Je déménage fréquemment

Pondu le 30 décembre 2008 - 9 commentaires

Prenez ce titre au sens où vous le souhaitez, de toute façon il restera vrai dans tous les cas.

Samedi dernier (le 20 décembre donc), nous avons déménagé dans une nouvelle maison. J’ai déjà expliqué tout ça, donc on ne va pas y revenir. Non cette note va relater avec une rigueur que tous mes proches m’envient comment s’est déroulée notre installation.

Jeudi 23 janvier 1986 :

– A une heure encore tenue secrète, naissance d’Albane. Plusieurs prophètes et voyants prédisent la fin du monde dans les 6 prochaines décennies.

Vendredi 19 décembre 2008 :

-10h30 : Etat des lieux de notre nouvelle demeure. La dame de l’agence de location a enfin fini le tour de toutes les pièces, qu’elle a entamé un mois et demi plus tôt. Bien que très affaiblie (ses rations de survie étaient insuffisantes), elle n’a pas rencontré de résistance poussée et a pu accomplir sa mission. Elle nous remet donc l’inventaire des pièces dans une encyclopédie de 8 tomes.

– 19h : Nous amenons nos féroces félins chez Sophie. Ce qui lui fait 4 chats chez elle. Par sécurité nous avons amené une litière de 2 tonnes, ça devrait suffire pour le week-end.

Samedi 20 décembre 2008 :

– 7h30 : Le réveil sonne.

–  7h45 : Le réveil sonnant toujours et n’étant apparemment pas décidé à s’arrêter, nous nous extirpons tant bien que mal du matelas posé à même le sol1.

– 8h30 : Lavés, vidangés, repus et chicots brossés, nous voilà prêts. Nous terminons de rassembler les dernières affaires éparses.

– environ 9h-9h30 : le commando de déménagement arrive : il est composé de Céline, Beau-papa, Belle-maman, P’pa, M’man, Greg (Frangin d’Albane de son état). Tout ce beau monde2 commence bruyamment à sortir tous les cartons.

– 11h (je crois) : Damien et Carole viennent en renfort, ainsi que Mehdi. On en est à jeter les meubles par la fenêtre quand les gens passent en dessous. Ca a le double avantage d’amortir la chute des objets qui du coup ne s’abîment pas, et aussi de se venger de ces salauds d’autochtones qui ont passé leur temps à essayer d’ envoyer Albane sur un bûcher (elle a été accusée 12 fois de sorcellerie, alors que ce n’était justifié que dans 7 cas).

– 11h30 :  Premier incident grave. Mon P’pa se fait attaquer par le buffet en cours de remontage et est contraint de battre en retraite. Ma M’man l’extrait de sa position périlleuse au moment où le buffet tente un high-kick mortel. Epuisés, mes parents préfèrent se retourner se retrancher chez eux. Dans le même temps, le frigo est descendu avec succès. Il capitule dans un dernier râle d’agonie et pourra être facilement transporté dans l’après-midi.

– 11h45 : La table du salon se débat vigoureusement. Elle se met en travers de l’escalier et s’aggripe aux murs. Après un combat au corps à corps acharné, elle se laisse enfin descendre dans le hall d’entrée3.

– 12h20 :  C’est l’heure de manger. Tatan nous rejoint alors pour un festin de sangliers en broche fourrés aux huîtres et Nutella.

– 13h30 : Nous repartons chercher les derniers éléments, ceux dont le poids exèdent les 3 tonnes. Mehdi doit partir sauver le monde des exactions de la mairie de son patelin.

-15h10 : Les derniers meubles arrivent. On les détache avec précaution avant de leur assigner un poste. A part le four à micro-ondes qui veut prendre la place du papier-toilettes, tout le monde optempère.

– Quelques heures plus tard, la maison est enfin vivable si on excepte les attaques au gaz de la fosse septique. Un bon coup d’Eparcil lui fera momentanément claquer son bec puant.

Dimance 21 décembre 2008 :

– Sophie ramène courageusement les 3 chats (Chaussette, Grumeau et Bigorneau) et nous avons juste le temps d’installer les litières avant que ces maudits félins crotteurs ne la remplissent.

Voilà. Je ne crois pas avoir oublié quoi que ce soit, et je certifie sur l’honneur l’exactitude des faits relatés. Merci à tous pour le (grand) coup de main !


  1. Non c’est pas un effet de la crise, j’avais juste démonté le lit la veille. 

  2. J’espère n’avoir oublié personne sinon c’est la lose. Mais c’est ma faute aussi, j’avais qu’à pas nommer les gens. 

  3. Oui nous avions un hall d’entrée. Nous n’avons jamais pu y faire installer un videur malgré nos incessantes demandes auprès des proprios. 

