Le 14 février c’était le jour des amoureux. Enfin en vrai, on est bien d’accord qu’en général les zamoureux n’ont pas besoin d’un jour particulier dans l’année. Même pour les couples, c’est discutable.
Il y a en revanche un cas de figure (dans lequel je suis) qui mérite bien son jour des zamoureux, ce sont les familles. Car dès qu’un rejeton pointe le bout de son nez, on passe du statut cool et décontracté du zizi de « couple » à « famille ». A tous les nouveaux parents, je souhaite bien du courage.
Quoi, des bisous entre vous ?! Je vous demande de vous séparer, je suis bien trop mignon pour cesser d'être votre seul centre d’intérêt.
Le nouveau venu, si mignon soit-il est quand même un phagocyte de temps et de sentiments incroyable. Cette petite personne va devenir le centre du monde et séparer plus sûrement papa et maman que ne le ferait Moïse avec la Mer Rouge. Je vous déconseille si vous en souffrez d’aller faire un tour sur d’éventuels forums où des des gens dans la même situation que vous épanchent leur malheur, c’est totalement déprimant et ça ne vous servira à rien au final.
Et inutile de penser à faire subir à votre progéniture le même traitement que pour des chatons encombrants, le dépôt d’ordures dans les rivières et les étangs est puni par la loi. Et à moins d’être attiré par les franches camaraderies entre prisonniers, vous y perdriez grandement au niveau sentimental.
D’un autre côté ça n’a rien de définitif comme situation puisqu’à force de menaces, de tentatives de meurtre et de brutalités ordinaires ça c’est arrangé entre Albane et moi. Elle ne parle plus beaucoup depuis qu’elle est enterrée dans le jardin, mais au moins on ne s’engueule plus pour un rien. Et puis la poupée gonflable qui l’a remplacée dans mon lit ne prend pas toute la place, elle.
Mais cet état commun à 82,7% des couples d’après l’étude réalisée en 2009 par l’Institut Amérindien de la Statistique Fortement Probable fait prendre tout son sens aux petites manifestations d’amour entre deux parents, comme le jour de la St Valentin.
Pour avoir tester plusieurs scenarii de St Valentin, je crois que je préfère encore rester à la maison et faire un repas amélioré entre zamoureux1 une fois l’abominable mini-tornade couchée. En l’occurrence pour cette année, c’était crème brulée de foie gras2, saumon à la sauce hollandaise accompagné de riz, avec un gros gâteau en dessert.
Vous allez me demander à ce stade3 quel est le rapport de tout ça avec le titre de cette note, et bien le voici :
J’ai offert à Albane (qui excelle dans beaucoup de domaines, notamment dans l’ordre alphabétique où elle arrive systématiquement avant les Clara, les Hildegarde et même les Céline) à l’occasion de cette soirée une machine à faire des sodas4. Le principe est simple, vous mettez de l’eau dans une bouteille, vous la mettez dans la machine, et celle-ci va injecter du CO² dedans pour en faire une eau gazeuse dans laquelle vous ajouterez un arôme de Coca Cola, de fanta ou de limonade. Vous ne pourrez pas faire de champagne par contre.
Simple, la réalisation l’est nettement moins puisque nous avons réussi à inonder la cuisine par deux fois. La première fois c’était de ma faute, je n’avais pas vissé correctement la bouteille sur le support permettant d’injecter le gaz. Lorsque j’ai appuyé sur le bouton, la pression du gaz a fait sauté un tiers de l’eau contenue dans la bouteille d’un litre hors de celle-ci en nous aspergeant généreusement au passage.
En Lituanie, les machines à soda sont quand même plus faciles à utiliser
Un nettoyage plus tard, en relisant le mode d’emploi qui n’a été d’aucune utilité vu la nullité de la présentation5, j’ai fini par comprendre qu’on pouvait faire pivoter l’injecteur de gaz, ce qui permettait de visser bien mieux la bouteille et ainsi d’éviter les fuites.
Vint ensuite l’ajout de l’arôme. Après quelques délibérations à base de « Choisis ce que tu veux – Non toi vas-y – Non, fais comme tu veux – Bon alors on prend quoi ? – Comme tu veux – Bon ok alors on prend quoi ? – Vas-y je te laisse choisir », notre choix s’est porté sur l’arôme d’un ersatz de Fanta.
