Figurez-vous que mes efforts sont parfois bien mal récompensés. Je ne parle pas de mes pitoyables tentatives de drague pour arriver à faire des cabrioles avec Madame1, mais de choses plus générales et un peu moins situées sous la ceinture.
Allô M. Dric ? Vous venez de gagner 10 000 000€. Et vous êtes si beau en plus.
Par exemple, je prie régulièrement le dieu Guacamol de me faire gagner au loto. Croyez-vous que je sois exaucé ? Et bien non, que dalle. Bien sûr, les grincheux diront que j’aurais plus de chances de gagner si je jouais, au lieu d’espérer qu’un huissier frappe à ma porte un jour en m’annonçant que je suis le premier gagnant multi-millionnaire du loto sans même avoir joué. D’ailleurs tant qu’à rêver, je voudrais que ce soit une dame fort charmante dont le décolleté déborde du chemisier.
Il se trouve que j’avais une tondeuse premier prix achetée dans un magasin au nom évoquant un croisement routier. Et qu’étant peu porté sur la mécanique et le nettoyage, je la laissais plus ou moins dans sa crasse. Mais ça tournait plutôt bien, si on excepte que j’ai plié le guidon (renforcé depuis par mon p’pa), que la traction avait sauté, et que les roues avant avaient tendance à se dévisser. En gros, si on excepte qu’elle était pourrie, elle faisait son office.
Mais quand même, j’étais un peu gêné de la laisser dans un tel état d’abandon, surtout qu’elle n’avait pas un boulot facile la pauvre. Un terrain accidenté, fortement pourvu en herbe à vaches2 et autres saletés végétales, et une surface de tonte largement supérieure à ce qui était écrit dans le manuel, elle était clairement surpassée par les évènements.
Gêné donc, et voulant bien faire, j’ai donc passé un après-midi entier à nettoyer cette épave, à vidanger l’huile, à vérifier la bougie, le filtre à air, les rétroviseurs et l’avertisseur sonore homologué. Fier de moi mais un peu sale (cette tondeuse tournait au charbon, et le décrassage de la chaudière a été un peu mouvementé), je fais le plein et démarre avec enthousiasme l’engin.
Rien ne vaut l’exercice sur le terrain, je commence à tondre la pelouse. Et au bout de 10 minutes, cette satanée machine se met à tousser et à dégager une fumée noire, un peu comme un fumeur régulier au bout de 40 ans.
J’arrête donc la tondeuse, je l’insulte copieusement et je tente de comprendre la source du problème. Évidemment, comme je suis un gros nul en mécanique et en tondeuses, je n’ai pas trouvé. Par contre je suis balèze en Internet, et donc j’ai cherché bravement ce qui pouvait causer un tel désarroi à ma tondeuse. Le Grand Internet et son disciple Google me renvoyèrent dans leur grande bonté une possible piste concernant le filtre à air ou un problème de bougie, ainsi qu’une flopée de pubs super bien ciblées « Achetez une super tondeuse », « promo sur les tondeuses », « rasoirs et tondeuses », « moutons à vendre » et « paiement en 1000 fois pour l’achat de cette tondeuse hors de prix ».
Finalement ce n’était pas du tout le filtre à air, mais le ressort qui commande l’admission d’essence qui était tout détendu, et qui du coup provoquait un embargo régulier sur l’essence. Le moteur, ainsi privé de son précieux carburant, toussait comme un ministre du budget à qui on parle de son compte en suisse. J’ai tenté de bricoler un peu le ressort, ce qui a eu pour effet de mettre le moteur en surrégime aléatoire et de faire un boucan d’enfer, mais au moins je pouvais tondre. En réalité, c’est le fait d’avoir nettoyé la tondeuse qui a provoqué le problème, puisqu’auparavant la crasse bloquait plus ou moins le mécanisme. Comme quoi quand on croit bien faire… Bref, je tondais dans la joie et surtout dans la peine, vu que j’en chiait gravement pour pousser tout ça.
