Je me suis découvert un autre super-pouvoir récemment : mon inconscient sait quand je vais tomber malade, et il me pousse à poser un jour de congé pour quand ça arrivera.
En effet dans la semaine dernière, je me rend compte que j’avais posé mon vendredi. Alors vous allez dire : « Mais quel boulet, il sait même pas quand il est en vacances ! ». Bah oui, c’est l’avantage d’avoir un boulot qui me plaît avec des horaires flexibles et un environnement de travail sympa et sans pression1. Arrive le jeudi soir, je suis tout content d’être en week-end, et pour fêter ça je me pose dans le canapé pour une soirée télé (j’ai une vie palpitante, mais pas toujours).
Et là, c’est le drame. Un vieux mal au bide m’assaille2. Suivi de près par une sympathique envie de renvoyer mon contenu gastrique, le tout saucé par une petite fièvre assez discrète pour ne pas remarquer qu’elle mais suffisante pour mettre en valeur le fait qu’il y a quelque chose qui cloche dans la superbe mécanique de pointe qu’est mon corps.
Je me traîne donc jusqu’à ma chambre, tout en évitant de me vautrer largement dans l’escalier, et je tombe sur le lit comme un immeuble sur une vieille dame. Et là j’ai fait un rêve assez étrange dont je vais bien évidemment vous narrer le contenu :
Dans ce rêve je suis moi, mais en tout petit. je me balade dans mon corps, entouré par une armée de schtroumphfs rouges qui s’en vont combattre le terrible mal qui me ronge affreusement3. Je les suis donc, en évitant de me faire écraser par les gros chars d’assaut en forme de lapin de pâque en chocolat blanc. Ca et là se dandinent d’impressionnants poulets de guerre alors que des éléphants de chasse nous survolent.
Tout ce petit monde file vers l’estomac, qui contrairement à ce que je pensais n’est pas une sorte de poche pleine de liquide nauséabond, mais un vaste champ un peu boueux au centre duquel règne une pagaille intense. Mes troupes corporelles se jettent contre l’armée adverse, qui est composée de minimoys verts pâle, de sumos en gélatine, de monstrueux poneys en réglisse et d’autres horreurs variées et suintantes.
Ca hurle, ça piaille, ça s’insulte dans des langues fleuries avec des mots qui ne le sont pas moins. Les combattants font leur boulot non avec des armes mais en bouffant leurs adversaires. C’est impressionnant de voir mes schtroumpfs ouvrir des gueules béantes et gober quasiment en totalité les minimoys ennemis. Les morts et les bouts de viande fusent un peu partout. Bizarrement je n’ai pas peur, au contraire. Je goûte un bout de poney, m’aperçois que c’est pas mauvais, et me lance dans l’action. Je mords, je broie avec mes énormes chicots, je m’amuse comme un petit fou.
Enfin jusqu’à ce que je tombe contre le général de l’armée ennemie, un gigantesque ballon de volley coiffé de la couronne royale des lutins. Mes troupes se cassent littéralement les dents dessus sans parvenir à le mettre à mal. C’est alors qu’au beau milieu du champ de bataille, j’entends des voix faire des jeux de mots d’une vilainie absolue. Je vois Atchoum, Norbert et Tom Pouce s’avancer en devisant tranquillement, et le général ennemi se dégonfler à vue d’oeil devant la puissance et la majesté de ces petits êtres poilus et courtauds.
Ensuite je me suis réveillé. Avec la bouche pateuse et un morceau de sumo coincé entre les dents. Les deux lutins et le nain étaient toujours en train de papoter sur le lit.
Ensuite je me suis réveillé. Pour de bon cette fois. Et j’ai promis de ne jamais plus essayer de mélanger du nutella avec de la sauce de soja, c’est vraiment trop fort pour moi.
La morale de cette histoire, c’est que raconter des rêves qui ne se sont même pas vraiment produits sur un blog fait tomber sa voiture en panne, la mienne refuse obstinément de démarrer. Même si je la menace de la changer par une saxo bleue qui n’a plus de freins.
Je voudrais la paix sur le monde, vite je commente !
Les quelques bloggueurs qui viennent se perdre ici ne manqueront pas d’opiner du chef à la lecture de l’affirmation suivante : les blogs ça sert à évacuer la frustration.
Alors voilà mon terrible problème : les mecs du service jardin de l’hôpital sont des abrutis passablement dénués de bon sens. Il se trouve qu’à l’automne, les arbres perdent leurs feuilles. Rien d’extraordinaire à ça, c’est même assez bucolique. Les feuilles ainsi tombées doivent cependant être balayées, et c’est là que le service jardin entre en scène.
