Comme la journée d’hier a été longue, j’ai astucieusement choisi de la relater en deux parties, comme les téléfilms moisis de TF1 ou M6. Bien. Pour situer un peu les faits, il faut rappeler que la veille c’était le tournoi de rentrée du volley, qui s’est terminé nettement après l’heure du crime.
Samedi matin donc, rendez-vous 10h et demi au parking de l’autoroute de Bourges. J’ai quand même accompli l’exploit d’arriver à l’heure, grapillant même cinq minutes sur l’horaire prévue1. 5 minutes plus tard, alors que tout le monde est prêt et qu’Agnès lance pour blaguer « Est-ce que tout le monde a son billet pour le concert ? », je me rend compte qu’une fois de plus ma réputation de boulet se justifie, le billet trône en effet bien en évidence chez moi, il a fallu y retourner pour le récupérér.
Je vous passe le trajet jusqu’à la capitale, il est inintéressant. Une fois garés (et après avoir roulé et reroulé dans une belle bouse de chien assez odorante), direction Mc Do pour savourer une ration de lipides bien méritée. Pour info les misérables salariés des Mc Do de Bourges peuvent être fiers d’être dix fois plus efficaces que leurs homologues parisiens alors qu’ils sont moins nombreux. Je passe sur l’état général du « restaurant », qui était uniformément recouvert d’une couche de graisse. Les serveurs n’étaient pas en reste, avec leurs t-shirts tachés et dépouillés (véridique).
Nous avons eu la chance d’assister à une descente de l’inspection sanitaire, c’était très impressionnant. Nous mangions tranquillement quand tout à coup il y a eu un gros bang, des types vêtues d’une combinaison blanche ont traversé les fenêtres et nous ont mis en joue, maîtrisant les serveurs et assommant le manager qui tentait de s’enfuir. Puis leur chef est entré, un petit type tout insignifiant, habillé d’un costume noir mal taillé et de grosses lunettes marron. Il a regardé un peu partout, flairant de ci-de-là en fronçant le nez, puis il a abattu un serveur à bout portant pour être sûr d’avoir l’attention de tout le monde. Il a ensuite fait tout un discours sur la nécessité de vivre en civilisés et de ne pas céder à la facilité en se vautrant dans la fange et tout. Puis il a craqué une allumette et l’a lancé sur le comptoir. Avec l’huile et la graisse le Mc Do a commencé à prendre feu, donc on ne s’est pas attardés et on a filé dans le Quick juste à côté. Pas de bol, l’inspection sanitaire venait d’y passer et avait déjà tué tout le monde.
Du coup nous sommes partis zoner sur les Champs Elysées, lieu privilégié où on peut voir des clochards cotoyer des mecs qui s’emmerdent comme des rats morts à la terrasse d’un café où la moindre consommation coûte un demi-rein au quidam moyen. On y croise des tenues vestimentaires étranges, comme une femme habillée d’un grand abat-jour violet, des gens qui portent des lunettes plus grosses qu’une baie vitrée2 et une femme qui arborait des bottes en fourrure du plus mauvais goût (elle aurait marché dans un chat d’après Mehdi).
Vous le savez, je n’hésite pas à donner de ma personne pour vous offrir la meilleur information possible. J’ai donc personnellement testé les sièges des boutiques Adidas et Nike, c’est Nike qui l’emporte haut la main même si en terme de confort pur c’est pas vraiment ça. Nous sommes passé à Virgin, et ces gens sont complètement inconscients : ils laissent traîner la saison 5 de la Petite maison dans la prairie en Dvd juste à l’entrée. Les gens avec moi se sont jetés dessus, bataillant sur des points obcurs du scénario (« Mais siii, là elle pas encoire aveugle, il se passe plein de trucs après ! » – véridique malheureusement). Bien évidemment avec les histoires de fans, c’en est rapidement venu aux mains et des vigiles sont intervenus avec leurs matraques. Ils nous ont foutu dehors après nous avoir copieusement tabassés mais ils ont eu la gentillesse de ne pas trop taper les filles sur le visage et de ne pas viser sous la ceinture pour les gars.
j’en viens au scandale du jour : la boutique Disney. en y entrant nous fûmmes immédiatement frappés par la chaleur et le bruit. On aurait dit que les marmots les plus bruyants et pénibles du monde se sont tous donné rendez-vous ici pour la Convention Internationale des Gamins Pénibles. Mais ce n’était pas tout : devant nos yeux s’étalait ce qui dépasse probablement la mascarade de la mort de Kennedy et du nuage de Tchernobyle. Le coeur du problème, c’est les peluches officielles du dessin animé Ratatouille3. Passe encore qu’elles soient fabriquées par des enfants chinois dans des ateliers du centre de la Chine (j’ai vérifié, c’est marqué sur l’étiquette), c’est surtout qu’elles sont laides à vomir ! Je veux bien croire que le rat du dessin animé n’est pas aussi mignon à la base qu’un nemo ou qu’un stitch, mais de là à en faire une sorte de dépouille miteuse avec des yeux exhorbités4 il y avait une marge qu’ils ont converti en bénéfice net pour la société Disney.
