Les services postaux, c’est avant tout une longue histoire de glorieux mérites.
On y pense peu, mais avant l’arrivée de la presse écrite, avant les journaux télévisés, avant Internet, il y avait… que dalle. Les moyens d’information étaient pour le moins peu fiables, lents et pas forcément objectifs.
C’était là qu’intervenaient les services postaux : porter des messages, des colis, des missives en galopant à travers le Royaume, telles étaient les missions des fiers postiers.
Il va de soi qu’en ce temps-là les gens de la poste n’avaient pas de Kangoo ni de vélo. Le seul moyen de déplacement rapide, c’était le canasson. Avouez que ça en jette plus de se déplacer en cheval qu’en vélo, le prestige de ces hommes (car la parité était loin d’être respectée en ce temps-là) était tout autre qu’actuellement.
Créés sous Louis XI, les services postaux servaient à l’origine au Roi pour envoyer des sextos à ses maîtresses. Etant donné qu’il n’y a avait pas que le Roi qui avait des maîtresses, et qu’il pouvait s’avérer bien pratique d’envoyer des messages et des lettres à l’autre bout de la France, on élargit bientôt la mission de la Poste aux autres gens du Royaume.
Le Pony Express : une époque malheureusement révolue.
Au fur et à mesure de leur histoire, les services postaux se sont développés et sont entrés dans la légende. Prenons le Pony Express, cette entreprise postale intimement liée à la conquête de l’ouest nord-américain.
C’était une longue chaîne de relais postaux qui allait d’un bout à l’autre des Etats Unis, pouvant faire passer un message de l’est à l’ouest en 10 jours seulement. Les français et les belges tenterons bien de reproduire ceci dans leurs pays respectifs, mais suite à une malencontreuse traduction un peu trop littérale, les relais postaux seront équipés de poneys. Vous le savez sans doute, mais le poney est un animal hargneux, peu coopératif et assez je-m’en-foutiste.
La conséquence sera que le Poney Rapide (c’était son nom) fera faillite au bout de trois mois sans avoir jamais réussi à livrer un seul courrier d’un bout à l’autre de sa couverture d’intervention. On peut le dire, c’est à partir de ce moment-là que les choses commencèrent à se gâter pour la grande histoire de la poste.
Lorsque le télégraphe1 fit son apparition (entraînant d’ailleurs la fin du Pony Express après deux ans de service seulement), les services postaux s’en emparèrent immédiatement. Jamais à l’abri d’une application détournée de toute technologie, la poste monta un service de réveil à distance.
Le principe était le suivant : on câblait un télégraphe jusque chez vous, vous demandiez à ce qu’on vous réveille à une certaine heure et un employé se chargeait de vous balancer des bips à l’heure prévue. Le récepteur du client était relié à un gramophone pour que le son soit bien audible. Bien évidemment, ce service échoua à trouver une clientèle pour plusieurs raisons :
- Le coût était faramineux, sans compter qu’à l’époque on n’enterrait pas les câbles et que les fils visibles dans la rue, c’est moyen en zone dense.
- L’employé s’endormait régulièrement, ce qui nuisait quelque peu à l’efficacité du système.
- Un simple réveil-matin était bien plus précis et fiable, et coûtait bien moins cher.
- Apple n’était pas encore là pour reprendre l’idée et annoncer que c’était une révolution dont vous aviez nécessairement besoin2.
Ce fut ensuite l’arrivée du téléphone, du minitel et d’internet, que les dirigeants de la poste regardèrent avec mépris en disant : « Pfeu, ça ne marchera jamais ». Ils eurent tort dans deux cas sur trois, mais malgré l’apparente haine de la Poste pour tout ce qui ressemble à une avancée technologique, la machinerie interne ne cessait d’évoluer.
Les centres de tri ont toujours été le point névralgique de la Poste. Rediriger le courrier avec un maximum d’efficacité et de rapidité vers les bureaux de poste locaux est un défi permanent.