Jusqu’à ce que je remarque à la faveur d’un demi-tour en bout de terrain une grosse pièce en plastique noir non loin de moi. Intrigué, j’ai d’abord pensé que les nord-coréens avaient miné mon terrain avant de me rendre compte qu’il s’agissait en fait de la roue avant gauche de ma tondeuse. Diantre, je tondais sur trois roues. Comme je n’allais pas me laisser désarçonner par la perte d’une roue j’ai continué de tondre sur trois roues, histoire de rentabiliser un peu le plein d’essence.
Je tiens à vous dire qu’il parfaitement possible de tondre avec trois roues. Mais c’est quand même assez éloigné du fonctionnement optimal d’une tondeuse, sauf si celle-ci a été conçue pour ça. Ceci m’a décidé à engloutir mon argent investir dans un nouvel engin, parce que je considère que parfois il faut savoir dire stop au ridicule.
Après avoir étudié en long, en large, en travers et en profondeur le décolleté de Madame, j’en ai fait autant mais avec moins d’intérêt avec les tondeuses.
J’ai pris le top :
- glacière réfrigérée
- triple lame à quadruple sens rotatif inversé et vertical
- rotor de queue
- 240 chevaux sous le capot
- Effet revitalisant au Q10 extra plus
- 4 roues motrices
- Réception satellite/câble/TNT HD
- 320km/h en pointe
- Poignée moulée avec mes empreintes de main
- Ecran LCD de 19 pouces
- Sèche-cheveux
- Connexion 4G là où la 4G n’est pas encore déployée, c’est-à-dire partout en France3
- Jets massants
- GPS de qualité militaire
- Toit panoramique
- Attache pour siège bébé (je vous rappelle que nous en avons un autre en route, et que c’est un être testiculé. Oui, un garçon quoi.)
Cette tondeuse était livrée avec une experte en tonte de pelouse, mais Albane n’a pas jugée bon de la garder.
Comme vous le voyez, je n’ai pas lésiné sur la qualité. J’ai dû dilapider mon héritage pour me l’acheter (P’pa, M’man, les gens qui habitent chez vous depuis que vous êtes parti en vacances sont les nouveaux propriétaires, je vous ai loué une caravane au camping municipal pour quand vous rentrerez, mais faudra me rembourser la caution), mais ça vaut clairement le coup.
Et j’ai bien compté, cette tondeuse a environ quatre roues, ce qui est tout à fait honnête et dans la moyenne des engins de ce genre.
Je connais personnellement Chuck Norris, vite je commente !
La publicité c’est un monde fantastique, dans lequel tout est permis ou presque. Plus exactement, c’est un monde dans lequel on se permet n’importe quoi. Parlons de la pub télé de Dim pour les soutien-gorge Dim Beauty Lift qui passe actuellement (début janvier 2011 donc), dont voici l’affiche :
Je suis bien forcé de faire de la pub pour Dim, mais c'est à mon corps défendant
Comme nous le voyons, ce sous-tif a pour but de rendre ses seins ronds de 20 ans à cette femme qui… Quoi ?! Mais attendez, ça ne va pas du tout !
Pourquoi utiliser un mannequin anorexique de 18 ans et disposant donc d’une poitrine inexistante1 pour vanter les mérites d’un produit visiblement destiné à des femmes entre 35 et 45 ans (et plus, soyons fous) qui veulent que leurs seins retrouvent l’apesanteur de leurs vingt printemps ? De plus les femmes ayant une petite poitrine sont nettement moins concernées par ce problème puisque le poids de leurs seins est moindre, et donc moins soumis à cette pesanteur fatale ; ce qui implique que le coeur de cible de ce sous-tif a une poitrine nettement plus importante que celle de cette pauvre jeune fille qui souffre visiblement de malnutrition. En clair, on vise ici les Cougars qui sont aussi appelées MILFs (Mother I’d Like to Fuck) dans les pays anglophones, ce qui est assez explicite je trouve.
