L’autre jour j’ai fait un rêve plutôt étrange, dans lequel j’étais dans une galerie de centre commercial avec Valérie Pécresse, qui me disait avec la voix de Nadine Morano (j’ai toujours pensé que ces deux personnages étaient en fait la même personne) qu’en matière de tourisme il fallait arrêter d’être un mouton et de visiter la même chose que tout le monde.
Voici ce que je lui ai répondu :
Si ça plaît à 90% des gens, alors ça me plaira aussi. Je ne vais pas aller visiter des trucs nuls que personne ne veut voir sous prétexte d’anti-conformisme.
Oui, j’ai vraiment rêvé ça et je trouve que ma réponse était parfaite. Et il se trouve que j’ai des personnalités politiques de droite qui s’invitent dans mes rêves, c’est comme ça et je ne m’excuse pas.
Vous vous demandez sans doute où je veux en venir avec tout ça, et bien je n’en sais rien non plus mais puisqu’on parle de moutons, je vais rebondir sur le fait qu’on associe les cheveux raides à des cheveux laids.
J’en veux pour preuve qu’on dit « des boucles soyeuses », et des « cheveux raides comme de la paille ». Convenons ensemble de la discrimination évidente qui est faite à l’égard des cheveux qui ne courbent pas, puisque les termes soyeux et paille sont à chaque bout du nuancier de la douceur.
Et personne n’aime se rouler dans la paille. Ça pique, ça gratte et c’est pas du tout agréable. Donc en avoir sur les cheveux, ce n’est évidemment pas bon signe pour votre carrière d’Apollon Mondain.
On va me rétorquer que beaucoup de personnes aux cheveux longs aiment les lisser. Ce en quoi je vous ferai remarquer qu’à part une minorité de punks à chiens, aucune d’entre elles ne souhaitent les voir raides comme un piquet. Vous voulez vraiment que votre tête ressemble à un dessin d’enfant avec des traits droits en guise de cheveux ?
Non ce que les gens veulent dans ce cas, c’est qu’ils ne bouclent pas. Si vous observez un cheveu lissé, il n’est évidemment pas raide et droit sur toute sa longueur. Simplement la courbe est très très modérée1.
C’est exactement le même problème qui fait qu’en cas de pilosité faciale (ce qui arrive plus souvent aux hommes, convenons-en) on se retrouve avec des poils dignes d’un scotch-brit qui vont empaler le visage des malheureux et malheureuses à qui vous ferez la bise ou un câlin2.
Mais il y a pire. Le problème des cheveux raides touche plus la population masculine que féminine (Étude IPBI de mars 2021). Et ça peut donc se combiner avec un autre souci capillaire, à savoir la chute de cheveux et l’apparition de zones sur le crâne qui sont désertés par les poils. Et alors qu’on pourrait penser qu’un problème chasse l’autre (pas de cheveux = pas de problème de cheveux raides), ce n’est en réalité pas le cas puisque la calvitie comme la raideur des cheveux ne sont pas des phénomènes homogènes et vous aurez donc les deux calamités conjointement installées sur votre cuir chevelu. Oui, c’est moche et c’est surtout très compliqué à camoufler3.
Vous allez me dire que certaines personnes y arrivent très bien. Et pour me rabattre le caquet, vous allez me parler de Jude Law4. Voyons ce qu’il en est sur cette photo, alors que nous surprenons notre homme en pleine introspection :
Et bien vu comme ça effectivement, on voit mal en quoi ça handicape le bonhomme d’avoir des problèmes capillaires. Sauf que mon propos n’est pas de vous parler de perte de cheveu5 mais de cheveux raides. Et Jude Law n’a pas ce problème, la preuve en images :
Donc c’est facile d’être beau gosse avec de telles bouclettes. Et avec un super coiffeur. Et quand le reste n’est pas moche non plus. Non parce que vous avez choisi Jude Law, mais vous avouerez qu’on trouve plus laid comme garçon.
Dans tous les cas c’est mieux si vous avez de belles bouclettes mais si vous le pouvez, soyez belle/beau aussi, ça aide :
J’avoue avoir hésité à vous mettre des photos de Nadine Morano tout en bouclettes, et Valérie Pecresse tout en cheveux lisses. Mais vous n’y perdez pas au change avec mes illustrations, je vous le garantis.
