Le 14 février c’était le jour des amoureux. Enfin en vrai, on est bien d’accord qu’en général les zamoureux n’ont pas besoin d’un jour particulier dans l’année. Même pour les couples, c’est discutable.
Il y a en revanche un cas de figure (dans lequel je suis) qui mérite bien son jour des zamoureux, ce sont les familles. Car dès qu’un rejeton pointe le bout de son nez, on passe du statut cool et décontracté du zizi de « couple » à « famille ». A tous les nouveaux parents, je souhaite bien du courage.
Quoi, des bisous entre vous ?! Je vous demande de vous séparer, je suis bien trop mignon pour cesser d'être votre seul centre d’intérêt.
Le nouveau venu, si mignon soit-il est quand même un phagocyte de temps et de sentiments incroyable. Cette petite personne va devenir le centre du monde et séparer plus sûrement papa et maman que ne le ferait Moïse avec la Mer Rouge. Je vous déconseille si vous en souffrez d’aller faire un tour sur d’éventuels forums où des des gens dans la même situation que vous épanchent leur malheur, c’est totalement déprimant et ça ne vous servira à rien au final.
Et inutile de penser à faire subir à votre progéniture le même traitement que pour des chatons encombrants, le dépôt d’ordures dans les rivières et les étangs est puni par la loi. Et à moins d’être attiré par les franches camaraderies entre prisonniers, vous y perdriez grandement au niveau sentimental.
D’un autre côté ça n’a rien de définitif comme situation puisqu’à force de menaces, de tentatives de meurtre et de brutalités ordinaires ça c’est arrangé entre Albane et moi. Elle ne parle plus beaucoup depuis qu’elle est enterrée dans le jardin, mais au moins on ne s’engueule plus pour un rien. Et puis la poupée gonflable qui l’a remplacée dans mon lit ne prend pas toute la place, elle.
Mais cet état commun à 82,7% des couples d’après l’étude réalisée en 2009 par l’Institut Amérindien de la Statistique Fortement Probable fait prendre tout son sens aux petites manifestations d’amour entre deux parents, comme le jour de la St Valentin.
Pour avoir tester plusieurs scenarii de St Valentin, je crois que je préfère encore rester à la maison et faire un repas amélioré entre zamoureux1 une fois l’abominable mini-tornade couchée. En l’occurrence pour cette année, c’était crème brulée de foie gras2, saumon à la sauce hollandaise accompagné de riz, avec un gros gâteau en dessert.
Vous allez me demander à ce stade3 quel est le rapport de tout ça avec le titre de cette note, et bien le voici :
J’ai offert à Albane (qui excelle dans beaucoup de domaines, notamment dans l’ordre alphabétique où elle arrive systématiquement avant les Clara, les Hildegarde et même les Céline) à l’occasion de cette soirée une machine à faire des sodas4. Le principe est simple, vous mettez de l’eau dans une bouteille, vous la mettez dans la machine, et celle-ci va injecter du CO² dedans pour en faire une eau gazeuse dans laquelle vous ajouterez un arôme de Coca Cola, de fanta ou de limonade. Vous ne pourrez pas faire de champagne par contre.
Simple, la réalisation l’est nettement moins puisque nous avons réussi à inonder la cuisine par deux fois. La première fois c’était de ma faute, je n’avais pas vissé correctement la bouteille sur le support permettant d’injecter le gaz. Lorsque j’ai appuyé sur le bouton, la pression du gaz a fait sauté un tiers de l’eau contenue dans la bouteille d’un litre hors de celle-ci en nous aspergeant généreusement au passage.
En Lituanie, les machines à soda sont quand même plus faciles à utiliser
Un nettoyage plus tard, en relisant le mode d’emploi qui n’a été d’aucune utilité vu la nullité de la présentation5, j’ai fini par comprendre qu’on pouvait faire pivoter l’injecteur de gaz, ce qui permettait de visser bien mieux la bouteille et ainsi d’éviter les fuites.
Vint ensuite l’ajout de l’arôme. Après quelques délibérations à base de « Choisis ce que tu veux – Non toi vas-y – Non, fais comme tu veux – Bon alors on prend quoi ? – Comme tu veux – Bon ok alors on prend quoi ? – Vas-y je te laisse choisir », notre choix s’est porté sur l’arôme d’un ersatz de Fanta.