Je ne sais pas quel est le panel de crétinsatifs qui a pondu cette campagne, mais je les soupçonne d’être un peu trop déconnectés de la réalité. Revenons un peu sur le contenu de la publicité télé : une soirée d’anniversaire dans un gigantesque appartement parisien, une jeune femme fête ses 30 ans (faut compter toutes les bougies, c’est chiant) et ses amies lui offrent… un soutien-gorge ! Alors que en vrai elle aurait sans doute préféré un iPhone, un chien ou même un strip-teaseur, va savoir. Ravie, la jeune gourde enfile la pièce de lingerie2 et woooh, c’est magique tellement elle retrouve des seins fermes et ronds de vingt ans. J’ai bien regardé, moi j’ai pas trouvé que ça lui faisait des seins ronds. En même temps la pauvre a déjà du mal à remplir ce sous-tif (elle s’habille d’ordinaire en 16 ans, au rayon adolescentes), alors que ça lui fasse en plus des jolis seins en pomme tiendrait quasiment du miracle. Bref, c’est quand même incroyable d’arriver à tomber autant à côté de la plaque en une seule pub. A part des grands couturiers qui trouvent que la taille 34 est un équivalent de XXL, je ne vois pas qui ça peut attirer.
Alors qu’il aurait suffit de jouer la carte suivie par Dove et de montrer des femmes de 40 ans à la poitrine généreuse en train de draguer ouvertement des p’tits jeunes de vingt piges, et le tour était joué. En plus ça aurait fait légèrement scandaleux et tout le monde en aurait parlé.
Pour la petite anecdote, le genre MILF est également une catégorie de porno très répandue qui a même ses récompenses annuelles (et qui permet de recycler les stars du porno de plus de 35 ans, c’est bien commode). Comme quoi il y avait moyen de trouver le consensus d’un très large public aussi bien masculin que féminin sans pour autant sombrer dans le mannequin filiforme.
Pour l’ensemble de ce ratage, je décerne donc le Prix Spécial de Globalement Inoffensif catégorie « J’ai rien compris » à Dim et à son agence de pub.
Il ne m’a pas fallu bien longtemps de mon côté pour trouver une MILF qui soit bien plus en adéquation avec la ligne éditoriale de ce blog que le squelette de la première illustration :
Catherine Bell, née le 14/08/1968
Note : des gens m’ont largement devancé sur le sujet et ont dit à peu près la même chose que moi, mais promis j’ai pas copié (je ne suis tombé sur ces articles que lors de ma recherche d’illustration de l’affiche de DIM): Le Post, DigitalMarmelade et AnaisMisfits. Et Albane a aussi trouvé que c’était n’importe quoi, comme quoi ce n’est pas uniquement mon regard masculin enclin aux bimbos qui est en cause.
Edit : Allez aussi lire le commentaire de Liz qui proteste à son tour non pas contre les mannequins maigres mais contre la norme des bimbos. Un peu de contradiction est toujours bien venue.
Je veux coucher avec Dric, vite je commente !
Grâce à la Coupe du Monde en Afrique du Sud, on a pu découvrir un instrument de musique fantastique : le Vuvuzela.
Les amateurs de football ont globalement trouvé que l’utilisation dans les stades de cet instrument à vent est assez pénible pour les oreilles. La Fédération Internationale de Football (FIA) a bien pensé à l’interdire, mais les Sud-Africains ont rétorqué que c’était une coutume locale. Interdire cet instrument aurait été un peu comme refuser à un Français le droit d’être de mauvaise foi. Ça ne se fait pas, un point c’est tout.
Non le vuvuzela ne sert pas à draguer.
Pour les rares personnes qui ne savent pas ce qu’est un vuvuzela, il s’agit d’une sorte de corne ou de trompe. En gros un tuyau dans lequel on souffle et qui sort une note monotone (au sens « une seule note »). Ne cherchez pas, ça ne fait rien d’autre. Vous ne deviendrez donc pas le prochain <insérer ici un nom de musicien super connu> car on ne peut tout simplement rien faire d’autre avec cet instrument qu’un seul son. Et encore, il faut souffler fort. J’ai personnellement testé la chose, et la seule réelle utilité que j’ai vu dans le vuvuzela c’est d’embêter les gens autour avec ce son puissant et désagréable. Mais pour vouloir être vraiment pénible il faut maîtriser l’engin, ce qui demande un peu d’entraînement. Tout est simple dans le vuvuzela, sauf son maniement.