Les premiers centres de tri étaient bien évidemment manuels, des employés ne voyant quasiment jamais la lumière du jour s’éreintaient les yeux à déchiffrer les adresses écrites sur les lettres et paquets. Le développement de la médecine et des pharmacies, ainsi que de la détestable habitude de leurs praticiens d’écrire comme des cochons fut d’ailleurs responsable des grandes grêves de 1909.
Par la suite, avec l’arrivée de la bureaucratisation galopante en vigueur dans nos administrations depuis la seconde guerre mondiale, on nomma des responsables pour surveiller des groupes d’employés, puis des responsables pour surveiller et encadrer ces surveillants. Le budget n’étant pas extensible, on finit par prendre des postes d’employés pour créer des responsables. Le point culminant fut atteint en 1974, lorsqu’un employé du tri fit grêve au centre de tri postal de Colombes en Île de France. L’acheminement du courrier fut ainsi totalement interrompu pendant 10 jours. Il s’avéra qu’il était le seul employé à faire du tri sur l’ensemble de la France, tous les autres étant responsables de quelque chose. Cet homme anonyme n’avait ainsi pas pris de congés ni eu de jours de repos depuis 3 ans, lorsque son collègue était parti en retraite. Cette histoire n’a jamais été publiquement dénoncée par les syndicats, vu que les délégués syndicaux étaient eux-même des responsables (de la vitre de la porte de service pour le délégué CGT, et de l’ampoule du placard à fournitures pour celui de FO).
C’est alors qu’on mit en place les premières machines automatiques. Qui étaient en réalité des boîtes vides dans lesquelles on mettait des employés de petite taille (l’exiguïté des machines ne permettait pas aux personnes de plus d’1m52 de s’y introduire) qui faisaient ainsi un tri manuel. Mais le ministre des PTT qui visita le premier centre automatisé n’y vit que du feu et augmenta ainsi le budget des PTT de 140%.
Petit apparté sans lien avec le sujet de mon propos3 : le timbre postal fut probablement l’invention qui propulsa les services R&D4 de la Poste au Panthéon des Grands Nuisibles de la Civilisation. Pensez donc, forcer des millions de gens à ingérer de la colle au goût infect pour pouvoir appliquer volontairement une taxe sur sa lettre, c’était tellement aberrant que ça n’aurait jamais dû fonctionner. Et pourtant, l’adage « Plus c’est gros plus ça passe » se vit là encore vérifié.
Une langue parfaitement adaptée au léchage de timbres
La Poste tenta là encore de se faire un peu plus de sous en ouvrant un service spécial de lécheur de timbres. Les membres de ce service étaient rigoureusement sélectionnés pour leur salivation modérée (trop de salive et la lettre était noyée, pas assez et le timbre ne collait pas) et la taille de leur organe qui devait être conséquente (on parle toujours de la langue là, hein) pour les gros timbres. Des rumeurs à ce jour invérifiables font mention d’un laboratoire secret de la Poste qui aurait pratiqué l’eugénisme dans le but de créer des individus parfaits pour remplir les conditions mentionnées ci-dessus.
Ce fut encore un fiasco : les gens étaient peut-être idiots, mais pas à ce point. Le Gouvernement français ordonna aux employés de bureaux de poste de proposer gratuitement ce service de léchage de timbres. C’est à peu près à cette époque qu’on vit arriver les premiers timbres autocollants, mais le Directeur Général jura sur la tête de sa maman que ce n’était qu’une coïncidence.
La grosse majorité de ce que je viens de vous raconter sort directement de mon imagination, cela va de soi. Et là, vous vous dites : « ok c’est bien ton truc, mais où tu veux en venir au juste ? »
Ce qui suit est certifié exact par l’Institut de Vérification des Assertions Véridiques.
J’ai commandé des pièces informatiques sur un site internet, qui me les a expédié via colissimo, le service de transport de colis de la Poste.