Mais pour en revenir à ces deux femmes politiques, est-ce qu’on les a déjà vu l’une à côté de l’autre ? Moi je dis qu’on sait pas, et que si ça se trouve c’est la même personne ! Et comme elle est super fourbe, elle fait semblant de détester son alter-ego pour éviter d’avoir à se retrouver avec ses deux avatars au même endroit en même temps.
C’est aussi ça ne pas être un mouton, c’est oser le complotisme.
J’avais dans l’idée de vous assommer avec le calcul d’une courbe, mais je n’y comprends tellement rien que je ne vais même pas m’y risquer. Mais si vous êtes curieux-se, voici l’article wikipedia. ↩
Cette note a été écrite un beau jour de pandémie, mais peut-être qu’un jour on pourra de nouveau se dire bonjour avec un contact physique. ↩
Je précise par fierté que je ne suis pas encore touché par la calvitie, même si on m’a déjà dit quelques fois qu’on voyait mon crâne un peu plus qu’avant. Les gens sont méchants, que voulez-vous… ↩
Vous aurez écarté de vous-même Bruce Willis qui est chauve depuis tellement longtemps qu’il faut regarder un des premiers Die Hard pour se souvenir qu’il a déjà eu des cheveux un jour, qu’il avait lui aussi un problème de calvitie précoce et que de toute façon il n’avait pas les cheveux raides. ↩
En fait bien sûr que si, mais vous êtes ici chez moi et ce blog carbure à la mauvaise foi. ↩
Les gens qui viennent de temps à autre voir si je n’ai pas pondu une nouvelle note sur ce blog, Albane et les gens qui me demandent un service pas urgent ont en commun d’être persuadés que j’ai un poil dans la main long comme ma b…1.
Et ils ont totalement tort. Je ne suis pas feignant, je suis procrastinateur. Mais du genre procrastinateur compulsif.
Tant qu’on parle de poils, je pense qu’il est temps d’aborder un sujet qui fait bien plus consensus que de savoir qui de l’hippopotame ou de l’éléphant est le plus balèze : les intégristes et la barbe.
Notons d’emblée que les femmes sont infériorisées sur ce sujet. Vous ne verrez jamais de barbue islamiste, hipster ou guérillero. Les femmes n’étant en temps normal pas pourvues de pilosité faciale, elles ne voient pas l’intérêt de recourir à la chirurgie esthétique pour se faire pousser la barbe. Et si par malchance elles ont des poils faciaux, elles ont plutôt tendance à ne pas les arborer fièrement.
Comme à l’accoutumée ici, on va donc classer les femmes dans la catégorie « vague nuisance qui nuit à la pureté du propos » et ne plus les mentionner ensuite.
L’intégrisme, c’est avant tout l’histoire d’une personne qui se noie dans ses idées : on commence par trouver le truc sympa, puis on en parle autour de soi, puis on commence à prendre à partie les gens en disant que c’est mieux que ce qu’ils ont déjà, et pour finir on veut brûler tous ceux qui ne pensent pas exactement comme soi.
Les intégrismes suivent à peu près tous les mêmes codes :
Le rejet de ceux qui ne promeuvent ni ne se conforment aux doctrines de l’idéologie
Une vénération sans borne de leaders pourtant souvent controversés
Une argumentation sans limite de mauvaise foi
Le refus de convenir qu’on peut vivre en accord avec soi-même sans pour autant suivre les préceptes de l’idéologie
La croyance ferme que les infidèles recevront tôt ou tard un retour de karma, si possible pour l’éternité et dans la plus grande souffrance
Dit comme ça, on pense tout de suite aux extrémistes des grandes religions monothéistes, et assez curieusement aux athées2. Mais l’intégrisme est partout et ses sujets d’application sont bien plus vastes :
On trouve des intégristes dans les religions évidemment, dans les experts informatiques, dans les critiques (littéraires, de cinéma, de mode, de bouffe et évidemment de musique), dans les courants vestimentaires, dans tout ce qui contient de la technologie, dans tout ce qui n’en contient pas, dans tout ce qui roule, dans tout ce qui se lèche (je pense aux timbres évidemment), et dans plein d’autres domaines bien sûr (on ne va pas tous les passer en revue non plus).