La suite au prochain numéro (le numéro 2 donc).
Je connais personnellement Chuck Norris, vite je commente !
Ce week end je suis allé en Bretagne faire un mariage pas très conventionnel (soyons honnêtes : s’il l’avait été je ne serais sans doute pas venu). Deux lutins du Royaume des Lutins se mariaient, Ygnat et Ambrine.
Vendredi j’ai donc sauté dans la Dricmobile, direction Rennes où j’ai passé la nuit chez Sam Atchoum, le lendemain Norbert nous a rejoint et zou, let’s go to Redon. Comme on était à la bourre on a raté le mariage en lui-même, mais ça c’était plus ou moins prévu. La suite des évènements s’est passée dans un champ près d’un étang, c’était assez bizarre de se retrouver avec que des gens que je n’avais jamais vu. Il y avait quelques personnes bourrées (l’occasion de se rappeler l’excellent sketch de Gad Elmaleh : l’australopithèque), des gens bizarres et chevelus, une fille limite flippante (surtout quand elle joue avec une hachette) mais pas un seul breton puisque tous les gens venaient d’ailleurs.
Le bilan en chiffres :
- 1008 km parcourus
- 14-15 heures de trajet
- une sieste de 20 mn sur une aire d’autoroute
- un congrès au sommet du PIRE
- une floppée de jeux de mots pourris
- Pas de lumières dans les toilettes publiques
- Un feu de camp
- 6 lutins et un nain étaient présents
- Un phobique du coupe-ongles (véridique) très sympa et très bourré
- Deux mariés déjantés
- Quelques instruments de torture et un balai
- Des bons délires
- Un spam incessant de Sam pour Atchoumation.net
- Pas de regrets
J’en profite pour dire que Norbert a tenté sans succès de draguer une fille qui parlait beaucoup trop fort, il a pourtant attaqué toute la soirée. Sam n’est pas très différent de son avatar, et il possède un ordinateur qui énerverait n’importe quel informaticien d’après son propriétaire. Le pire c’est qu’il a raison. Mokke May est tout petit et il projette de faire mourir son avatar lutin. Et il le mérite puisqu’il habite à Pas-de-Vague, la capitale lutine des Fayots. Le PIRE a plein de projets et d’idées fantastiques que je ne peux révéler ici à cause d’espionnage probable du PLUSMIEUX. Et enfin beaucoup des lutins présents préféraient les chats aux chiens, ce qui est superbe.
Je me suis bien amusé, j’espère qu’on va pouvoir se faire une grande réunion de lutins prochainement.
Edit du photographe fou : les photos sont dispo ici.
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Je trouve qu'on ne parle pas assez de poneys ici, vite je commente !
Avec la rentrée je n’ai même pas encore eu le temps de vous causer de mes vacances. Je suis parti dans le Périgord, le pays béni du foie gras. Bien évidemment, j’ai été enchanté de pouvoir en manger. Le gras, c’est la vie quand même.
A Sarlat se trouvait notamment des spectacles de rue, dont un trio étrange où chaque membre du groupe faisait son truc dans son coin (c’est peut-être concept mais c’est nul quand même), et un duo avec une fille à la grosse caisse et un type au look surréaliste à la cornemuse : le bonhomme était habillé en noir avec des grelots à la cheville gauche, il avait le crâne rasé excepté une longue queue de cheval, des tatouages partout et surtout une peau de loup sur les épaules. Et ce n’est que maintenant que je réalise que je ne l’ai même pas pris en photo. La honte sur moi.
C’était donc l’occasion d’utiliser mon superbe APN flambant neuf. L’occasion aussi de découvrir que ce gougnafier d’appareil photo ne signale qu’il n’a plus de batteries que lorsqu’il n’a quasiment plus de batteries. Du coup j’ai raté plein d’endroits de la Roque-Gageac, qui est quand même classée aux plus beaux villages de France, si madame.
Il y a donc pas mal de photos dans mon nouvel album photo, en voici quelques unes (et en bonus des photos d’Albane pour les deux-trois curieux d’Atchoumation.net que ça intéresse) :
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Je connais personnellement Chuck Norris, vite je commente !