Après une attente assez longue, voici ce que je vois sur le suivi de mon colis via Internet :
On fait tout ce qu’on peut pour vous livrer. Ah ah.
Évidemment, il n’y a aucun moyen de contacter qui que ce soit via la page de suivi pour savoir quelle est la partie manquante, et encore moins de pouvoir la renseigner.
Il y a une raison à cela, et vous allez vous en rendre compte sur la photo de l’adresse de destinataire inscrite sur le colis :
Bien évidemment, j’ai modifié les éléments de l’adresse, mais la présentation et le nombre de renseignements sont identiques.
Ce serait plutôt gênant pour la personne qui aurait à répondre à ma demande de me dire quel renseignement manque sur l’adresse de destinataire, étant donné qu’il n’en manque aucun.
La préposée à mon colis est certes très mignonne, mais si elle croit que mon colis se trouve dans son décolleté…
C’est d’ailleurs plus vicieux que ça, puisque la société expéditrice n’ayant pas eu de confirmation de livraison, elle a lancé une demande de localisation, qui est une procédure permettant de savoir où se situe le colis. En réalité, je suppose que cette procédure fonctionne un peu dans le même principe que le « coup de pied au cul » : la personne chargée de traiter mon colis reçoit cette demande de localisation, elle a peur et elle finit par traiter tous les colis qu’elle a en attente jusqu’à ce qu’elle oublie à nouveau que son boulot est d’acheminer des colis vers leur destinataire.
Et j’ai reçu mon colis sans faire aucun changement sur l’adresse de destinataire.
Note : je précise pour contrebalancer l’excédent de mauvaise foi qui parsème mon propos que c’est la deuxième fois que ça m’arrive. Des transporteurs nous livrent chaque semaine du matériel à cette adresse sans que ça pose le moindre problème, sauf avec Colissimo.
Je suis fan de chats, vite je commente !
Le sujet du jour sera le mailing1 . Ce terme qui de toute évidence est d’origine anglo-saxonne est de base une publicité ciblée.
En gros on fait un publipostage avec votre nom et zou, vous avez l’impression que la société vous écrit à vous personnellement, que votre valeur est enfin reconnue et que s’ouvrent les portes de la gloire et de la célébrité. Ouuuh, j’en frissonne d’avance.
C’est ainsi qu’il y a quelques temps j’ai reçu une lettre dans mon courrier, où l’on m’entretenait de la manière suivante :
Exemple typique de mailing raté pour une tenue de technicienne de surface
M. Dric2,
L’été arrive à grands pas, vous devez probablement être en train d’essayer trois régimes miracle par jour pour perdre du poids sans faire un soupçon d’effort. Je tiens personnellement à m’assurer que votre argent sottement dépensé dans ces programmes de charlatans aille également sur mon compte bancaire. Nous sommes entre filles et je peux bien vous avouer qu’en réalité ce sont nos vêtements, nos chaussures et notre linge de maison dont vous avez le plus besoin pour camoufler vos bourrelets disgracieux. Faites-moi confiance, je sais absolument ce qu’il vous faut et j’ai une surprise pour vous : il se trouve que tout ce qui vous est vital pour cet été est disponible chez nous ! Vous pouvez commander par internet, par téléphone, par courrier et par hasard si vous le souhaitez. Si vous passez une commande de 120€ d’achats minimum dans les 30 secondes, vous recevrez une superbe robe tendance et sexy gratuitement !
La directrice de la communication (qui est aussi votre nouvelle meilleure amie),
Valérie Datromet (dit Valoche)
J’ai été ébloui par tant de clairvoyance. Cette femme SAVAIT ce dont j’avais besoin, inutile pour moi de me poser des questions qui me feraient mal à la tête et qui m’empêcheraient d’accomplir mon devoir conjugal par exemple. J’ai tout de suite passé commande de 120 pinces à linge design qui brillent dans le noir avec des paillettes sur le dessus, à 1€ l’unité. Une affaire.
