Quelques trucs à savoir sur les zombies

Pondu le 18 mai 2010 - 14 commentaires

Le Zombie est un sujet passionnant, c’est un fait. Tout le monde sait ce qu’est un zombie, à savoir un mort-vivant qui ne pense qu’à bouffer les humains.

Oui les zombies font caca. Rarement sur des toilettes toutefois.

Les zombies tirent leur origine d’une pratique vaudou qui consiste à donner une super drogue à un mec qu’on enterre, qu’on déterre 24h plus tard et à qui on file d’autres drogues pour en faire un esclave aussi intelligent qu’une morue séchée (faut quand même être un sorcier vaudou 3è dan pour ça). Le pourcentage de réussite de cette opération dépend essentiellement de la résistance du gars à la première drogue, parce qu’ensuite entre le manque d’oxygénation du cerveau plus le traumatisme de tout ça la partie « lavage de cerveau » est relativement aisée. Le folklore occidental est assez bien fourni lui aussi en la matière puisqu’au moyen-âge et avant on ne voyait pas les fantômes comme des gentils Casper mais plutôt comme des cadavres réanimés. On laissait parfois des gourdins au chevet des morts afin de pouvoir les assommer s’ils se relevaient (le diagnostique vital étant alors assez peu fiable, ça pouvait arriver). La Bible, livre qui ne rigole pas, comporte même le premier zombie célèbre : le dénommé Lazare (c’est au chapitre 11 de l’évangile de Jean) qui fut ressuscité par le fiston de Dieu. On pourrait supposer que le deuxième était du coup Jésus himself, mais les illustrations en vigueur depuis cet évènement montrent clairement qu’il était loin d’avoir le style putréfactif classique des morts-vivants. Il n’entre donc pas dans la catégorie des zombies. Revenons au zombie de base, celui que tout le monde peut reconnaître du premier coup d’oeil.

1- Comment ça fonctionne un zombie ?

Disons-le tout net, les zombies sont des aberrations biologiques et c’est pourquoi on risque assez peu d’assister à une pandémie zombiale. Si on s’en tient au folklore, le zombie ne respire pas, son coeur ne bat pas, il est tout ce qu’il y a de plus mort. Sauf qu’il peut se déplacer, manger, baver et faire * aeugh, aeugh * . De plus, la seule façon de tuer un mort-vivant est de détruire son cerveau. Si on touche d’autres organes plutôt vitaux comme le coeur, les poumons, etc. ça ne l’arrête pas. Et surtout, un zombie peut vivre (si on peut dire ça) pendant des années avant de tomber de putréfaction. Le zombie a tout le temps faim, et il a apparemment une nette préférence pour ses anciens congénères. Le sang de zombie est très épais et très sombre. Le zombie ne ressent pas la douleur ni d’autres sensations que la faim.

Notre avis : Il semble hautement improbable que les organes vitaux ne fonctionnent pas chez un zombie. Pour se mouvoir les muscles doivent avoir accès à de l’oxygène, qui sera forcément respiré et acheminé par le sang. Donc le cœur et les poumons doivent fonctionner. De plus essayez donc de faire *aeugh aeugh* sans expirer, c’est impossible. De plus sans apports nutritifs un zombie ne tiendrait jamais des années debout, ce serait la décomposition complète en quelques semaines.

2- Comment on devient un zombie ?

La cause la plus fréquente est d’attraper un virus super véloce qui se transmet uniquement par le sang. Le virus commence par tuer son hôte, puis il le réanime et en fait un porteur malsain. Contrairement aux vampires qui le choppent à cause d’une chauve-souris ou aux loups-garous à cause d’un loup, ou encore aux lapins-garous à cause d’un lapin, le virus du zombie est souvent une catastrophe engendrée par l’homme.

Notre avis : Evitez les morsures entre amis, le partage de seringues et les transfusions sanguines dans les pays émergents. Faites gaffe aux piqûres d’insectes ou aux projections de sang quand vous tuez un zombie. Il reste la possibilité que vous soyez naturellement immunisé contre ce virus, car comme pour tout virus il existera des gens sur qui il n’a pas d’effet.

3- ça ressemble à quoi un zombie ?

