Avant toute chose, je tiens à remercier le jury de l’International Worst Title Joke, j’espère me qualifier en finale grâce à ce titre de note.
J’ai plusieurs amis qui vont investir dans la Playstation 4 quand elle sortira prochainement. Au grand bonheur de leurs compagnes, qui font semblant de prendre la chose avec désinvolture mais qui grincent quand même un peu des dents.
Cet amour contrarié que portent ces infortunées demoiselles à la PS4 porte le doux acronyme de WAF, pour « Wife Acceptance Factor ». A l’origine, le WAF est l’indice de tolérance d’une femme à la présence d’un objet technologique typiquement masculin dans son environnement ménager (comme les énormes chaînes HiFi noires et sentant le mâle des années 90). Inutile de vous dire que ce sigle a été créé par un homme hétérosexuel et un brin machiste.
Pour la suite de cet exposé, nous prendrons comme exemple-témoin Bill et Brenda Cuppermiddle, couple hétérosexuel stable, de classe moyenne (tant par le salaire que par la tenue vestimentaire), résidant en proche banlieue d’un centre urbain quelconque, d’un âge approximativement approximatif et d’une nationalité occidentale. Détracteurs de l’utilisation des clichés et autres stéréotypes dans un argumentaire, passez votre chemin car la suite de cette note en sera remplie.
Vous aurez compris que le WAF s’applique parfaitement aux consoles de jeux. Bill est un joueur régulier de Playstabox Zii 5, il squatte donc assez souvent le téléviseur principal à l’heure des émissions culturelles de W9 en fin d’après midi.
Une demoiselle qui permet des WAF assez élevés. Mais du coup difficile de se concentrer sur le jeu en cours.
Le rapport de Brenda à cette console va donc dépendre :
- de la quantité d’amour qu’elle porte à Bill,
- de l’importance qu’elle accorde au visionnage des « Ch’tis Marseillais à Bollywood »,
- de l’élégance de la console et donc de son intégration dans le mobilier du salon,
- de l’humeur de Brenda (avec divers bonus/malus comme la période des ragnagnas, la visite de son amant plus tôt dans la journée ou encore le succès de sa visite chez le coiffeur1).
- de la capacité de Brenda à se servir de ladite console. Dans notre exemple, cette valeur tend vers le zéro pointé.
- de l’intérêt que porte Brenda aux jeux vidéo. Dans notre exemple, cette valeur tend également vers le zéro pointé.
Certains critères sont largement minoritaires. En réalité, on peut dire que le WAF dépend surtout de la beauté de l’objet, de sa simplicité d’utilisation ainsi que de l’utilité que peut y trouver Brenda.
Les mâles alpha qui pourraient me lire (ils sont peu nombreux car je ne suis pas publié dans le journal l’Equipe) vont ricaner grassement en disant que globalement on s’en fout, vu que le WAF concerne justement des objets pas faits pour les gonzesses.
Lecteurs fortement testiculés, sachez que vous êtes dans l’erreur et que notre société de consommation a bien compris désormais que proposer des objects masculins avec un WAF élevé permettait d’élargir la clientèle aux femmes. Vous voulez un exemple ? Les outils de bricolage utilisables par des gens n’ayant ni barbe ni fesses poilues qui dépassent du jean quand ils se baissent, l’ensemble des produits Apple du type « iBidule », les appareils électro-ménagers, les voitures (Mini, Fiat 500), Facebook, la Wii (contre-exemple de console !), etc.
Mieux, certains objets ont toujours eu un WAF élevé : les machines à laver et les sex-toys par exemple. Ces objets étant traditionnellement réservés à Brenda (Bill ne sait même pas où ils sont situés dans la maison), ils ont appliqué dès le départ un design élégant (ce critère est toutefois assez relatif), une simplicité d’utilisation et une réelle utilité2.
Un combo machine à laver /sextoy pour amatrices de rodéo.