Passons sur les frais de port avec lesquels j’aurais pu faire livrer un éléphant et un rhinocéros dans mon jardin pour vérifier lequel des deux est le plus balèze, me voilà donc avec mes pinces à linge qui se sont révélées être incapable de maintenir le linge en place puisqu’elles ne peuvent rien pincer3. et une robe en toile de sac de riz pour réfugiés qui gratte et qui me fait un gros cul. Autant vous dire que c’est pas avec ça que je vais emballer cet été.
De toute façon Albane trouve que la robe ça fait pas top sur un mec et que tant que je n’aurais pas les jambes rasées ça sera ridicule. D’un autre côté, Albane est une fille et on sait tous que les filles n’ont aucun goût. Je pourrais développer cette affirmation mais je viens de penser que ça ferait un excellent sujet pour une prochaine note.
Note de bas de plafond : Il m’est arrivé dans ma vraie vie de recevoir un courrier de ce genre, manifestement rédigé pour une femme mais adressée à Monsieur Dric. Le jour où la Redoute ou les 3 Suisses m’enverront des courriers d’un Sylvain Leroi4 qui misera sur la franche camaraderie virile qui a cours dans les vestiaires sportifs pour réussir à me refourguer des haltères et des boxers qui mettent le service trois-pièces en valeur, là ils auront toute mon admiration.
Je veux coucher avec Dric, vite je commente !
J’ai environ une heure de trajet aller-retour pour aller de mon chez-moi à mon travail. Ce qui me laisse donc largement le temps d’écouter la radio.
Moi j’aime écouter de la musique que ce soit le matin ou le soir, mes stations de radio enregistrées sont donc des radios musicales1. Il m’a fallu un bout de temps pour m’en rendre compte (c’est dire si je suis réveillé le matin), mais il est à l’heure actuelle presque impossible d’entendre de la musique sur une radio musicale le matin2. Rien à faire, on y trouve seulement des gens qui blablatent avec plus ou moins d’intelligence. Vous me direz que le matin les trucs intelligents on ne les comprend pas, et vous aurez raison. Mais vous avez tort quand même, parce que les radios généralistes arrivent à faire des émissions au niveau un peu plus élevé que le ras des pâquerettes et qu’elles se permettent en plus d’avoir une meilleure audience que les musicales. Mais ce n’est pas le propos3 d’aujourd’hui.
Un animateur en pleine session - janvier 2010
Pourquoi enlever la musique, pourtant à priori la principale raison d’être de ces radios et les remplacer par des animateurs souvent obligés de ramer un peu pour meubler cette tranche horaire ?
Si on écoute les dirigeants, ils vont dire que c’est la faute d’Internet. Cela dit, si on écoute n’importe quel dirigeant en difficulté il finira par accuser à un moment ou un autre le grand Satan d’Internet4. Ce qui est peu pertinent vu que dans une voiture on a rarement accès à Internet mais on a accès en général à la radio.
Un vieux sage indien m’a dit un jour : « File-moi 100 000 Roupies, que j’aille m’acheter une bière ! ». Je n’ai jamais revu cet homme, mais je dois dire que cette phrase ne m’a jamais été d’aucune utilité par la suite. Elle ne nous aidera donc pas à résoudre notre problème.
J’ai d’abord songé à accuser la toute puissante Association Pour la Parlotte, qui gère déjà la plupart des débats politiques ainsi que de grosses émissions télé telles que « Vivement dimanche prochain », mais dont le plus gros succès restera les discours fleuves du barbu cubain Fidel Castro. On sait que leur action de lobbying a par exemple permis l’éviction de Charlie Chaplin du panthéon des meilleurs acteurs en 1992, et que le réchauffement climatique leur est en partie imputable. Il était donc possible que leur influence finisse par se manifester sur les ondes. Le porte-parole de l’association m’a avoué officieusement (et avec une pointe de honte, disons-le tout net) que même s’ils rêveraient de s’octroyer cette victoire, elle n’est pas du tout de leur fait.
