Les radios musicales ne passent pas de musique

Pondu le 8 février 2010 - 6 commentaires

J’ai environ une heure de trajet aller-retour pour aller de mon chez-moi à mon travail. Ce qui me laisse donc largement le temps d’écouter la radio.

Moi j’aime écouter de la musique que ce soit le matin ou le soir, mes stations de radio enregistrées sont donc des radios musicales1. Il m’a fallu un bout de temps pour m’en rendre compte (c’est dire si je suis réveillé le matin), mais il est à l’heure actuelle presque impossible d’entendre de la musique sur une radio musicale le matin2. Rien à faire, on y trouve seulement des gens qui blablatent avec plus ou moins d’intelligence. Vous me direz que le matin les trucs intelligents on ne les comprend pas, et vous aurez raison. Mais vous avez tort quand même, parce que les radios généralistes arrivent à faire des émissions au niveau un peu plus élevé que le ras des pâquerettes et qu’elles se permettent en plus d’avoir une meilleure audience que les musicales. Mais ce n’est pas le propos3 d’aujourd’hui.

Un animateur en pleine session - janvier 2010

Pourquoi enlever la musique, pourtant à priori la principale raison d’être de ces radios et les remplacer par des animateurs souvent obligés de ramer un peu pour meubler cette tranche horaire ?

Si on écoute les dirigeants, ils vont dire que c’est la faute d’Internet. Cela dit, si on écoute n’importe quel dirigeant en difficulté il finira par accuser à un moment ou un autre le grand Satan d’Internet4. Ce qui est peu pertinent vu que dans une voiture on a rarement accès à Internet mais on a accès en général à la radio.

Un vieux sage indien m’a dit un jour : « File-moi 100 000 Roupies, que j’aille m’acheter une bière ! ».  Je n’ai jamais revu cet homme, mais je dois dire que cette phrase ne m’a jamais été d’aucune utilité par la suite. Elle ne nous aidera donc pas à résoudre notre problème.

J’ai d’abord songé à accuser la toute puissante Association Pour la Parlotte, qui gère déjà la plupart des débats politiques ainsi que de grosses émissions télé telles que « Vivement dimanche prochain », mais dont le plus gros succès restera les discours fleuves du barbu cubain Fidel Castro. On sait que leur action de lobbying a par exemple permis l’éviction de Charlie Chaplin du panthéon des meilleurs acteurs en 1992, et que le réchauffement climatique leur est en partie imputable. Il était donc possible que leur influence finisse par se manifester sur les ondes. Le porte-parole de l’association m’a avoué officieusement (et avec une pointe de honte, disons-le tout net) que même s’ils rêveraient de s’octroyer cette victoire, elle n’est pas du tout de leur fait.

Il m’a donc fallu me rabattre sur des explications un peu plus terre-à-terre, comme la main-mise sur les radios musicales par un regroupement d’employées de salon de coiffure, ou la disparition inexpliquée et simultanée de tous les préposés aux musiques du matin.

Un modèle de poste radio directement inspiré du design des grille-pains

Finalement, après un travail d’enquête que ne renierait pas Hercule Poirot et sa moustache, j’ai fini par découvrir la véritable raison de ce paradoxe musical : alors que tous les moyens de communication sont passés au numérique, qu’un MP3 se copie en deux microsecondes et qu’on peut recevoir la TNT sur nos toilettes via la connexion WIFI d’une box ADSL5, les moyens minimalistes et obsolètes des radios font que ce sont en réalité des interprètes accompagnés de musiciens ( et qui reproduisent à l’identique les musiques originales des artistes) que l’on entend dans le poste. A ce stade vous aurez déjà compris qu’il est du coup beaucoup plus rentable de faire parler des guignols que de s’échiner à chanter correctement.

Edit du palmipède repentant : J’ai reçu une lettre du Syndicat des Radios Musicales qui ne Passent Plus de Musique le Matin et Parfois Aussi le Soir (SRMPPMMPAS, aussi appelé le SURMENPAS – Syndicat Unifié des Radios Musicales Embarrassées par la Nullité des Propos de leurs Animateurs Sacrifiables), qui dit en substance que je suis un gros nul, un caca de panda et que si je ne retire pas tout de suite mes propos ils vont me coller un procès au cul et que c’est pas des rigolos alors fais gaffe petit con. J’ai bien regardé, je n’ai utilisé le mot « propos » qu’une seule fois dans ma note, et je l’ai rayé pour ne pas m’attirer d’ennuis.


