Un gars globalement inoffensif
Pondu le 11 juillet 2007
Il existe deux catégories de personnes sur Terre : ceux qui lisent mon blog, les autres, et ceux qui ne savent pas compter. Bref, je suis sûr que vous brûlez d’impatience d’en apprendre plus sur ma vie.
Je suis né à l’âge de 3 ans, ce qui peut paraître un peu tardif mais j’aime prendre mon temps. De plus ça m’a permis de savoir déjà marcher et parler dès la naissance, ce qui est beaucoup plus classe que la plupart des bouts de viande braillards et plein de fuites qu’on voit d’habitude.
Tout petit déjà, je savais que j’étais voué à un destin extraordinairement commun et banal. Bien sûr il m’est arrivé des choses étranges, comme de découvrir qu’il était possible d’égarer un appareil dentaire dans un bus ou que la retransmission des débats de l’Assemblée Générale sont d’un ennui assez puissant. J’ai également agonisé pendant toute une journée dans la cour de mon école sous l’oeil indifférent d’à peu près tout ce qui possédait des yeux à cette époque. Finalement je ne m’en suis pas trop mal sorti dans la vie puisque je ne suis mort que 2 fois depuis ma naissance et à chaque fois je n’étais pas là, je n’ai donc pas trop souffert.
A 12 ans j’ai sauvé le monde des démarcheurs en assurances en inventant le massage cardiaque. L’année suivante, j’ai découvert l’eau chaude et tout de suite après l’eau froide. A 15 ans, alors que j’allais remettre en cause le principe de la roue qui me semblait être totalement bidon, j’ai pu tout à coup écrire mon prénom correctement. L’emsemble de mon quartier s’est alors rassemblé pour chanter mes louanges avant de me jeter des petits cailloux1.
Arrivé au lycée je me suis plongé à bras ouverts dans la cocaïne. C’est ainsi que j’ai pu entamer ma carrière de chanteur de variété, enchaînant les plateaux célèbres comme Taratatouf, La Chance aux Poivrots, Star Ratélbustuvaêtrenrtard, et diverses autres émissions politiques de fin de soirée. Les filles se jetaient sur moi pour me faire taire, je chantais devant des salles vides, on me jetait des tomates, c’était vraiment la belle vie.
J’ai passé mon bac avec succès sur un coup de bluff en 1998, prétextant un coma et une jambe de bois pour sauter la plupart des épreuves. Aux oraux j’ai pris la sage précaution de manger les 10 aliments qui donnent l’haleine la plus fétide du monde, ce qui m’a permis de battre le record de la plus haute note en 20 secondes de temps de passage.
Arrivé en BTS d’informatique, j’ai découvert le monde fascinant des stages minables, devant chaque semaine passer une journée en entreprise à faire des boîtes en carton ou classer des dossiers avant que mes professeurs, sages réserves ambulantes d’un savoir incommensurable me remettent dans le droit chemin, ce qui m’a permis de développer dans mon garage un petit logiciel appelé Fenêtres, que j’ai depuis revendu à un américain2 dont plus personne n’a entendu parler. J’ai eu môn diplôme facilement, le recevant par la poste avec la mention « Ne revenez plus, merci. ».
En 2001, suite à un internement en hôpital psychiatrique j’ai provoqué le suicide de 12 médecins. Le directeur enchanté m’a donc embauché en tant qu’informaticien, me donnant en sous-main la permission de tuer des gens devenus encombrants pour cause de surcharge pondérale.
Un autre jour je vous raconterai l’histoire grotesque de Chaussette le Chat, pour l’instant je dois découvrir ce qui allume la lumière dans mon bureau.
Quand je raconte cette anecdote, les gens sont toujours horrifiés. Pourtant il n’y a pas de quoi, c’était des tout petits cailloux qui ne faisaient même pas mal. Enfin presque pas. ↩
Quel gros naïf ce ricain, ça valait que dalle ce truc. En revanche ma version n’était pas bugguée, elle. ↩