Deuxième effet Kisscool, lorsqu’Albane a ajouté l’arôme cela a engendré une amusante réaction chimique qui a poussé le contenu de la bouteille à s’échapper d’un seul coup et en grande quantité, nous aspergeant généreusement au passage. Et tenez-vous bien pour ceux qui la connaissent, Albane n’a pas rouspété ni hurlé qu’il y en avait partout, ou fait un mélodrame dans le même genre. Mieux, elle a rit6.
Finalement le breuvage obtenu était plutôt bon, on s’est bien amusé, on a très bien mangé et on n’a même pas regardé la nouvelle saison de Dr House7.
Je crois que c’était ma meilleure St Valentin à bien y réfléchir8.
Je n'ai jamais lu un tel ramassis de conneries, vite je commente !
J’ai regardé d’un oeil moyennement distrait l’élection de Miss France, et j’ai été agréablement surpris cette année. Pas par le choix final de la candidate, mais plutôt parce que pour la première fois depuis des années, j’ai vu une miss dont les cuisses se touchaient presque !
Vous vous rendez-compte ? Moi je pensais (naïvement) que la norme pour participer à ces élections et pour être mannequin c’était que les cuisses devaient avoir un écart minimum de 5 cm, soit environ autant que les gens qui entrent dans la catégorie « population sous-nourrie » de l’OMS.
Si tu crois que tu vas pouvoir faire du mannequinat avec cette paire de seins, tu te trompes !
Il est vrai que personnellement je trouve qu’une femme doit avoir des formes. Je suis donc toujours assez dubitatif lors des défilés de lingerie ou de maillots de bain quand je vois des êtres qui semblent être de sexe féminin mais qui ont moins de poitrine que moi, et qui ont le cul aussi plat qu’un écran LCD essayer de remplir leurs sous-vêtements ou maillots de bains. Je trouve scandaleux qu’en 2009 personne n’ait jamais rien fait pour ces malheureuses !
Je lance donc l’opération « Un grain de riz pour un mannequin ». Le but est simple : en envoyant un sac de riz de 1kg, vous permettrez à 10 mannequins de survivre pendant un mois. Si chacun donne un peu, peut-être verrons des filles de plus de 40kg sur scène l’année prochaine, afin d’avoir enfin une miss qui porte l’élégance française certes, mais surtout un semblant de féminité et de normalité aux yeux de la ménagère de moins de 50 ans qui est complexée par ses 10 kilos de trop.
Pour toutes celles qui seraient intéressées par une carrière dans le mannequinat, je vous donne ici quelques mesures qui vous permettront de savoir si vous pouvez faire l’affaire ou non :
– Espace inter-cuissal1 : >4cm.
– Bonnet poitrinaire maximum : A.
– Mensurations maximum : 85 45 75.
– Taille : > 1m72.
– QI : sans minimum requis. Evitez de dépasser les 110 toutefois, vous risqueriez d’avoir une prise de conscience et de claquer la porte du monde de la mode.
– Tolérance élevée aux opiacées, drogues douces et dures.
– Côtes saillantes de plus de 7mm sous la peau.
– Epaules et homoplates saillantes de plus de 4cm (comme pour les cuisses, c’est facile à se rappeler).
– Poids minimum : Quoi que vous fassiez, toujours 5kg en dessous du vôtre. Même si vous ne pesez que 40kg oui.
Je n’ai pas parlé de sexe dans cette notre et pour cause : entre la drogue, les régimes, les séances photos de 38 heures d’affilée et le constant rabaissement dont vous ferez l’objet ne comptez pas conserver une quelconque libido. Votre seule chance d’avoir des relations sexuelles avec quelqu’un sera d’être affichée en poster dans un camion, où à la rigueur dans certains sites de charmes spécialisés dans les maigres2.
Note : je ne moque pas des maigres3 mais seulement des jolies filles qui sous prétexte d’avoir un rayon de gloire martyrisent leur corps sans avoir pour autant d’avenir dans une profession kleenex.
Je n'ai jamais lu un tel ramassis de conneries, vite je commente !