Le zombie de base est un col-blanc (c’est à dire un jeune cadre dynamique) issu d’un milieu urbain. Il porte souvent ses habits de travail mais de façon négligée. Il est un peu abîmé par la décomposition, il a quelques traces de morsure et il a un teint blafard. Il a parfois un membre manquant, comme un bras ou un œil. Le mort-vivant a un regard de poisson mort, tout vitreux avec de gros yeux globuleux enfoncés dans des orbites agrandies. Il pousse des gémissements et des râles rauques. Il a souvent de multiples contusions ou entailles dues à son manque d’attention quand il se cogne dans des meubles ou qu’il brise des vitres. Enfin le zombie est souvent boîteux.

Notre avis : La tenue vestimentaire du zombie communément acceptée, c’est n’importe quoi. La plupart des gens infectés vont d’abord rentrer chez eux et se mettre au lit, aller à l’hôpital ou finir à la morgue en attente d’autopsie. Ils seront donc en pyjama ou tout nu. Les gens infectés suivants seront leurs familles, les personnels hospitaliers et les forces de police, puis l’armée et pour finir tout le monde. Donc oui dans le tas il y aura forcément des gens en costard, mais ce ne sera pas le cas de la majorité des morts-vivants. Il y a fort à parier que beaucoup de zombies seront en lambeaux, puisqu’ils auront été littéralement dévorés par leurs prédécesseurs. Ils seront donc pour la plupart très abîmés.

4- Comment on tue un zombie ?

La seule vraie façon de faire, c’est de viser la tête. Vous pouvez lui tirer dessus, lui enfoncer un objet dans le crâne, lui briser les vertèbres, le décapiter ou le scalper. Vous pouvez aussi lui enfoncer l’arête du nez dans l’intérieur du crâne, opération réalisable à main nue en cas d’urgence. Brûler un zombie peut s’avérer payant, mais ça ne va pas l’arrêter immédiatement et à part pour s’amuser cette méthode n’a aucun intérêt. En fait le truc pénible avec le zombie c’est qu’il ne s’arrêtera pas pour un petit bobo, ni même pour un gros. Tant que son corps le lui permettra il essaiera de vous bouffer.

Notre avis : visez la tête au cas où, même s’il est invraisemblable que des dégâts occasionnés sur d’autres parties du corps ne finissent pas par être fatals. N’hésitez pas à doubler la dose, mieux vaut s’assurer qu’il est bien mort et plus du tout vivant.

5- Comment s’en sortir en cas de morsure ?

Les règles sont très strictes sur ce sujet : vous finirez fatalement par devenir un mort-vivant. La solution la plus classe est de tuer un maximum de zombies avant de vous faire sauter la cervelle. La solution moins classe mais classe quand même est de vous faire sauter la cervelle. La solution la plus répandue est d’attendre en pleurnichant que le virus s’active en vous et vous transforme en zombie. La solution la plus répandue et la moins classe est d’attendre en pleurnichant que le virus s’active et de ne rien dire aux rescapés qui sont avec vous. Zombie surprise !

Notre avis : Vous êtes foutu, sauf cas rare d’immunité naturelle. Nous vous conseillons d’attendre le dernier moment pour prendre une décision, mais il vaut mieux prévenir les humains rescapés autour de vous afin qu’ils ne soient pas trop surpris lorsque vous essaierez de les bouffer.

6- Comment survivre dans un territoire plein de zombies ?

Il vous faut rejoindre un groupe de rescapés, les chances de survie sont bien supérieures. Mais attention : plus le groupe est grand, plus il attire de zombies. Le nombre idéal semble se situer entre 4 et 6 personnes. Ensuite c’est facile, il suffit de faire comme au moyen-âge : on se retranche dans une forteresse en espérant qu’aucun de vos colocataires n’a eu l’indélicatesse de se faire mordre avant de s’y enfermer avec vous. Cette forteresse peut être un supermarché bien barricadé, un vieux bunker, une maison avec mur d’enceinte, etc. Il semble que d’un commun accord un grillage solide suffise à arrêter une horde de zombies. N’oubliez pas de prendre des armes, de la bouffe, de l’eau et un guide de survie, ça peut aider. Choisissez bien vos alliés : un fermier aura plus de chances de survie qu’un vendeur de téléphones portables par exemple. Il va vous falloir faire des trucs pas joli-joli, comme de sacrifier les plus faibles pour assurer la survie du groupe, voler, se prostituer, mentir, etc. D’un autre côté n’hésitez pas à porter assistance aux autres, ça peut être payant plus tard. Vous pouvez aussi vous la jouer héros solitaire, mais on finit vite par s’emmerder et devenir fou.