  1. Exception faite de Rire et Chansons, et surtout des Deux minutes du Peuple. 

  2. Pour les bas-de-plafond, je parle d’une radio qui a de l’énergie, d’une radio ousqu’on a du fun, et d’autres radios youpi-je-passe-dela-musique-de-djeuns. 

  3. Suite à une injonction du SURMENPAS, je dois retirer ce mot. 

  4. Un peu à la manière du Point Godwin

  5. Si vous n’avez pas compris un traître mot de ce que je viens de dire, alors vous n’êtes pas encore entré dans le 21è siècle. Finalement vous êtes plutôt chanceux puisque la fin du monde en 2012 ne vous touchera que dans une quinzaine d’années. 

Je trouve qu'on ne parle pas assez de poneys ici, vite je commente !


Le pigeon est notre ennemi

Pondu le 8 septembre 2009 - 8 commentaires

pigeon2000

Bob le pigeon, affecté à la sécurité du WTC le 11 septembre 2001

Mes amis, il est dans la vie des êtres vivants dont le potentiel de survie est proche de zéro, et pourtant ils continuent d’exister.

Il y a bien sûr les pandas, mais aussi les pigeons.

On pourrait penser que le pigeon est une aberration dans le monde animal tellement son instinct de survie est inexistant, et pourtant le pigeon n’a cessé de dominer le monde depuis qu’il a affaire à l’Homme.

Avant l’avènement du télégraphe, qui avait le monopole des communications rapides ? De qui s’est-on servi pour faire passer des messages pendant la première guerre mondiale ? Du pigeon.

Posez-vous sur un banc dans n’importe quel ville de taille moyenne ou plus, et observez les êtres vivants autour de vous. A part les humains, que trouve-t-on en grande quantité ? Oui, des pigeons.

Même en cuisine on trouve du pigeon. Mort et dans l’assiette certes, mais présent quand même.

Le pigeon est également source de nuisances à l’instar de sa cousine belliqueuse la mouette, grâce à sa capacité à fienter en gros volume (Le Professeur Igor Youtsklav, membre éminent du très sérieux Institut du Volatile Urbain basé à Kiev a déclaré « Le pigeon est un animal qui pourrait combler à lui tout seul le Grand Canyon. Bien sûr il faudrait qu’il soit en nombre suffisant, et qu’il ait à bouffer à proximité. »).

Nombre de scénarios de séries B ou Z reposent sur un méchant qui projette de conquérir le monde grâce à des modifications génétiques sur des pigeons dans le but de les faire fienter encore plus. En général le héros parvient à tuer le vilain en retournant les pigeons contre leur créateur tout en pelotant la greluche de service, le méchant finissant enfoui sous une montagne de guano.

D’ailleurs la CIA et l’armée des Etats-Unis ont eu un programme dans les années 80 qui impliquaient l’emploi en masse de pigeons contrôlés à distance. L’affaire fut enterrée rapidement en 1996 pour éviter un Pigeongate, suite aux révélations d’un général sur l’oreiller de sa maîtresse chinoise.

Pourtant, quand on examine un pigeon on ne peut s’empêcher de trouver comique sa façon stupide de se mouvoir, de se jeter dans les jambes des passants ou sous les roues d’une voiture. Le pigeon semble en effet totalement aveugle à son environnement immédiat. Les spécialistes pensent qu’en réalité la tête du pigeon n’est pas soumise à la gravité, contrairement au reste de l’univers (à l’exception des chats toutefois). Je ne sais pas si vous imaginez, mais avoir une tête qui interprète les lois physiques avec désinvolture pendant que le reste de votre corps s’y conforme a de quoi dérouter n’importe quel être doué de plus de neurones qu’une amibe. De fait, vu que le pigeon ne semble pas souffrir de cette étrangeté on peut en conclure que soit il n’a pas plus de neurones qu’une amibe (ce qui reste possible), soit son centre nerveux ne se situe pas dans l’univers connu et n’a que d’épisodiques connexions avec notre monde.

Tout ça pour dire que je suis encore passé à 20cm d’un pigeon avec ma voiture lancée à 93km/h et que celui-ci n’a pas bougé d’un iota. Stupide volatile.

Je connais personnellement Chuck Norris, vite je commente !


Harry Potter n'a pas de couleurs

Pondu le 17 juillet 2009 - 14 commentaires

J’ai découvert hier un des secrets les mieux gardés d’Hollywood. Non ce n’est pas le fait que Mickaël Jackson soit en fait un extraterrestre (de toute façon c’était assez évident vu sa couleur de peau), c’est beaucoup plus énorme et plus discret à la fois.