Mais alors comment reconnaître à coup sûr un intégriste ?
À son accoutrement particulier qui lui permet de se différencier de la masse vulgaire tout en devenant un clone vestimentaire des autres pratiquants de son idéologie ? Mmh possible pour les chasseurs, les motards en Harley ou les fans de Johnny, mais certains intégrismes n’ont aucune particularité vestimentaire comme les athées et les anti-noëllistes – qui sont souvent les mêmes d’ailleurs.
À son hygiène douteuse ? Si ça s’applique très bien aux barbus du Logiciel Libre, aux altermondialistes et aux fondamentalistes de tout poil, ce n’est pas forcément le cas pour les fondus du diesel, les adeptes de la musique sur vinyle ou ceux qui ne mettent pas de chaussettes dans leurs chaussures de ville, et ce n’est pas vraiment représentatif des fanboys Apple ou des gens bossant dans la communication.
À son jargon volontairement obscur et compréhensible seulement par les gens de la même mouvance que lui ? Admettons pour les sociologues, les admins système ou les traders. Mais c’est déjà moins vrai pour un catholique de base (on ne parle pas des fondus de théologie) ou un collectionneur de Lego. Et un vegan pourra parfaitement se faire comprendre de n’importe qui, tout comme un noëlliste (oui, nous existons).
Il n’y a en réalité qu’un seul élément vraiment distinctif qui vous montrera à coup sûr que vous avez affaire à un intégriste : la barbe.
Le degré d’intégrisme est proportionnel à la longueur de la barbe.
Ça c’est pour le postulat de base. Mais l’être humain n’étant par nature pas égal à son prochain, il se peut qu’un être ne puisse pas refléter à l’extérieur toute la force de conviction qu’il possède en lui : en gros, il aura beau être le plus fervent défenseur de son idéologie, il n’aura que trois poils de fesse en guise de pilosité faciale.
C’est pourquoi cette règle ne doit pas être prise dans ce sens mais plutôt ainsi :
Si un type adhère à une idéologie et qu’il a une grosse barbe, alors c’est un intégriste.
Voyez, c’est tout de suite plus clair. Par contre ça ne s’applique absolument pas à ceux qui comme moi ont une pilosité faciale contrariée et contrariante, mais je n’ai jamais prétendu être un garçon inclusif et j’ai d’ailleurs déjà écarté les femmes de mon argumentaire, on peut donc exclure aussi ceux dont les poils faciaux n’en font qu’à leur tête.
Je suppose que pour eux on pourrait bricoler un corolaire qui dit que si quelqu’un adhère à une idéologie et qu’il a une pilosité faciale vraiment ridicule, alors c’est un intégriste contrarié3.
Il existe d’ailleurs une forme d’intégrisme qui s’est joyeusement répandue ces dernières années et qui pour le coup n’est pas du tout inclusive : les barbus. La mode était à la barbe, la plus soyeuse et fournie possible. Les gens qui ne pouvaient en dépit de leurs injonctions se laisser pousser un collier velu suffisamment épanoui était donc moqués et mis à part.
Et que faire alors si on a affaire à un barbu ?
Écartons d’emblée la possibilité de dialoguer avec lui : le barbu (au sens intégriste du terme) n’admet que ses propres idées. Les concepts qui ne collent pas avec sa vision sont juste bons à être rejetés en bloc. Vous pouvez à la rigueur tenter de débattre, si vous vous ennuyez vraiment ou que vous cherchez un peu de spectacle. Ce sera l’occasion de tester votre mauvaise foi en tentant de rivaliser avec la rhétorique du barbu, et un entraînement régulier à cet exercice pourrait vous aider dans vos futures négociations salariales ou conjugales.
Le mieux, c’est encore de lui dire bonjour par politesse et de l’ignorer ensuite.