Notre avis : Vous devriez dès à présent jouer au jeu de plateau Zombies, qui vous permettra d’acquérir d’excellentes stratégies d’alliances et de trahisons. La plupart des média traitant des zombies insistent bien sur le fait que le danger vient plus fréquemment des humains survivants que des morts-vivants. Dans tous les cas choisissez bien vos nouveaux amis et misez tout sur votre paranoïa naturelle. L’idéal est de vous coller aux basques des militaires gradés, car vous pouvez être sûr qu’eux feront tout pour survivre et qu’ils ont des hommes à sacrifier pour cela.

7- Les animaux peuvent-ils être infectés ?

A priori non, mais la saga Resident Evil propose tout de même des chiens zombies1. Il est communément admis que les animaux qui sont infectés par le virus meurent mais ne se réaniment pas. De toute façon les zombies préfèrent les humains qui ont un meilleur goût à leurs yeux (quand il leur en restent).

Notre avis : Comme les humains peuvent chopper des virus venant des volailles ou des porcs, on peut supposer qu’un virus pourrait être un peu plus universel que la seule contamination humaine. De toute façon comme le virus se transmet par le sang, méfiez-vous des puces, tiques, moustiques, pous, morpions… De même les animaux domestiques rendus à l’état sauvage vont rapidement constituer un problème, surtout quand ils auront pigé que le zombie est un truc toxique et que la seule nourriture comestible dans le coin c’est vous. Je ne parle pas des vaches, chevaux, cochons etc. qui devraient être copieusement chassés par les zombies pour qui un morceau de viande est un morceau de viande, peut importe son origine (Je vous conseille les réflexions sur le sujet de Boulet) . Ce qui soulève des problèmes intéressants : un être végétarien peut-il devenir carnivore suite à une infection zombie ? Quid des alter-mondialistes écolos et végétaliens ? Qui est le plus balèze entre un éléphant zombie et un rhinocéros zombie ?

8- Comment se préparer à une pandémie zombiale ?

Faites des réserves de nourriture, construisez un abri anti-atomique, ayez des armes chez vous et inscrivez-vous aux stages de survie en milieu hostile. Dans l’idéal engagez-vous dans la légion étrangère, ça devrait vous donner de bonnes bases. Espionnez vos voisins, méfiez-vous des journaux télévisés, seul l’Internet underground raconte la vérité. En fait il vous faut deux choses : des armes et un pickup.

Notre avis : il existe une foultitude d’ouvrages (films, livres, jeux…) qui vous éclaireront sur le sujet. Retenez surtout qu’il est hautement improbable qu’une telle pandémie survienne, surtout tant que Roselyne Bachelot sera ministre de la Santé. Ensuite…

D’autres avis et ressources sur le sujet super intéressant des Zombies :

– LE livre recommandé, pas seulement parce qu’il a un style narratif totalement génial mais aussi parce qu’on apprend des tas de trucs sur les zombies et les humains rescapés : World War Z de Max Brooks. Il a également pondu deux autres bouquins sur le sujet.

– La filmographie de George Romero, le maître du film de zombies. Brain Dead également, de Peter Jackson2

– Le très sympathique Zombieland, qui malgré le fait que les zombies y sont capables de courir (ce qui est curieux pour un truc qui possède un système nerveux en décomposition) est un divertissement qui mérite qu’on s’y arrête (et puis ça fait presque pas peur donc c’est bien).

– Shaun of the Dead, une comédie romantique en pleine invasion zombie. Bon c’est assez comique mais moyennement romantique en fait. Les zombies se laissent leurrer si on les imite et ils sont affreusement lents. La fin est un très bon contrepied aux critiques capitalistes du sieur Romero. (Je mets surtout ce film pour faire plaisir à Frangin) – L’univers de Resident Evil, bien que leur délire de mutants soit grotesque.

