire, il pleut énormément là-bas, à cause des changements climatiques que quelques fâcheux barbus et alter-mondialistes attribuent à la pollution, alors qu’en fait c’est juste une manoeuvre sournoise des chaînes de télé qui adorent produire des documentaires sur les tempêtes et les inondations. Résultat, le sol est assez marécageux et on y a même importé récemment des crocodiles de Floride pour faire plus vrai. S’il est vrai qu’il n’y a toujours que quelques fermiers ricains en chapeau de cowboy, ils sont désormais propriétaires de dizaines de milliers d’asiatiques qui bossent sans relâche dans d’immenses rizières. Propriétaires ? Oui oui, vous connaissez cette pratique ancestrale qu’avaient les chefs de villages africains de vendre leurs administrés aux colons esclavagistes afin de pouvoir se payer un grand écran plat au moment où nous en Europe n’avions encore que de petits écrans cathodiques même pas en couleur ? Et bien les asiatiques ont enfin découvert qu’ils pouvaient faire de même, et c’est par containers entiers que des familles débarquent en terre promise pour y manger des Cheese-Burgers et accessoirement faire le même boulot que de là où ils venaient, sauf qu’ils ont tatoués sur la fesse gauche « Property of John H. Murphy, Tenessee. Please return if found lost ».
Voyant l’étendue du dispositif, il me semblait impossible que le riz devienne une denrée rare, et c’est pourtant le cas. Non parce que je cause, je vous fais voyager (et parfois même rêver, si si), mais je voudrais qu’on ne quitte pas de l’esprit que la situation est critique ! Le Monde et moi en particulier sommes en manque de riz, et pourtant la production est au beau fixe.
N’écoutant que mon anglais approximatif, je me dirige vers un fier fermier campé sur ses bretelles et accompagné d’une canette de bière :
« – Euh Hello Mister President, I’m a french reporter and I would like to ask you if…
– Heh bad guy, if you’re trying to ask me where is Brian2, I swear I put your fucking head at the top of my pickup !
– Where is who ? No, I just want to ask you why there is a shortage of rice ? It seems that there is enough production, so where is the problem ?
– No problem stupid froggy ! We sell little quantities to Uncle Ben’s for it’s personal needs, and burn the rest. »
Pour les anglophobes, je traduis :
« – Salut mon pote, je suis Mickey Mouse et je voudrais te demander si…
– Salut Mickey, content de te connaître. J’aime beaucoup Dingo et Minnie et…
– Oui oui, mais pourquoi on ne trouve plus de riz nulle part alors que t’en produis visiblement plein ?
– Bah à part Uncle Ben’s qui en mange un peu, nous les ricains on n’aime pas trop ça alors on brûle les récoltes. Et sinon j’aime beaucoup Fifi et Loulou, mais pas trop Riri et…
– Oui oui, merci ! »
Bon il est évident que je n’allais pas m’arrêter à la parole d’un bouseux, j’ai donc investigué plus avant, et j’ai pu constaté que les Nord-Américains sont très en avance sur nous au niveau des énergies palliatives au pétrole. En effet, leur carburant est de l’alcool de riz, ils se chauffent en brûlant du riz, ils font des maisons en papier de riz pour les pauvres (parce que quand même, les riches ont de vraies maisons), ils payent leurs esclaves asiatiques en bols de riz, etc.
Mystère résolu. Je voudrais remercier tous les gens que j’ai pu rencontrer au cours de ce reportage, les familles des victimes de Copine, les autorités Congolaises pour n’avoir pas interféré dans mon enquête, et George Washington parce qu’il est cool (bien qu’il soit mort).
Note pour les esprits observateurs qui ont bien remarqué que la première note qualifie les Etats-Unis de nouveaux pauvres : J’ai vérifié, c’étaient bien des affabulations de vieillard alcoolique. Tant pis pour tous ceux qui sont anti-américains, je vous ai fait une fausse joie.