Vous allez me dire que le WAF ne devrait pas s’appliquer aux machines à laver, parce qu’on a vu plus haut qu’il ne concernait que les objets typiquement masculins. Sauf qu’à cause de cette foutue égalité homme-femmes, beaucoup d’objets qui étaient autrefois réservés aux hommes sont maintenant utilisés par des femmes. Et vice-versa, évidemment3.
Tout ça pour dire que de toute façon les amateurs (et trices) d’objets à faible WAF se contrefoutent globalement de l’avis de leur conjoint. Ça peut d’ailleurs aller à un tel point qu’ils finissent par se retrouver dans des émissions d’étude de la misère sociale (aussi appelées « TrashTV ») comme « Confessions Intimes » ou « Tellement Vrai ».
Si vous avez bien lu cette note, que vous êtes conjoint(e) d’une personne qui a déjà sacrifié son salaire de décembre (et donc votre cadeau de noël) pour s’acheter la Playstation 4 ou la XBox One, peut-être aurez-vous remarqué que je ne m’incluais pas dans la liste. Et pour cause, puisque moi les consoles je m’en tamponne. Ainsi que du foot.
Et si vous vous dites que je suis trop parfait pour être honnête, vous avez raison.
Je suis un fan de curling, vite je commente !
Aujourd’hui nous allons parler des films d’espionnage, avec en vedette ce coquin de James Bond. Non pas que ce soit le seul, mais c’est certainement le plus emblématique.
Intéressons-nous d’abord au héros du genre (avec sa sous-catégorie de la Femme Fatale), que nous mettrons ensuite en concurrence avec son alter-ego le Vilain-Grand-Méchant.
Le héros, un type héroïque.
S’il est quelque chose qu’on ne peut nier avec le héros, c’est qu’il a une belle gueule charismatique. Du genre à faire se retourner toutes les nanas et les gays dans un cocktail mondain. Enfin non, pas les gays : le héros est un hétérosexuel compulsif, et toute chose tendant à démontrer que le héros pourrait apprécier les Dieux du Stade doit être écartée. Si homme gay il y a dans un film d’espionnage, ce sera soit un méchant, soit un élément comique, soit les deux mais dans tous les cas il sera totalement facultatif au niveau de l’intrigue.
Black Widow, une espionne russe crée par Marvel. Un bon prétexte pour mettre une paire de seins dans une combi moulante.
D’ailleurs je parle du héros au masculin, mais dans les rares films où on confie le rôle principal à une gourdasse, c’est la même chose (avec une paire de seins renversante en plus). Le héros est donc beau, avec du sex-appeal, bien fringué, une dentition parfaite et une condition physique qui lui permettrait de battre tous les records olympiques s’il n’était pas constamment occupé à culbuter des donzelles dans les toilettes des ambassades lors de réceptions ennuyeuses.
Car le héros masculin est un bon coup. Ce n’est pas moi qui le dit, mais la brochure printemps 2012 de Espion Magazine :
Avantages pour vous mesdames :
- Procure de multiples orgasmes en peu de temps
- Est capable de prouesses de séduction dont il ne se servira pas car vous aurez déjà succombé à son after-shave.
- Garanti sans panne sexuelle.
- A une haleine fraîche le matin.
- Ne pète jamais au lit.
- Ne regarde pas le foot.
- A de gros moyens financiers.
Inconvénients :
- Se barre au beau milieu de la nuit.
- Est infidèle.
- Ne fait pas les courses ni le ménage.
- Se contrefout de ce que vous pouvez penser ou dire.
On l’aura compris, le héros a une grosse libido et une très faible opinion des femmes.
Le héros ne respecte pas les règlements ni sa hiérarchie. Il est libre le héros, c’est un rebelle ! Et en plus comme personne ne vient le chopper par l’oreille pour lui dire d’arrêter ses conneries et d’aller au coin, il est conforté dans son comportement.