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J'ai enfin trouvé le mode d'emploi

Pondu le 20 novembre 2008 - 13 commentaires

Mes amis, c’est la crise.

J’en veux pour preuve différentes calamités qui s’abattent sur nous telles des ménagères sur des produits soldés1, comme la diffusion d’épisodes de Plus Belle la Vie (de merde) en prime time, le refus répété de la Française des Jeux de me laisser gagner à l’Euromillions, et même Live Messenger dans sa dernière version (beta certes) qui ne m’affiche jamais mon unique émoticône dans la fenêtre de conversation quand je veux m’en servir2.

Nous sommes donc bien d’accord sur ce point : on est globalement dans la mouise. Et en période de crise, il n’y a qu’une seule et vraie manière de s’en sortir : se reproduire le plus rapidement et le plus fréquemment possible pour pouvoir envoyer ses gosses travailler à la mine (et en plus ça occupe les longues soirées d’hiver – ou d’automne – lorsqu’on n’a plus les moyens d’allumer la télé et qu’on coupe le chauffage dès que la température extérieure excède les 3°C). Certains l’ont déjà compris et ont pris de l’avance (félicitations à Maître Mô), nous avons donc décidé Albane et moi de mettre à contribution nos gènes exceptionnels et d’offrir au Monde de quoi payer nos retraites quand nous seront vieux (et même très vieux, vu les augmentations successives de la durée du temps de travail (que ce soit sur du volontariat ou du volontariat obligatoire).

Bébé cochon

Voici à quoi devrait ressembler notre bébé

En effet, nous avons apparemment réussi à nous accoupler3 et le résultat est là : si tout va bien au mois de juillet 2009 devrait naître un(e) mini-nous qui va nous pourrir la vie pendant au minimum une vingtaine d’année et rendre gaga les grands-parents. J’ai vraiment hâte de pouvoir changer les couches, moucher son nez de morveux(se), l’écouter brailler toute la nuit, puis plus tard le(la) voir voler des scooters, prendre de la drogue, s’envoyer en l’air à l’âge de 11 ans sans protection et me retrouver grand-père trois ans plus tard alors que mon rejeton à moi sera en prison pour meurtre.

Je m’adresse maintenant aux gens déjà parents ainsi qu’aux nombreux spécialistes de l’enfance qui me lisent : pourriez-vous me confirmer qu’il est dangereux pour un bébé d’être exposé dès deux ans aux radiations d’uranium, je voudrais savoir quand je pourrais envoyer notre futur enfant bosser dans la décharge à ciel ouvert de St Martin, j’ai vu qu’ils avaient déposé plein de déchets nucléaires et on doit bien pouvoir les revendre sur le marché.

Maintenant je dois faire en sorte que notre gnome naisse le 11 juillet (jour illustre qui m’a vu naître en cet été pluvieux de 1980), et si c’est un petit mâle je l’appelle Junior.


Note : Annoncer la nouvelle de cette façon est quand même largement plus classe que mettre des petites fleurs partout sur mon blog et balancer des banalités comme « je suis tellement heureux, la vie s’annonce belle et radieuse, les petits zoziaux chantent gaiement dans les champs et patati patata ».

Re-Note : Je suis quand même super content. J’irai même jusqu’à dire que je suis tellement heureux, la vie s’annonce belle et radieuse, les petits zoziaux chantent gaiement dans les champs et patati patata.

La suite de cette note ici : Des fois ça va pas comme on voudrait. Les commentaires de cette note-ci sont fermés.


  1. Oui c’est honteusement cliché, j’aurais pu prendre « des mecs sur un magazine de charme », mais c’était moins rigolo. 

  2. A ce propos, je conçois que’on soit dans une période de restriction, mais tout de même vous pourriez faire une exception pour moi qui n’utilise qu’un seul petit smiley tout sympathique. 

  3. Je tiens le mode d’emploi à disposition pour tous ceux qui seraient intéressés et majeurs, en revanche je n’ai pas la vidéo de la conception car la batterie a lâché avant. 

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La morve peut couler du nez plus vite que la moutarde peut y monter

Pondu le 14 octobre 2008 - 8 commentaires

L’automne est une très jolie saison avec des arbres colorés, une ambiance romantique1 qui marque le retour des microbes tueurs de la mort.