Je suis une blonde, vite je commente !
On m’a demandé dans les commentaires de la note précédente d’autres notes sur « la France d’après ». Ce qui tombe bien, puisque j’avais l’intention de vous parler de l’augmentation exhorbitante du prix des produits de base comme les nouilles, le riz et les légumes verts. Commençons tout de suite par écarter les pâtes et les légumes verts, dont je me contrefous. Non le vrai scandale, c’est le riz !
Mon équipe de reporters s’est faufilé dans les méandres de la grande distribution et a remonté toute la filière, voici en exclusivité un grand reportage d’investigation dans le milieu scabreux des producteurs de riz.
Après avoir tabassé interrogé Roger, responsable des achats de riz chez Poney Ailé1, nous avons obtenu l’adresse du grossiste chez qui toutes les marques riz sans exception se fournissent. Un grossiste qui se soucie énormément de sa discrétion par ailleurs, puisque même ses clients ne sont pas autorisés à utiliser son nom. La plupart l’appellent « Le mystérieux grossiste anonyme qui vend du riz ». Il faut dire que la plupart de ses clients sont des restos chinois, qui aiment donner des noms à rallonge à tout ce qu’ils voient.
Pour m’introduire chez ces individus, il me fallait une personne à la pointe de l’infiltration en milieu hostile. Fort logiquement, j’ai donc choisi Albane (alias Copine) qui évolue chaque jour dans une crèche plein de marmots. Après que je lui ai rappelé l’importance de n’être vue par personne afin qu’on ne puisse pas soupçonner une infiltration, Copine a mis son costume bleu ciel métallisé, un string mauve par dessus et quand même une petite laine parce qu’il faisait froid, puis elle a volé une fourgonnette dans la rue bordant l’entrepôt du fournisseur avant de s’en servir comme bélier pour défoncer la porte du hangar. Bien évidemment, les gardiens ont moyennement apprécié de se faire interrompre dans leur partie de carte, aussi ont-ils sorti les chiens, leurs fusils et un orchestre de country pour mettre de l’ambiance. Je pourrais évidemment vous raconter ce qui s’est passé ensuite, mais ma ligne éditoriale ne permet pas de relater autant de violence. Je peux juste vous dire que les familles des gardiens ont été bien tristes lors de leur enterrement.
Comme Copine a tué tout le monde, ça a fortement compliqué notre enquête. Du coup il a fallu se rendre directement au coeur du problème, au fin fond du sud asiatique.
Sauf qu’en fait, une fois arrivé là-bas il n’y avait rien à part deux chiens miteux et un poivrot qui ne l’était pas moins. Après l’avoir secoué un peu, le vieux m’a dit qu’il n’y avait plus de culture de riz dans la région depuis deux décennies et que tout avait été délocalisé chez les nouveaux pauvres de la planète, les Etats-Unis.
Je me suis dit que ce pauvre ivrogne était trop imbibé et qu’il racontait n’importe quoi. Pris d’un doute, j’ai donc reporté la suite de cette note à une autre fois.
Je suis un spammeur, vite je commente !
En ce jour de Saint Valentin (ou Saint Raoul, suivant le degré de célibat), j’aimerai annoncer à mes fans féminines que malheureusement pour elles, je ne suis pas célibataire.
Cette introduction qui prouve entre autres que j’ai une bien trop haute opinion de moi-même m’amène à vous narrer avec un souci permanent d’exactitude et d’objectivité les quelques chamboulements dans mon petit train-train quotidien :
Tout d’abord, je suis désormais obligé de partager mon chez-moi avec ma blonde1. Je sens qu’à la lecture de cette phrase elle va faire des bonds, l’air outré et le regard assassin. C’est mon côté provoc’, j’aime titiller son sens de l’humour. Bref, je ne suis plus tout seul chez moi et pour tout vous dire ça fait bizarre de ne pas avoir à faire toutes les corvées2. Ca a aussi plein d’autres avantages dont l’évocation est interdite aux mineurs, et puis c’est plus pratique pour s’engueuler d’être dans le même lieu.