Il est également très con. Non pas qu’il ne soit pas intelligent : le héros sait parler plein de langues, il connaît tout un tas de coutumes et usages dans plein de domaines variés, il sait faire la conversation et donner la patte quand on lui demande. Non, en fait c’est juste qu’il se comporte comme un abruti. Donnez à un héros deux options : l’une qui demande de la patience, de la réflexion mais qui sera efficace et discrète, et l’autre qui lui permettra de rentrer dans le tas en faisant des explosions, des morts et des dégâts considérables sans attendre. Quelle option notre héros testiculé va-t-il choisir ?1
La seconde évidemment. Et même si par inadvertance il choisit la première, il va à un moment ou à un autre faire foirer son propre plan pour pouvoir tuer tout le monde dans une explosion monumentale. On pourrait penser que le principal ennemi du héros c’est le Vilain-Méchant-Ricaneur, mais en réalité le héros roubignollé n’a besoin de personne pour saboter son travail.
Les collègues du héros :
Ils ne servent qu’à faire diversion, à se faire tuer ou à ce qu’on ne remarque pas trop que finalement le héros arrive à descendre une centaine de types surentraînés en deux heures et demi de film à lui tout seul. Ils ne valent même pas la peine que je leur consacre plus de temps, c’est dire s’ils sont inutiles.
La Femme Fatale :
Quand je vous disais que les James Bond Girls avaient des moeurs légères...
C’est une femme forcément sublime et bien roulée, élégante et pas vulgaire pour un sou. Très propre sur elle, elle sort souvent avec le Méchant Qui Fait Peur et va changer de partenaire sexuel sur une simple roucoulade du héros, ce qui va bien sûr fortement agacer le Méchant De La Terreur qui n’arrive pas forcément à satisfaire pleinement sa partenaire au lit, vu qu’il a quand même un projet de conquête du monde à organiser, et que non-pas-ce-soir-chérie-j’ai-mal-à-la-tête.
La Femme Fatale est intelligente et stupide à la fois : raffinée et bien élevée, elle saura briller en société. Pour autant elle fait des choix de vie qui confinent à l’acte suicidaire. Et quand les évènements ne lui sont pas fatals (c’est décidément un adjectif qui lui sied comme un gant), elle s’en sort de justesse et avec les cheveux décoiffés. Première bourde : sortir avec un Méchant Fourbe et Sournois ; deuxième erreur : sortir avec le héros qui veut justement éliminer le Méchant Sournoisement Fourbe ; troisième erreur : non contente de faire tout ça, elle le fait de façon ostentatoire : tout le monde va voir qu’elle a joué à touche-pipi dans les toilettes avec le héros pendant le discours d’inauguration d’une entreprise de son méchant de mec, mais elle croit tout de même qu’elle va pouvoir s’en sortir avec un battement de cils et une sourire enjôleur.
Cette insouciance ridicule lui vaut fréquemment d’être tuée par le Méchant Vilain au Cœur Brisé de façon cruelle et douloureuse, mais ça survient après qu’elle ait fait des galipettes avec le héros et elle peut donc mourir sans gêner l’action de celui-ci.
A noter que certaines Femmes Fatales font partie des Méchants Secondaires. On peut au moins leur accorder qu’elles ne jouent pas à la girouette comme leurs collègues pro-héros, et qu’au moins elles restent fidèles. Mais par contre elles meurent à coup sûr, c’est ballot.
A l’inverse, voici les méchants, classés en plusieurs catégories :
Ceux qui n’ont pas de nom :
Sacrifiables à merci, ils sont systématiquement tués par le héros ou par le Grand Vilain Machiavélique. C’est dans cette catégorie qu’on met tous les gens de couleur présents dans ces films : le héros est blanc, le méchant est blanc, et la femme fatale… On s’en fout de la femme fatale, elle n’est là que pour montrer sa plastique de rêve.