Vous allez me dire qu’à part dans un stade, il n’y a pas trop d’intérêt à utiliser ce truc vu que ça n’impressionne pas les filles, ça ne rend pas riche et on ne peut pas trop cuisiner avec. Mais vous avez tort, car il y a plusieurs cas où cet instrument peut se révéler fort utile.
– Lors d’une manifestation : vous vous êtes laissé entraîné à manifester dans la rue pour, au hasard, une réforme des retraites dont vous savez qu’elle est nécessaire, inéluctable et que si on ne la fait pas maintenant, tous ceux qui ont moins de quarante ans ne partiront pas en retraite à 62 ans mais à 75. Mais le fait est que vous êtes là, dans le cortège, à vous dire que vous seriez mieux ailleurs. Soudain, un énergumène syndicaliste de la SNCF qui remonte le cortège se place derrière vous et se met à beugler des slogans communistes tout en agitant son tambourin. Autant dire que niveau nuisance sonore, il met la barre assez haut. Pas de panique, vous avez pensé à prendre votre vuvuzela. Le communiste bruyant n’est pas très observateur, sans quoi il aurait vite remarqué que vous vous trimballez avec cette trompe sud-africaine et qu’il valait mieux aller embêter le groupe de secrétaires un peu plus loin qui cancanent en se souciant fort peu des revendications sociales au cœur de cette manifestation. Tant pis pour lui, commencez à souffler et brisez-lui sans retenue les tympans.
– A l’Assemblée Nationale : je serai le premier à suivre les débats parlementaires si les députés pouvaient faire usage du vuvuzela pour manifester bruyamment leur opposition au type qui présente son projet de loi en vue de débloquer des fonds que l’Etat n’a pas pour un projet farfelu quelconque1. A l’heure actuelle ces mêmes députés sont contraints à faire de l’absentéisme, à lire le journal, à papoter ou à consulter leurs mails.
– Dans les toilettes : vous êtes sur un trône public et vous vous rendez compte que vous allez devoir être bruyant dans l’exercice de vos fonctions. Même si les progrès de la science et des comportements sociaux sont indéniables, il est toujours à l’heure actuelle délicat de flatuler sonorement, même dans un lieu prévu à cet effet. Pas de panique, sortez votre vuvuzela et masquez le bruit de vos vents avec celui qui sort de cet instrument si pratique2.
– Pour recycler un liquide : Le vuvuzela peut servir d’entonnoir géant, ce qui en fait un accessoire tout à fait indispensable pour les mécanos amateur de musique bruit. Attention cependant à bien le nettoyer si à la suite d’une vidange de voiture vous comptez re-souffler dedans.
– A la Poste : Vous attendez depuis un bon quart d’heure que le petit vieux devant vous ait fini de faire son dépôt d’argent, nous sommes en fin de journée, il fait trop chaud, vous avez envie de faire pipi et vous avez les pieds enflés dans vos chaussures. Le petit vieux devant vous vient de se souvenir qu’il voulait transférer de l’argent à son petit-fils. Et il se lance dans la justification de cette opération, ce qui est hautement inintéressant à vos yeux. Pas de panique : sortez votre vuvuzela et donnez un bon coup de corne. La situation devrait rapidement se débloquer, surtout si vous êtes plusieurs détenteurs de vuvuzela dans la file d’attente.
– Au Scrabble : je vous laisse imaginer le nombre de points qu’on peut faire avec un mot qui comporte deux ’v’ et un ’z’.
– Dans un repas de famille, dans un restaurant, dans un lieu public quelconque : un gros lourd à côté n’arrête pas de proférer des vulgarités qui tombent dans les innocentes oreilles de votre bambin. Préférant ignorer qu’il connait déjà en réalité la plupart des insultes proférées par ce gros type au rire aussi gras que sa ceinture abdominale, vous pouvez user de votre vuvuzela pour effectuer une censure en temps réel. Bien qu’un peu d’entraînement soir nécessaire pour être synchronisé avec des débordements de vocabulaire, vous arriverez vite à un résultat satisfaisant dans la mesure ou soit votre bambin deviendra sourd, soit le gros type finira par comprendre que ses blagues de cul vous importunent.