Vous n’êtes pas sans savoir que le 29 juillet (en France) sort Là-Haut, le prochain Pixar. En gros c’est l’histoire d’un petit vieux grincheux qui fait décoller sa maison avec des milliers de ballons gonflables et qui se balade comme ça au-dessus des Etats-Unis.

C’est un Pixar, donc c’est très coloré, tout mignon et tout (du moins sur les extraits, mais c’est pas le genre de la maison de mettre des tripes et du sang dans un film tout public).

Hors il se trouve que les studios de films (qui incluent les dessins animés bien sûr) ont un quota de couleurs maximum à mettre dans leurs films pour l’année en cours. Ça fonctionne comme les quotas de pêche, une fois qu’on a utilisé un certain nombre de couleurs dans une année faut attendre l’année suivante. Il y a donc bien longtemps que les studios s’arrangent entre eux pour se refiler des couleurs au besoin, ce qui donne lieu à des tractations infernales dignes des arrangements politiques les plus improbables.

Pour en revenir à « Là-Haut », il est bien évident qu’un tel film demande un nombre de couleurs faramineux, et qu’il faut donc que les autres films de la même année refilent à Pixar des couleurs moyennant dollars, voitures de luxe et filles faciles.

C’est pourquoi le nouveau Harry Potter que je suis allé voir hier a des teintes aussi ternes. Il ne doit pas y avoir plus de 12 couleurs différentes sur chaque image et à ce rythme le dernier film (qui sera la deuxième partie du dernier livre à priori) devrait avoir le même traitement visuel que Sin City. Mais les goûts de luxe du réalisateur anglais David Yates (cherchez pas, c’est un illustre inconnu par chez nous) sont à ce prix.

Sans compter que les choix scénaristiques par rapport au bouquin sont moyennement judicieux. Ne comptez pas sur moi pour spoiler, mais ceux qui ont lu le livre risquent de rester sur leur fin à la fin. Voilà qui est dit.

Pour donner une note globale, Albane a adoré, j’ai bien aimé aussi mais un peu déçu. Si vous n’avez pas lu les livres, je dirai 8/10. Si vous avez lu les livres, un petit 6/10.

Je voudrais la paix sur le monde, vite je commente !


Je suis mort et je le sais même pas

Pondu le 13 janvier 2009 - 10 commentaires

Virus

Gravure du 2è siècle d'un virus probablement mortel

Quand j’étais petit, je n’étais pas grand. Enfin si, j’étais grand pour mon âge, mais je n’avais encore pas à me voûter pour arriver à manger proprement, à me plier en 12 pour tenir assis dans une Saxo ou à nettoyer toutes les toiles d’araignée avec mes cheveux dans les vieux greniers poussiéreux. Mais ce n’est pas le propos d’aujourd’hui. Quand j’étais petit donc, j’adorais regarder « Il était une fois la vie »1. Des petits bonhommes à l’intérieur du corps qui luttent contre les féroces microbes envahisseurs, c’est tout de même rudement bien pensé.

Environ 20 ans plus tard (on rajeûnit pas), voilà que je trouve depuis quelques temps que mon système immunitaire fait la feignasse. Non que je sois à l’article de la mort (désolé pour tous les vilains jaloux de ma prestance superbe), mais je cumule les petits tracas du genre rhume avec épenchement nasal improbablement élevé, indigestion sournoise et petites douleurs articulaires le matin2. Il y a bien évidemment des raisons scientifiques à ces maux que je vais vous exposer ci-dessous, impatients petits lecteurs.

Je suis allé voir le Professeur Albert Dupuit, éminent chercheur au Centre National des Fouilles Corporelles à But Médical. Lui et son équipe m’ont examiné sur et sous toutes les coutures, se sont réunis dans leur bureau de crise pour se raconter des blagues de Toto, puis sont revenus avec une explication qui augure l’avenir de la médecine, rien que ça.