Les Méchants Secondaires :
On pourrait les comparer à des Boss de fin de niveaux dans les jeux vidéo : ce sont des méchants intermédiaires qui mourront brutalement. Ce sont souvent eux qui ont le plus affaire au héros tout au long du film, et pourtant ils sont traités comme du petit personnel par le Vilain Méchant en Chef. Inutile de dire que nos méchants secondaires reportent toute la frustration de leur situation sur le héros ou à défaut sur la femme fatale du héros.
Ils ont souvent une difformité physique, ça renforce leur côté ouh-là-là-qu’il-fait-peur-celui-là. Et quand ils n’en ont pas, c’est le héros qui leur en crée une (balafre, bisou sur la joue, bras en moins, etc.). Ce sont des personnes qui ont une personnalité très fragile et qui craquent facilement. Ça leur vaut souvent une mort brutale et rapide.
Le Méchant Principal Plus Méchant que Les Autres :
C’est mon préféré, je ne vous le cache pas. Le Méchant a une élégance et un charisme certain, et pourtant il fait fade à côté du héros étincelant. Le Méchant est un type qui a réussi dans la vie : il est riche, il a une Rollex, des superbes villas, une femme magnifique… Ah non tiens, il vient de se la faire piquer par le héros. Mais à part ça il a tout pour être heureux. Tout ? Noooon, car il lui en faut plus !
C’est pourquoi le Méchant Diabolique et Vil a un plan. Un plan qu’il a mis des années à préparer, le but de sa vie, le couronnement de sa carrière, un plan qui lui vaudra d’être en couverture de Vilain Magazine comme étant le Méchant du Siècle ! Patiemment, il a rassemblé ses forces, mis en place ses pions, posé discrètement les bases de ce qui va lui permettre d’obtenir plus de pouvoir, plus d’argent, et d’obtenir enfin une reconnaissance de son talent par son papa qui le traite tout le temps d’incompétent.
Inutile de vous dire que le Méchant Monstrueusement Maléfique est d’une rare intelligence. Il est raffiné, cultivé, audacieux, visionnaire, méticuleux, il connaît ses tables de multiplication, il ne fonce pas tête baissée dans les ennuis, il réfléchit avant d’agir et il n’oublie jamais de sortir les poubelles la veille du jour de ramassage des ordures. Par contre il a un complexe d’infériorité, il se sent rejeté, il veut l’admiration de ses petits camarades et il tolère très mal l’échec. Si jamais il rate son exercice de maths, il peut bouder pendant une journée entière.
Mais alors pourquoi donc le Méchant Qui est Malin et Cruel perd-il à la fin ? Il devrait pourtant mettre la misère au héros crétin !
Il me restait une photo, c'était dommage de vous en priver.
Et bien mes petits, ça s’appelle tirer le niveau vers le bas : dans une classe d’école, quand un élève est perturbateur et médiocre il a tendance à entraîner tous les autres enfants avec lui dans ses bêtises, abaissant à lui tout seul le niveau de la classe. C’est pareil pour le Méchant Qui Fait Peur aux Bébés : en présence du héros, il va vouloir tuer tout le monde et faire pan-pan boum-boum au lieu de réfléchir cinq minutes et mettre calmement un bon coup de pied dans les bourses hypertrophiées du héros pour lui apprendre à piquer la nana des autres.
Voilà la conséquence : le Méchant Vilain de la Peur s’éparpille dans tous les sens en essayant de singer le comportement stupide du héros pour lui mettre une raclée, et du coup il foire le plan de sa vie. Bon, il a quand même la satisfaction de buter son ex la plupart du temps, c’est toujours ça de pris. Et à la fin cet odieux personnage meurt, et jamais de façon élégante. De toute façon vous aurez compris qu’à partir du moment où on fait partie de toute autre catégorie que le héros, on meurt.