Il y a bien sûr des tas d’autres situations dans lesquelles l’usage d’un vuvuzela serait salvateur. Je vous invite à les ajouter en commentaires si vous en connaissez.
Note : on parle du vuvuzela parce que c’est l’instrument pénible du moment, mais il y en a plein d’autres. (Boulet a d’ailleurs fait une excellente planche de BD à ce sujet).
Je connais personnellement Chuck Norris, vite je commente !
Une poussette rétro très classe
En me levant ce matin, j’ai constaté que depuis quelque temps certaines choses changeaient dans cette maison. D’abord je trouve qu’Albane prend du bide, et qui dit plus de volume dit moins de place pour moi dans le lit. Cette invasion de mon espace vital serait encore supportable s’il n’y avait pas le reste : dans toute la maison on commence à voir des peluches, des fringues qui sont tellement petites qu’il est clair que ni Albane ni moi ne pouvons rentrer dedans, et enfin j’ai trouvé une sorte de petit kart à pousser, mais là encore c’est beaucoup trop petit pour l’un d’entre nous.
Intrigué et la tête dans le sac (je vous rappelle que je venais de me lever), j’ai donc décidé d’interroger Albane sur tout ce foutoir1. Et tout ce qu’elle a trouvé à me répondre, c’est lever les yeux au ciel, hausser des épaules et sortir un « pfff » méprisant.
C’est seulement quand j’ai commencé à rassembler toutes ces affaires dans le jardin en tas pour y mettre le feu qu’elle a daigné me donner des explications :
« – Mais arrête donc, t’es idiot ou quoi ?
– Quoi, tu crois que j’aurais du essayer de les vendre au lieu de les brûler ? lui répondis-je
– Mais c’est pour le bébé, couillon2 !
– Enfin c’est ridicule, il n’y a aucun bébé ici et moi vivant, il n’y en aura jam…
– Hum, j’ai un très bon souvenir d’une note sur ton blog qui parlait d’une échographie de mon bedon… Même que certains croyaient que ton montage d’alien était une vraie écho3 !
– C’était pas moi, c’était mon jumeau maléfique !
– Frangin n’est pas ton jumeau et il n’a rien à voir dans cette histoire !4
– Bon admettons, on va avoir un bébé. Mais quel est le rapport avec tous ces trucs ?
– Tu crois peut-être qu’on va le laisser tout nu, qu’on va le trimballer dans un sac plastique et qu’on lui filera nos boîtes de conserves pour jouer ?
– Quoi, tu veux dire qu’on va le garder une fois qu’il sera né ?! Mais c’était pas du tout prévu ça !
– C’est toi que je vais pas garder si tu continues…
– Pfff, la lose. Bon, et cet espèce de mélange de kart et de caddie de supermarché, ça sert à quoi ?
– C’est une poussette mon chéri. Ca sert à trimballer le mini-nous.
– Vraiment ? Voyons voir ça… Pas d’aileron, pas de moteur à réaction, aucun lance-missiles, même pas de télé ni de mini-bar… Ce truc n’a décidément aucun intérèt ! Bon, et ces fringues là… Mon dieu mais il5 aura l’air ridicule à son boulot avec ça !
– Oh regarde là-bas, un brin d’herbe qui danse le tango !
– C’est vrai ? Où ça ? »
Le temps que je comprenne que le brin d’herbe était parti aux toilettes, Albane avait disparu dans la maison avec les affaires de Mini-nous et les avait éparpillées partout.
Conclusion : une femme sera toujours plus tolérante avec son bordel qu’avec le vôtre messieurs. Et les brins d’herbe ne dansent pas le tango mais la salsa.
Je connais personnellement Chuck Norris, vite je commente !