Mais si vous êtes amené à converser avec cette personne et que vous devez rester courtoisement en bon terme avec elle, parlez-lui de la seule chose qui va vraiment l’emplir de joie sans qu’elle essaie de vous convertir à son idéologie : sa barbe.
Et je veux bien sûr parler de ma baignoire, qui fait 1m70. ↩
Un athée croit fermement à l’inexistence de Dieu, même s’il ne peut pas prouver qu’il n’existe pas. Un agnostique quant à lui part du principe que comme on ne peut rien prouver scientifiquement en la matière, chacun peut croire ce qu’il veut. Il est l’inverse exact d’un intégriste. Les agnostiques peuvent donc même être croyants. ↩
Et c’est de ceux-là qu’on devrait le plus se méfier, parce que c’est eux qui pensent avoir le plus à prouver. ↩
Vous le savez, c’est la crise. Ou plutôt la Crise, le « c » majuscule induisant une forme de crainte respectueuse de ce phénomène. Ce qui me fait d’ailleurs penser qu’à l’instar des anciennes divinités maléfiques qu’on vénérait pour ne pas se prendre leur divin courroux sur la tête1, je devrais monter une secte qui vénèrerait la Crise pour qu’elle épargne mes ouailles. J’appellerais ça le Temple Critique de la Rédemption et ce serait bien cool.
Je pourrais attirer une foule de boursicoteurs, de financiers, de personnalités politiques, que des gens puissants en fait. Oui parce que les pauvres ils ne craignent pas la Crise eux. Ils sont dedans depuis qu’ils sont petits donc ils ont appris à faire avec. Salauds de pauvres, ils faut toujours qu’ils aient des avantages que les autres n’ont pas.
Mes adeptes seraient donc des gens riches, ce qui me permettrait de leur réclamer des dons généreux pour ma poche paroisse, de les avoir à ma botte, de coucher avec plein de filles trop crédules2 et de pouvoir enfin péter dans des draps en soie.
Mais en fait cette digression n’est absolument pas le sujet de cette note, qui va plutôt parler de : « Comment qu’on fait quand on est gouverne un pays plein de pauvres et qu’on voudrait qu’il rapportent un peu à l’État ? ».
Une femme russe patriote
Figurez-vous qu’un pays a trouvé la solution. Et je ne parle pas d’une petite république bananière d’Amérique Centrale mais d’un pays plus grand que l’Europe, et duquel nous sommes largement dépendants en approvisionnement en gaz naturel3. Une solution si simple qu’elle en est brillante : Alexeï Koudrine, le Ministre Russe des Finances encourage ses concitoyens à boire et fumer tant qu’ils le peuvent pour réduire les déficits publics4. Évidemment il ne l’a pas dit comme ça, mais ça revient au même.
Car enfin à quels loisirs peut bien avoir accès le pauvre, russe de surcroît ? Certainement pas les jolies filles, puisqu’elles émigrent en masse vers nos contrées pour y être exploitées sexuellement. Non le pauvre est facilement enclin à boire pour oublier ses galères, et à fumer parce que ça détend. Hors on sait tous que les taxes énormes que les pays mettent sur les produits alcoolisés et cancérigènes rapportent plein de sous. En Russie c’est même la principale source de revenus du Gouvernement, selon l’Institut d’Étude du Peuple et des Jolies Filles (cet institut est très largement controversé pour ces affirmations à l’emporte-pièce, sachez-le). L’équation pour générer des revenus est simple : plus de pauvres = plus d’alcool et de cigarettes vendu(e)(s)5 = plus de sous dans les caisses de l’Etat.
Bien évidemment cette équation a ses limites. On ne peut décemment augmenter le nombre de pauvres sans affaiblir le reste du pays, et de plus trop de pauvres ça pose toujours des problèmes de délinquance, d’habitats insalubres, c’est moche sur les cartes postales et ça file une mauvaise réputation au pays. Du coup il faut pouvoir renouveler son stock de pauvres sans risquer la surproduction. Le seul levier sur lequel on peut jouer est donc la consommation d ‘alcool et de cigarettes. Augmenter les taxes est un mauvais calcul puisque les pauvres ne pourraient plus se payer ces denrées, donc il faut encourager la consommation effrénée. Un abus d’alcool et de tabac entraîne la mort prématurée des consommateurs, ce qui assure le renouvellement des populations sans le sou, on augmente les revenus, c’est définitivement une bonne idée pour se sortir de la Crise.