Mais alors, que peut-on retenir du film d’espionnage à la James Bond ? Premièrement, c’est une ode à la stupidité. Deuxièmement, les femmes adultères et frivoles y jouent un meilleur rôle que celles qui restent fidèles à leur chéri. Troisièmement, les gens qui présentent un handicap ou une difformité sont moqués et présentés comme méchants. Quatrièmement, on y célèbre l’arrivisme face au besogneux entrepreneur : le pique-assiette gagne face à celui qui a trimé toute sa vie et qui allait enfin réussir à s’épanouir. Cinquièmement, on met en valeur ceux qui ne respectent pas les règlements et qui n’en font qu’à leur tête.
L’air de rien, on tente de vous conditionner à désobéir aux règles et aux mœurs en vigueur dans notre société actuelle lorsqu’on vous montre tout ça.
Ces films sont la quintessence du film subversif. Et en plus y a des jolies filles dedans.
J'ai un furoncle au derrière, vite je commente !
Alors que j’étais en voiture pendant les vacances, la radio était branchée sur RTL à l’heure des Grosses Têtes. M. Bouvard a soulevé un point intéressant, qui a malheureusement été traité de façon tout à fait honteuse dans l’émission :
Quelle est l’importance du plombier dans la mythologie contemporaine ?
Je me sens donc obligé de reprendre ici la question, afin d’y répondre de façon un peu plus sérieuse que les membres des Grosses Têtes. Même si l’on n’a jamais vu de plombier président de la république ou de plombier astronaute, il n’en reste pas moins que le plombier occupe une place de choix dans notre société et notre culture. Épluchons ensemble cette passionnante muse qu’est le plombier.
– Dans les jeux vidéo :
Le drame de la mode : la moustache étant totalement démodée, cette jeune femme refuse de la laisser pousser.
Tout le monde connaît Mario et son frère Luigi, les deux plombiers créés par Nintendo. Ce vieux Mario a très souvent pour mission d’aller délivrer de la gourdasse princesse en détresse (Peach la plupart du temps), ce qui en dit long sur ce que pensent les concepteurs de jeux nippons de la capacité des femmes à se débrouiller toutes seules… Mario Bros est un succès vidéo-ludique énorme qui dépasse en surpuissance les crêpes au Nutella, c’est dire si c’est balèze.
Plus généralement, on trouve souvent des mini-jeux de plomberie où il faut assembler divers morceaux de tuyaux pour faire passer un fluide d’un point vers un autre. Ce concept a été imaginé par l’International Plumbers Academy, au sein du programme controversé « Pipe Support Committee for a Better World« . Le but était de sensibiliser puis d’endoctriner de jeunes adolescents crédules pour les recruter dans des camps d’entraînements spéciaux où on leur lavait le cerveau pour des raisons troubles qui ne furent jamais vraiment élucidées. Le FBI mit fin à la branche américaine de l’organisation en 1992, mais il subsiste encore dans le monde des groupuscules déterminés à répandre la terreur et l’amour de la plomberie.
– Dans les légendes urbaines médiatiques :
Vous vous souvenez peut-être du fameux « plombier polonais » qui allait voler tous nos emplois début 2005, au moment du référendum sur la Constitution Européenne. Ce personnage est à rapprocher du vilain communiste pendant le Maccarthysme1 américain en pleine Guerre Froide, du Juif pendant la seconde guerre mondiale, et du trader depuis 2008. Bref, un gars qui fait peur et qui vient jusque dans nos foyers violer nos femmes et nos canaris, prendre notre pain et nous mener à la ruine.
Il se trouve que dans les faits, un rapport d’une commission d’enquête européenne dédiée à ce sujet a indiqué que le plombier polonais n’avait quasiment eu aucun impact sur les emplois français. Heureusement qu’on a depuis trouvé les traders comme boucs émissaires, on aurait eu l’air malin à avoir peur d’un type inoffensif.