Il m’a donc fallu me rabattre sur des explications un peu plus terre-à-terre, comme la main-mise sur les radios musicales par un regroupement d’employées de salon de coiffure, ou la disparition inexpliquée et simultanée de tous les préposés aux musiques du matin.
Un modèle de poste radio directement inspiré du design des grille-pains
Finalement, après un travail d’enquête que ne renierait pas Hercule Poirot et sa moustache, j’ai fini par découvrir la véritable raison de ce paradoxe musical : alors que tous les moyens de communication sont passés au numérique, qu’un MP3 se copie en deux microsecondes et qu’on peut recevoir la TNT sur nos toilettes via la connexion WIFI d’une box ADSL5, les moyens minimalistes et obsolètes des radios font que ce sont en réalité des interprètes accompagnés de musiciens ( et qui reproduisent à l’identique les musiques originales des artistes) que l’on entend dans le poste. A ce stade vous aurez déjà compris qu’il est du coup beaucoup plus rentable de faire parler des guignols que de s’échiner à chanter correctement.
Edit du palmipède repentant : J’ai reçu une lettre du Syndicat des Radios Musicales qui ne Passent Plus de Musique le Matin et Parfois Aussi le Soir (SRMPPMMPAS, aussi appelé le SURMENPAS – Syndicat Unifié des Radios Musicales Embarrassées par la Nullité des Propos de leurs Animateurs Sacrifiables), qui dit en substance que je suis un gros nul, un caca de panda et que si je ne retire pas tout de suite mes propos ils vont me coller un procès au cul et que c’est pas des rigolos alors fais gaffe petit con. J’ai bien regardé, je n’ai utilisé le mot « propos » qu’une seule fois dans ma note, et je l’ai rayé pour ne pas m’attirer d’ennuis.
Je connais personnellement Chuck Norris, vite je commente !
Centre Secret de Domination du Monde par la Pénibilité, 04/11/2009 15h32 GMT+1 :
Une bande types en costard sont réunis dans une grande salle. La plupart dorment ou se curent le nez. Le big boss entre, met une tape sur les fesses de sa secrétaire, bois son café bruyamment et se racle la gorge avant d’entamer son discours.
– Messieurs, avant de débuter cette réunion, faisons un hommage à notre maître à tous, j’ai nommé Frangin. Cet homme a su élever l’art d’être pénible à des sommets inégalés, et il est encore en forte progression. Gloire à lui !
– Gloire à lui !! (en choeur)
– Bien. Aujourd’hui c’est mercredi, et comme chaque mercredi nous allons choisir une personne innocente et lui pourrir un peu la vie. Greffière, procédez au tirage au sort.
– Le numéro 11071980007, pseudonyme : Dric. Bravo au gagnant.
– Messieurs, il se trouve que je connais cet huluberlu et que je peux donc vous décrire quelque peu cet immonde personnage. Ce Dric ne cesse de dire partout que les gens pénibles sont du caca de panda, et nous ne pouvons bien évidemment pas tolérer cette agression à notre égard. Je propose donc de lui envoyer un clone maléfique qui fera n’importe quoi y compris rouler en Saxo, dans le but de discréditer un peu ce petit saligaud.
– Faisons celà ! (en choeur)
– Bien, maintenant passons au reste de l’ordre du jour : inventer la pire blague de Toto au monde…
Bureau de Dric, 05/11/2009 02h20 GMT+1,034 :
Un type avec une sale gueule entre dans le bureau en faisant une roulade, se vautre dans une armoire et se relève péniblement. Puis il se dirige vers le PC de Dric en essayant d’éviter les carcasses de matériel informatique qui traînent partout.
– Quel est donc le mot de passe de son PC… Voyons… Albaneparlebeaucouptrop… non, c’est pas ça. Jesuisplusfortquechucknorris… non plus. Lefootàlatéléc’estpourlescrétins1… Oui, c’est ça ! Niarf niarf, à moi l’accès complet à l’informatique mondiale !!!