Mais ce n’est pas tout : mademoiselle travaillant à Henrichemont (une bourgade à 30 km de Bourges et principalement ravitaillée par les corbeaux), il était peu pratique pour elle de se taper la route (qui est pourrie à souhait) pour aller travailler. Comme je suis bien urbain, nous avons donc entamé une recherche digne des quêtes d’Indiana Jones pour trouver un lieu d’habitation situé entre Bourges et Henrichemont qui soit un peu plus confortable qu’un carton sous un pont. Malheureusement, trouver une maison dans ce coin est comparable à l’effort du Président pour retrouver sa popularité : on a eu beau se démener et faire des cris de singes, ça n’a rien donné de bien concret. Enfin ça c’était avant qu’Albane tombe sur une annonce qui parle d’un grand F3 sur St Martin d’Auxigny, patrie des pommes et située à l’exacte moitié de nos lieux de travail respectifs. Même si on voulait une petite maison, on s’est dit « Why not ? »3. Nous avons donc visité un gigantesque appart de plus de 90m² refait à neuf, avec du parquet dans les chambres et plein de fenêtres, de la place pour mettre mon Home Cinema, une cour et un jardin partagé avec deux autres locataires, le tout situé sur la place de la mairie. Il nous a tellement bien emballé qu’après un baroud d’honneur pour trouver quelque chose qui corresponde plus à notre choix d’origine nous nous sommes finalement jetés dessus. Et on emménage le 15 mars. Ce qui me laisse un énorme pieu dans le pied : il faut que trouve un locataire pour mon actuelle maison. Bien évidemment, le court délai m’impose de payer pour le mois de mars mon actuel loyer plus la moitié du nouveau, qui se monte dans son intégralité à 600€ par mois. Mais comme mon préavis est de 3 mois, j’ai plutôt intérèt à trouver un remplaçant. Celà dit si il y en a que ça intéresse c’est une très bonne affaire (maison F3 à 480€/mois sur St Doul’, libre au 1er avril).
Ce nouvel appart offre d’innombrabres possibilités : grâce à la cave je vais pouvoir continuer de faire travailler des petits chinois pour qu’ils me fassent du textile à vil prix, mais comme j’aurais en plus une penderie je vais pouvoir en installer une famille à l’étage pour qu’ils fassent le ménage, la cuisine et qu’ils appuient sur les boutons de la zapette de la télé à ma place. Leur première tâche sera de m’installer des rideauxaux innombrables fenêtres, ça m’embêterait que les p’tites mamies allant faire leur marché le dimanche matin me surprennent à déambuler à poil chez moi. Et gratuitement en plus, si encore elles payaient ça irait.
Je suis un fan de curling, vite je commente !
Il m’en est arrivé une bien bonne ce week-end. Figurez-vous que j’étais là, tranquille chez moi avec ces cons de chats quand à coup on sonne à la porte. Intrigué mais confiant, j’ouvre et tombe nez-à-nez avec une petite brune chargée de valises et de sacs. J’étais prèt à lui claquer la porte au nez en disant que je n’étais pas intéressé par ses tapis, mais elle a forcé le passage en grognant que c’était lourd les sacs et que je pourrais l’aider. Vous imaginez bien mon désarroi, la demoiselle semblait visiblement me connaître.
Une fois entrée, elle a jeté un regard vaguement dégoûté tout autour d’elle avant de grogner que c’était pas très rangé, puis elle a viré les chats du canapé (les pauvres en étaient outrés) pour s’y vautrer, pendant que je restais l’air stupéfié et un peu idiot devant elle. Elle m’a fait vrer mes affaires de mon armoire pour y mettre les siennes et elle a même changé mon réveil1.
Sans vouloir me l’avouer complètement, je crois qu’une fille s’est installée chez moi…
Je voudrais la paix sur le monde, vite je commente !