Un village qu'il est bien
Pondu le 21 février 2007
En cherchant des photos de nature pour le blog, je suis tombé sur hébus.com. Et en bas de chaque page, on trouve des photos de jeunes filles célibataires pour faire des rencontres. Jusque là, rien d’anormal. En revanche, en regardant bien dans quel coin elles se trouvaient, j’en ai vu plein qui habitaient dans l’indre (c’est le département d’à côté). Et la plupart venaient d’un patelin nommé Pruniers.
Diantre, me dis-je en mon for intérieur. Que peut-il se passer à Pruniers pour qu’autant de jeunes femmes célibataires mettent leur annonce sur Internet. Pris d’un doute, j’investigue (ça se dit ?) et je tape Pruniers Indre dans mon ami Google. Et voilà sur quoi je tombe : Pruniers sur le Quid. La page affichée est en elle-même d’un désintérèt total, en revanche le nombre d’habitants est nettement plus en rapport avec notre affaire : 423 péquins !
Alors voilà : Si on se réfère à ces preuves, il y a dans l’Indre un petit village qui est entièrement habité par des femmes célibataires, qui ont toutes internet et qui ont posté leur annonce sur le même site de rencontre.*
Ce qui induit que l’exode rural constaté en région Centre est dû majoritairement aux hommes, qui délaissent leurs femmes et leurs filles pour aller s’abrutir d’alcool dans les grandes villes avec des « hôtesses » courtement vêtues venues de l’est, faisant baisser du même coup la natalité en France faute d’activité sexuelle suffisante en rase campagne.
Je m’adresse donc avec toute la solennellité dont je peux faire preuve aux hommes célibataires entassés en région parisienne et dans les grands centres urbains pour leur demander de quitter leur lieu de vie sordide et d’ aller s’enterrer à la campagne, où les attendent des soirées de débauche et de bals campagnards.
*Il y a toute fois une possibilité non-négligeable que le serveur de pub se serve de la géolocalisation par IP de mon poste pour déterminer dans quel coin je suis. Comme mon accès est un peu spécial, ce bougre croit que j’habite dans l’Indre (il aurait pu me mettre à Pékin ou Moscou, ce qui eut été plus dépaysant mais totalement à côté de la plaque). Ce bon vieux moteur de pub découvre alors qu’il y a des villes dans l’Indre, bien sûr ses concepteurs ne se sont pas embêtés à lui filer tous les patelins de France, il n’ en possède donc qu’une poignée à qui il distribue aléatoirement des annonces de jeunes femmes qui sont peut-être mariées depuis des années maintenant. Elles habitent probablement la région parisienne et se remplissent quotidiennement les poumons des déjections gazeuses de nos indispensables véhicules motorisés.