Deuxième effet Kisscool, lorsqu’Albane a ajouté l’arôme cela a engendré une amusante réaction chimique qui a poussé le contenu de la bouteille à s’échapper d’un seul coup et en grande quantité, nous aspergeant généreusement au passage. Et tenez-vous bien pour ceux qui la connaissent, Albane n’a pas rouspété ni hurlé qu’il y en avait partout, ou fait un mélodrame dans le même genre. Mieux, elle a rit6.
Finalement le breuvage obtenu était plutôt bon, on s’est bien amusé, on a très bien mangé et on n’a même pas regardé la nouvelle saison de Dr House7.
Je crois que c’était ma meilleure St Valentin à bien y réfléchir8.
Je n'ai jamais lu un tel ramassis de conneries, vite je commente !
Inutile de me regarder comme ça, tu enlèves tes talons avant de te vautrer dans le canapé !
J’avais le choix entre vous parler de mon nouveau canapé ou des castors, et le choix était tellement difficile à faire que j’ai décidé de jouer ça à pile ou face avec le premier objet qui me tomberait sous la main. Ce fut une bouteille d’eau, objet qui a pour particularité d’être complètement nul pour jouer à pile ou face. Finalement je vais vous causer des castors, parce que je vais ainsi pouvoir vous causer de queues sans tomber dans le scabreux.
Le castor est une mammifère à fourrure et à queue plate, ce qui permet potentiellement de faire du tennis par temps glacial. A condition de mettre la main dans le castor, ce qui n’est pas forcément très agréable ni pour le castor, ni pour vous.
ce rongeur est végétarien mais ne dédaigne pas égorger les femmes et les enfants pour le plasir lors d’invasions brutales, comme celle de 1986 qui fit 124 morts dans la petite communauté mormonne de Rapid Cheese dans la province de l’Ontario.
Tout d’abord, où trouve-t-on les castors ?
1- Dans la mythologie grecque, et par extension dans un film de John Woo et dans les étoiles :
Le Castor fut un fier membre du célèbre duo Castor & Pollux, deux frangins qui passèrent leur temps à chasser et à se castagner pour des gonzesses dans la mythologie grecque. Autant vous dire que leur célébrité est totalement usurpée, puisque de nos jours personne ne deviendrait célèbre pour ça. Même dans Secret Story. Castor était d’après la légende super bon en dressage de chevaux ; c’est vrai que des castors qui montent à cheval c’est super crédible, bravo les gars.
Du coup on se retrouve avec une constellation (et une consternation) qui porte leur nom, ainsi que les frères Troy dans Volte-Face. Ah oui, et on en a envoyé un dans l’espace en le déguisant en satellite.
2- En Europe et au Canada :
Commençons par une évidence : le castor est raciste. Ne comptez pas le voir traîner sa grosse fourrure en Afrique, en Asie ou en Amérique du sud1. Non, monsieur Castor a besoin d’une température qui va du glacial à l’extrêmement tiède.
3- Dans des magasins de bricolage ou dans la construction immobilière :
Là vous allez me dire que c’est n’importe quoi, sauf qu’ils ont quand même un magasin qui portent leur nom, affublé du suffixe « rama ». Ce qui signifie « la vision du castor ». Des rumeurs insistantes disent que les chinois nous envient vertement ce nom, et que l’organisation secrète des appellations chinoises (Appelée « Organisation Secrète du Panda Discret qui Nomme les Choses de façon Secrètement Nominative ») a voté en assemblée générale l’élimination à vie des publicités « Vision du Castor »2 sur le territoire chinois.
De même, on ne compte plus les entrepreneurs castors dans le bâtiment. L’Association Contre les Clichés et Pour la Sauvegarde de la Suprématie Portugaise dans le Bâtiment, dont les buts sont contradictoires jusque dans le titre a porté plainte à trois reprises pour concurrence déloyale, contrefaçon torso-capillaire et monopole commercial sur les logos de PME34.
Maintenant qu’on sait où le trouver, nous allons répondre à la deuxième question qui préoccupe l’être humain lorsqu’il fait face à un individu d’une espèce autre que la sienne : Comment le tuer ça marche ces trucs-là ?