Ce bon Pr Dupuit m’a emmené dans son bureau, et m’a dit à peu près ceci :

« – Jeune homme, pour commencer vous devez oublier tout ce que vous savez sur le corps humain. Ce sont des foutaises infondées que nous scientifiques racontons aux gens et aux enfants pour nous moquer d’eux.
–  Vraiment ? Répondis-je stupéfait. Même pour le coup du spermatozoïde qui féconde l’ovule et tout ?
– Celà va de soi ! Réfléchissez, ça ne vous semble pas grotesque d’envoyer autant de spermatozoïdes pour féconder un seul oeuf qui attend pépère dans son coin ? En réalité les spermatozoïdes ont évidemment des bras, et ce sont eux qui construisent pendant 9 mois le bébé, à partir de ce qu’ils trouvent sur place. Les matériaux sont fournis par le corps de la mère.
– Bon et pour mes soucis alors ?
– Eh bien il existe le viagra mon ami !3
– Non pas ceux là, je parle des microbes et virus que j’attire comme des mouches sur une bous… Hé ! Mais  je n’ai aucun problème de libido !
– Oh pardon, c’est tellement fréquent d’habitude. Enfin je reviens à mes moutons. Le corps fonctionne en fait comme un système bancaire mondial vous voyez ?
– Et là c’est la crise ?4
– Tout à fait. Il semblerait que votre système immunitaire soit au bord de la faillite, suite à l’éclatement de la bulle de spéculation intestinale5. Du coup on assiste à des licenciements de masse de globules blancs.
– Je ne comprends pas, pourtant j’ai pris du poids et la graisse se porte bien, surtout aux abdominaux !
– C’est une valeur refuge, comme l’or et les métaux précieux pour nous, on stocke en cas de coup dur. En tout cas vous êtes mal barré.
– Et personne dans mon organisme ne fait quoi que ce soit pour relancer la croissance ?
– Mon pauvre monsieur, votre consommation est au plus bas ! Vos muscles n’achètent plus d’énergie, votre cerveau a à peine les capacités nécessaires pour se rappeler de vous faire respirer, alors pour relancer votre économie corporelle, n’y comptez pas.
– Je suis foutu alors ?
– Hélas, j’ai fait mon maximum mon bon monsieur, mais je n’ai rien qui puisse vous sauver. Je peux cependant vous raconter une excellente blague de Toto que j’ai entendu tout à l’heure et…
– Ca ira merci.
 »

Nous sommes sortis de son bureau, ses collaborateurs étaient en train de faire un concours de bulles de chewing-gum. N’écoutant que mon courage, je lançai : « Hé, pourriez-vous me dire qui de l’éléphant ou du rhinocéros est le plus balèze ? »

Aux dernières nouvelles, même une intervention de l’armée n’a pas suffit à calmer les scientifiques qui continuent de s’étriper sur cette question capitale. Il paraît également que je ne suis toujours pas mort. Albane me renifle quand même tous les matins pour s’assurer que je ne sens pas trop le cadavre, mais vu mon haleine de poney elle pense que je suis de toute façon décédé il y a plus de trois ans.


Note : Un charlatan marabout du berry m’a signalé que toutes ces âneries n’arriveraient pas si je me remettais sérieusement au sport ou que je boive plus de trois litres de vin par jour.


  1. Et non pas « Plus belle la vie », la sitcom au scénario tellement extravagant que je pourrais passer mon temps à en ricaner. 

  2. Non je n’ai pas 80 ballets, mais j’imite super bien le petit vieux. 

  3. Je n’ai aucune idée de l’efficacité du Viagra, mais en tout cas je sais que l’exposition à Plus Belle la Vie provoque une chute de la libido. C’était le message subliminal du jour. 

  4. Je sais, je prends systématiquement la crise économique actuelle comme sujet pour mes notes. C’est comme critiquer à tout va Plus Belle la Vie, c’est un comique de répétition qui va finir par vous lasser. Par contre je trouve étrange que les scénaristes sous extasie de cette Sitcom invraisemblable n’aient pas pensé à se servir de la crise pour justifier des aventures rocambolesques et improbables. 

  5. Inutile de dire que j’en flatule encore. 

J'ai un furoncle au derrière, vite je commente !


Je colle à l'actualité comme une sale gosse sur un poney

Pondu le 16 décembre 2008 - 5 commentaires

Une fois n’est pas coutume, je reviens aujourd’hui sur un évènement d’actualité qui a fait le tour du monde : le président sortant des nord-américains s’est fait bombarder à coup de chaussures.

Clown shoes

Avec des chaussures de cette taille, le succès eut été assuré.