– Dans le porno :
Zut alors, ma chemise a rétréci au lavage ! Quelle piètre ménagère je fais !
un des scenarii les plus connus des films pornographiques met en scène une jeune femme seulement vêtue d’une chemise de nuit qui fait appel à un plombier pour une fuite au robinet de la cuisine. Le plombier se trouve être parfois beau2, toujours grand et musclé pour résoudre les déboire de la jeune femme. En cours de route des mains s’égarent, des langues se retrouvent dans d’autres bouches et finalement ça se termine par un documentaire sur la reproduction animalière. On peut d’ailleurs constater que la plupart des acteurs masculins n’ont aucune véritable idée de la façon dont les humains se reproduisent, vu qu’ils répandent leurs fluides sur la dame et non pas dedans. Le duo plombier/femme au foyer est un grand classique du genre, aux côtés des duos docteur/infirmière, patron/secrétaire et tomate/chorizo.
Une étude datant de 2009 de l’Institut Pakistanais de la Statistique Ostensiblement Sexuelle (IPSOS, que nous connaissons tous) rapporte que les plombiers ont 38% de chances supplémentaires d’avoir un rapport sexuel avec une parfaite inconnue, alors que les patrons et docteurs ont 62% de chances supplémentaires d’être accusés de harcèlement sexuel dans le même contexte ; on ne peut que constater que les plombiers jouissent d’un prestige bien supérieur à ces professions pourtant mieux reconnues socialement.
En conclusion, je pense qu’on peut affirmer sans rougir que oui, le plombier fait bel et bien partie de la mythologie contemporaine. Sans jouer un rôle central, il se cache à la frontière de nos plaisirs et de nos peurs, discret mais attentif. C’est même la profession d’un des personnages importants de Desperate Housewives (Mike Delfino), ce qui montre que non content d’être bien intégrés dans notre culture moderne, les plombiers sont aussi de redoutables magouilleurs qui ne reculent devant rien pour se faire de la pub. Parce que quand même, un plombier qui vit dans un quartier aussi huppé que Wisteria Lane c’est n’importe quoi. Pourquoi pas y mettre un psychopathe, un vendeur de voitures, ou même un autre psychopathe, ou carrément des latinos aveugles pendant qu’on y est ?.
Tout ça pour vous dire que j’ai changé avec succès un réducteur de pression défectueux chez moi, et que mon groupe de sécurité fonctionne enfin normalement. C’est un petit pas pour moi, mais un grand bond pour la plomberie amateure !
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Aujourd’hui, ce n’est pas de mes argumentations scientifiques légendaires dont nous allons parler, mais de celles d’un gars dont c’est le boulot.
J’ai lu sur plusieurs sites (dont celui-là) qu’un éminent professeur français de psychologie et spécialiste de la mémoire avait clamé haut et fort que le jeu d’entraînement célébral du Dr Kawashima c’était du flan. Et de le prouver au moyen d’une étude scientifique réalisée sur 100 élèves de CM1 pendant 7 semaines. Moi j’y ai joué 5 minutes comme ça, donc c’est pas moi qui vais me risquer à dire : « c’est vrai, Kawashima est un caca de panda ! ».
Ca m’a toujours épaté de voir comment on pouvait prouver n’importe quoi en prenant les bons paramètres à la base. Le résultat de cette étude donc, c’est que sur des élèves de CM1 ce jeu n’a aucun intérèt. Ca, à la limite y avait pas besoin de perdre 2 mois à le prouver. Mais partant de ce résultat, ce bon professeur gaulois en déduit avec une approximation qui mériterait un prix spécial de l’argumentaire scientifique de Globalement Inoffensif que ce jeu ne sert à rien pour personne.
Encore mieux, si on lit cette annonce de 2006 (Brain game est le titre international du jeu), on apprend que « Brain Age, dès sa conception se veut dédié à un public âgé ». Alors je veux bien que le marketing flamboyant de Nintendo soit passé par là pour dire : « Ouais, à n’importe quel âge ça va être génial vous deviendrez super balèze et tout. », mais tout de même y a eu comme une confusion entre « personne âgée » et « enfant de CM1 ».