– Une planche de Boulet sur le sujet, qui pense qu’être un geek suffit.

– Si vous souhaitez vous tourner du côté obscur, vous pouvez participer à des Zombie Walk (en), qui sont des rassemblements de gens déguisés en zombies.

– Un concours régulier de zombifiage de célébrités sur Worth1000.com.

– Les zombies expliqués aux enfants : Les Schtroumpfs Noirs de Peyo (Merci à Jocelyn)

Maj du furet farceur :
– Rencontrer l’âme soeur quand on est un zombie : ZombieHarmony


  1. Mad Zombies met en scène pour sa part des vaches zombies, ce qui est cool. 

  2. Ce film est à voir surtout pour la scène de massacre de zombie par tondeuse à gazon. 

Je suis un fan de curling, vite je commente !


Y a plus fort que moi

Pondu le 29 janvier 2009 - 9 commentaires

Aujourd’hui, ce n’est pas de mes argumentations scientifiques légendaires dont nous allons parler, mais de celles d’un gars dont c’est le boulot.

J’ai lu sur plusieurs sites (dont celui-là) qu’un éminent professeur français de psychologie et spécialiste de la mémoire avait clamé haut et fort que le jeu d’entraînement célébral  du Dr Kawashima c’était du flan. Et de le prouver au moyen d’une étude scientifique réalisée sur 100 élèves de CM1 pendant 7 semaines. Moi j’y ai joué 5 minutes comme ça, donc c’est pas moi qui vais me risquer à dire : « c’est vrai, Kawashima est un caca de panda ! ».

Ca m’a toujours épaté de voir comment on pouvait prouver n’importe quoi en prenant les bons paramètres à la base. Le résultat de cette étude donc, c’est que sur des élèves de CM1 ce jeu n’a aucun intérèt. Ca, à la limite y avait pas besoin de perdre 2 mois à le prouver. Mais partant de ce résultat, ce bon professeur gaulois en déduit avec une approximation qui mériterait un prix spécial de l’argumentaire scientifique de Globalement Inoffensif que ce jeu ne sert à rien pour personne.

Encore mieux, si on lit cette annonce de 2006 (Brain game est le titre international du jeu), on apprend que « Brain Age, dès sa conception se veut dédié à un public âgé ». Alors je veux bien que le marketing flamboyant de Nintendo soit passé par là pour dire : « Ouais, à n’importe quel âge ça va être génial vous deviendrez super balèze et tout. », mais tout de même y a eu comme une confusion entre « personne âgée » et « enfant de CM1 ».

J’aime assez l’ironie des choses, et ce bon Pr français qui s’appelle par ailleurs Alain Lieury a de plus mis en garde la populace bêlante contre le marketing, arguant que c’était un piège grossier dans lequel il ne fallait pas tomber. Il semble visiblement que cet avertissement ne s’applique pas à son propriétaire, puisqu’au lieu de baser son étude sur le coeur de cible du jeu, il l’a fait sur ce qu’il avait entendu à la télé.

Vous allez me dire que c’était peut-être le but, de prouver que le marketing est boîteux. Je vais donc citer la conclusion de l’étude : « La fameuse méthode de rajeunissement cérébral, médiatisée et commercialisée à grand renfort de publicité, n’a aucun effet positif notable sur les capacités de raisonnement ou de mémoire ». On y parle certes de la publicité, mais le sujet de la phrase c’est « la fameuse méthode de rajeunissement cérébral ». Eh oui.

J’adresse donc mes félicitations les plus sincères à M. Lieury, qui a le culot et la chance de pouvoir faire dans son travail ce que je fais sur mes loisirs de bloggueur méconnu, à savoir pipeauter sans vergogne et faire des raccourcis spendides pour prouver n’importe quoi.


Note : Bien qu’on puisse peut-être sentir un certain énervement de ma part, c’est en fait avec une réelle stupéfaction et une certaine jalousie  que j’ai écrit cette note. Je suis admiratif. Surtout quand je vois qu’on en parle même au niveau international.