Comme tout le monde, j’ai trouvé cette nouvelle amusante et légère. Mais poussons plus loin l’analyse de cet évènement et voyons ensemble les causes de cet incroyable gâchis

Du côté du Président Bush :

– Vous vous souvenez tous que les nord-américains ont failli perdre ce président à cause d’un bête bretzel. Ce qui aurait été la mort présidentielle de loin la plus idiote au monde. Et là, G. Bush a superbement esquivé les chaussures. Je dirai même qu’il l’a fait avec une classe et une nonchalance jusqu’alors jamais vues chez cet homme. Une seule possibilité : les services secrets ont spécialement entraîné le Président à éviter les objets inhabituellements volants et agressifs. Le Pentagone a d’ailleurs diffusé une liste d’objets appartenant à cette catégorie en juin 2008, dans laquelle on trouve effectivement une paire de chaussures.

– Ancien alcoolique, G. Bush a toujours eu un rapport assez flou avec son sens de l’équilibre. Des mauvaises langues ont même suggéré que ce dernier avait définitivement quitté le Président il y a déjà quelques années, et qu’ils étaient actuellement en instance de divorce1. Beaucoup de communiqués officiels de la Maison Blanche ont assuré que le Président avait cessé de boire, que c’était de l’histoire ancienne et que les irakiens étaient des cacas de panda. Mais si on regarde la vidéo, on peut voir que le Président Bush a très bien pu chanceler au moment opportun par deux fois, faisant pour le coup preuve d’une chance insolente. Un tangage aisément explicable par l’abus de boisson à haut degré d’alcool. Cette impression est renforcée par cette expression vide et un peu bovine qu’a Georgie au moment de l’attaque.

– Les moyens des USA dépassent de loin ceux du reste du monde (sauf peut-être ces fourbes de Chinois, aidés par leur féroce appétit sexuel), et pourtant partout dans le monde on trouve la même combine pour dupliquer les gens : il paraît que la momie de Lénine a des sosies, on ne compte plus de nombre d’Elvis « the King » Presley se baladant à Las Vegas en toute impunité (alors qu’ils ont été classés comme nuisibles au Colorado), Johnny Halliday lui-même a des sosies qui chantent aussi mal que lui, alors il est assez vraisemblable que gouvernement nord-américain possède des copies (légales bien sûr) de George W. Bush dans ses tiroirs. Dont un sosie qui a bossé dans des numéros itinérants de lancers de couteau dans les états du Mid-West (inutile de dire qu’avec un pareil faciès, il faisait figure de cible).

Du côté des Irakiens :

– On s’en souvient, au début du siècle pulullaient les camps de vacances pour terroristes dans des lieux paradisiaques tels que le désert d’Afghanistan, le désert de Syrie, et d’autres déserts tout aussi peu fréquentables. Puis est venue la crise économique mondiale, qui a relégué le terrorisme au statut de « Vague gêne semblable à un début de diarrhée »2. Fort logiquement, beaucoup de ces destinations touristiques ont dû fermer, causant un manque de formation critique chez les apprentis terroristes. Ce qui explique les armes utilisées (des chaussures), et le peu de précision des attaques.

– Peu avant ont eu lieu les attentats en Inde, qui ont été spectaculaires et sanglants. Les terroristes arabes, jaloux de leurs confrères pakistanais, ont dû réagir dans la précipitation.  Une mauvaise préparation ainsi que des consultants externes recrutés à bas prix ont donné ce résultat : un attentat à la chaussure qui a lamentablement raté.

– On peut aussi mettre en cause une occidentalisation préoccupante et semblable en stupidité à l’expansion du langage sms en France. En effet, le journaliste a lancé non pas des babouches traditionnelles, ni des sandales, mais des chaussures de forme occidentale. Le lanceur, probablement peu habitué à manier ce genre de souliers a sous évalué les capacités aérodynamiques de ses chaussures et a manqué sa cible.

Pour conclure, je dirais que ce journaliste malchanceux affronte à présent le plus grand échec de tous les évènements liés aux affrontements occident/orient : rater deux fois un président sortant alors qu’on est à moins de trois mètres de lui et que celui-ci n’a pas la possibilité de s’enfuir, c’est franchement pas terrible. Un minimum d’entraînement et un meilleur contrôle de lui-même lui aurait permis de faire mouche, ce qui aurait augmenté l’impact psychologique de l’affaire de façon spectaculaire.


  1. Oui ça semble ridicule de pouvoir divorcer de son sens de l’équilibre, mais aux Etats-Unis tout est possible. 

  2. Classification 2008 des fléaux mondiaux par le ministère de l’Intérieur Français. 

Je veux coucher avec Dric, vite je commente !