Le castor, mode de fonctionnement :
Le castor a des gros chicots, ça lui permet de toute évidence de sauter à la gorge des animaux venus s’abreuver près de leur territoire. On raconte aussi que ça leur permet de ronger les arbres pour les débiter en rondins ou pour sculpter des zizis en bois.
Le castor est extrêmement conservateur en terme de morale : une fois mariés, les couples castors resteront ensemble jusqu’à la mort. En revanche, Monsieur Castor prend parfois des femelles marmottes pour des femelles castors. Du moins c’est ce qu’il raconte à Mme Castor quand il se fait gauler, mais tout le monde sait que les femelles marmottes sont de petites allumeuses.
Le castor est balèze en construction écologique, vu qu’il fait tout en bois. Les castors canadiens qui se pèlent un peu les roustes en hiver vont même jusqu’à colmater leurs habitats avec la boue. C’est bien simple, si ces grosses boules de fourrure avaient eu la bonne idée de maîtriser le feu, il y aurait aujourd’hui des Humainrama et les mannequins de mode ressembleraient à des Chewbacca miniatures.
Le castor, il sert à quoi :
Le castor a une forte influence sur l’écosystème, d’abord parce qu’il régule les cours d’eau, ensuite parce qu’il participe activement à la déforestation de son habitat naturel. Car la vérité, là voilà : le castor déteste les arbres. C’est donc un animal fortement controversé, vu que même les écolos hésitent entre lui faire des caresses et l’exterminer sauvagement.
Le castor est utilisé en médecine traditionnelle, ou plus particulièrement les testicules du castor5, utilisées pour la contraception ou comme anti-inflammatoires entre autres. A noter que le castor en tant que remède est vachement moins tendance depuis la fin du XIXè.
Le castor a une jolie fourrure. Et la fourrure, ça réchauffe, ce qui fait du castor un choix de prédilection pour tout les femmes frileuses. A l’origine, on tentait de faire des manteaux avec des castors vivants. Mais comme ceux-ci ont souvent les pattes baladeuses, ça devenait vite pénible de se faire tripoter toute la journée par une bande de rongeurs libidineux. Les manteleurs en castors décidèrent lors de leur congrès annuel en 1865 d’utiliser des castors morts. L’année suivante, il fut voté à l’unanimité qu’il valait mieux des castors morts et vidés, pour des raisons de puanteur à moyen terme. En 1868 enfin, un petit génie eu l’idée de n’utiliser que les peaux. Le castor fut finalement remplacé par le ragondin, son cousin envahissant et meilleur marché.
Le castor fut aussi utilisé pour une vaste supercherie culinaire et religieuse. L’Église décréta au Moyen-Âge que le castor était un poisson puisqu’il vivait dans l’eau, et on put donc le consommer le vendredi où la viande était interdite (c’est pour ça qu’on mange traditionnellement du poisson le vendredi). La plus grande déception des catholiques de l’époque fut qu’on ne trouvât pas d’hippopotames en Europe.
Malgré de nombreuses recherches, on ne put rien tirer de la queue des castors. Trop inflammable pour servir de poêle, trop au Nord pour servir à Raoni, trop petite pour faire des raquettes de neige, et trop irrégulière pour jouer au ping-pong. Et comme le castor n’a jamais daigné traîner ses fesses en Asie, les chinois ne l’utilisèrent pas pour en faire de la poudre aphrodisiaque6.
A ce stade de la lecture, vous allez me dire que ça vous fait une belle jambe mais que vous vous en foutez. Vous aurez tort, mais je ne vais pas chercher à argumenter ce point avec des gens qui perdent leur temps à lire ce blog. Le véritable but de cette note c’est que j’ai regardé l’autre fois la composition du dentifrice de Mini-Moi, et quelle ne fut pas ma surprise d’y trouver ceci :
Connaissant le QI moyen de mon lectorat, j'ai préféré indiqué en gros et en rouge la partie qu'il fallait regarder...
Jusqu’à ce que j’apprenne qu’en fait c’est un faux-ami, puisque « castor » se dit « beaver » en anglais. « Castor Oil« , c’est de l’huile de ricin en français.
De l’huile de castor, ça sonnait quand même vachement mieux.
Je suis fan de chats, vite je commente !
Attention : cette note est longue, et sachez que l’illustration plus bas ne résumera en rien le propos qui est développé ci-dessous. Je sais que mon lectorat clairsemé est plutôt réticent aux textes trop longs « pasque c’est chiant à lire », aussi voulais-je vous prévenir. Voilà qui est fait.