On est bien sur skyblog ici ? Vite, je commente !


Nostalgie technologique

Pondu le 23 avril 2008 - 10 commentaires

Un minitel dans toute sa splendeurJe vais vous entretenir aujourd’hui du fleuron technologique français. Je ne parle bien sûr pas de la Citroën 2CV, mais du Minitel.

Le Minitel a été inventé par le Ministère des Postes et Télécommunications en 1980, alors que j’avais environ 0 ans.

La plupart des décideurs de l’époque ont déclaré que c’était complètement nul comme idée, et que ça sentait le caca de panda. Valéry Giscard d’Estaing alors Président de la République en vit un un jour au détour d’une machine à café et s’exclama : « Mais c’est top moumoute ce truc, j’en veux un ! ». Dès lors, l’ensemble de la classe politique ne cessa de s’extasier devant tant de prouesse technologique.

Pour ceux qui ont eu la chance de s’en servir un jour, le Minitel c’est avant tout des graphismes tout moches, une mélodie de connexion semblable à celle des modems 56k et inférieurs1 et une rapidité semblable au rythme effréné des productions télévisuelles allemandes telles que Derrick.

Bien vite le système fut détourné de son utilisation de base, ce fut le début des messageries roses et des premiers tchats.

Affiche superbe de service minitelMais il restait un écueil de taille pour les petits malins qui proposaient des services de dialogue en direct avec des filles pour le moins peu farouches (et qui étaient probablement en réalité des hommes laids et payés pour ça), la question du visuel. Vu la qualité des graphismes, impossible d’afficher des filles nues sur ce terminal. Julien Flanchet, responsable du service 3615 vienzy, déclara en 1983 : « Les photos de filles nues, faudra attendre l’an 2000 pour les avoir ! ». Ce en quoi il avait presque raison, même si le porno sur Internet a commencé bien avant. Les publicistes ont bien évidemment trouvé la solution, ils déportèrent les images suggestives et affriolantes sur les affiches publicitaires vantant les mérites des services de messagerie à caractère coquin. Ce qui permit aux jeunes de mon âge de se rincer l’œil aisément lorsqu’ils étaient coincés dans les bouchons à l’arrière de la voiture. Je ne les remercierai jamais assez pour leur courageux acte de débauche. Le Gouvernement en revanche finit par les remercier en les priant instamment mais un peu tardivement de ne pas exposer de viande fraîche à la vue de tout le monde.

On trouve d’ailleurs sur ce site un peu bizarre quelques exemples d’affiches du même genre : Photographies de 3615.

Superbe choix de couleursMais le Minitel, ce n’est pas que les messageries roses, c’est aussi des services comme les classements des ligues sportives, des portails administratifs, des annuaires à la pelle ! C’était le bon temps du mauvais goût colorimétrique à la Atchoumation.net, comme en témoigne la capture d’écran ci-contre.

Il faut noter quand même qu’il existe encore des services à la CPAM notamment accessibles seulement par Minitel. Comment Internet ? C’est quoi ce truc ?!


  1. Les plus jeunes d’entre nous n’auront jamais la chance d’écouter ce son si particulier qui entraînait un suspens insoutenable lors des (longues) connexions à Internet avant l’apparition de l’ADSL et du câble. Petits cons de jeunes. 

J'ai un furoncle au derrière, vite je commente !


Le pain à l'envers fait mon affaire

Pondu le 20 février 2008 - 14 commentaires

Je suis toujours à la recherche d’un bon sujet de note, et Aurélie, David et Albane m’en ont fourni un bien bon. Albane et Aurélie ne supportent pas de voir du pain à l’envers sur une table. Sauf qu’aucune d’elle n’a été en mesure de nous indiquer en quoi un bout de pain tout ce qu’il y a de plus inerte peut apporter malheur et déchéance sur un innocent convive un peu trop insouciant avec la disposition de sa nourriture.

La réponse n’est pas bien difficile à trouver, Internet regorge de sites tous plus sérieux les uns que les autres qu décrivent pourquoi le pain peut porter malheur. Pour parfaire mon enquete, je me suis également adressé à des sommités en la matière, des gens tellement sérieux que même les meilleures blagues sur les blondes ne les font pas esquisser l’ombre d’un sourire.