Nez de chameau

Le chameau dispose d'un nez hermétique

Tout à commencé par… euh… bah je sais pas trop. Comme mon appréhension de l’Univers est parfois tardive, il se peut qu’en fait cette sinistre histoire ait commencé il y a deux semaines. Mais pour ne pas t’égarer, petit lecteur courageux, on va dire que ça a commencé dimanche soir.

Tout est parti d’un vilain mal de gorge. Un peu comme si un micro-chat s’amusait à faire ses griffes dans mon oeusophage. Puis arriva en fanfare une cascade de morve. Tu te dis que j’exagère2, mais c’est vrai. Mon écoulement nasal a été tellement important qu’Albane m’a foutu à la porte en disant qu’elle préférait encore être célibataire que d’avoir à nettoyer un appart plein de morve. A la rue un dimanche soir, avec toujours un débit morveux surpassant celui de la Loire un jour de grande crue, j’ai donc tenté de rallier en voiture les urgences de Bourges. Je n’ai même pas réussi à faire démarrer la voiture car le temps que je m’asseois sur le siège conducteur et que je ferme ma porte, il y a avait une couche de morve épaisse de 75cm dans l’habitacle. Je n’ai eu que le temps de sortir en roulé-boulé afin d’éviter de finir noyé. Bien évidemment comme j’avais stationné devant la porte pour l’ouvrir (je n’ai pas la chance d’avoir une ouverture à distance), je me suis copieusement roulé dans ma production nasale qui en grande quantité présente l’étonnante propriété d’être nauséabonde. Les rares gens dans le centre de mon patelin ont donc vu une sorte de créature gélatineuse se déplacer dans la rue, en poussant des grognements.

Cebs gens-là sont rustiques, mais d’un grand sens pratique. Pressentant que ce qu’ils voyaient n’entrait pas dans ce qu’on peut appeler « les trucs normaux », ils sortirent les fourches et les tromblons pour me pourchasser. Fort heureusement pour moi, c’était juste l’heure de « Plus belle la vie » sans France 3. Une bonne moitié des bouseux locaux se dépêcha donc de rentrer chez elle, mais il restait les autres, des durs à cuire que même la mort de la mère de Bambi n’avait pas fait pleurer étant petits. Le genre de gars que la baisse du pouvoir d’achat et l’effondrement des bourses dans le monde laisse totalement froid. Il s’en fout, il vit déjà en parfaite autarcie3.

Ne pouvant fuire (essayez donc de courir dans de la gélatine), je me mis donc en position « dernier combat avant la fin du monde ». C’est à dire en boule, en pleurnichant et en me disant que j’avais oublié de spécifier que je ne voulais pas qu’Albane hérite de mon frigo parce qu’elle passait son temps à le remplir de fromage puant. Un gars à tiré, puis deux, puis tous les autres. Puis plus rien.

Et en fait j’étais même pas mort. Intrigué par ce mystère, j’ai rouvert les yeux pour me rendre compte que la morve était devenue tellement dense qu’elle avait arrêté les balles et les plombs, et même un pigeon qui s’était embourbé dedans. Effrayés, mes braves et rupestres assaillants s’enfuirent à toutes jambes (du moins pour ceux qui avaient encore toutes leurs jambes), me laissant seul dans ma coulée de morve.

A force de me traîner, j’ai réussi à atteindre la pharmacie le lendemain soir (il m’a fallu 24 heures pour faire 30 mètres, et ce sans ravitaillement). La pharmacienne a tout de suite compris mon problème et a tenté de me refermer la porte au nez pour que je ne puisse pas salir son officine4. Elle m’a quand même jeté une boîte de comprimés périmés contre le choléra, que j’ai mis 5 heures de plus à ramener jusqu’à moi. Après avoir avalé huit comprimés (et 15 litres de morve), l’écoulement nasal s’est brusquement arrêté.

Finalement Albane a bien voulu me reprendre (à condition que je chante les louanges de « Plus belle la vie » chaque soir, la main sur le coeur et l’air solennel), les habitants du patelin m’ont juré qu’ils n’avaient pas fait exprès de me tirer dessus et que les coups étaient partis tout seuls, et des pseudo-artistes ont récupéré la morve pour en faire des sculptures.

Note pour mon autorité maternelle : oui je me soigne, j’ai pris des cachets. Bisous.


  1. Oui, l’emploi de ce mot peut surprendre sur ce blog. J’espère que c’est bien comme ça qu’on l’utilise car je viens juste de le découvrir. 

  2. Je déteste qu’on me tutoie dans un jeu vidéo ou un blog. Ca ne m’empêche pas de le faire car je méprise mon lectorat. 

  3. Ou presque, il pourrait distiller lui-même son alcool mais il préfère quand même largement aller boire au troquet perpétuellement ouvert du coin. 