Ils disposent pour les aider dans cette tâche de gros souffleurs bruyants, ce qui permet d’amener les feuilles là où ils veulent sans avoir à balayer comme de vulgaires euh… balayeurs. La scène se passe sur le parking où je gare ma voiture, c’est un parking en terre ombragé et tranquille. Ceux qui ont déjà vus la Dricmobile le savent : la propreté de ma voiture n’est absolument pas une priorité pour moi. Néanmoins, je suis assez contrarié lorsqu’on me la salit intentionnellement, comme la semaine dernière où ces petits sacs à crotte ont trouvé le moyen de nettoyer les feuilles du parking alors que des voitures étaient garées dessus. Dont la mienne bien évidemment. Leurs souffleurs ont soulevé des montagnes de poussière qui sont venues s’abbattre sur la Dricmobile, la salissant de façon éhontée.
Bien sûr, les forbans n’avaient pas prévenus de leur méfait, et ils se sont bien gardé de le signaler ensuite. Le lendemain, alors que j’allais discuter pour passer le temps dépanner un ordinateur en panne, j’ai croisé les mecs du jardin. Et bien tu me crois, tu m’crois pas mais y en a un qui m’a fixé de ces petits yeux cruels. Et j’ai bien vu dans son regard qu’il me narguait. Il savait que je savais qu’il était coupable, et ce con me rigolait au nez.
Pour la suite de ce récit les gars du service jardin seront appelés la Terrible Bande des Jardiniers Cruels. Le jardinier avec les petits yeux cruels sera leur chef, nommé le Cruel Petit Jardinier.
Donc, le Petit Jardinier Cruel m’avait lancé un défi que je me devais de relever car il blessait farouchement mon ego démesuré. Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il n’avat pas affaire à un type ordinaire. Il ignorait tout de mon identité secrète, un super-héros dont les louanges étaient chantées dans diverses tribus d’Amazonie et du Tibet, le Touriste1 !
Mais il était encore trop tôt pour le lui révéler. Je devais d’abord découvrir qui ils étaient, quels étaient leurs sombres buts, et d’où ils venaient. Pour trouver toutes ces réponses, il me fallait l’aide d’un oracle. Je ne sais pas si vous le savez mais il existe une association communale des oracles à St Doulchard, leurs tarifs sont très abordables et ils comptent relativement peu de charlatans dans leurs rangs. L’oracle que j’ai consulté m’en a appris de belles, notamment que ma voisine du bout de ma cour était en réalité une ancienne grande prêtresse du terrible dieu Guacamol. J’ai aussi appris que la Terrible Bande des Jardiniers Cruels étaient des Ouzbeks, outrés et vexés que j’ai fait une note sur leur minable petit pays2. Leur but n’était donc autre que de me discréditer vis-à-vis de mon ego afin de provoquer la fin du monde dans un gigantesque paradoxe, tout en révélant au monde entier qui de l’éléphant ou du rhinocéros est le plus fort.
Je devais réagir, ce que je fis en allant aux toilettes car les révélations de l’oracle prennent du temps et je me retenais depuis au moins trois heures3. Ensuite, je retournai à l’hôpital (qui est mon lieu de travail, je vous le rappelle) en tentant de rester impassible suite à ces terribles informations. J’avais cependant un grand avantage, c’est qu’ils ne savaient pas ce dont j’étais capable. Je devais donc frapper vite et avec une violence extrême. Ni une ni deux, je filai aux toilettes, non pour soulager ma vessie mais pour enfiler mon costume du Touriste.
Je bondis hors du bâtiment de l’informatique tel une puce hors d’un chien qu’on lave, et me campai fièrement au milieu de la cour. Enfin jusqu’à ce que je me rende compte qu’être torse nu dehors avec une température frôlant les 5°C est d’une stupidité absolue. C’est donc complètement gelé que j’entrai dans le repère secret de la Terrible Bande des Jardiniers Cruels, dont l’entrée était indiquée par un panneau : « Service Jardin, merci de ne pas laisser cette porte ouverte car il fait froid dehors. ». A l’intérieur toute la bande fit cercle autour de moi, me menaçant de divers objets allant de la fourche au sèche-cheveux, en passant par un fromage bulgare.
** Comité de censure pour une culture française exacerbée et snobinarde **
Bonjour. Cette note étant classée Tout public, sauf les aveugles et les enfants ne sachant pas lire, nous ne pouvons cautionner la débauche de violence extrême contenue dans le contenu censuré par nos soins. Merci de veiller à l’avenir à ce que vos notes soient plus édulcorées. Nous vous recommandons également d’éviter de mentionner vos problèmes de vessie qui reflètent votre vulgarité.