Où en étais-je déjà ?
Ah oui, mon enquête s’est donc poursuivie aux Etats-Unis, que tout le monde s’accorde à qualifier de nouveau maître du Monde en attendant que ces foutus chinois ne prennent le pouvoir mondial grâce à leur extraordinaire vigueur sexuelle1.
Je me suis donc rendu deux fois là-bas. La première fois j’avais mis une grosse barbe postiche pour passer incognito, sauf que les douaniers m’ont pris pour un terroriste musulman et m’ont gentiment tabassé avant de me remettre dans le premier vol pour l’Europe. Pas de chance pour moi, c’était un avion de fret qui transportait des poulets. Et le poulet, ça fouette odorifiquement parlant.
La seconde fois je me suis donc déguisé en français, avec mon béret et ma baguette sous le bras et j’ai pu passer sans encombres. Il m’a fallu me rendre dans les grandes plaines du mid-west, là où sont concentrées l’essentiel des cultures agricoles des Etats-Unis. Je pensais naïvement qu’il n’y avait là-bas qu’une poignée d’agriculteurs dans de gros pickups qui machouillaient fièrement du chewing-gum, et qu’ils n’y cultivaient que du soja et un certain art de vivre assez rural bien que très américain.
Et là, surprise. Déjà contrairement à ce que tous les documentaires veulent bien nous faire croire, il pleut énormément là-bas, à cause des changements climatiques que quelques fâcheux barbus et alter-mondialistes attribuent à la pollution, alors qu’en fait c’est juste une manoeuvre sournoise des chaînes de télé qui adorent produire des documentaires sur les tempêtes et les inondations. Résultat, le sol est assez marécageux et on y a même importé récemment des crocodiles de Floride pour faire plus vrai. S’il est vrai qu’il n’y a toujours que quelques fermiers ricains en chapeau de cowboy, ils sont désormais propriétaires de dizaines de milliers d’asiatiques qui bossent sans relâche dans d’immenses rizières. Propriétaires ? Oui oui, vous connaissez cette pratique ancestrale qu’avaient les chefs de villages africains de vendre leurs administrés aux colons esclavagistes afin de pouvoir se payer un grand écran plat au moment où nous en Europe n’avions encore que de petits écrans cathodiques même pas en couleur ? Et bien les asiatiques ont enfin découvert qu’ils pouvaient faire de même, et c’est par containers entiers que des familles débarquent en terre promise pour y manger des Cheese-Burgers et accessoirement faire le même boulot que de là où ils venaient, sauf qu’ils ont tatoués sur la fesse gauche « Property of John H. Murphy, Tenessee. Please return if found lost ».
Voyant l’étendue du dispositif, il me semblait impossible que le riz devienne une denrée rare, et c’est pourtant le cas. Non parce que je cause, je vous fais voyager (et parfois même rêver, si si), mais je voudrais qu’on ne quitte pas de l’esprit que la situation est critique ! Le Monde et moi en particulier sommes en manque de riz, et pourtant la production est au beau fixe.
N’écoutant que mon anglais approximatif, je me dirige vers un fier fermier campé sur ses bretelles et accompagné d’une canette de bière :
« – Euh Hello Mister President, I’m a french reporter and I would like to ask you if…
– Heh bad guy, if you’re trying to ask me where is Brian2, I swear I put your fucking head at the top of my pickup !
– Where is who ? No, I just want to ask you why there is a shortage of rice ? It seems that there is enough production, so where is the problem ?
– No problem stupid froggy ! We sell little quantities to Uncle Ben’s for it’s personal needs, and burn the rest. »
Pour les anglophobes, je traduis :
« – Salut mon pote, je suis Mickey Mouse et je voudrais te demander si…
– Salut Mickey, content de te connaître. J’aime beaucoup Dingo et Minnie et…
– Oui oui, mais pourquoi on ne trouve plus de riz nulle part alors que t’en produis visiblement plein ?