Mobilier de jardin d'inspiration rurale
La semaine dernière (du 20 au 26 avril donc), j’étais en congés (ainsi qu’Albane). Dame Nature dans son infinie bonté nous avait gratifié d’une météo plus que clémente à notre endroit1, le soleil brillait cui cui les p’tits zoziaux.
Albane et moi sommes donc partis en quête d’un mobilier de jardin. Et là mesdames et messieurs, y a du lourd. Pour vous aider à résoudre éventuellement le même dilemme, voici un petit guide des différents mobiliers possibles :
– La table et les chaises en marbre serties de diamants et signées d’un grand nom de la sculpture : A oublier tout de suite si vous ne payez pas d’impôts sur la fortune ou que vous habitez en Suisse pour fuir l’impôt en question. En effet, la chaise en marbre c’est pas très confortable et il faut donc acheter des coussins brodés à la main par un grand couturier. Ce qui va chercher dans les 5000€ du repose-fesses. Et encore, à ce prix ne vous attendez pas à pouvoir péter dessus, ça reste de la haute couture et c’est donc peu pratique pour un usage courant. Si on enlève les coussins pour l’hiver, l’entretien reste minime. De toute façon ne comptez pas déplacer cette table et ces chaises sans l’aide d’une grue.
– La table et les chaises en bois du Groënland, le bois que tu peux pas trouver plus exotique que lui dans le monde. Résistant à l’eau, aux tempêtes, à la neige, aux ours polaires ainsi qu’au soleil, aux chameaux et aux températures caniculaires. Ce bois aux propriétés improbables a été découvert par les employés de Garnier alors qu’ils cherchaient un nouveau composant naturel à mettre dans leurs champoings (Pour la petite histoire, ils ont préféré à la sève de bois du Groënland un extrait de jus de moine tibétain). L’inconvénient majeur est qu’il faut environ 3 reins pour se payer un tel mobilier, ce qui vous obligera à sacrifier le projet d’achat d’une nouvelle télé 192cm de diagonale en hyper HD à 430Hz. Aucun entretien à faire sur ce bois, il vous survivra de huit bons siècles au moins.
– Le mobilier en Teck. Joli, élégant, en fait je n’ai aucun autre renseignement sur ce type de mobilier. Mais vu sa popularité, je ne pense pas que son entretien exige le sacrifice d’une vierge ou l’emploi de résine de phacochère. Non disponible pour les pauvres et les bourses modestes.
– Le bon vieux plastique des familles. Disponible en vert foncé ou blanc, ce mobilier a fait la fierté des classes ouvrières et moyennes depuis une bonne trentaine d’années. Ce type de mobilier n’est pas très fan des grands froids, et on murmure le soir au coin du feu que lui enfiler une housse de protection lorsqu’on ne s’en sert pas n’est pas forcément un gage de superficialité.
– Le mobilier en carton : fréquemment employé dans les bidonvilles, ce type de mobilier est très personnalisable. Il supporte en revanche difficilement la pluie et les assauts du temps. Et si vous renversez votre verre dessus, il faut changer toute la table. Et enfin, ne vous attendez pas à trouver des chaises en carton dans le commerce pour les assortir à la table, mais vous pouvez toujours en faire vous-même à condition de ne pas oublier de mettre quelque chose dans le carton (ou de peser moins de 10kg).
Nous avons pour notre part opté pour le plastique car il est fantastique2, en version 6 places normales/12 compressées (une place compressée étant de la superficie disponible pour votre corps lors de l’utilisation d’un métro à l’heure de pointe). Soit une table verte à l’aspect robuste et 6 chaises, le tout pour une centaine d’euros (65€ de table et 6×6€ de chaises). Pour le prix, on a même acheté un barbecue avec une clarté de montage dans la notice inversement proportionnelle au nombre de vis fournies pour monter le-dit barbecue. Mais j’ai triomphé quand même, ne faisant pas tâche à ma réputation de super-monteur de meubles ikéa.
Evidemment le jour où on a voulu se servir de tout ça il a flotté toute la journée. Maudite Dame Nature…
Je voudrais la paix sur le monde, vite je commente !