J’ai donc effectué des recherches poussées, et j’ai trouvé une référence dans un vieux site web du début du XIVè siècle à une histoire de bourreau, de diable et de boulanger.

Il semblerait qu’en 1552, dans la petite bourgade de Saint Thomon-sur-orge1, un fier artisan boulanger du nom de Thomas Sticaud vendit tout son stock de pain à des étrangers2. Il fut bien embêté lorsque le bourreau local, qui était d’exécution ce jour-là s’en vint quérir sa miche habituelle. Il faut dire qu’être exécuteur judiciaire à cette époque apportait des facilités dans les horaires, et que notre bourreau avait donc sommeillé jusque tard dans la matinée.

Scandalisé, le bourreau refusa de faire son office et se mit en grêve, annulant du même coup l’exécution de Jean dit le Benêt, ce qui permit un an plus tard la création du Parlement de Bretagne. Je présume que vous ne voyez pas bien quelle infâmie peut découler du Parlement de Bretagne, c’est bien compréhensible pour des béotiens comme vous. Mais sachez tout de même que c’est à cause de ce Parlement que les bretons vont nous casser les noisettes pendant les siècles suivants, jusqu’à aujourd’hui où ils continuent de gesticuler dans le vide en poussant des cris de singes, comme quoi la Bretagne c’est vachement bien et que les autres régions c’est du caca de panda. Du coup le boulanger Sticaud décida de garder systématiquement un pain de côté pour le donner au bourreau. Pour être sûr qu’il n’y toucherait pas, il prit l’habitude de le retourner.

Quand au diable, il paraît qu’il aurait passé ses vacances d’été dans le camping municipal de ce village à la même époque. L’intervention du démon dans cette affaire relève donc plus probablement d’un commérage de quartier.

Au fil des temps le commérage s’est transformé en légende : le diable serait attiré par le pain renversé des bourreaux et donc quiconque retourne son pain attire le malheur et la mort. A noter qu’une vieille histoire du Nord de la France raconte que le diable est attiré par les barreaux en pin, comme quoi le téléphone arabe s’applique à n’importe quoi.

En 1944, Hitler alors aux abois se tourne vers le paranormal et fait faire des études sur les phénomènes de malédiction. Les notes laissées par les scientifiques de l’époque sont totalement incompréhensibles étant donné ma faiblesse en linguistique germanique, mais on trouve la trace d’un bombardement le 3 mai 1944 à Londres où les habitants étonnés ont reçus sur la tête des tonnes de baguettes étant uniquement composées de dessous de pain, afin probablement d’attirer le malheur quelque soit la position où elles tombent. Il est fortement regrettable qu’à l’époque personne n’ait pensé à établir une statistique sur le degré de survie des victimes de ce bombardement.

Plus récemment le 7 janvier 1996, un président de la République fraichement sorti pose son pain à l’envers sur sa table. Il meurt le lendemain d’un cancer de la prostate3. Coïncidence ou lien réel ? Les spécialistes s’affrontent encore sur cette hypothèse bien que l’Académie des Sciences leur répète inlassablement qu’ils devraient se recentrer sur le seul vrai débat scientifique possible : qui de l’éléphant ou du rhinocéros est le plus balèze ?

J’ai également trouvé sur un autre site web une amusante compilation de malheurs possibles avec le pain :

– Poser le pain à l’envers fait pleurer la vierge (là je ne vois pas, c’est probablement un des secrets que Jean-Paul II a emporté avec lui)
– Poser le pain à l’envers fait souffrir les âmes au purgatoire (ce qui situerait le purgatoire sur la face supérieure du pain, le fait de le renverser provoque un écrasement des âmes qui y sont contenues)
– Poser le pain à l’envers provoque des naufrages (c’est particulièrement vrai dans le berry d’après ma vieille voisine)
– Poser le pain à l’envers le rend immangeable (à condition de le laisser comme ça pendant 2 mois, on oublie souvent de le préciser)
– La femme qui pose le pain sur le dos indique qu’elle travaille et gagne sa vie dans cette position (j’adore cette explication, c’est ma préférée. C’est d’ailleurs probablement pour ça qu’inconsciemment les filles détestent voir du pain à l’envers)
– Le pain posé à l’envers est réservé au bourreau et l’attire chez soi (oui bah c’est ce que je viens de vous exposer)
– Le pain posé à l’envers provoque la colique des enfants qui le mangent (fatalement ce qui est entré doit ressortir un jour)