Les gens qui ont l’immense honneur et la fantastique patience de me connaître et me supporter savent qu’en ce moment nous essayons de faire construire une maison.
Diantre, me direz-vous. Que signifie ce « j’essaie » ? On a droit à plusieurs essais ? Si on y arrive pas le premier coup, on peut réessayer sans frais ?
Non, vous êtes vraiment des idiots, vous réponds-je1. Cette expression veut simplement dire que nous avons en face de nous un terrible adversaire que tout postulant à la construction de pavillon doit vaincre : le maître de chantier d’un constructeur de pavillon.
Évidemment dit comme ça, ça fait pas super peur. Appelons-le pour la suite des évènements : Le Terrible et Sournois Chef de Chantier de la Terreur. Cet être abject n’est pour autant pas tout seul : il est aidé dans notre cas par plusieurs lieutenants à qui on enfoncerait bien divers objets pour le moins volumineux dans plusieurs de leurs orifices2. Parmi eux se trouvent le Fourbe et Cruel Voisin Détestable, le Perfide Commercial Entourloupeur, l’Incompréhensible Entrepreneur Ursidé et Mère Nature la Vilaine.
Les patronymes de ces individus étant assez parlants pour la majorité de mon lectorat, je préfère vous les mettre en situation que de passer de longues lignes à vous les décrire. Notez que pour raccourcir le récit d’environ 6 mois j’ai fait l’impasse sur le Cupide Banquier Avare.
Hors donc, notre histoire se passe en l’an de grâce 2010. Nous sommes au 1er jour du mois de décembre, il pleut, et alors que les ménages français préparent activement les fêtes de fin d’années Albane, Raphaël (un an tout frais au compteur)3 et moi-même allons enfin voir débuter le chantier de notre pavillon, sur un terrain situé pas très loin d’où nous louons actuellement.
Rendez-vous fut donc pris avec le Terrible et Sournois Chef de Chantier (TSCC) et l’Incompréhensible Entrepreneur Ursidé (IEU) sur notre terrain fraîchement défriché. Les deux compères n’en furent en réalité d’ailleurs pas puisqu’à peine arrivés l’IEU signala que quand même, ça allait pas être possible de faire passer des engins de chantier dans le minuscule chemin rural qui relie notre terrain au reste du Monde. Le TSCC paniqua un peu et entreprit de marchander avec l’IEU en se basant sur la position des étoiles et la possible victoire de son club de curling favori aux prochains championnats du monde. Par un tour de passe-passe qui m’échappe encore, la largeur anorexique du chemin ne fut tout à coup plus un obstacle. l’IEU ne voulant pas s’avouer si facilement vaincu répliqua perfidement que ledit chemin étant plus un marécage miniature qu’un chemin par la faute de Mère Nature la Vilaine, ses engins allaient s’embourber et que du coup ils ne pourraient pas passer. Le TSCC fut bien obligé d’en convenir, le bougre avait raison. Vous imaginez sans peine mon visage défait suite à la révélation de toutes ces horreurs que le Perfide Commercial Entourloupeur ainsi que le TSCC avaient bien évidemment qualifié de « peanuts »4 lorsque nous avions nous aussi émis des doutes quand à la faisabilité de faire emprunter un chemin vaguement caillouteux large de 4m à une bétonnière de 30 tonnes. Décision fut prise d’une part de stopper le délai du chantier (qui est d’un an pour réaliser notre maison à partir de l’ouverture de chantier) parce que « Vous comprenez, c’est pas de not’ faute si le chemin communal n’est pas praticable et on ne peut pas intervenir dessus », et d’autre part de prendre rendez-vous avec la mairie pour qu’il refassent le chemin dans les plus brefs délais.