  4. Vous aurez noté l’emploi tout au long de cette note d’un vocabulaire riche bien que parfois désuet. C’est la petite touche qui fait classe. 

On est bien sur skyblog ici ? Vite, je commente !


Bigorneau, un chat au nom débile

Pondu le 17 juin 2008 - 6 commentaires

Hier soir, branle-bas de combat pour aller chercher le petit Bigorneau. Je ne l’avais pas vu depuis sa naissance (et il était laid comme un pou à ce moment-là), et là on s’est retrouvé avec une adorable boule de poils surexcitée dès qu’elle se sent en confiance.

Bigorneau le chat – vidéo 1
Bigorneau le chat – vidéo 2
Bigorneau le chat – vidéo 3

Les vidéos parlent d’elles-même.

Et Chaussette le chat, déjà occupant des lieux ? Et bien comme d’habitude avec ce petit poltron, il s’est mis à cracher sur tout le monde et il se cloitre dans la chambre pendant que son minuscule alter-ego parade fièrement sur le canapé (celà dit Bigorneau n’est pas non plus un modèle de bravoure, c’est tout un cirque dès qu’on essaie de lui faire visiter d’autres pièces de l’appart).

Je mettrais d’autres photos dès que ce couillon d’appareil photo et mon pc auront décidé d’être compatibles de nouveau.

Je connais personnellement Chuck Norris, vite je commente !


Mes mots-clés (Part. 2)

Pondu le 13 juillet 2007 - 17 commentaires

Je suis parfois stupéfié des mots-clés utilisés pour arriver jusqu’ici :

« devrais je me mettre a nue »

Je présume que comme la dernière fois, nous avons affaire à une femme. Sentant dans sa requête une profonde angoisse, je me sens ainsi obligé de l’appeler Madame X et de la vouvoyer1.

Madame Z (comme Zorro peut-être), je ne peux m’empêcher de penser que vous avez des soucis avec votre Bernardo, probablement un manque de communication verbale. C’est une des possibilités. L’autre serait que vous ne vous êtes jamais déshabillée devant lui, mais nous y reviendrons.

Vous aimeriez dire à votre homme tout ce que vous avez sur le coeur, mais avez-vous pensé qu’il y a des moments opportuns pour le faire, et des moments où c’est pas du tout le moment ?

Quand ne pas en parler :

  • Lors des matchs de foot à la télé.

  • Lors du rapport conjugal.

  • A table.

  • Le matin.

Quand en parler :

  • Avant un rapport conjugal.

  • Lors d’un dispute (c’est fait pour ça)

  • Chez des amis, avec un maximum de détails gênants.

  • Au téléphone, quand vous serez rentrée chez votre mère.

  • Lorsque vous êtes armée d’un argument massue, comme la télécommande du téléviseur juste avant un match de foot, ou une bonne vieille poêle bien lourde2.

Le fait est que votre compagnon est peut-être hermétique à toute forme de dialogue dans le couple. Dans ce cas je vous suggère de trouver un amant qui sera plus attentionné.

L’autre possibilité était que vous n’osiez pas vous mettre nue devant l’homme de votre vie. Par pudeur, par manque de confiance en vous ou parce que ça ne se fait pas et que ceux qui copulent la lumière allumée ne sont que des damnés en sursis qui finiront en enfer, les raisons ne manquent pas. Cependant, vous devriez être consciente que votre mari est censé vous aimer, et que même si la petite voisine qui prend sa douche la fenêtre ouverte est beaucoup plus mince et sexy que vous, c’est quand même avec vous qu’il va coucher parce que lui aussi est nettement moins mince et sexy que cette garce de voisine. Respirez donc un grand coup, rentrez le ventre et offrez-vous à lui. Le meilleur moment pour le faire est après le match de foot, lorsque son équipe a gagné. Il sera alors à son seuil maximum d’indulgence et de gentillesse.

Voilà Madame, j’espère que mes quelques conseils pourront vous aider. Au besoin n’hésitez pas à revenir, je vous présenterai un chat qui est une véritable truffe :

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  1. A ce propos, j’ai rencontré un jour quelqu’un qui m’a dit : « On se vouvoute ou on se tutute ? ». J’ai trouvé que c’était quand même nettement plus rigolo que l’informel « On se vouvoie ou on se tutoie ? ». 

  2. Ne sombrons pas dans le cliché du rouleau à patisserie, merci. 

Je suis une blonde, vite je commente !