** Merci de votre attention **
Le Cruel Petit Jardinier, en sang, m’implora de l’achever sans lui faire subir les horribles tortures que j’avais exercé sur ses sbires. Bien évidemment, je ne l’écoutai pas et il mit longtemps à mourir.
La morale de cette histoire d’une stupidité sans borne, c’est : « Ne videz pas vos enfants avec l’eau du bain« .
Je connais personnellement Chuck Norris, vite je commente !
Voici la suite de mes trépidantes aventures en terre hostile. Donc après avoir trainé nos guenilles sur « la plus belle avenue du monde »1, direction le métro puant (ligne 13 toute pourrie) pour se rendre au Stade de France, lieu culte où on laisse décidément chanter n’importe qui.
Et là mes amis, j’ai découvert que j’avais en moi une ressource inexploitée, un superpouvoir d’une puissance supérieure à la supervision de ce pervers de Superman et à la capacité de Magneto de tordre les petites cuillères. En effet, je peux m’endormir en moins de 30 secondes dans le métro, et ça fonctionne à tous les coups. Ceci dit c’est un pouvoir assez dangereux quand on est en solo, mais là j’étais avec une fine équipe composée de collègues berrichons et d’une ex-volleyeuse de St doul’ émigrée en mileu poitevin.
Arrivés au Stade de France, il a fallu longer les innombrables baraques à bière qui parsèment le chemin. C’est en réalité un système très efficace et sournois pour empêcher les poivrots violents de rentrer dans le stade. Attirés par la boisson miracle, les inconscients se sentent dans l’obligation de s’arrêter à chaque échoppe et sombrent fatalement dans un coma éthylique avant d’atteindre l’entrée du stade.
En parlant d’entrée du stade, il m’en est encore arrivé une bien bonne : mon astucieux collègue (Mehdi de son nom) ayant pris 4 places d’un coup et moi la mienne à part je les ai quand même suivi, pensant pouvoir entrer par la même porte qu’eux. Bien mal m’en a pris puisqu’en fait on ne peut entrer QUE par la porte prévue sur le billet, et que la mienne était à l’exact opposé du stade. J’ai donc fait tout le tour tout seul comme un misérable avant d’arriver sur la « pelouse or », qui n’était ni de la pelouse, ni de l’or. En fait c’était un sol de caillebotis en plastique. Donc si vous connaissez quelqu’un qui y est allé et qui se vante d’avoir foulé la pelouse du Stade de France, vous pourrez lui dire qu’il bluffe et qu’il mérite quelques claques derrière les oreilles.
Je glisse un petit encart pour remercier Céline (non, pas celle du volley) de m’avoir approvisionné en tickets de métro et en monnaie pour le sandwich puisque j’avais oublié d’en faire comme un idiot.
Passons maintenant au concert proprement dit : la première partie était assurée par Sting Junior, digne rejeton de Papa Sting. Il a la même voix même si niveau prestance il peine à sortir de l’ombre de son p’pa. Ca a dû pas mal jouer en sa défaveur d’ailleurs puisque sa musique était assez sympa mais que personne ne le connait.
La deuxième partie était composé d’un Sting au top (même pshysiquement d’ailleurs, surtout d’après Agnès), d’un Stewart Copeland à la batterie très énergique et déchaîné, et d’un Andy Summers à la guitare mal vieilli et à l’air prétentieux (même s’il peut se le permettre, il a quand même une tête de con). Hormis Sting qui a une présence sur scène plus importante que le nombre des apparitions à la télé de notre Président (mais non, pas lui -> ), Stewart ressemble physiquement à un rambo amaigri avec des cheveux gris, des lunettes et fait plein de grimaces quand il joue. J’ai adoré le bonhomme, surtout que pour se déchainer comme il l’a fait soit il a la santé, soit il est dopé à mort. Andy est un vieux beauf à peu près aussi souple qu’un manche de balai2 qui ne devrait pas porter de pull à rayures horizontales alors qu’il est déjà largement en survolume pondéral.
Ils ont repris tous leurs gros tubes, plus quelques inédits. Comme on était devant, on a pu admirer les 79000 personnes massées dans le stade de France, c’était assez impressionnant.
Bref, le mot pour résumer est grandiose et magique (crotte, ça fait deux).
Je vous passe le retour, une fois qu’on a pu prendre le métro (et on était serré comme des sardines les 6 premières stations, les gens faisaient la queue dès l’entrée du métro, un beau bordel quoi) j’ai dormi tout du long donc j’ai rien vu. Ah si, lors d’un arrêt sur l’autoroute je suis allé faire un tour au pipiroom, mais il était déjà surpeuplé par une équipe de footeux tous vêtus du même survet’ avec les mêmes chaussures et la même tête d’ahuri.