Innocent que je suis, j’avisais également le Fourbe et Cruel Voisin Détestable (Voisin) de cette réunion vu qu’il est lui aussi concerné par cette partie du chemin, qui dessert nos deux terrains. Nous voici donc le 4 janvier 2011 à la Mairie, en présence de l’Adjoint au Maire chargé de l’Urbanisme (ci-après dénommé Urbain, qui est par ailleurs charmant, courtois et dévoué à ses administrés), de Voisin et de sa femme, du TSCC et de moi-même. Et là mes amis, j’assistais l’oeil rond et l’air ébahi à une charge de cavalerie sans sommation de Voisin contre Urbain, à qui il reprocha notamment de sciemment savoir que ce chemin était en piètre état et de n’avoir rien fait pour anticiper cette situation. Vous allez me dire : « Pourquoi diantre affubler ce pauvre hère d’un tel qualificatif de Fourbe et Cruel Détestable alors qu’il roule pour ta pomme ? », ce à quoi je vous réponds qu’outre ce tutoiement totalement déplacé, Voisin ne prêchait en réalité que pour sa paroisse : son message était « Vous n’auriez pas dû accorder ce permis de construire, ce qui nous aurait arrangé étant donné que nous ne voulions personne en face de chez nous5 » là où vous, Urbain et moi (avant que je me rende compte de la réalité des choses) avons tous compris : « ce jeune couple aurait mérité un peu plus de considération dans le traitement de son dossier et l’on eut pu en haut lieu anticiper leur besoin criant de consolidation de ce maudit chemin ». Heureusement pour nous, cette méprise quand aux véritables sentiments de Voisin à notre égard fit qu’au 15 mars, le chemin était refait.
Au moins avec ce chef de chantier, on sait à quoi s'attendre
Le 18 mars, me revoilà sur mon terrain en présence du TSCC, de l’IEU et d’un chien qui traînait dans le coin. Il faisait beau et il n’avait pas plu depuis une semaine. l’IEU, qui n’aura jamais moins mérité son qualificatif que ce jour-là même s’il le méritait quand même6 était même presque aimable, et tout le monde s’extasia sur la beauté de ce chemin refait à neuf. L’IEU fit soudain remarquer que par temps sec c’était quand même plus pratique de passer par l’autre côté du chemin, la partie qui n’avait pas été refaite et qui servait à l’agriculteur voisin pour accéder à son champ et qui déboule sur une petite route goudronnée. Cette même partie que le TSCC et l’IEU avaient écarté lors du premier rendez-vous pour un motif que je n’ai jamais très bien saisi. Ce qui me rassure, c’est qu’apparemment ce motif était tout aussi flou pour eux que pour moi, vu qu’ils ont changé d’avis avec un enthousiasme qui fit plaisir à voir. Nous tentâmes même d’aller voir au bout du chemin s’il était bien praticable, mais nous nous fîmes refouler par le chien qui montrait quelques signes d’agressivité dès que nous tentions de nous approcher de sa demeure, située au bout dudit chemin7.
Vous allez me dire : « Mais, mais… mais pourquoi ils t’ont fait refaire le chemin alors, vu qu’ils ne vont pas passer par là ? Du coup ils auraient pu commencer avant ?! ». Figurez-vous que j’ai eu la même interrogation, mais vu que je suis un Sage en devenir je me suis abstenu d’exprimer à haute voix ce doute afin d’éviter de passer aux yeux de mes interlocuteurs pour un crétin qui n’y connait rien.
l’IEU et le TSCC m’assurèrent que mon chantier était rouvert (et que repartait le délai de construction, youpi) et que celui-ci était prioritaire, d’autant que j’avais été super compréhensif et que je ne les avais pas engueulé alors qu’ils n’y étaient pour rien et que si tout le monde était comme moi leur travail serait bien plus cool. « On commence sous quinze jours, dès qu’il n’a pas plu pendant 3-4 jours on vient creuser ! ». Vous imaginez sans peine ma joie et mon visage radieux à l’énoncé de ces excellentes nouvelles qui marquaient la fin de mon calvaire pré-construction.
1 mois plus tard et après trois semaines sans pluie, il n’y a toujours pas eu un seul coup de pelleteuse sur notre terrain.
Suite : Albane étant plus douée que moi pour secouer les puces des gens, elle a rendu une visite de non-courtoisie au TSCC pour lui dire tout le bien qu’elle pensait de sa façon de gérer notre chantier. Celui-ci lui a assuré tout penaud que le chantier débuterait la semaine prochaine.
Je parle souvent pour ne rien dire, vite je commente !
Petit Raphaël est tombé malade hier. Comme la période d’échange est expirée, il nous a été impossible d’avoir un gamin en meilleure santé. Ce qui nous a obligé à aller voir le médecin, comme de vulgaires parents ordinaires.