Malheureusement cette idée géniale est inapplicable chez nous, la faute à notre maudite couverture de santé. Les pauvres résidant en France peuvent bénéficier de la CMU et donc accroître artificiellement leur durée de vie, sans compter que les dépenses de soins sont du coup payées par l’Etat qui accumule alors plus de déficits que de recettes dans cette opération (ce qui explique les campagnes anti-tabac et alcool dans notre pays, sinon on ne dirait rien). Je m’adresse donc solennellement à tous les pauvres (et même aux autres) de France et de Navarre pour leur dire de cesser de picoler comme des trous et de fumer comme des pompiers. C’est bien beau d’être patriote, mais ça ne sert à rien en France.
Tant qu’à aider efficacement l’État optez plutôt pour une addiction au jeu, maintenant qu’il est correctement encadré et taxé.
A ce propos le Dieu Chrétien de l’Ancien Testament – celui décrit dans le Nouveau étant vachement plus cool, mais il s’agit en réalité du même Dieu – entre dans cette catégorie, avec ses plaies d’Égypte et autres noyade d’armée. ↩
C’est un passage obligé pour tout gourou qui se respecte, et sérieusement un gourou sans abus sexuels c’est un peu comme une pub de savon sans fille nue, c’est complètement irréaliste. ↩
Si vous n’avez pas trouvé, la solution arrive plus loin, ne paniquez pas. ↩
Cette information est véridique. Sans mentir. Parole. ↩
Oui là je n’ai aucune idée de la façon dont on accorde le verbe vendre avec alcool et cigarettes, donc faites à votre sauce. ↩
Aujourd’hui je souhaiterai aborder l’histoire d’un personnage illustre : Gandhi.
On a tous en tête son petit corps frêle enveloppé dans un drap et une grosse tête avec des grandes lunettes rondes. Ce qui au fond résume assez bien le personnage, mais si je m’arrêtais là cette note serait beaucoup trop courte.
Gandhi a pour vrai nom Mohandas Karamchand Gandhi1. C’est son papa qui aimait bien donner des noms concrets aux choses qui le baptisa ainsi car il voulait que son fils devienne épicier (Probablement véridique). Bien évidemment personne n’arrivait à retenir un nom pareil, aussi les indiens qui sont des gens qui n’hésitent pas à faire preuve de pragmatisme quand ça les arrange l’ont vite renommé en Mahatma Gandhi. Le petit Gandhinouchet comme l’appelait sa maman est né le 2 octobre 1869. 15 jours plus tard s’ouvrait le Canal de Suez afin que les dirigeants européens puissent venir saluer cette naissance. Les historiens estiment que comme Gandhi était totalement inconnu à ce moment-là les constructeurs du canal ont complètement merdé dans leur planning, et qu’ils ont creusé leur foutu canal quelques décennies trop tôt.
Le petit Gandhi grandit au milieu d’une famille aisée, même si celle-ci ne disposait que de peu de soie pour péter dedans. Il était assez moyen dans ses études, jusqu’à ce qu’on le marie à l’age de 13 ans avec une fille au nom improbable. C’est alors qu’il découvrit les joies du sexe, et on sait tous que les indiens sont des chauds lapins (après tout ils sont voisins des chinois, et c’est eux qui ont pondu ce damné Kama-Sutra). Il resta cependant assez moyen dans ses études par la suite, ce qui prouve que si le sexe ne rend pas idiot il ne rend pas intelligent non plus.
En 18882 on lui proposa soit de se droguer, soit de partir étudier en Angleterre. Malgré l’opposition de son chef de communauté qui en profita pour le déclasser en « hors-caste » – ce qui se traduit chez les canadiens par « encore plus nul qu’une crotte de caribou desséchée » – le petit Gandhi décida d’aller dans ce pays de dépravés à la bouffe horrible, mais il jura en crachant par terre qu’il ne toucherait ni aux anglaises parce qu’elles étaient moches, ni à la viande parce que leur mouton à la menthe ils pouvaient se le mettre « par là où ça sort d’habitude » (citation approximative rapportée par un voisin).