J’ai bien étudié la question, et il n’est matériellement pas possible d’être en vacances toute l’année sans être soit très riche, soit très pauvre (et tant qu’à faire, je préfère encore ne pas faire le touriste à l’année et ne pas me situer dans la deuxième catégorie). J’avais trois semaines de congés durement gagnés qui ont filé plus vite qu’un chat qu’on arrose.
C’est donc la mine basse que j’ai repris lundi le chemin du boulot. Ce n’est qu’en descendant de ma voiture que je me suis rendu compte qu’en fait de voiture, la mienne était toute seule sur le parking. Interloqué, j’ai vérifié la date1, mais on n’était pas du tout dimanche.
A cet instant, je me suis dit qu’ils étaient tous partis en vacances et que j’aurais la paix. J’ai failli avoir raison, j’ai juste déchanté lorsque j’ai ouvert mes mails, le nombre de messages non-lus de trucs à faire dépassait largement le nombre de partisans de la peine de mort au Texas2. Ca aurait pu être un cas parfait d’ascenseur émotionnel, mais un lundi de retour de vacances il m’est impossible de ressentir quoi que ce soit à part une légère nostalgie et une immense lassitude.
Mardi c’était pas mieux, j’avais encore moins envie de bosser. Heureusement, j’avais aussi moins de trucs à faire. Et c’est là, au détour d’un dépannage à distance au téléphone ayant failli tourner au drame3 que j’ai compris le sens de l’histoire de l’humanité : les grands héros, personnages bons ou méchants de notre espèce ont tous invariablement choisi de faire des grandes choses à leur retour de vacances. Si vous ne me croyez pas vous n’avez qu’à regarder dans le Poney Magazine de juin 96, ils ont fait 30 ans de recherche (soit autant que pour le Nutella, si c’est pas un signe de sérieux ça) pour arriver à la même conclusion que moi (sauf que moi ça m’a pris seulement 10 minutes – aimer les chevaux diminue vos facultés mentales, on ne le dira jamais assez).
J’en étais donc là, près à bondir de mon siège pour voler à la rencontre du destin monumental et glorieux qui me tendait les bras. L’intensité du moment était semblable à celle qu’on ressent lorsqu’on est sur le point d’écraser le moustique qui nous a pourri la vie toute la nuit. Mais le coquin de sort a fait qu’il était l’heure d’aller manger, et on ne rigole pas avec la bouffe. Bon appétit bien sûr4.
Je veux coucher avec Dric, vite je commente !
… dommage que vos orteils les cachent.
J’ai des nouvelles lunettes, avec changement de correction tant qu’à faire. En effet, suite à un incident tragique impliquant du gel douche, j’ai dû passer chez le zieutiste1 qui m’a dit que ma vue avait changé. Là, deux théories s’affrontent : le zieutiste me dit que l’opticien précédent a inversé les corrections de mes lunettes et que ma vue n’aurait donc pas changé, et l’opticien qui soutient qu’en fait ma vue s’est améliorée2.
Bref, j’ai de nouvelles lunettes, et pour faire comme la malheureuse cruche candidate socialiste des dernières élections, j’ai choisi la continuité dans le changement. Mes lunettes devaient donc être carrées et sans pourtour de monture, les branches étant fixées directement dans les verres. Un truc très classe pour un gars qui le vaut bien.
Sauf que évidemment ça a foiré : suite à un déficit drastique, ma mutuelle ne rembourse plus que 3€ par verre (soit la moitié de ce que rembourse la sécu3 ). Du coup, l’opticien a basculé sur la formule « alter-mondialiste » : mes verres sont découpés dans des fonds de bouteille recyclées. Il aurait pu prendre des bouteilles transparentes mais non, du coup je vois en vert et mes lunettes sentent le vieux vin. De plus, les montures sont en fil de fer barbelé – pour soutenir le Darfour m’a dit le gars (qui était une femme d’ailleurs). Je me suis déjà blessé deux fois, et j’ai peur de m’endormir avec mes lunettes sur le nez.
Voilà. Curieusement, la correction des verres est impeccable, preuve que les fabricants de bouteilles ont fait de remarquables progrès ces dernières années. Et je peux customiser les montures, il y a le modèle « Guantanamo » et « Tchetchenie for life », ainsi que les grands classiques de la seconde guerre mondiale, des goulags et les modèles locaux et traditionnels de la ferme d’à côté, avec quelques poils de vache encore accrochés.
J’ose même pas imaginer si j’avais demandé des lentilles de contact, j’aurais eu des bouts de préservatifs probablement.
Je suis fan de chats, vite je commente !