Je vous passe les deux heures à patienter en salle d’attente avec un gamin qui aura un an dans 15 jours, tous ceux qui ont des enfants1 opineront gravement du chef en soupirant, en pensant à tout le génie qu’il faut pour occuper suffisamment le bambin malade sans qu’il se transforme en sirène d’alarme, qu’il déchire tous les magazines et qu’il enquiquine les autres patients coincés avec nous. Petit Raphaël a quand même été bien mignon, il a dragouillé la femme assise à côté de nous, il a mangé son gâteau sans trop en mettre partout, et finalement nous sommes enfin ressortis avec une ordonnance de 3 médocs.
Et nous voici au cœur du sujet : le Nifluril. C’est un suppositoire pour calmer les inflammations de gorge (apparemment le chemin le plus court pour accéder à la gorge passe par le trou d’balle). Il a une liste d’effets indésirables assez longue et pas forcément bénigne, et Petit Raphaël s’est donc retrouvé avec des plaques rouges partout sur le corps (rien de grave toutefois, que les grands parents alarmés à la lecture de ceci se rassurent). Mais au final ce n’est pas le plus intéressant avec ce médicament.
Voici donc le Nifluril :
Le Nifluril, un médoc pour mioches
Je vous laisse trouver pourquoi j’ai pris une photo de cette boîte toute à fait inoffensive en elle-même. C’est assez facile à découvrir, aussi ne comptez pas sur moi pour vous filer un quelconque cadeau en récompense. (inutile de préciser que si vous avez comme moi des yeux qui merdent, vous aurez l’image en grand si vous cliquez dessus)
Note : du coup vous êtes privés de photo de fille peu farouche sur cette note, je me rattraperai la prochaine fois, promis.
Je suis un spammeur, vite je commente !
Aujourd’hui nous allons nous intéresser à certains de nos amis les insectes. J’en avais déjà parlé dans cette fabuleuse note1, mais il se trouve que la mouche est un insecte qui mérite qu’on s’arrête sur son cas.
Ne montrez pas cette image aux moucherons de moins de 18 heures
Tous ceux qui ont suivi la filière scientifique au lycée ont suivi les péripéties reproductrices de la mouche pendant pratiquement un an. Cette bonne vieille drosophile, qui ne doit sa gloire qu’à sa formidable rapidité de reproduction (elle enterre facilement les lapins et les chinois sur ce terrain). Vous allez me dire que passer deux trimestres sur la reproduction de la mouche semble avoir un intérêt assez moyen, et que ça confirme que les scientifiques sont des glandeurs et des charlatans. Sauf que vous avez tort, puisque c’est en fait la transmission des gènes qui est étudiée et que c’est bien pratique de ne pas attendre des plombes pour savoir si le bidouillage d’un gène va rallonger une patte ou faire pousser des tentacules.
La mouche est aussi l’amie des Experts (oui, comme Grissom), des scénaristes de films fantastiques, et des fabricants de trucs anti-moustiques. A part ça, il faut bien reconnaître que globalement c’est super-pénible une mouche.
Ce n’est pas pour rien que chez les démons il y a un gars spécialisé dans la mouche. Ce type répondant au doux nom de Belzébuth n’est autre que le Seigneur des Mouches, Prince des Démons et Responsable des Latrines Infernales2. Autant dire qu’avec des titres aussi prestigieux, ce n’est pas un rigolo.
Ah si, il faut quand même souligner que la mouche est utilisée par les pêcheurs, sous sa forme asticotaire (oui c’est un mot qui n’existe pas). Ce qui fait qu’alors que l’humanité tente depuis le début d’éloigner les mouches de sa bouffe, les pêcheurs s’empressent de stocker leurs larves dans le frigo (ça leur évite de grandir et de prendre une forme mouchale) à côté des yaourts et du saucisson3.
La mouche a surtout un don peu commun dans le monde animal pour embêter son monde (encore que les chats, les enfants ou les moustiques sont assez balèzes de ce côté-là). A croire que malgré son air stupide, elle sait pertinemment comment vous pourrir la vie de façon inattendue même au péril de sa vie.
C’est ainsi que ce matin j’ai failli boire une mouche qui s’était noyée dans mon jus de fruit, alors que j’étais absorbé par la télé.
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