Ce végétarisme forcé le rendit un peu « dérangé » 3(au sens digestif comme au sens mental), et notre bonhomme commença à s’intéresser aux trucs mystiques et à la non-violence forcenée. Il en devint aussi avocat, mais de l’avis général il était plutôt miteux.
Ayant la bougeotte, le petit Gandhi qui avait alors bien grandi se rendit en Afrique du sud où il fit quelque temps la truffe militante. C’est là qu’il testa pour la première fois la désobéissance civile non-violente. Avec un succès très relatif, que les historiens décrivirent comme « Oui oh, c’était pas super mais c’était mieux que rien. »
En 1915 il rentra en Inde et entreprit d’y mettre le même bazar vu que les chefs en Inde étaient les Anglais, avec un succès certain. Comme ça le gavait d’être avocat, il entra en politique4. Évidemment il alla en prison à cause du foutoir qu’il occasionna, mais il en sortit en prétextant une appendicite. C’est vers cette époque qu’on lui prêta un penchant pour l’ascétisme (il jeûnait pas mal, il se baladait à moitié à poil, il vivait n’importe comment…). Cependant n’importe quel historien un peu sérieux opinera du chef quand à la véritable raison de ce comportement : Gandhi se trouvait gros, même quand il ne l’était pas. Du coup il faisait des régimes idiots pour perdre les quelques grammes de chair qui enveloppaient ses os.
Comme il dérangeait plein de gens, dont les britanniques qui auraient bien voulu avoir l’air svelte mais qui ne pouvaient pas à cause de leurs détestables habitudes alimentaires, on tenta de l’assassiner plein de fois ; mais Gandhi esquiva les coups avec la dextérité d’un président américain esquivant des chaussures volantes.
Les anglais tentèrent de réprimer ces mouvements d’indépendance avec violence, mais ça ne marcha pas sur Gandhi qui répliqua avec un geste d’une intensité terrible : il fronça ses sourcils avec violence. Heureusement, ce manquement flagrant à sa doctrine de non-violence et résistance passive passa inaperçu grâce aux grosses lunettes rondes qui masquaient les sourcils que portait Gandhididou, comme l’appellait sa femme.
Il finit par obtenir l’indépendance en jouant au poker avec le chef des anglais, et il demanda qu’on paie grassement le Pakistan étant donné qu’il leur refila tous les musulmans indiens.
Finalement il se fit bêtement tuer par un hindou extrémiste en essayant d’éviter les balles de celui-ci comme le fait le gars dans Matrix. Seulement à l’age de 79 ans il est bien évident qu’on n’est pas trop souple, aussi se fit-il trouer le buffet. Tout le monde fut très triste à son enterrement, surtout que le petit père Gandhi avait demandé à ce qu’on répande ses cendres dans tous les grands fleuves du monde, ce qui fit une sacrée trotte pour ses exécuteurs testamentaires.
Et encore, je vous épargne l’orthographe du nom dans sa langue maternelle qui est મોહનદાસ કરમચંદ ગાંધી, ce qui veut dire à peu de choses près « Petit caca de panda du pays lointain où vivent les pandas », dans un dialecte centre-africain aujourd’hui oublié. ↩
Une fois n’est pas coutume, je reviens aujourd’hui sur un évènement d’actualité qui a fait le tour du monde : le président sortant des nord-américains s’est fait bombarder à coup de chaussures.
Avec des chaussures de cette taille, le succès eut été assuré.
Comme tout le monde, j’ai trouvé cette nouvelle amusante et légère. Mais poussons plus loin l’analyse de cet évènement et voyons ensemble les causes de cet incroyable gâchis
Du côté du Président Bush :
– Vous vous souvenez tous que les nord-américains ont failli perdre ce président à cause d’un bête bretzel. Ce qui aurait été la mort présidentielle de loin la plus idiote au monde. Et là, G. Bush a superbement esquivé les chaussures. Je dirai même qu’il l’a fait avec une classe et une nonchalance jusqu’alors jamais vues chez cet homme. Une seule possibilité : les services secrets ont spécialement entraîné le Président à éviter les objets inhabituellements volants et agressifs. Le Pentagone a d’ailleurs diffusé une liste d’objets appartenant à cette catégorie en juin 2008, dans laquelle on trouve effectivement une paire de chaussures.