– Bah à part Uncle Ben’s qui en mange un peu, nous les ricains on n’aime pas trop ça alors on brûle les récoltes. Et sinon j’aime beaucoup Fifi et Loulou, mais pas trop Riri et…
– Oui oui, merci ! »
Bon il est évident que je n’allais pas m’arrêter à la parole d’un bouseux, j’ai donc investigué plus avant, et j’ai pu constaté que les Nord-Américains sont très en avance sur nous au niveau des énergies palliatives au pétrole. En effet, leur carburant est de l’alcool de riz, ils se chauffent en brûlant du riz, ils font des maisons en papier de riz pour les pauvres (parce que quand même, les riches ont de vraies maisons), ils payent leurs esclaves asiatiques en bols de riz, etc.
Mystère résolu. Je voudrais remercier tous les gens que j’ai pu rencontrer au cours de ce reportage, les familles des victimes de Copine, les autorités Congolaises pour n’avoir pas interféré dans mon enquête, et George Washington parce qu’il est cool (bien qu’il soit mort).
Note pour les esprits observateurs qui ont bien remarqué que la première note qualifie les Etats-Unis de nouveaux pauvres : J’ai vérifié, c’étaient bien des affabulations de vieillard alcoolique. Tant pis pour tous ceux qui sont anti-américains, je vous ai fait une fausse joie.
Je voudrais la paix sur le monde, vite je commente !
On m’a demandé dans les commentaires de la note précédente d’autres notes sur « la France d’après ». Ce qui tombe bien, puisque j’avais l’intention de vous parler de l’augmentation exhorbitante du prix des produits de base comme les nouilles, le riz et les légumes verts. Commençons tout de suite par écarter les pâtes et les légumes verts, dont je me contrefous. Non le vrai scandale, c’est le riz !
Mon équipe de reporters s’est faufilé dans les méandres de la grande distribution et a remonté toute la filière, voici en exclusivité un grand reportage d’investigation dans le milieu scabreux des producteurs de riz.
Après avoir tabassé interrogé Roger, responsable des achats de riz chez Poney Ailé1, nous avons obtenu l’adresse du grossiste chez qui toutes les marques riz sans exception se fournissent. Un grossiste qui se soucie énormément de sa discrétion par ailleurs, puisque même ses clients ne sont pas autorisés à utiliser son nom. La plupart l’appellent « Le mystérieux grossiste anonyme qui vend du riz ». Il faut dire que la plupart de ses clients sont des restos chinois, qui aiment donner des noms à rallonge à tout ce qu’ils voient.
Pour m’introduire chez ces individus, il me fallait une personne à la pointe de l’infiltration en milieu hostile. Fort logiquement, j’ai donc choisi Albane (alias Copine) qui évolue chaque jour dans une crèche plein de marmots. Après que je lui ai rappelé l’importance de n’être vue par personne afin qu’on ne puisse pas soupçonner une infiltration, Copine a mis son costume bleu ciel métallisé, un string mauve par dessus et quand même une petite laine parce qu’il faisait froid, puis elle a volé une fourgonnette dans la rue bordant l’entrepôt du fournisseur avant de s’en servir comme bélier pour défoncer la porte du hangar. Bien évidemment, les gardiens ont moyennement apprécié de se faire interrompre dans leur partie de carte, aussi ont-ils sorti les chiens, leurs fusils et un orchestre de country pour mettre de l’ambiance. Je pourrais évidemment vous raconter ce qui s’est passé ensuite, mais ma ligne éditoriale ne permet pas de relater autant de violence. Je peux juste vous dire que les familles des gardiens ont été bien tristes lors de leur enterrement.
Comme Copine a tué tout le monde, ça a fortement compliqué notre enquête. Du coup il a fallu se rendre directement au coeur du problème, au fin fond du sud asiatique.
Sauf qu’en fait, une fois arrivé là-bas il n’y avait rien à part deux chiens miteux et un poivrot qui ne l’était pas moins. Après l’avoir secoué un peu, le vieux m’a dit qu’il n’y avait plus de culture de riz dans la région depuis deux décennies et que tout avait été délocalisé chez les nouveaux pauvres de la planète, les Etats-Unis.
Je me suis dit que ce pauvre ivrogne était trop imbibé et qu’il racontait n’importe quoi. Pris d’un doute, j’ai donc reporté la suite de cette note à une autre fois.
Je suis un fan de curling, vite je commente !