Vous pouvez penser que cet exposé vous a comme d’habitude fait perdre votre temps, n’empêche que grâce à moi vous allez pouvoir briller en société lors des dîners. Et vous me remercierez, vous verrez.


  1. J’avais la flemme de rechercher un vrai village, aussi ne cherchez pas ce patelin sur la carte, vous perdriez un temps précieux. 

  2. Il est fait référence à des gens parlant un patois difficile que j’ai pu recouper avec la langue parlée par le village voisin, distant de 19km. 

  3. Je vous laisse deviner de quel président il s’agit… 

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Le savant, une bête à part

Pondu le 8 juin 2007 - 11 commentaires

Je viens de voir un article sur NaturaVox, par ailleurs très bien écrit même si j’ai un peu de mal à adhérer aux idées, qui disait en gros que la pollution au CO2 est une vaste farce et que les climatologues seraient bien un peu des charlatans sur les bords.

Je pourrais débattre du sujet puisqu’il se trouve que j’ai une opinion sur la question, mais je n’ai aucune envie de vous la livrer. A la place, on va plutôt parler de ces charlatans de scientifiques.

Je ne compte pas ici décrire précisément l’univers des scientifiques dans une rigueur qu’eux-même applaudiraient. Non, je vais juste me contenter de raconter mes conneries habituelles.

Le scientifique est tout d’abord quelqu’un qui est mal coiffé. Alors que certains savants ont la touffe cranienne au vent, d’autres prennent un grand soin à avoir une coupe de cheveux frisant le ridicule, et frisant tout court parfois.

Le scientifique est omnipotent, du moins jusqu’à ce qu’il soit confronté brutalement avec le quotidien comme au moment de faire cuire du riz, de mettre une machine à laver en route ou encore de programmer son magnétoscope1 (le scientifique se contrefout paradoxalement du high-tech, il découvrira le numérique dans 5 à 8 ans). Piteux et vexé d’être ainsi pris en défaut par des tâches si communes au commun des mortels, il argumentera que son brillant intellect pourrait être bien mieux utilisé qu’à faire des choses aussi futiles.

Le scientifique est parfois une femme. Mais c’est plus rigolo de l’imaginer en homme donc je vous prie de ne pas tenir compte de ce point.2

Le scientifique est querelleur et il aime débatttre. La moindre théorie lancée autour d’une machine à café peut secouer la communauté scientifique internationale pendant environ deux semaines jusqu’à ce qu’un petit plaisantin signale que quand même,  un éléphant c’est plus balèze qu’un hippopotame.

Le scientifique n’est pas crédible tant que les hypothèses qu’il avance ne sont pas réfutées par un bon nombre de ses confrères. La justesse d’une théorie est évaluée en fonction du nombre de ses détracteurs : plus il y en a, plus la thèse est solide.

Il existe de par le monde des énigmes insondables qui sont autant de défis pour le scientifique, notamment savoir qui de l’éléphant ou de l’hippopotame est le plus balèze. A ce jour, le débat a fait 34 morts et une centaine de blessés.

Je pourrais continuer l’énumération des fantastiques caractéristiques du scientifique pendant une bonne dizaine d’heures, mais là j’ai ma manicure qui commence dans 10 minutes. Ceci conclu donc mon exposé sur les savants.


  1. Des opinions féminines passablement langues de putes diront que c’est le cas de tous les hommes. Je ne remettrais pas en cause leur jugement, mais j’aimerais bien les voir programmer ce foutu magnéto sans se planter au moins 3 fois. 

  2. « Tout de même, j’ai pu constater que beaucoup de notes sur ce blog contiennent des remarques sexistes et mysogines. Je suis outrée ! » Georgette DUPOUY du 75. 

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