– Alors… Dossiers secrets… Mais ce sont desphotos de filles nues ! Ca doit pas être le bon répertoire. Voilà, Travail important. Encore des filles nues ?! Ca alors, mais il ne travaille donc pas ce type ? Ah tiens, dossiers perso… Quelques filles nues évidemment, mais voilà un document marqué « Plan global de domination du monde par épandage massif de gènes2 ». Tiens, il en est à la phase 2, le prototype3.
– Aaah, j’ai accès à sa messagerie. Pièces jointes de filles nues, quelques blagues de Toto, une thèse intitulée « Qui de l’éléphant ou du rhinocéros est le plus balèze », pas mal de spams concernant du viagra ou un augmentation du zizi… Tiens, voilà qui me donne une idée…
Le type à la sale gueule continue de ricaner tout en pianotant sur le clavier. Satisfait de son méfait, il repart en sifflottant un air de la grande vadrouille, se prend les pieds dans un écran qui traine par terre et s’étale lourdement. Il finit par sortir du bureau en boîtant, pestant contre l’ingratitude du monde.
Tout ça pour dire qu’une saleté de robot spammeur a envoyé des mails à tout l’hôpital où je bosse en se faisant passer pour moi4. Et en plus j’étais dans liste des destinataires. Je me suis donc apparemment envoyé un spam à 02h20 ce matin.
Je n'ai jamais lu un tel ramassis de conneries, vite je commente !
J’ai découvert hier un des secrets les mieux gardés d’Hollywood. Non ce n’est pas le fait que Mickaël Jackson soit en fait un extraterrestre (de toute façon c’était assez évident vu sa couleur de peau), c’est beaucoup plus énorme et plus discret à la fois.
Vous n’êtes pas sans savoir que le 29 juillet (en France) sort Là-Haut, le prochain Pixar. En gros c’est l’histoire d’un petit vieux grincheux qui fait décoller sa maison avec des milliers de ballons gonflables et qui se balade comme ça au-dessus des Etats-Unis.
C’est un Pixar, donc c’est très coloré, tout mignon et tout (du moins sur les extraits, mais c’est pas le genre de la maison de mettre des tripes et du sang dans un film tout public).
Hors il se trouve que les studios de films (qui incluent les dessins animés bien sûr) ont un quota de couleurs maximum à mettre dans leurs films pour l’année en cours. Ça fonctionne comme les quotas de pêche, une fois qu’on a utilisé un certain nombre de couleurs dans une année faut attendre l’année suivante. Il y a donc bien longtemps que les studios s’arrangent entre eux pour se refiler des couleurs au besoin, ce qui donne lieu à des tractations infernales dignes des arrangements politiques les plus improbables.
Pour en revenir à « Là-Haut », il est bien évident qu’un tel film demande un nombre de couleurs faramineux, et qu’il faut donc que les autres films de la même année refilent à Pixar des couleurs moyennant dollars, voitures de luxe et filles faciles.
C’est pourquoi le nouveau Harry Potter que je suis allé voir hier a des teintes aussi ternes. Il ne doit pas y avoir plus de 12 couleurs différentes sur chaque image et à ce rythme le dernier film (qui sera la deuxième partie du dernier livre à priori) devrait avoir le même traitement visuel que Sin City. Mais les goûts de luxe du réalisateur anglais David Yates (cherchez pas, c’est un illustre inconnu par chez nous) sont à ce prix.
Sans compter que les choix scénaristiques par rapport au bouquin sont moyennement judicieux. Ne comptez pas sur moi pour spoiler, mais ceux qui ont lu le livre risquent de rester sur leur fin à la fin. Voilà qui est dit.
Pour donner une note globale, Albane a adoré, j’ai bien aimé aussi mais un peu déçu. Si vous n’avez pas lu les livres, je dirai 8/10. Si vous avez lu les livres, un petit 6/10.
Je veux payer moins d'impôts, vite je commente !