– Ancien alcoolique, G. Bush a toujours eu un rapport assez flou avec son sens de l’équilibre. Des mauvaises langues ont même suggéré que ce dernier avait définitivement quitté le Président il y a déjà quelques années, et qu’ils étaient actuellement en instance de divorce1. Beaucoup de communiqués officiels de la Maison Blanche ont assuré que le Président avait cessé de boire, que c’était de l’histoire ancienne et que les irakiens étaient des cacas de panda. Mais si on regarde la vidéo, on peut voir que le Président Bush a très bien pu chanceler au moment opportun par deux fois, faisant pour le coup preuve d’une chance insolente. Un tangage aisément explicable par l’abus de boisson à haut degré d’alcool. Cette impression est renforcée par cette expression vide et un peu bovine qu’a Georgie au moment de l’attaque.
– Les moyens des USA dépassent de loin ceux du reste du monde (sauf peut-être ces fourbes de Chinois, aidés par leur féroce appétit sexuel), et pourtant partout dans le monde on trouve la même combine pour dupliquer les gens : il paraît que la momie de Lénine a des sosies, on ne compte plus de nombre d’Elvis « the King » Presley se baladant à Las Vegas en toute impunité (alors qu’ils ont été classés comme nuisibles au Colorado), Johnny Halliday lui-même a des sosies qui chantent aussi mal que lui, alors il est assez vraisemblable que gouvernement nord-américain possède des copies (légales bien sûr) de George W. Bush dans ses tiroirs. Dont un sosie qui a bossé dans des numéros itinérants de lancers de couteau dans les états du Mid-West (inutile de dire qu’avec un pareil faciès, il faisait figure de cible).
Du côté des Irakiens :
– On s’en souvient, au début du siècle pulullaient les camps de vacances pour terroristes dans des lieux paradisiaques tels que le désert d’Afghanistan, le désert de Syrie, et d’autres déserts tout aussi peu fréquentables. Puis est venue la crise économique mondiale, qui a relégué le terrorisme au statut de « Vague gêne semblable à un début de diarrhée »2. Fort logiquement, beaucoup de ces destinations touristiques ont dû fermer, causant un manque de formation critique chez les apprentis terroristes. Ce qui explique les armes utilisées (des chaussures), et le peu de précision des attaques.
– Peu avant ont eu lieu les attentats en Inde, qui ont été spectaculaires et sanglants. Les terroristes arabes, jaloux de leurs confrères pakistanais, ont dû réagir dans la précipitation. Une mauvaise préparation ainsi que des consultants externes recrutés à bas prix ont donné ce résultat : un attentat à la chaussure qui a lamentablement raté.
– On peut aussi mettre en cause une occidentalisation préoccupante et semblable en stupidité à l’expansion du langage sms en France. En effet, le journaliste a lancé non pas des babouches traditionnelles, ni des sandales, mais des chaussures de forme occidentale. Le lanceur, probablement peu habitué à manier ce genre de souliers a sous évalué les capacités aérodynamiques de ses chaussures et a manqué sa cible.
Pour conclure, je dirais que ce journaliste malchanceux affronte à présent le plus grand échec de tous les évènements liés aux affrontements occident/orient : rater deux fois un président sortant alors qu’on est à moins de trois mètres de lui et que celui-ci n’a pas la possibilité de s’enfuir, c’est franchement pas terrible. Un minimum d’entraînement et un meilleur contrôle de lui-même lui aurait permis de faire mouche, ce qui aurait augmenté l’impact psychologique de l’affaire de façon spectaculaire.
Oui ça semble ridicule de pouvoir divorcer de son sens de l’équilibre, mais aux Etats-Unis tout est possible. ↩
Classification 2008 des fléaux mondiaux par le ministère de l’Intérieur Français. ↩