Voilà, pour clôre ce récit j’aimerai signaler que cette tournée va rapporter à chaque membre du groupe Police la bagatelle de 50 millions de dollars, et permettra à l’association Water Aid d’avoir un budget plus conséquent pour installer des pompes à eau là où y en a besoin.
J'ai un furoncle au derrière, vite je commente !
En ce moment j’ai pas mal de boulot au boulot (oui ça peut surprendre, mais rappelez-vous que je suis fonctionnaire). Et je ne sais pas pourquoi, mais il se trouve qu’il y a toujours plus de choses à faire lorsque l’effectif est réduit (pour cause de vacances essentiellement, il y en a pas mal qui préfèrent partir hors-saison à l’informatique).
Bref, il va de soi que lorsqu’on en demande plus à moins de personnes, ça prend du retard et ça met la pression. J’avais donc pensé me faire porter pâle pour cause de récidive d’appendicite ou de mort de mon cheval, jusqu’à ce que je découvre LA solution à tous mes problèmes. J’ai juste à devenir un super-héros.
Alors après j’ai le choix : soit je deviens à l’instar de Batman et du Punisher un type sans pouvoirs mais qu’est super balèze quand même mais ça me botte moyennement, soit je mute à la X-Men, soit je me prends des super-pouvoirs. Je suis beaucoup plus tenté par cette dernière solution, il paraît que les super-héros avec pouvoirs ont de réductions fiscales plus intéressantes.
Il doit bien exister un magasin de superpouvoirs quelque part sur Paris. Après tout c’est le centre du monde connu, s’il y a un endroit où je peux trouver ça ce sera là-bas (ou à Disneyworld en Floride mais c’est plus loin) :
– Bonjour, alors je voudrais… un pouvoir de téléportation, un de télékinésie, et euh… mettez-moi l’ubiquité aussi s’il vous plaît.
– Bien sûr Monsieur, laissez-moi vérifier que vos pouvoirs ne présentent pas de contre-indications entre eux… Oui, c’est bon. Il vous faudra autre chose ?
– Un costume pour aller avec et le livre « l’identité secrète d’un super-héros pour les nuls » s’il vous plaît.
– C’est votre première fois n’est-ce pas ? Ne vous en faites pas, c’est très facile. Bien, commençons par le costume, que voudriez-vous en couleurs et accessoires ?
– Je voudrais un truc sobre mais classe, si on pouvait éviter le slip par dessus les collants ça m’arrangerait.
– Mmh, laissez-moi réfléchir… Non, je ne vois rien… Il vous faudrait quelque chose d’inédit dans ce cas. Aviez-vous une idée en tête ?
– Oui oui, un short hawaïen.
– Pardon ? Et euh… vous ne vouliez pas un habit sobre et classse ?
– Bah c’est le cas, quoi de plus classe qu’un short hawaïen ? En bleu foncé ou noir s’il vous plait. Pour le haut ne mettez rien, de toute façon les muscles sont inclus dans le forfait non ?
– Bien sûr Monsieur, la musculature développée fait partie des traditions de la maison. Une cape pour accompagner ?
– Non ça ira, je risquerais de me prendre les pieds dedans de toute façon. Et puis je n’aime pas trop les accessoires.
– Bien Monsieur. A quel nom de super-héros aviez-vous pensé ?
– Il en faut un ? Euh… Bolognaise-Man ? Naan, c’est pas terrible. Je sais ! Mettez juste « Le Touriste« . Oui, ça ça claque.
– Quel excellent choix, très approprié… Comme description, que voudriez-vous ?
– Alors : « On fait appel à lui en cas de fin du monde, il est plus fort que Popeye et Frangin réunis, il est capable de convertir le franc CFA en roubles, il connaît déjà le vainqueur des futures élections présidentielles, il peut abattre un cheval juste en claquant des doigts, il a un pouvoir sexuel surdéveloppé, il est capable de comprendre les sous-entendus des femmes, il a déjà vu toutes les prochaines saisons de toutes les séries télé intéressantes, il peut ressuciter le pape et enfin il sait qui de l’éléphant ou du rhinocéros est le plus fort. »
– Parfait, excellente description. Je vous inscris au registre des super-héros… voilà, c’est fait. Ca fera 300$ s’il vous plaît.
– On paie en dollars ? Ah oui, c’est pour faire américain c’est ça ?
– Non, c’est juste que je n’ai pas confiance dans l’euro et que j’aime prononcer le mot Dollar. »
Ah ah, encore un message secret, mais cette fois-ci pour vous dire que je n’aime pas les huîtres.
Donc si vous voyez un abruti en short hawaïen essayer de se téléporter en se concentrant à mort, c’est moi.
Je suis un spammeur, vite je commente !