J’aime assez l’ironie des choses, et ce bon Pr français qui s’appelle par ailleurs Alain Lieury a de plus mis en garde la populace bêlante contre le marketing, arguant que c’était un piège grossier dans lequel il ne fallait pas tomber. Il semble visiblement que cet avertissement ne s’applique pas à son propriétaire, puisqu’au lieu de baser son étude sur le coeur de cible du jeu, il l’a fait sur ce qu’il avait entendu à la télé.
Vous allez me dire que c’était peut-être le but, de prouver que le marketing est boîteux. Je vais donc citer la conclusion de l’étude : « La fameuse méthode de rajeunissement cérébral, médiatisée et commercialisée à grand renfort de publicité, n’a aucun effet positif notable sur les capacités de raisonnement ou de mémoire ». On y parle certes de la publicité, mais le sujet de la phrase c’est « la fameuse méthode de rajeunissement cérébral ». Eh oui.
J’adresse donc mes félicitations les plus sincères à M. Lieury, qui a le culot et la chance de pouvoir faire dans son travail ce que je fais sur mes loisirs de bloggueur méconnu, à savoir pipeauter sans vergogne et faire des raccourcis spendides pour prouver n’importe quoi.
Note : Bien qu’on puisse peut-être sentir un certain énervement de ma part, c’est en fait avec une réelle stupéfaction et une certaine jalousie que j’ai écrit cette note. Je suis admiratif. Surtout quand je vois qu’on en parle même au niveau international.
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Mes amis, il est temps de partager avec vous mes tribulations quotidiennes. Car figurez-vous que ma vie évolue parfois. La preuve, j’ai fait la vaisselle et j’ai étendu le linge hier sans qu’Albane soit obligé de me crier dessus pendant 10 minutes que je ne faisais jamais rien, que je ne servais à rien, qu’on ne peut jamais compter sur moi et qu’elle en avait marre et qu’elle allait partir au guatemala militer pour la suppression des bébés phoques qui font fondre la banquise avec leurs flatulences1.
Bon, pour commencer je vais re-déménager. Pour la seule raison que mon abonnement à la redirection de courier de la Poste est expiré, et que tant qu’à payer encore 22€ pour un service régulièrement foireux, autant en profiter pour changer de domicile.
Nous allons donc encore un peu plus au nord, à St Palais. Cette petite bourgade est situé à 2-3 kms de St Martin. Vous noterez, lecteurs attentifs, que je choisis systématiquement d’habiter dans des patelins en Saint Trucmuche. La raison en est assez simple : le pape (Jean-Paul II, le seul vrai pape) m’a promis ma canonisation à deux conditions : que je reste globalement inoffensif, et que j’habite dans des lieux saints (ou sains, je ne sais plus).
Mais dans quoi vas-tu donc habiter, me demandez-vous2 ?
Hé bien nous avons Albane a trouvé un charmant F4, un pavillon de 2008 en basse consommation, avec garage, 3 chambres, cuisine ouverte, jardin clôturé, peu de voisins et enfin du double-vitrage. Tout ça pour un prix sensiblement identique à ce que je paie à St Martin.
Dans les inconvénients, on peut noter que ça m’éloigne encore un peu de mon travail et de la civilisation (c’est plutôt… rural dans le coin, sans péjoratitivé néanmoins, ça a son charme). Notons également le jardin qui accompli le tour de force de ne présenter aucune surface horizontale (tout est en pente, ce qui est parfait pour la luge l’hiver, un peu moins pour passer la tondeuse que je n’ai pas encore).
Nous déménageons vers le 20 décembre afin de pouvoir faire le réveillon de fin d’années dans nos nouveaux murs.
Cependant, tout ce qui a été dit plus haut est peanuts (testicules de petit caribou en français) en comparaison avec le vrai bouleversement qui va changer à jamais ma vie : nous avons acheté la Wii !
A moi les mario kart enflammés (et en réseau je vous prie), les mario galaxy et le wii fit qui me dit que je suis gros.
On est bien sur skyblog ici ? Vite, je commente !